Projet de décret modifiant le décret n° 2022-750 du 29 avril 2022 établissant la liste des communes dont l’action en matière d’urbanisme et la politique d’aménagement doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l’érosion du littoral

Consultation du 29/03/2024 au 19/04/2024 - 5 contributions

Le décret révise la liste de communes établie par le décret n° 2022-750 du 29 avril 2022 modifié, pris en application de l’article L. 321-15 du code de l’environnement.
Les communes peuvent apprécier leur vulnérabilité en fonction de l’état des connaissances scientifiques résultant notamment de l’indicateur national de l’érosion littorale mentionné à l’article L. 321‑13 du code de l’environnement, des observatoires du recul du trait de côte et de la connaissance des biens et activités exposés à ce phénomène. Le tableau annexé au décret comporte des communes volontaires qui ont délibéré favorablement pour leur inscription dans la liste.

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Commentaires

  •  Baie de Wissant, le 15 avril 2024 à 14h57

    Dans le Pas de Calais, les communes d’Audinghen, Tardinghen sont identifiées. Pourquoi Wissant n’y figure pas ? La baie de Wissant constitue pourtant un ensemble homogène, qui va au delà des limites communales. Les récents événements climatiques démontrent à l’évidence que la notion de recul stratégique ne peut plus être éludée ! Quel rôle joue l’intercommunalité ??

  •  limiter les aides et assurances au recul et à la protection , le 8 avril 2024 à 14h22

    Pourquoi ne pas continuer à appliquer la bonne vieille loi toujours en vigueur du 16 septembre 1807 : elle dispose, dans son article 33, que " la dépense de constructions de digues est supportée par les propriétés protégées, dans la proportion de leur intérêt aux travaux ".
    Laissons donc les riverains, profitant d’aménités, libres de reculer ou se protéger jusqu’à l’inéluctable .
    Ou alors un texte devrait confirmer le principe de la loi de 1807 et la cadrer fermement en indiquant un plafond des aides : par exemple, 20% pour les propriétés secondaires en front de mer, 40% pour les propriétés principales, 50% pour les activités éco etc…
    Arrêtons de surprotéger les populations qui en perdent le sens des responsabilités . Voyez l’exemple du système de soins. Tout ne doit pas être payé par les autres, par l’assurance …
    La solidarité ne doit pas être un postulat facile pour dédommager les mieux lotis .
    On ne voit pas pourquoi les habitants de la Creuse devraient cotiser pour assurer de confortables indemnisations des premières lignes du Cap Ferret ….

  •  Largement insuffisant, irresponsable, et niant la réalité de l’état du littoral dans une société de loisirs et de consommations à outrance, le 4 avril 2024 à 17h00

    La liste est peut-être plutôt bonne, elle est largement insuffisante, signe que les "décideurs" (mais ces décisions n’engagent qu’eux et elle, pas le peuple qui est seul souverain, soit il n’est pas obligé de les acquiescer, il peut même agir légalement à leur encontre, soit pat voie judiciaire, soit en manifestant) font très largement preuve d’incompétence sur ce sujet, et même sur tout ce qui touche l’environnement ET l’écologie, et de déni de faits liés à ces derniers.

    Largement insuffisant, car c’est toute la façade atlantique, Manche et Mer du Nord incluses, soit de Bray-Dunes à Hendaye, qu’il faudrait interdire toute nouvelle construction à usage privé, commercial, agricole ou industriel, sans plus aucune distinction ou dérogation.

    Tout bouge, tout se modifie dont les mers et les océans, et l’atmosphère terrestre. Un ou des exemples ? Pour l’Océan Atlantique du Nord-Est, ZEE FR, c’est un réchauffement des eaux de surface compris entre 1 et 2 degrés par rapport à celles des années 1977-90, soit une "bombe thermodynamique" qui est "en marche". Les courants se modifient, et une étude récente prouve que la circulation thermohaline, dont sa composante Gulf Stream ralentit continûment depuis quelques décennies, ayant pour conséquence que les tempêtes hivernales seront de plus en plus fortes. On en a un avant-goût par rapport à ce qu’il se passera dans les vint-cinquante prochaines années. Etc.

    A côté de cela, on continue à bâtir sur le proche littoral, au meilleur des cas on y implante quelques champs (ou pire, des "fermes éoliennes", sur terre et pire aussi en mer). Avec, pour satisfaire la bourgeoisie (parisienne, bordelaise, lyonnaise…) et les touristes, de plus en plus de résidences secondaires et de logements locatifs saisonniers type Airbnb pour ne citer que cette société (pour le propriétaire : forts allégements ou réductions fiscales, 1 500 euros la semaine). Un exemple ? La côte basque, si friante pour passer du bon temps par les élu.e.s franciliennes… De Bayonne à Hendaye, c’est du béton partout jusqu’aux des plages. Bidart, 7 300 habitants pour 5,2 millions de touristes sur un an, 50+ % de résidences secondaires, Guéthary, pareil pour 60 à 70 % de résidences secondaires… Mais Bray-Dunes aussi, avec 60% de résidences secondaires (cf. La Voix du Nord).

    Le gouvernement, l’Etat français, parlent via cette "consultation" (qui n’a de consultation que de nom, car le peuple est là aussi face au fait déjà acté, ce qui est illégal de leur part) de protéger le trait de côte, mais il autorise de construire jusqu’à 100 m de la laisse basse mer (les pieds dans l’eau quoi), alors que rien ne leur interdit d’aller plus loin, par exemple 300m voire 500 m depuis la laisse mais de HAUTE MER cette fois-ci. Il ne faut pas oublier les "dents creuses" d’E. Macron, on le sent déjà, ça bâtit de partout.

