Projet de Plan national d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage

Consultation du 14/11/2023 au 07/12/2023 - 13058 contributions

La présente consultation porte sur le projet de plan national d’actions (PNA) « loup et activités d’élevage » 2024-2029.

Ce projet de PNA s’inscrit dans la continuité du plan précédent. Il prend en compte l’expansion démographique et territoriale de l’espèce. A la sortie de l’hiver 2022-2023, l’estimation du nombre d’individus est de 1104 (intervalle de confiance : entre 1000 et 1210), présents dans un peu plus de 50 départements.

Cette expansion conduit à adapter et consolider le dispositif établi dans les plans d’action précédents, tant pour la mise en œuvre des moyens de protection, centrale pour la réduction de la déprédation sur les troupeaux domestiques, que pour le protocole de tirs. La connaissance sera mise en avant, avec l’élaboration d’un programme de recherche ambitieux portant notamment sur l’effet des tirs sur la prédation et sur la population lupine, mais aussi sur les apports écosystémiques de la présence lupine.

Ce plan comprend, dans ses différentes parties, une dimension européenne, notamment sur le suivi de la population de loups et l’analyse de son état de conservation à une échelle pertinente, et sur le partage d’expérience en matière de protection des troupeaux.

L’évolution démographique positive de la population de loups conduit également à s’interroger sur une modification du statut de protection de l’espèce au niveau international (convention de Berne) et au niveau de l’UE (directive Habitats).

Afin que la question soit posée sur des bases scientifiques et objectives, ce plan intégrera une étude exhaustive des conditions d’une telle modification ainsi que de ses conséquences sur le dispositif juridique et opérationnel en vigueur en France.

1. Contexte

Contexte juridique

Le loup est une espèce strictement protégée au niveau international et européen. Cette espèce est inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne et aux annexes II et IV de la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Au niveau national, il s’agit d’une espèce protégée au sens de l’article L.411-1 du code de l’environnement, classée comme telle par l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Des dérogations à la protection de l’espèce sont prévues par les textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à la double condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas à l’état de conservation de la population de loups.

Contexte concernant l’état de conservation de l’espèce lupine

Le loup est classé, suivant les critères de la liste rouge de l’Union internationale de la conservation de la nature, en « préoccupation mineure » au niveau international et européen. Il est classé « vulnérable » dans la liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine, cette liste ayant été établie en 2017.

Sur la durée du PNA 2018-2023, la population lupine est passée de 430 loups en 2018 à 1096 en sortie d’hiver 2021-2022. Dans le détail, l’effectif estimé était de 920 loups, revu à 1096 en sortie d’hiver 2021-2022, contre 624 (réévalué à 783) l’hiver précédent. L’effectif estimé provisoire servant de base au plafond de tirs dérogatoires à la sortie de l’hiver 2022-2023 est de 1104 individus.

L’expansion géographique se poursuit très régulièrement avec un nombre de zones de présence du loup en croissance : on comptait 157 zones de présence permanente en 2022 contre 125 en 2021 ; parmi ces zones, 135 correspondaient à des meutes en 2022 contre 106 en 2021 ; pour rappel, on comptait 52 meutes en 2017.

Contexte concernant la déprédation par le loup

De 2018 à 2021, le niveau de la déprédation sur les troupeaux a connu une relative stabilité, et avait même amorcé une légère baisse (10 826 animaux domestiques indemnisés ou en cours d’indemnisation en 2021 pour 11 746 en 2020 et 11 849 en 2019). En 2022, ce niveau a connu à nouveau une forte augmentation : +21 % pour les attaques avec 4277 constats de dommages contre 3516 en 2021, et +24 % pour les victimes avec 13 286 animaux indemnisés.

Le nouveau plan vise à accélérer la réponse de l’État sur les territoires d’arrivée du loup, simplifier l’accompagnement des éleveurs et rendre plus efficaces les tirs de défense pour les troupeaux soumis à des attaques, sans remettre en cause l’atteinte du bon état de conservation de l’espèce.

2. Présentation du plan national d’actions « loup et activités d’élevage » 2024-2029

Le projet de PNA « loup et activités d’élevage 2024/2029 » est structuré autour de quatre grands axes :

• AXE 1 – Connaissance de l’espèce et statut juridique ;
• AXE 2 – Prévention et gestion des attaques ;
• AXE 3 – Importance de l’élevage et du pastoralisme ;
• AXE 4 – Gouvernance et communication.

