Projet de décret portant modification de certaines dispositions du code de l’environnement relatives à la surface des publicités et des enseignes et aux règles d’extinction des publicités et enseignes lumineuses

Consultation du 01/12/2021 au 22/12/2021 - 330 contributions

La présente consultation porte sur un projet de décret en Conseil d’État modifiant certaines dispositions du code de l’environnement relatives à la surface des publicités et des enseignes et aux règles d’extinction des publicités lumineuses et enseignes lumineuses.
Cette consultation publique est réalisée en application de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement pour la mise en œuvre du principe de participation du public aux décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement prévu à l’article 7 de la Charte de l’environnement.

Contexte :

La Convention citoyenne pour le climat a mis en avant la nécessité de réguler la publicité pour limiter fortement les incitations quotidiennes et non choisies à la consommation. Pour répondre à cette nécessité, le présent projet de décret modifie plusieurs dispositions du code de l’environnement en matière de publicités, enseignes et préenseignes situées à l’extérieur et visibles d’une voie ouverte à la circulation publique.

Dispositif :

Le projet de décret clarifie tout d’abord les modalités de calcul de la surface unitaire des publicités afin de lever toute ambiguïté d’interprétation du droit, en intégrant dans le code de l’environnement la jurisprudence « Oxial » de 2016 du Conseil d’État, selon laquelle cette surface s’apprécie en prenant en compte l’encadrement et tout dispositif dont le principal objet est de recevoir la publicité. Il applique également ces modalités aux enseignes s’apparentant à des panneaux publicitaires et prévoit des modalités spécifiques pour la publicité apposée sur le mobilier urbain dont la surface correspond uniquement à l’affiche ou à l’écran.
De plus, le projet de décret réduit à 10,50 m² la surface maximale des publicités ainsi que celle des enseignes scellées au sol ou installées directement sur le sol, lorsque ces surfaces étaient précédemment fixées à 12 m², tout en accordant aux professionnels un délai maximal de quatre ans pour mettre en conformité les dispositifs préexistants ne respectant pas cette nouvelle surface.
Enfin, il relève à 4,7 m² la surface maximale des publicités murales non lumineuses dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants ne faisant pas partie d’une unité urbaine de plus de 100 000 habitants (actuellement limitée à 4m²). Ce léger relèvement évite aux professionnels de devoir remplacer leurs panneaux existants. L’impact pour le cadre de vie de ces publicités de moindre taille est en effet moins prégnant du fait de leur adossement à une surface pleine.
Par ailleurs, le projet de décret prévoit une harmonisation des règles applicables en matière d’extinction nocturne des publicités lumineuses et une limitation des exceptions à l’obligation d’extinction. Les publicités lumineuses devront ainsi être éteintes sur tout le territoire entre 1 heure et 6 heures du matin (à l’exception de celles installées sur l’emprise des aéroports et sur le mobilier urbain affecté aux services de transport durant les heures de fonctionnement de ces services), alors que jusqu’à présent les grandes unités urbaines devaient élaborer un règlement local de publicité si elles souhaitaient poser des règles d’extinction. Cette mesure s’accompagne d’un renforcement des sanctions en cas de non-respect des règles d’extinction des publicités lumineuses et des enseignes lumineuses, lequel sera puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe.

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Commentaires

  •  non au décret écrit par les publicitaires, le 16 décembre 2021 à 10h12
    … j’ajoute une remarque à mon précédent message : ne craignez-vous pas que la sanction prévue, une contravention de 5e classe, si proportionnée aux bénéfices tirés d’une infraction (il a fallu 3 ANS à l’association R.A.P. pour faire enlever un panneau illégal apposé sur le mur non aveugle d’une école !),ne fasse mourir de rire un de vos amis ou une de vos amies publicitaires ? Quelle perte !
  •  Attendre encore !, le 16 décembre 2021 à 10h09
    Quatre ans de plus pour se mettre en conformité pour les 12m²…. et Dire que la surface maximale sera désormais de 4,7 m² pour « éviter aux professionnels de devoir remplacer leurs panneaux existants » est fallacieux. Il leur suffit d’enlever le cadre comme l’ont déjà fait certains pour être en règle. L’installation de panneaux de 4 m2 sans cadre est une pratique qui, désormais, commence à se répandre.
  •  Formats et éclairage, le 16 décembre 2021 à 09h51
    Le format 8 m2 (3.20 x 2.40) devrait pouvoir supporter une moulure de 30 cm maximum, ce qui devrait porter la surface totale admise à 9.45 m². pour le format (2.40 x 1.60) le projet prend bien en compte une moulure de 20 cm qui porte la surface maximum à 4,68 m². Pour l’extinction des publicités, une différence d’horaires serait à appliquer suivant qu’elle soit une métropole ou bien une commune moyenne.
  •  Stop à la pollution visuelle, le 16 décembre 2021 à 09h51
    La publicité qu’elle soit visuelle, audio, ou télévisuelle est inutile et abrutissante. Elle encourage la consommation et de ce fait contribue grandement au dérèglement climatique et va donc à l’encontre de la transition écologique. Pour ma part je suis favorable à sa suppression et donc contre votre projet inutile et mensonger. Les beaux discours ne suffisent pas, il est temps de passer aux actes. Mais pour cela je ne compte absolument sur un gouvernement qui n’est même pas capable d’interdire le glyphosate. Serge Berjot
  •  Pas ambitieux, le 16 décembre 2021 à 09h35
    Ce projet n’a aucune ambition ! 12m² ou 10.50m² c’est du détail. Certaines communes appliquent des RLP avec un maximum à 4m², c’est largement suffisant et c’est ce que devrait imposer un code de l’environnement digne de ce nom.
  •  Encore un recul pour le Code de l’environnement, le 16 décembre 2021 à 09h29
    c’est quand même scandaleux qu’en 2021/22 ce type de projet ne prenne pas en compte les questions environnementales ! au lieu de blabla et de considérer l’urgence avec les études nombreuses qui dénoncent l’impact négatif de la publicité, surtout lumineuse, mais également celles qui fleurissent (dans le mauvais sens) à savoir numérique, sur chacun d’entre nous et nos enfants ?
  •  Décret plus qu’insuffisant, le 16 décembre 2021 à 09h18

