Projet d’arrêté suspendant la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire en France métropolitaine jusqu’au 1er juillet 2026

Consultation du 04/07/2025 au 25/07/2025 - 86 contributions

Le projet d’arrêté soumis à la consultation du public a pour objet de suspendre la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire en France métropolitaine jusqu’au 1er juillet 2026.

S’agissant du Coulis cendré :

Introduction :

Le Courlis cendré (sous-espèces Numenius arquata arquata, N. a. orientalis et N. a. suschkini) fait l’objet d’un plan d’action international adopté par les parties signataires de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA). La France est légalement engagée dans ce plan. Ce plan, adopté en 2015, concerne plus de 20 pays. Il conditionne notamment la réouverture de la chasse en France à la mise en place d’un plan international de gestion adaptative des prélèvements.

Contexte :

Un arrêté du 31 juillet 2019 relatif à la chasse du courlis cendré en France métropolitaine pendant la saison 2019-2020, lequel autorisait un prélèvement de 6 000 individus, a été annulé par décision du Conseil d’Etat du 31 juillet 2019. Prenant acte de cette décision, la chasse du courlis cendré en France métropolitaine est depuis suspendue (saisons cynégétiques 2020-2021, 2021-2022, 2022-2023, 2023-2024 et 2024-2025).

Considérant l’état d’avancement du plan international de gestion adaptative de l’espèce, ainsi que l’état de ses populations, il est proposé de suspendre la chasse de cette espèce sur l’ensemble du territoire métropolitain pour un an.

Contenu du texte :

L’article 1er précise que la chasse du courlis cendré (Numenius arquata) est suspendue sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 1er juillet 2026.

Consultations obligatoires :

Le projet d’arrêté nécessite un examen par le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage.

Le texte présente un d’impact sur l’environnement et nécessite donc à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement.


S’agissant de la barge à queue noire :

Introduction :

La Barge à queue noire (Limosa limosa) est actuellement classée « quasi-menacée » sur la liste rouge mondiale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle fait l’objet d’un plan international dans le cadre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique- Eurasie (AEWA). Ce plan a été renouvelé en décembre 2018 pour une période de 10 ans et prohibe la chasse dans l’ensemble des pays signataires.

Afin de tenir compte de ce plan et de l’engagement français en matière de protection des espèces protégées, la chasse a été suspendue sur le territoire national à trois reprises de 2008 à 2013, de 2015 à 2018, de 2019 à 2021. Cette dernière période a été prolongée par des arrêtés successifs et en dernier lieu par un arrêté du 30 juillet 2024 suspendant la chasse du courlis cendré en France métropolitaine jusqu’au 30 juillet 2025.

Contexte :

Considérant le renouvellement en décembre 2018 du plan international de l’AEWA pour une période de 10 ans, seule une révision de ce plan permettrait d’examiner la possibilité de chasser des individus.

Deux sous-espèces de la barge à queue noire fréquentent la France en période d’ouverture de la chasse.

La sous-espèce de barge à queue noire dite continentale (Limosa limosa limosa) au statut UICN Vulnérable (VU) en France est toujours en fort déclin. Même si la population nicheuse au Pays-Bas semble enfin avoir eu un succès de reproduction satisfaisant l’an dernier, cette tendance doit se confirmer sur plusieurs années pour espérer retrouver un taux de croissance positif.
L’autre sous-espèce, la barge à queue noire dite islandaise (Limosa limosa islandica) au statut quasi-menaçé (NT) est reproductrice en Islande et hivernante en France, et connait un essor ces dix dernières années. Jusqu’à présent, en ne chassant qu’à certaines périodes de l’hiver il n’y avait en France que la sous-espèce islandaise de barges à queue noire. Néanmoins, compte-tenu du réchauffement climatique, il est observé une part croissante d’individus issus de la sous-espèce limosa (en déclin) en période hivernale en France (Bocher & al., 2013). Des données de tracking et de lectures de bagues montrent en effet que les barges à queue noire continentales fréquentent la France de plus en plus tardivement et il est impossible de faire la distinction entre les deux sous-espèces lors d’une chasse. Il existe donc un risque non négligeable de chasser des individus de la sous-espèce en danger, conduisant à proposer la poursuite du moratoire de la chasse de la barge à queue noire.