La présentation ci-après se focalise essentiellement sur les points qui, pour chacun des axes, ne figurent pas dans le PNA 2018-2023.

AXE 1 - Connaissance de l’espèce et statut juridique

La volonté est d’appuyer la décision publique sur la science :
• Connaitre l’état de conservation de l’espèce lupine dans l’hexagone, mais également au-delà : le suivi génétique sera amplifié en France afin de pouvoir examiner les connexions entre les différentes populations de loups en Europe ;
• Inscrire le PNA dans une nouvelle dimension européenne : rechercher l’adoption de méthodes d’estimation des populations communes avec les autres pays ;
• Évaluer la taille et la diversité nécessaires de la population pour assurer la conservation de l’espèce, aux échelles pertinentes, y compris transfrontalières ;
• Étudier les conséquences d’un éventuel changement de statut du loup, au sein de la Directive Habitats et de la Convention de Berne : mesurer ce que cela pourrait entraîner en termes de gestion de population ;
• Adopter un plan pluriannuel de recherche : la question de l’effet des tirs sur la dynamique de prédation et sur les populations de loups demeure prépondérante ;
• Étudier les apports écosystémiques de la présence lupine et les effets des mesures de protection sur la biodiversité.

Pour veiller au respect du bien-être animal et à la sécurité publique, les établissements détenant des loups en captivité feront l’objet d’un contrôle tous les 3 ans.

AXE 2 - Prévention et gestion des attaques

Protection :
• Aller au-delà du financement des trois grands moyens de protection actuels (clôture, chiens de protection du troupeau et gardiennage) pour de nouveaux moyens de protection, de nouveaux accompagnements des éleveurs et des bergers (brigades de bergers au-delà des parcs nationaux, développement des analyses de vulnérabilité, etc.) ;
• Étudier la création d’un nouveau statut du chien de protection de troupeau ;
• Développer l’observatoire des protections et le territorialiser.

Dérogations :
• Modifier le protocole de tirs dans une logique de simplification ;
• Réorganiser la louveterie, en spécialisant une partie des louvetiers sur la protection des troupeaux.

Indemnisation :
• Indemniser de façon plus juste la valeur des animaux, en tenant compte de l’inflation ;
• Mieux prendre en compte les pertes indirectes ;
• Poursuivre l’amélioration des procédures d’indemnisation : développer, dans les départements de présence historique du loup, les constats directs ;
• Poursuivre la dématérialisation des constats avec une application mobile dédiée, déployée cette année ;
• Accentuer la prise en compte des effets des attaques sur la santé, et les enjeux de santé liés à la protection des troupeaux.

AXE 3 – Importance de l’élevage et du pastoralisme
• Évaluer l’impact des élevages et du pastoralisme sur les milieux ruraux : observatoire de l’élevage ;
• Développer et améliorer la formation initiale et continue des bergers et en faciliter l’accès.

AXE 4 – Gouvernance et communication.
• Réaffirmer la coordination de l’action par la préfète d’Auvergne-Rhône-Alpes ;
• Coordonner les différents plans d’actions grands prédateurs (loup, ours, lynx) ;
• Anticiper l’arrivée du loup dans de nouveaux territoires : mise en place des comités grands prédateurs, formation et équipement des louvetiers, mise à disposition des moyens de protection des troupeaux ;
• Développer et territorialiser une stratégie de communication « grand public » ;
• Évaluer les plans nationaux d’actions successifs par les inspections générales.

Ce plan d’actions a été présenté au Groupe national Loup le 18 septembre 2023.

Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis défavorable le 19 octobre 2023 sur ce plan national d’actions.

Le projet de plan national d’actions et l’avis du CNPN sont téléchargeables en pièces jointes.

En application du dernier alinéa du II de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

La consultation est ouverte du 14 novembre au 7 décembre 2023 inclus.

