Projet de décret fixant les règles et procédures applicables à la destruction de haies

Consultation du 25/11/2025 au 16/12/2025 - 1456 contributions

Ce projet de décret est pris en application de la loi n°2025-268 du 24 mars 2025 d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations futures (dite loi « OSARGA »). L’article 37 de cette loi a introduit dans le code de l’environnement un dispositif de protection et de gestion durable des haies codifié aux articles L. 412-21 à L. 412-27.

Afin de renforcer la préservation des haies et de maintenir le linéaire planté, l’objectif de ce dispositif est de simplifier et unifier les procédures administratives applicables aux projets de destruction de haies, en créant une déclaration unique préalable (ou, le cas échéant, une autorisation unique), avec une compensation systématique et au moins équivalente.

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Commentaires

  •  l’arbre et la haie, le 29 novembre 2025 à 11h42
    OUI pour la réglementation .La principale cause de la destruction des haie "LE REMEMBREMENT" et comme d’habitude on arrive trop tard quand le mal est fait. Mais tout ce qui limite les dégâts est bon à prendre.
  •  Avis très très défavorable !!! Projet kafkaïen., le 29 novembre 2025 à 11h08
    Alors que chaque année plus de 20 000km de haies sont encore arrachées en France au nom du sacro-saint agro-business poussé par la FNSEA et les idéologues du libéralisme à tout va, les associations avec leurs bénévoles en plantent entre 4 et 5000 km. Ici,voila un projet qui va permettre encore plus de destruction des haies, nous marchons sur la tête. Sommes nous devenus fous à ce point ? Nos politiques ont-ils entendu les experts scientifiques qui nous alertent depuis longtemps sur la disparition du vivant? Une fois de plus un projet mortifère est rédigé dont ces politiciens auront à répondre devant nos enfants et petits enfants le moment venu.
  •  Définitivement défavorable , le 29 novembre 2025 à 10h59
    Ce décret meprise encore une fois le vivant et les données scientifiques. Ce décret vise seulement à faciliter encore l’agrobusiness qui détruit la biodiversité, pollue les terres et les rivières, dégradant la santé humaine.
  •  Avis défavorable au projet de décret fixant les règles et procédures applicables à la destruction de haies , le 29 novembre 2025 à 10h57

    J’ai pris connaissance de vote projet de décret fixant les règles et procédures applicables à la destruction de haies. J’y suis totalement opposé sachant que je réside dans une région (Le Grand Est) où malgré une politique forte en faveur de la replantation, il se détruit encore plus de haie (quasiment le double) qu’il ne s’en replante. Vu les modifications proposées dans ce projet, ce phénomène devrait encore s’amplifier dès sa mise en application annihilant ainsi les efforts et les moyens engagés pour restaurer des milieux favorables à la biodiversité. La note technique qui accompagne ce projet indique d’ailleurs que " la France a perdu annuellement environ 11 500 kilomètres de haies de 2006 à 2014 et 23 500 de 2017 à 2021, et cela malgré la réglementation existante". Le projet propose de "simplifier et unifier les procédures administratives applicables aux projets de destruction de haies". Ce qui parait paradoxal puisqu’on attendrait des pouvoirs publics qu’ils renforcent au contraire la protection des haies en contraignant davantage leur destruction.
    Je contexte notamment la manière dont l’évaluation du linéaire telle que proposée et qui exclut de la haie les “trouées” de plus de 5m. En les retirant du linéaire, on réduit artificiellement la longueur reconnue des haies : la protection réglementaire diminue, et la compensation en cas de destruction est plus faible.
    Par ailleurs, il est indispensable de prendre en compte les cumuls de projets de destruction pour toutes les réglementations protégeant les haies : projets simultanés de destruction, ou découpage du projet dans le temps, qui permettent de passer sous les seuils réglementaires et détruire une haie par petits bouts.
    La réglementation sur les espèces protégées constitue aujourd’hui la seule protection applicable de manière uniforme à toutes les haies, en dehors de périmètres spécifiques (PLU, captages, Natura 2000…). Elle impose d’évaluer les impacts d’une destruction sur les espèces protégées potentiellement abritées par une haie. Or, le projet de décret introduit la possibilité de définir l’impact d’une destruction comme « non caractérisé » en fonction de critères qui semblent scientifiquement fragiles et ouvrent la voie à des erreurs et donc à la destruction d’habitats. Au regard de l’effondrement constatée de la biodiversité, il est impératif de s’appuyer sur une application rigoureuse de la réglementation espèces protégées, au risque de contribuer à l’amplification de cet effondrement et de ne pas atteindre les objectifs de restauration que s’est fixé notre pays. Il est ainsi impératif de supprimer tout seuil de linéaire en dessous duquel la réglementation espèces protégées ne s’appliquerait pas.
    Enfin et par souci de simplification et d’acceptation, il serait pertinent de viser à la généralisation de la période d’interdiction d’intervention sur les haies pendant une partie de l’année correspondant à la période sensible de nidification des oiseaux pour les agriculteurs, les particuliers, les entreprises et les collectivités.
    Par ailleurs, pour signaler l’étude des peuplements avifaunistiques d’espèces protégées des haies de la région Grand Est réalisée en 2021 et 2022 suivant un protocole validé par le CNRS et qui conclut que "peu importe la qualité d’une haie et du paysage dans lequel elle se trouve elle sera presque toujours un habitat à espèces d’oiseaux protégés". 97,5% des haies échantillonnées abritent au moins une espèce protégée sachant que la prolongation de l’étude aurait permis de corriger certains biais de détection pour conduire à 100% et que l’abondance et la richesse spécifique est plus forte dans les haies hautes, larges et présentant des habitats hétérogènes.