La statut UICN de la barge à queue noire est passé en France de vulnérable à quasi-menacé. Néanmoins, cette révision de statut est à apprécier au regard du fait que le statut prend en compte les deux sous-espèces.

Si la distinction des deux sous-espèces est très complexe à l’œil nu, elle est impossible lors d’un acte de chasse.

Contenu du texte :

L’article 1er précise que la chasse de la barge à queue noire (Limosa limosa) est suspendue sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 1er juillet 2026.

Consultations obligatoires :

Le projet d’arrêté nécessite un examen par le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage.

Le texte présente un d’impact sur l’environnement et nécessite donc à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, ouverte du 4 au 25 juillet 2025.

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Commentaires

  •  avis favorable, le 7 juillet 2025 à 21h01
    90% des espèces chassables devraient être protégées.
  •  M. Buchery, le 7 juillet 2025 à 20h50
    Avis favorable à la suspension définitive de la chasse de ces deux espèces. Il y a d’autres moyens d’apprécier la nature que de tuer pour le loisir !
  •  avis favorable, le 7 juillet 2025 à 18h53
    arrêt totale de toutes ces chasses aux gibiers d’eau , que les chasseurs se concentrent sur les sangliers , faisans et perdrix d’élevage
  •  avis favorable , le 7 juillet 2025 à 18h48
    avis favorable ,beaucoup de pays en Europe protègent, créent des zones protégées pour les limicoles , les anatidés et toutes espèces en danger et chez nous en France les 1er écologistes de France s’acharnent pour la tradition , qui n’a plus de sens à notre époque
  •  avis favorable, le 7 juillet 2025 à 18h37
    La statut UICN de la barge à queue noire est passé en France de vulnérable à quasi-menacé , il faut arrêter définitivement la chasse de ces espèces
  •  avis favorable, le 7 juillet 2025 à 18h33
    pourquoi les chasseurs s’acharnent t’ils La France est le pays ou l’on TUE le plus en Europe : 90 espèces chassables dont 65 espèces d’oiseaux
  •  Avis favorable au projet d’arrêté suspendant la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire, le 7 juillet 2025 à 17h57
    Totalement favorable à ce projet. Cette suspension devrait même être plus longue voire définitive, et s’assortir de mesures de protection et de restauration des habitats naturels de ces espèces.
  •  Projet moratoire chasse barge courlis : favorable, le 7 juillet 2025 à 16h12
    Avis favorable à ce projet au vu du statut défavorable et connu de ces deu espèces. Elles sont à retirer de la liste des espèces chassables.
  •  favorable au moratoire, le 7 juillet 2025 à 15h30
    Favorable au moratoire considérant le statut de conservation de ces 2 espèces, il faut interdire la chasse de ces oiseaux. Ce n’est qu’un loisir
  •  Et si l’on protégeait plusieurs années d’un coup les courlis cendrés et les barges à queue noire , le 7 juillet 2025 à 15h20

    Nous sommes étonnés : l’an passé le projet d’arrêté proposait un arrêté suspendant la chasse jusqu’au 30 juillet 2025.

    La SEPANSO Landes a depuis 2018 milité pour que soient instaurés des
    moratoires. Ces moratoires ont au moins produit un effet escompté puisque
    nous avons eu le plaisir d’observer des nidifications de courlis au nord de
    Dax en haute lande.

    La proposition de rallonger le moratoire d’une année ne semble pas
    suffisante. Il conviendrait d’être plus ambitieux et d’édicter un
    moratoire de quatre ou cinq ans pour vraiment avoir des bases de données
    sur ces deux espèces qui figurent sur la liste rouge UICN. et sur la liste
    nationale des espèces vulnérables.

    Dans un souci d’harmonie, il serait d’ailleurs logique que ces espèces ne
    soient plus du tout chassables. Pourquoi la France autorise-t-elle ce que
    les autres pays européens interdisent ?