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Commentaires

  •  Avis défavorable, le 7 décembre 2023 à 23h33
    Il serait temps de prendre en considération sérieusement les avis scientifiques et non les avis des lobbys.
  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 23h33
    Je suis contre ce projet plan national d’actions sur le loup car l’elimination par l’homme systématique du loup n’est pas une solution pour maintenir et préserver la biodiversité dans notre pays. Ecoutons les scientifiques et les associations forces de solutions pour cohabiter avec ces animaux sauvages. Nous ne sommes plus des enfants, avons nous si peur du "grand méchant loup" ?
  •  NON AU PROJET DU PLAN LOUP 2024-2029, le 7 décembre 2023 à 23h33
    C’est un NON sans hésiter à ce fameux PLAN LOUP 2024-2029 qui ne tient pas compte une nouvelle fois de la biodiversité dont fait partie intégrante le LOUP. Et une nouvelle fois la seule solution proposé c’est une régulation du nombre de loups par un abattage de cet animal de façon quasi systématique. Aucune reflexion est faite pour trouver d’autres solutions comme cela est fait dans d’autres pays Italie, Espagne. Pourquoi ne pas vivre tout simplement avec le loup.
  •  Madame , le 7 décembre 2023 à 23h33
    Les loups ne s’attaqueraient pas aux animaux d’élevage si leur environnement n’était pas détruit par les activités humaines. Un loup n’est pas fait pour vivre en milieu urbain ou à côté d’un élevage. Un élevage responsable ne doit pas être une industrie de la torture animale
  •  Avis défavorable, le 7 décembre 2023 à 23h30
    Le retour du loup est une chance pour la biodiversité. Essayons d’abord sérieusement de cohabiter plutôt que de l’éradiquer.
  •  WWF France / Avis défavorable, le 7 décembre 2023 à 23h26

    Ce projet de PNA 2024-2029 ne vise plus en priorité à favoriser la coexistence entre le loup et les activités humaines, mais au contraire à limiter au maximum la présence de l’animal en France, en renforçant notamment la mise en oeuvre de tirs létaux.
    Le WWF France met en doute l’efficacité, non démontrée à ce jour, de ces destructions de loup sur les conditions de travail des éleveurs. Les efforts collectifs doivent plutôt se porter vers l’assistance à la protection des troupeaux pour permettre une coexistence apaisée entre vie sauvage et activités économiques.
    Plusieurs ONG et associations de protection de la nature oeuvrent en ce sens. A l’instar de ce qui est développé par le WWF France dans le cadre du programme « Entre Chien et Loup » en Haute-Savoie, leurs actions font la démonstration que la protection des troupeaux, s’appuyant notamment sur une présence humaine renforcée de jour comme de nuit, l’utilisation de caméras thermiques pour anticiper les attaques et un effarouchement déterminé, réduit la prédation à de très rares cas.

    De nombreux points négatifs, relevés tant en matière de méthode que de contenu, motivent l’opposition du WWF France à ce PNA :
    • Le PNA précédent (2018-2023) n’a fait l’objet d’aucune évaluation de la pertinence des actions engagées. En particulier, il ne présente pas d’analyse de l’évolution de la situation en termes de dommages, de développement de la population de loups, de valorisation des expériences de terrain favorisant la coexistence, ou de baisse du nombre d’animaux d’élevage tués par rapport au nombre de loups présents. Aucune évaluation n’est davantage effectuée des bénéfices apportés par la protection des troupeaux et de l’efficacité supposée des tirs mortels, alors que ce sont deux éléments centraux du plan. En conséquence, le projet actuel ne tient pas compte des enseignements du plan précédent.

    • Alors que ce PNA devrait viser l’atteinte du bon état de conservation de l’espèce en France tout en assurant le soutien et l’accompagnement de l’élevage, il n’est fait mention que des impacts négatifs de la présence du loup et non des bénéfices qu’elle apporte. A l’inverse, l’élevage est présenté uniquement au travers de ses retombées positives, sans tenir compte des problèmes qu’il peut engendrer lorsqu’il est trop intensifié ou mal géré.

    • L’engagement de l’Etat en faveur de la modification du statut de protection du loup et son déclassement d’espèce strictement protégée, envisagé à la fois dans la convention de Berne et dans la directive Habitats Faune-Flore, est une démarche sans précédent dans un PNA et contraire à l’objectif d’assurer le bon état de conservation. Il s’agit d’un précédent inacceptable, qui ne peut avoir sa place dans un plan national d’action pour une espèce protégée, et ouvre une brèche dans le domaine de la protection de la faune sauvage.

    • Les autorisations et modalités de tir dérogatoire sont simplifiées et le PNA envisage d’augmenter le plafond annuel de loups tués. Ces mesures visent à introduire une régulation de la population de loups, ce qui est en contradiction avec le droit communautaire et national mais également un non-sens d’un point de vue de l’écologie du loup.