    Je peux en écrire des pages.
    Cette consultation est donc, une nouvelle fois, une pantalonnade faite par des irresponsables et des incompétents.

    Pour bien faire les choses, il faudrait au minimum :
    <span class="puce">- dans un premier temps, raser les résidences secondaires dans la bande des 500m depuis la laisse de haute mer ; interdire de telles constructions à l’avenir, ainsi qu’interdire les habitations type AirBnb au profit des habitations (dont locatives) à l’année pour conter l’afflux de populations extérieures ;
    <span class="puce">- restaurer un environnement naturel sans humains sur une bande littorale d’au moins 500m depuis la laisse de haute mer, de Bray-Dunes à Hendaye (les Espagnols et les Belges - surtout les premiers - n’ont qu’à se débrouiller) ;
    <span class="puce">- interdire les habitations sur des zones "dents creuses" ;
    <span class="puce">- appliquer fermement le principe de précaution (légalement obligatoire) pour toutes ces mesures ;
    <span class="puce">- sur la bande littorale jusqu’à 60 km dans les terres, développer fortement les forets actuelles et en faire ou en restaurer de nouvelles, seules efficaces pour stocker le carbone ;
    <span class="puce">- concentrer fortement les populations sur certaines zones bien précises (agglomérations actuelles) afin de réduire leur présence sur des aires autrefois vierges d’humains ;
    <span class="puce">- annuler les projets de création de surfaces commerciales (hyper ou supermarchés) pour au moins 50..100 ans ;
    <span class="puce">- etc.

    Quoi qu’il en soit, la planète se modifie inexorablement et plus rien ne l’arrêtera : la Nature ne fait pas le tri, elle est impersonnelle, c’est l’homme qui trie et agit de façon personnelle. Rien n’arrêtera les océans de monter, les courants marins et les gyres majeurs de changer et de modifier le climat et la météorologie, avec des conséquences encore inconnues. Récemment, Le Monde a publié un plutôt bon article sur le sujet : les experts en climat (notamment) n’arrivent pas à trouver pourquoi la température moyenne du globe dépasse de 0,2°C par rapport à leurs modèles. Et donc ce qu’il se passe au niveau mondial.

    Une anecdote : hier, je parlais un peu de tout ça à une chauffeur de car. Elle avait peur pour sa fille qui risquait de mourir dans les prochaines décennies (remarque : il fallait réfléchir avant… au lieu de vouloir quinze milliards d’humains sur Terre. Affirmer qu’il y aura moins d’humains, c’est UNIQUEMENT pour assurer la paix sociale, et non avoir des émeutes. Ce qui arrivera je crois). Elle croyait dur comme fer que les humains trouveront quelques chose, une technologie, qui arrêtera tout ce qu’il se passe au niveau planétaire. Elle rêve. Je lui ai en effet demandé comment augmenter le débit du seul courant Gulf stream qui alentit, avec un débit de quelques dizaines de millions de mètres cube PAR SECONDE (Sverdup) ? On envoie des pédalos ? Pareil pour les gyres, liés à la circulation thermohaline, on envoie aussi les pédalos a? Et la cryosphère, on lui balance de la poudre de Perlinpin pour stopper sa fonte, ce qui rejette de l’"eau douce" dans les mers salées, mais l’eau douce ne se mélange pas à l’eau salée ? Etc etc etc.

    Ceux et celles, dont les politiques de tous bords, qui n’ont vraiment rien compris, rêvent en affirmant que LA SOLUTION, est de dresser des murs, des digues ou des jetées pour sauver les murs…

    Regardez les bons documentaires (ARTE pour ne citer que cette chaîne, LCP), écoutez les bonnes radios et les bonnes émissions au lieu d’écouter Les Grosses têtes RTL de L. Ruqiuer dans laquelle, toutes les cinq minutes, ils nous balancent "Vivre ensemble"…

    Enfin, le premier - et unique - problème, c’est bien l’humain, et lui seul. Je l’aurais dit.

  •  La mer a toujours été là et l’Homme a toujours su ériger des édifices pour la domestiquer , le 2 avril 2024 à 23h36

    Cela parait un peu défaitiste de dire qu’on ne peut rien faire… que la nature reprend ses droits etc … aurions-nous alors des ports, des phares, des rocades ? Non. Ce qui pose problème aujourd’hui, ce n’est pas la technique, c’est le coût et la volonté. Que deviendra le territoire français si on ne défend pas un minimum nos côtes ? Et la lutte sociale entre riches et pauvres n’a rien à voir là-dedans. Combien de résidents locaux, combien de retraités ayant économisé toute leur vie pour s’offrir un petit bout de paradis en seront les victimes? Alors oui, il faut défendre le trait de côte.

  •  Ne pas payer pour protéger les habitations !, le 30 mars 2024 à 14h07

    Bonjour

    Considérant l’élévation du niveau de la mer inéluctable, tout travaux essayant de protéger les habitations est voué à l’échec. C’est de l’argent jeté par les fenêtres, argent qui devrait être mieux investit ailleurs !
    De même l’argent de l’état (ou des assureurs) ne dit pas servir à rembourser les propriétaires des maisons au bord de la mer, propriétaires qui sont déjà plus riches que ceux qui ne sont pas au bord de la mer. S’il y a remboursement, celui ci de doit en aucune façon être en fonction du prix prohibitif "bord de mer" mais au mieux au prix du m² à genre 1km du bord de mer (ou plus)