    Logiquement, au niveau international, la France devrait montrer
    l’exemple. Cela inciterait peut-être à réfléchir les pays où ces
    oiseaux sont encore détruits. Une espèce menacée devrait logiquement
    devenir une espèce protégée.

    Georges Cingal, président
    Fédération SEPANSO 40

  •  Défavorable car scientifiquement faux , le 7 juillet 2025 à 14h46
    Il y a deux populations de barges différentes L’une se porte très bien l’autre moins En décalant la date d’ouverture de la chasse il est possible de prélever des oiseaux sans aucun préjudice pour la santé de l’espèce
  •  Favorable, le 7 juillet 2025 à 14h18
    Non seulement il faut maintenir la suspension de la chasse de ces deux espèces en France, mais il faut aller plus loin en les inscrivant sur la liste des espèces protégées en tous temps. En effet, envisage-t-on vraiment d’autoriser à nouveau la chasse de ces oiseaux un jour, quand bien même leur situation s’améliorerait, alors même qu’ils sont protégés absolument partout ailleurs et que donc les individus tués en France existent grâce aux efforts de conservation menés par d’autres pays ? Ce serait inacceptable !
  •  Avis favorable ce projet , le 7 juillet 2025 à 13h46
    Bonjour, je suis favorable à la suspension de la chasse de ces 2 espèces, très vulnérables si ce n’est quasi menacées et pour une durée d’au moins 5 ans. cordialement
  •  Arrêt de la chasse de ces espèces très fragiles ! Le changement climatique suffit !, le 7 juillet 2025 à 13h37
    Il faut impérativement arrêter la chasse de ces espèces très fragiles. Le changement climatique suffit déjà à les mettre à mal ! Que les chasseurs se reportent sur les gibiers d’élevage (faisans, perdrix …) dont ils peuplent les campagnes à l’automne !
  •  Avis favorable à la suspension de la chasse pour ces espèces, le 7 juillet 2025 à 12h50
    Une suspension pour 5 ans serait plus adaptée puis refaire le point
  •  AVIS NEGATIF , le 7 juillet 2025 à 12h45
    Ces espèces sont très menacées voire en voix de disparition si nous n’arrêtons pas de contribuer à leur sauvegarde. Je suis en totale opposition avec l’arrêté autorisant un quelconque prélèvement.
  •  NON à la chasse de ces 2 espèces, le 7 juillet 2025 à 12h20
    800 millions d’oiseaux disparus en Europe en 30 ans et il y a encore des chasseurs pour tirer sur les courlis cendrés et les barges à queue noire. Il faut évidemment interdire la chasse de ces deux espèces.
  •  En faveur pour la suspension de la chasse des courlis, le 7 juillet 2025 à 12h08
    Ces espèces sont menacées au niveau international : elles sont classées sur la Liste rouge de l’UICN comme « vulnérables ». la France est le dernier pays où elles sont encore chassables.Elles sont protégées ailleurs Donc au delà du moratoire d’un an, je suis favorable pour que ces espèces soient retirées de la liste des espèces chassables
  •  Avis favorable à la suspension de la chasse au courlis cendré et à la barge à queue noire, le 7 juillet 2025 à 11h55
    Oui à la suspension de la chasse pour ces deux espèces (sous espèce pour la barge à queue noire) dont les populations sont fragiles ou en déclin. Pour ces migrateurs au long cours il est indispensable que la France suive les plans de protection internationaux.
  •  Oui pour l’arrêt de la chasse de ces espèces, le 7 juillet 2025 à 11h40

    Je suis en faveur de la suspension de chasse de ces 2 espèces :

    Ces espèces sont menacées au niveau international : elles sont classées sur la Liste rouge de l’UICN comme « vulnérables ».
    Ces espèces sont protégées dans tous les autres pays d’Europe : la France est le dernier pays où elles sont encore chassables.
    Donc au delà du moratoire d’un an, nous souhaitons que ces espèces soient retirées de la liste des espèces chassables