    • Le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN), instance scientifique indépendante consultée dans le cadre de l’élaboration de ce PNA, a produit un avis négatif qui met en avant la plupart des points énumérés ci-dessus, sans que cela ait conduit à la moindre modification. C’est également le cas du Conseil scientifique (CS) du groupe national loup piloté par l’Etat.

    • Plusieurs recommandations issues du rapport de parangonnage européen (8 cas comparés avec la France en Allemagne, Espagne, Slovaquie, etc…), commandé par l’Etat à son propre service d’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) et son Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) et publié en septembre dernier, ne valident pas voire contredisent des mesures retenues dans ce PNA2024-2029 (par exemple : recommandation d’abandonner les dispositions relatives à la non-protégeabilité des troupeaux de bovins ; recommandation de documenter les circonstances des attaques dans le cadre de l’observatoire des mesures de protection, pour pouvoir évaluer l’efficacité des mesures de protection et les optimiser (pas de données de ce type produites depuis 2016 et le travail commandé par l’Etat au bureau d’études Terroïko)).

    En raison de l’ensemble de ces lacunes ou incohérences ; considérant que ce PNA ne présente pas clairement les actions, leur pilote, leur évaluation, le calendrier de mise en œuvre, les financements ; constatant que la philosophie générale du plan ne met pas la priorité sur la protection des troupeaux (anticipation, suivi, amélioration continue par l’évaluation…) mais sur une politique de tirs létaux renforcée, difficilement contrôlable, mise en œuvre sans protocole scientifique robuste et sans démonstration de son efficacité,
    le WWF France émet un avis très défavorable à ce plan.

    Le WWF France demande une temporisation permettant d’effectuer un travail d’évaluation véritable du plan précédent, visant au minimum à intégrer les recommandations du CNPN, du CS, de l’IGEDD et à hiérarchiser les objectifs et les solutions selon ce qui est attendu d’un PNA, ainsi que l’on peut le lire sur le site du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires : « Les plans nationaux d’actions (PNA) sont des outils stratégiques opérationnels qui visent à assurer la conservation ou le rétablissement dans un état de conservation favorable d’espèces de faune et de flore sauvages menacées ou faisant l’objet d’un intérêt particulier ».

  •  Avis défavorable, le 7 décembre 2023 à 23h25
    Il y a d’autres manières d’agir, le loup est une espèce ancestrale en France et se doit d’être vraiment protégée.
  •  NON au déclassement juridique, le 7 décembre 2023 à 23h24
    Le déclassement juridique est vraiment très offensant et horrible car le loup est une espèce menacée en France selon l’UICN. En plus, il existe déjà des techniques pour limiter les attaques des loups et les repousser des endroits sensibles. Tuer le loup n’est pas une solution d’autant plus que les tirs perturbent, désorganisent les meutes et augmentent les attaques…
  •  AVIS DEFAVORABLE AU PLAN LOUP, le 7 décembre 2023 à 23h23

    Ce plan a recueilli avis défavorable de scientifiques et se détourne de son objectif en favorisant le pastoralisme alors qu’il a vocation prioritaire à maintenir la population de loups en bon état de conservation.

    On ne peut préserver l’élevage au point de mettre en danger le loup.

    Le loup n’est pas seulement un prédateur d’animaux d’élevage, mais contribue de manière importante à l’équilibre de la faune sauvage.

    L’équilibre n’est pas dans ce plan.

    Comme rappelé dans la présentation du plan le loup est une espèce strictement protégée au niveau international et européen. Cette espèce est inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne et aux annexes II et IV de la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ».

    C’est bien parce qu’il fait partie du patrimoine naturel européen, dont il a failli disparaître qu’il est est protégé à ce niveau supra national.

    Ce plan constitue un premier pas vers une déclassification d’une espèce protégée, par définition incompatible à sa préservation qui donnerait de facto au loup le statut d’une espèce vulnérable.

    Nous savons que seule l’application de principes de protection rigoureux ont permis d’éviter la disparition de certaines espèces ou la reconstitution de leur population.

    Il est nécessaire réviser ce plan en écoutant les avis des scientifiques, sans céder aux pressions de ceux qui n’ont qu’une vision à court terme de ce que doit être la nature.

    L’avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature devrait être pris en considération.

    Il n’est pas raisonnable de passer outre.

    Nous connaissons d’une manière générale les conséquences de ce type de surdité pour notre planète.