    En matière de gestion et d’entretiens courants des haies, le respect des périodes de nidification qui implique de ne pas tailler les haies pendant une partie de l’année est variable, notamment en l’absence de règle clairement définie en dehors du cas particulier des agriculteurs

  •  Didier, le 29 novembre 2025 à 10h54
    Avis très Tres defavorable les soit disantes mesures compensatoires ne sont qu’un leurre…une jeune replantation ne remplacera pas les bienfaits d’une haie de plusieurs années d’existence
  •  Avis Défavorable ! Un coffre fort avec une clé pour l’ouvrir à disposition des destructeurs !, le 29 novembre 2025 à 10h47

    Ce projet de décret ressemble dans sa philosophie aux innombrables aménagements des taxes et impôts qui permettent d’y échapper : on crée une nouvelle taxe ou impôt ou en modifie un ou une en y incluant tout un dispositif d’exonérations sous conditions complexes permettant aux contributeurs les mieux conseillés d’y échapper.

    Ce projet, sous couvert de protéger les haies, inclut dès sa conception les mécanismes pour le rendre inopérant ! Une sorte de Ligne Maginot dont les plans détaillés voire même des clés de certaines portes seraient conçues par l’ennemi !

    Une fois de plus, il est clair qu’il est rédigé pour pouvoir continuer la destruction des habitats naturels dans le but de développer une agriculture industrielle toujours plus tournée vers le profit financier, quels qu’en soient les coûts humains (agriculteurs ruinés et empoisonnés ainsi que leurs descendants), sanitaires (eaux polluées), sociaux (désertification des campagnes) et environnementaux (éradication de la faune endémique, destruction des équilibres écologiques et hydrologiques).

    On pourrait parler de lobbies. Mais le problème n’est pas les lobbies. Le problème c’est ceux qui choisissent quels lobbies suivre !

    On continue sur le chemin de la transformation des espaces ruraux français en une gigantesque usine de production d’où toute autre activité humaine (promenade, randonnée, cueillette, chasse, pêche, ressourcement, tourisme…) est bannie ! Un espace vert et mort à la fois. Comment ne pas penser à John Steinbeck ?

  •  Avis TOTALEMENT DÉFAVORABLE, le 29 novembre 2025 à 10h44
    Avis totalement défavorable. Pas question d’arracher des haies. Il est de plus prouvé scientifiquement qu’un végétal nouvellement planté n’équivaut absolument pas à un végétal âgé.
  •  Avis très défavorable , le 29 novembre 2025 à 10h39
    La biodiversité est déjà détruite, c’est une absurdité que de faciliter que cela continue ! !
  •  Avis très défavorable, le 29 novembre 2025 à 10h33
    Un non-sens total, encore une fois au détriment de la biodiversité
  •  Avis très défavorable, le 29 novembre 2025 à 10h22
    Il faut encourager l’installation de haies nouvelles, pas leur destruction.
  •  Vous marchez sur la tête. , le 29 novembre 2025 à 10h14
    Vous détruiriez les maisons que vous venez de construire vous ?
  •  Avis défavorable , le 29 novembre 2025 à 10h10
    Avis défavorable. Comment ne pas voir que c’est un non sens total?
  •  Avis défavorable, le 29 novembre 2025 à 10h01
    Faciliter la vie des agriculteurs oui mais pas au dépend de l’environnement. Il y a tellement d’autres moyens de les aider notamment par une juste rémunération de leur travail. Les intermédiaires se gavent sur le dos des agriculteurs, les consommateurs préfèrent acheter des produits qui viennent d’un peu partout car forcément moins chers que les produits français, ça peut se comprendre. Le Problème est ailleurs. Outre le fait que la production coûte plus chère en France de part toutes les taxes auxquelles sont soumises les exploitations, on nous parle d’inflation mais les agriculteurs sont les seuls à avoir des revenus aléatoires, fixés au bon vouloir des négociants. Mais quand un agriculteur vend une salade 0.25€ et que les consommateurs la paye 1€, 1.20€, où passe la différence ??? Il est là le vrai problème.
  •  AVIS DEFAVORABLE, le 29 novembre 2025 à 09h55

