Projet de décret portant réforme de l’autorité environnementale des projets et apportant diverses modifications aux codes de l’environnement, de la sécurité sociale et de l’urbanisme

Consultation du 06/07/2018 au 28/07/2018 - 66 contributions

Contexte  :

-  Par des décisions du 6 et du 28 décembre 2017, le Conseil d’État a annulé les dispositions prévoyant la compétence du préfet de région en tant qu’autorité environnementale ;

-  En date du 2 mars 2018, le Parlement a ratifié les ordonnances relatives à l’évaluation environnementale (n° 2016-1058) et à la participation du public (n° 2016-1060).

1) Les dispositions relatives à l’autorité environnementale des projets

L’un des enjeux de ce projet de décret est d’adopter une organisation de l’autorité environnementale qui soit conforme aux exigences européennes en termes de « séparation fonctionnelle » entre cette autorité et l’autorité décisionnaire. Cette nouvelle organisation favorisera la sécurité juridique indispensable aux projets sans alourdir ni ralentir les procédures.
Le projet de décret prévoit que les avis sur les études d’impact qui étaient rendus par les préfets de région le seront désormais par les missions régionales d’autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable, comme c’est le cas depuis mai 2016 pour les plans et programmes.

2) Les dispositions relatives à la participation du public

La loi de ratification adoptée le 2 mars 2018 a apporté certaines évolutions qui nécessitent une mise en conformité des textes réglementaires, notamment :

1/ L’introduction d’un seuil maximal de 5 M€ pour déclencher le droit d’initiative permettant de demander l’organisation d’une concertation préalable au préfet ;

2/ L’obligation d’une réponse écrite du maître d’ouvrage à l’avis de l’autorité environnementale. Cette réponse doit être jointe au dossier d’enquête publique ;

3/ Lors de l’enquête publique, l’obligation de mettre à disposition sur un site internet seulement les commentaires parvenus par voie dématérialisée. L’obligation de numériser l’ensemble des commentaires parvenus par voie postale ou sur les registres papier disparaît.

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Commentaires

  •  Favorable aux précisions sur les modalités d’organisation de la consultation du public, le 10 juillet 2018 à 08h39

    Je suis favorable au fait de ne pas rendre obligatoire le registre dématérialisé. De même, la mise à disposition des seules observations transmises par voie électronique sur un site Internet va dans le bon sens.

    Cordialement,

  •  évolution : oui ; limitation : non, le 9 juillet 2018 à 21h25

    Tout à fait d’accord avec les observations de Jean Revest

  •  Un peu plus de rigueur, le 9 juillet 2018 à 11h45

    Pas de seuil de 5M car des projets à 4 900 000€, voir des projets découpés en tranches, permettront de se passer de toute autorisation et de droit d’initiative et de contestation. Ce n’est pas en instaurant un seuil que l’on préserve et l’environnement et la démocratie.
    Et évidemment : tous les commentaires qu’ils soient écrits ou dématérialisés doivent être publiés et accessibles à la population. Sinon c’est encore une fois organiser l’opacité, l’omerta et le "désamour" d’avec le pouvoir et les élu-es et donc de pousser les gens au "vote populiste" tant décrié par les bien-pensants libéraux.

  •  Réponse, le 8 juillet 2018 à 18h13

    <span class="puce">- Oui à l’obligation de réponse du maître d’ouvrage à l’avis de l’autorité environnementale.
    <span class="puce">- Non à la disparition de l’obligation de numériser les commentaires papiers et leurs mise à disposition. Tous les commentaires doivent pouvoir être considérés quelque soit le moyen de rédaction

  •  Autorité environnementale, avis des citoyens, le 6 juillet 2018 à 16h34

    Oui à la séparation fonctionnelle entre instance d’avis et instance de décision. Non à la disparition de l’obligation de numériser les commentaires par courrier postal ou dans les régistres (cela crée une fracture numérique antidémocratique dans l’expression et la prise en compte des avis des citoyens).