  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 23h22
    Le loup est une espèce indispensable à la biodiversité. Elle est d’ailleurs protégée par les traités internationaux et européens et classée en danger. Ce plan remet en cause cet état de fait de manière inqualifiable et irraisonnée.
  •  Avis défavorable, le 7 décembre 2023 à 23h22

    L’état de conservation du loup en France est défavorable. L’état français est actuellement dans une logique de régulation empêchant le loup de se développer hors des Alpes.

    Comment peut-on mettre en place un nouveau Plan alors que le dernier Plan (2018-2023) n’a pas fait l’objet d’une évaluation et qu’il ne tient pas compte d’avis scientifiques comme ceux de la CNPN ?
    La priorité est donnée aux tirs létaux au détriment des tirs d’effarouchement et des moyens de protection tels que surveillance humaine, chiens de protection, parcs électriques.

  •  Conservation à tout prix !, le 7 décembre 2023 à 23h20
    L’engagement de l’Etat en faveur de la modification du statut de protection du loup et son déclassement d’espèce strictement protégée, envisagé à la fois dans la convention de Berne et dans la directive Habitats Faune-Flore, est une démarche sans précédent dans un Plan National d’Action et contraire à l’objectif d’assurer le bon état de conservation.
  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 23h20
    Je pense qu’il y a d’autres solutions à trouver. Nous sommes la race la plus destructrice de cette planète et c’est encore à nous de décider qui doit vivre ou mourir car nous sommes déranger. Une relation basée sur la tolérance et les désagrément causé par chacun devrait toujours être choisis !
  •  Contre le projet d’actions loup, activités d’élevage. , le 7 décembre 2023 à 23h20
    Tuer des loups n’est pas une solution, il est trop facile d’éliminer ce qui dérange, cela évite de réfléchir et de se remettre en cause. Tant que les éleveurs ne parqueront pas leurs bêtes ce seront des proies faciles car dociles pour le prédateur qu’est le loup ! Si les bêtes d’élevage ne sont plus accessibles le loup ne s’y intéressera plus.
  •  NON au Plan Loup, le 7 décembre 2023 à 23h18
    Le loup est une espèce encore en danger, on ne peut décider d’augmenter le nombre d’abattage de manière unilatérale sans avoir fait un vrai bilan objectif du plan loup précédent. Par ailleurs, le loup peut réguler la population de sangliers qui est en constante augmentation et détruisent de nombreuses cultures.
  •  Avis défavorable…la violence dernier refuge de l incompétence , le 7 décembre 2023 à 23h17
    Les arguments scientifiques contre ce plan ne manquent pas. Il est grand temps de les écouter. A l heure où l on parle tant de biodiversité, quelle autre espèce devrions nous passer par les armes pour calmer l inadaptabilité de quelques uns et le manque de courage politique de certains de nos élus. Nous nous moquions naguère de nos voisins italiens et espagnols moins développés que nous dans une Europe qui fait notre fierté. Chez eux le loup a trouvé sa place. Serions nous devenus le "trou du cul" de l Europe ? Pourrions nous être fiers d un tel plan?
  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 23h17
    Nous avons la chance d’avoir 1 biodiversité riche, notre rôle est de la préserver, de la protéger , de la transmettre… Le retour des grands prédateurs est 1 opportunité sans pareil pour préserver 1 équilibre naturel …cf l’exemple du Yellowstone et bien d’autres…
  •  AVIS DÉFAVORABLE - CONTRE L’ÉRADICATION PROGRAMMÉE DU LOUP, le 7 décembre 2023 à 23h14

    Ce Plan National d’Actions sur le loup et les activités d’élevage constitue une attaque en règle contre cette espèce protégée. Ignorant sciemment les recommandations maintes fois proposées par le CNPN, le gouvernement reste arc-bouté sur une position extrême visant à donner la part belle et exclusive aux milieux de l’élevage, de l’agriculture et de la chasse. Comme il est explicitement précisé dans ce projet page 11 au paragraphe 1.3, les autorités ont pour objectif « la sauvegarde des écosystèmes alpins sensibles, des identités culturelles régionales du patrimoine et des traditions dans les Alpes ». Cette orientation est clairement spécifiée, à travers les intentions du groupe WISO créé pour étudier l’évolution des grands carnivores et ongulés sauvages. Ce groupe international dont la délégation française se compose « d’un représentant du Ministère de la transition écologique et un représentant du Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire » déclare vouloir dépasser « une approche strictement écologique et prendre également en considération de façon équilibrée les aspects économiques et sociaux ». La protection de la biodiversité et la préservation de l’espèce protégée qu’est le loup ne semblent plus d’actualité. Ce Plan Loup reste volontairement flou et confus dans ses objectifs, mêlant la sauvegarde des écosystèmes à celle des identités culturelles régionales, du patrimoine et des traditions locales. Dans cet ensemble hétéroclite d’intérêts, le bouc émissaire est tout désigné : le loup vu comme prédateur insaisissable et incontrôlable. Le tir létal est présenté comme la solution idoine à ce problème. L’artillerie lourde est sortie, les chasseurs sont appelés en renfort pour exécuter cette noble besogne. Faisant fi des tirs d’effarouchement, il est préconisé directement des tirs de défense ou de protection, des tirs évidemment létaux. La volonté forte du gouvernement de remettre en cause le statut d’espèce protégé dont bénéficie le loup corrobore cette optique radicale.