    Les trouées font partie de l’écosystème de la haie. Elles sont des corridors servant à diverses espèces. D’ailleurs les photos aériennes ne sont pas un bon moyen pour comptabiliser les haies et les trouées. On peut le constater sur la base de la couche IGN référentiel de haie qui est loin d’être précise. Cette cartographie qui doit rester un outil de connaissance sur les haies et de suivi dans le temps et non un outil de contrôle. Lors de l’élaboration de PGDH les photos aériennes sont un outil utile de préparation mais elles nécessitent toujours une correction.

    Malgré la compensation en cas d’arrachage, une jeune haie ne vaudra pas une haie ancienne en terme de potentiel de biodiversité. Il faut donc éviter l’arrachage.
    Utiliser l’outil en écologie des paysages construit par l’INRAE "le Grain bocager", disponible nationalement, pour analyser l’impact des destructions sur les habitats et les corridors écologiques.

    Supprimer tout seuil de linéaire en dessous duquel la réglementation espèces protégées ne s’appliquerait pas.

  •  Avis défavorable , le 29 novembre 2025 à 09h49
    Ces dispositions sont contraires aux droits européens protégeant les espèces et leurs habitats. Compte tenu de tous les services rendus par les haies, elles sont d’intérêt public majeur, les détruire ne l’est pas. De plus l’article 163-1 du code de l’environnement impose une absence de perte nette voir un gain. Dans le cas présent avec les mesures de compensation prévues ce principe n’est pas respecté. Une haie met plus de trente ans à retrouver des fonctionnalités globales. La plantation d’une nouvelle haie est pendant plusieurs années totalement abiotique. Impossibilité de faire des nids, de produire des fruits et graines, d’héberger des chauves-souris, quid d’espèces comme le grand capricorne, espèce menacée et protégée dont les larves se développent dans les chênes centenaires. Sans état initial et suivi, le diagnostic de départ est impossible la compensation ne sera donc jamais effective donc contraire à la loi. Enfin les études menées portent sur les oiseaux, une haie c’est une zone de refuge, reproduction ou d’alimentation pour un nombre bien plus grand que simplement les oiseaux. On a besoin de plus de haies pas d’en faciliter davantage leur destruction.
  •  Avis défavorable, le 29 novembre 2025 à 09h46
    Les haies sont des écosystèmes riches de vie, indispensable à nos champs, à nos paysages, à notre faune, à notre sol, à notre flore et aussi à nos vies humaines ; Elles participent au cycle de l’eau, elles retiennent et enrichissent le sol, elles abritent et nourrissent de nombreuses espèces dont, si on ne veut penser qu’aux humains, certains sont d’indispensables auxiliaires de nos cultures, elles produisent du bois et des fruits, elles produisent de l’oxygène et fixent le carbone… Et puis, elles sont les corridors écologiques empruntées depuis des millénaires par les végétaux pour migrer et s’adapter au changement climatique. Les haies façonnent nos paysages mais aussi nos vies. Arrêtez le massacre. Il est indispensable d’en planter de nouvelles, tout en conservant et même en protégeant celles qui existent déjà !
  •  Un non-sens, le 29 novembre 2025 à 09h44
    On subit de plus en plus les aléas du dérèglement climatique. Les haies contribuent à y faire face. Leur destruction est un non-sens, que rien ne peut justifier.
  •  Non c’est non , le 29 novembre 2025 à 09h16
    J’émets un avis défavorable
  •  Non au décret, le 29 novembre 2025 à 09h04
    L’asservissement au diktat de la sphère agro-industrielle conduit à assimiler la haie bocagère, indispensable pour la biodiversité et la prévention de l’érosion des sols, à une vulgaire et uniforme haie d’ornement qui ne sert que le besoin d’isolement de son propriétaire. Je m’oppose fermement à ce projet.
  •  Avis défavorable, le 29 novembre 2025 à 09h00
    Quand allez-vous cesser de céder aux sirènes des lobbies de l’agro-industrie et, enfin, respecter la nécessaire biodiversité du vivant ? Ah, j’ai encore une question, vous rappelez-vous au service de qui vous travaillez ?