    On diminue….
    on augmente….
    De qui se moque t-on ?

    Décret complaisant pour annonceurs.

    « Cadre » de vie ???

  •  Je m’oppose à ce projet, le 16 décembre 2021 à 09h17
    Il me semble que ce texte n’a pas beaucoup d’ambition quant à la protection des paysages. Diminuer de 1,5 m² ne modifiera guère l’impact visuel. Idem pour le passage du 4 m à 4m70, directement dicté par les préoccupations des afficheurs…
  •  Ce projet est un net recul pour le Code de l’environnement, le 16 décembre 2021 à 08h59

    Pourquoi aligner le Code de l’Environnement sur les pires pratiques des afficheurs ? C’est aux afficheurs de se conformer au Code de l’environnement, et non le contraire !

    Ne serait-il pas plus urgent de prendre en compte les préoccupations environnementales ? De nombreuses études démontrent l’impact négatif de la publicité, surtout dans ses nouvelles variantes lumineuses et numériques, sur chacun d’entre nous et sur nos enfants.

  •  Pour un affichage publicitaire respectueux , le 16 décembre 2021 à 08h47

    Ce projet de décret loi est une hérésie car il ne fait pas progresser la cause environnementale.
    Dans l’Art II, faire réduire de 12 à 10.5 m² certains types d’affichage quant parallèlement on en fait augmenter d’autres n’a aucun sens.

    Il serait surtout temps de mettre en place des amendes dissuasives afin de faire enfin respecter le code de l’environnement tel qu’il existe, et d’avoir une politique bien plus volontaire s’agissant de la réduction de l’affichage publicitaire (entre autres) qui est une véritable pollution (matérielle, visuelle) pour nous tous (sauf pour les afficheurs il va de soi).

  •  Non à la pub qui défigure nos paysages, le 16 décembre 2021 à 08h45
    Pousser à la consommation est contraire à une sobriété heureuse nécessaire à notre avenir.
  •  A propos des publicités, le 16 décembre 2021 à 08h43
    Bonjour, Je me sens très polluée sur le plan visuel par les publicités non lumineuses et lumineuses. Le besoin de voir la nature, les oiseaux, les nuages sans toutes ces choses qui détournent le regard, qui même en se disciplinant à les éviter, viennent vous barbouiller l’esprit par des images et des couleurs vives. Je vous en prie soyez plus fermes dans les restrictions que vous posez à travers la loi. Un grand merci par avance, Micheline
  •  Mesurettes , le 16 décembre 2021 à 08h35
    Ce ne sont que des mesurettes qui ne vont pas dans le sens d’une diminution véritable des panneaux publicitaires .
  •  pourquoi ce texte si la reglementation actuelle n’est pas respectée à la Réunion, le 16 décembre 2021 à 08h31
    je ne comprends pas en quoi ce texte répond à La Convention citoyenne pour le climat : elle a mis en avant la nécessité de réguler la publicité pour limiter fortement les incitations quotidiennes et non choisies à la consommation.En quoi permettre d’augmenter la surface de panneaux correspond à un régulation? avant de changer les lois, décrets….il faut les faire respecter !
  •  HALTE AU HARCELLEMENT DES PANNEAUX PUBLICITAIRES (LUMINEUX OU NON), le 16 décembre 2021 à 07h55

    Bonjour

    Je trouve SCANDALEUX dans notre Pays de LIBERTE d’etre agressé chaque jour par des PANNEAUX et enseignes PUBLICITAIRES.