    Énumérons les graves lacunes de ce nouveau Plan Loup :

    La politique d’éradication des loups en France empêche un développement de l’espèce sur l’ensemble du territoire et entrave son rôle primordial de régulation et de dispersion des ongulés sauvages (le loup réduit significativement l’impact de ces ongulés sur les cultures et les forêts).

    Les mesures de protection des troupeaux sont ignorées et la mise en place obligatoire des trois mesures préconisées par le CNPN (gardiennage, chien de protection, rassemblement nocturne dans un parc électrifié la nuit) est rejetée.

    La mise en place de bergers mobiles n’a été pas ou très peu généralisée dans les zones où les élevages sont les plus prédatés.

    Les dégâts réels causés par les chiens errants et souvent imputés aux loups ne font l’objet d’aucune étude conséquente.

    Une absence générale d’études et d’analyses statistiques sérieuses concernant les mesures du dernier Plan Loup.

    L’absence de remise en cause et de contrôle du régime d’indemnisation des dommages imputés aux grands prédateurs suite à l’auto-déclaration des éleveurs et l’accès de ces aides non assujetti à la mise en place de mesures réelles de protection des troupeaux.

    La multiplication de mesures facilitant la participation de nouveaux acteurs (brigades Loup et lieutenants de louveterie, chasseurs, etc.) pour l’élimination du loup : tirs létaux autorisés toute l’année, y compris pendant la période de reproduction, durée des tirs de défense excessivement longue (5 ans), augmentation du nombre autorisé de tireurs, etc.

    Le choix des tirs létaux ne tient pas compte des études comme celle de Oksana Grente en 2011 qui remettent en cause l’efficacité des tirs de loup pour réduire les dommages sur les troupeaux.

    Pour résumer, ce nouveau Plan Loup est profondément dans l’erreur, du fait qu’il choisit la pire des solutions, à savoir l’élimination de l’animal et ignore les solutions alternatives existantes. Les tirs létaux devraient être bannis définitivement, à l’instar des réglementations en vigueur dans certains pays. Le gouvernement a fait le choix de se plier aux diktats des éleveurs, agriculteurs et chasseurs dont une partie importante ne veut pas changer ses pratiques et refuse d’organiser avec intelligence la cohabitation raisonnable avec cet emblématique animal. Le gouvernement est aveugle et intransigeant. Il montre aussi là son incompétence et son incapacité à protéger cette espèce ancestralement persécutée qui trouve naturellement sa place dans nos territoires. Les solutions brutales et à l’emporte-pièce vont semer le chaos dans cette population fragile et déstabiliser profondément les meutes présentes. La biodiversité est mise à mal et le bon sens mis au pilori !

  •  Avis défavorable. Non au plan loup !!, le 7 décembre 2023 à 23h14
    Le loups est essentiel à la biodiversité. Le déclassement juridique est un scandale car le loup reste une espèce menacée en France selon l’UICN.
  •  Avis défavorable, le 7 décembre 2023 à 23h12
    Non au Plan national d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage, un PNA qui envisage des perspectives de déclassement du Loup de la liste des espèces strictement protégées au niveau européen (du jamais vu dans un PNA), d’autant que le Loup est classé "Vulnérable" sur la liste rouge de France métropolitaine… Un axe manquant autour de la connaissance des services écosystémiques apportés par le Loup en France et la prise en compte de sa valeur intrinsèque en tant qu’espèce de retour dans son aire de répartition naturelle. Favoriser la cohabitation et non la destruction !