    Il s’agit bien d’un reél HARCELLEMENT VISUEL !!!!! qui doit etre denoncé et encadré par une LOI DE LA REPUBLIQUE mieux adaptée a cette situation (degradation de l’ENVIRONNEMENT)

  •  Besoin d’un projet beaucoup plus ambitieux !, le 16 décembre 2021 à 07h52
    Le projet paraît très insuffisant, il est temps de vraiment fixer un cadre aux publicitaires qui modifie réellement l’impact de l’affichage, tant sur le climat que sur les paysages.
  •  non aux panneaux plus grand, le 16 décembre 2021 à 06h50
    Bonjour, Non aux panneaux plus grand prévu dans le texte réglementaire en cours d examen .La taille des panneaux publicitaire doit au contraire être réduite sans dérogations possibles .Dans l idéal ils devraient être purement et simplement interdit car ils sont épouvantables . ce texte est une imposture intellectuelle qui prétend mieux encadrer le développement des panneaux pub tout en permettant qu il y en ait des plus grands .On reconnait bien là l influence des lobby de la pub …et c est bien dommage . NON AUX PANNEAUX PLUS GRANDS , OUI A UNE FRANCE ESTHÉTIQUE ET PRESERVE
  •  La pub est une pollution visuelle, matérielle, et pousse à la surconsommation, le 15 décembre 2021 à 23h55

    On ne peut pas dire qu’on veut « limiter la surface maximale de certaines publicités » et augmenter la surface maximale des panneaux (en passant de 4 à 4,7 m²)
    Ce projet est un recul : augmenter la surface de certains panneaux va amplifier la pollution visuelle.
    Le Code de l’environnement ne doit pas entériner les pratiques des afficheurs, mais fixer des dimensions qu’ils devront respecter.

    C’est aux afficheurs de se conformer au Code de l’environnement, et non le contraire !

    Passer de 4 à 4,7 m² serait une régression, insupportable aujourd’hui au regard du principe de non-régression.

    Le passage de 12 à 10,5 m² n’est pas vraiment une avancée, puisqu’il correspond aux pratiques des grands afficheurs. En revanche le passage à 4,7 m² est bien un recul.

    Des RLP vont plus loin que le Code de l’environnement en limitant les panneaux publicitaires à 4 m². C’est ce que devrait imposer le Code de l’environnement dans toutes les communes !

    Il me semble que ce texte n’a pas beaucoup d’ambition quant à la protection des paysages. Diminuer de 1,5 m² ne modifiera guère l’impact visuel. Idem pour le passage du 4 m à 4m70, directement dicté par les préoccupations des afficheurs…

    Dire que la surface maximale sera désormais de 4,7 m² pour « éviter aux professionnels de devoir remplacer leurs panneaux existants » est fallacieux. Il leur suffit d’enlever le cadre comme l’ont déjà fait certains pour être en règle. L’installation de panneaux de 4 m2 sans cadre est une pratique qui, désormais, commence à se répandre.

    Je m’oppose à ce projet, malgré le passage à 10,5 m² maximum de la surface des publicités et l’extinction partielle de la publicité sur le mobilier urbain de minuit à 6 heures, qui est la seule bonne mesure du texte.

    En fait, ce que réclame la majorité de nos concitoyens, c’est une baisse de la présence de la publicité. Les mesurettes de ce projet de décret ne vont guère dans ce sens…

    Ne serait-il pas urgent de prendre en compte les préoccupations environnementales, les études nombreuses qui dénoncent l’impact négatif de la publicité, surtout lumineuse, surtout numérique, sur chacun d’entre nous, et sur nos enfants ?

  •  Je m’oppose à ce projet, le 15 décembre 2021 à 23h55
    Je m’oppose à ce projet, malgré le passage à 10,5 m² maximum de la surface des publicités et l’extinction partielle de la publicité sur le mobilier urbain de minuit à 6 heures. Le passage de 12 à 10,5 m² n’est pas vraiment une avancée, puisqu’il correspond aux pratiques des grands afficheurs. En revanche le passage à 4,7 m² est bien un recul.Il me semble que ce texte n’a pas beaucoup d’ambition quant à la protection des paysages. Diminuer de 1,5 m² ne modifiera guère l’impact visuel. Idem pour le passage du 4 m à 4m70, directement dicté par les préoccupations des afficheurs… Ne serait-il pas urgent de prendre en compte les préoccupations environnementales, les études nombreuses qui dénoncent l’impact négatif de la publicité, surtout lumineuse, surtout numérique, sur chacun d’entre nous, et sur nos enfants ?
  •  A quoi bon ?, le 15 décembre 2021 à 23h51
    Mais pourquoi, au nom de quoi vouloir arrêter le rouleau compresseur de la publicité? Il reste encore un trop grand nombre de paysages à défigurer, de cerveaux à lobotomiser, d’entreprises mortifères à engraisser et d’énergies diverses à gaspiller. La crédulité de la population ne connaissant pas de limite, et le but à la fois primaire et ultime de toute société civilisée étant de métamorphoser en richesse la sueur ou les neurones de ses membres et de la détourner vers les tirelires de ceux qui édictent les règles et choisissent à la place des autres les directions fondamentales qu’empruntera le monde, prétendre y mettre un frein reviendrait, ni plus ni moins, à pervertir cet axiome fondamental, il ne saurait donc en être question. La poudre aux yeux a été et restera le moyen le plus efficace pour continuer dans cette direction jusqu’à ce toute beauté ait finalement été éradiquée de la face du monde. N’investissons ni dans le bon sens, ni dans la véritable intelligence, ce sont des valeurs condamnées.