Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 31/03/2023 au 21/04/2023 - 1413 contributions

Introduction

Ce projet d’arrêté s’inscrit dans le cadre du plan d’action ours brun 2018-2028, publié le 9 mai 2018, qui prend lui-même place dans la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la biodiversité. Il a pour objet de fixer les conditions et limites dans lesquelles des mesures d’effarouchement de l’ours brun (mesures dérogatoires) peuvent être accordées par les préfets, lorsqu’elles visent la prévention des dommages aux troupeaux domestiques par prédation.

En juin 2019, a été publié un premier arrêté permettant la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux lors de la saison d’estive 2019. Il prévoyait la mise en œuvre de mesures graduées pour répondre aux attaques d’ours : effarouchement simple via des moyens sonores, olfactifs, lumineux, puis effarouchement renforcé par tirs de cartouches à double détonation ou en caoutchouc. Le dispositif a été reconduit en 2020 puis en 2021, également de manière expérimentale. Des modifications significatives ont été apportées à l’arrêté de 2021 par rapport à celui de 2020, notamment pour renforcer les exigences en matière de formation pour les personnes habilitées à pratiquer l’effarouchement renforcé, apporter des précisions sur les conditions de réalisation des tirs, et réserver l’usage des munitions en caoutchouc aux situations où l’ours représente un risque en raison d’un comportement menaçant. En 2022, après 3 années de mise en œuvre expérimentale et après analyse des bilans annuels et du bilan triennal produits, il a été décidé de mettre en place ces mesures de manière pérenne, en introduisant toutefois de nouvelles évolutions, dont l’interdiction de mener des opérations d’effarouchement renforcé dans le cœur du Parc national des Pyrénées. Un nouvel arrêté-cadre a donc été publié le 21 juin 2022 (arrêté du 20 juin 2022 relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux).

Cependant, en raison de l’annulation, par décision du 31 octobre 2022 du Conseil d’Etat, des dispositions relatives à l’effarouchement renforcé figurant dans l’arrêté ministériel relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement pour l’année 2021, et compte-tenu de la similitude de cet arrêté avec l’arrêté ministériel du 20 juin 2022, il paraît nécessaire de renforcer l’encadrement de l’effarouchement renforcé au moyen d’un nouvel arrêté. La décision du Conseil d’État en date du 31 octobre 2022 motivait l’annulation par l’absence « de mécanisme encadrant la mise en œuvre du dispositif d’effarouchement renforcé auprès des femelles en gestation et suitées ». Aussi, des échanges entre les services de l’Etat, puis une consultation des membres du Groupe Ours Pastoralisme et Activités de Montagne (organisée par le nouveau préfet référent ours brun), ont permis d’envisager des modifications de l’arrêté du 20 juin 2022 susceptibles de répondre aux griefs du Conseil d’Etat, tout en confortant ces opérations demandées et attendues par les éleveurs : elles apportent des précisions sur le contexte (insertion de « considérant »), renforcent de manière conséquente les exigences quant à la mise en œuvre du dispositif, et clarifient le texte par divers ajustements et précisions. L’ensemble de ces évolutions est destiné à sécuriser juridiquement le dispositif, en minimisant la perturbation des ours, et spécifiquement celle des femelles suitées.

Contexte général

L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite au titre de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, mais des dérogations sont prévues au titre de l’article L. 411-2 du même code pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.

Il est par conséquent nécessaire de prendre un arrêté ministériel pour encadrer ces opérations d’effarouchement, réalisées auprès de troupeaux bénéficiant de mesures de protection, et les limiter dans le temps et dans l’espace. L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Il s’agit d’agir à proximité des troupeaux et pendant l’estive, afin d’éviter la survenance de dégâts.

S’agissant des dommages, en 2021, 486 dossiers d’indemnisation ont été enregistrés, totalisant 723 victimes, principalement des ovins (pour mémoire, un maximum avait été atteint en 2019, où 738 attaques avaient été signalées, faisant 1620 victimes). Sur ces 723 animaux, 569 correspondent à des cas de prédations où la responsabilité de l’ours n’est pas écartée, et 154 à des cas de mortalités de cause indéterminée, indemnisées après examen en commission, au bénéfice du doute. L’Ariège reste le département qui connaît le plus grand nombre de dommages chaque année, soit environ 80 % du total du massif. Après une année 2019 marquée par 5 dérochements d’ampleur, dont 4 en Ariège et un dans le parc national des Pyrénées (avec 3 événements imputables à l’ours, soit 500 ovins morts), les années 2020 et 2021 ont vu les chiffres relatifs à l’indemnisation baisser, tout en restant à un niveau conséquent.

Concernant la population d’ours brun sur le massif pyrénéen, d’après le dernier bilan annuel du Réseau Ours Brun, portant sur l’année 2021, les effectifs sont en augmentation (effectif minimum détecté de 70 individus, contre 64 l’année précédente et 58 en 2019).

Enfin, les bilans annuels et pluriannuels témoignent, d’une part, de l’absence d’effets négatifs apparents sur la population ursine et sa répartition, et d’autre part, d’une certaine efficacité concernant l’évitement de la déprédation, particulièrement s’agissant de l’effarouchement renforcé. L’effarouchement simple a permis de repousser l’animal à de nombreuses reprises, et l’effarouchement renforcé, à une exception près, a mis en fuite tous les ours observés, avec échec de la tentative d’approche du troupeau dès mise en œuvre de tirs à effet sonore (parfois répétés pour conduire à la fuite du prédateur). Les opérations ont ainsi eu pour conséquence l’absence de déprédation constatée sur les troupeaux regroupés sous la protection des effaroucheurs. Aucun ours n’a manifesté de comportement agressif, aucun ourson n’a été séparé de sa mère et il n’a jamais été besoin de recourir aux balles en caoutchouc. Par ailleurs, le déploiement des effarouchements s’est accompagné d’une évolution importante de la mise en place des mesures de protection, condition nécessaire à la réalisation des effarouchements. En outre, pour les éleveurs et les bergers, les effarouchements, en particulier renforcés, sont considérés comme une mesure complémentaire aux mesures de protection, dont ils contribuent indirectement au déploiement.
Depuis la première année d’expérimentation, le bilan de la mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple est le suivant :
-  en 2019, sur l’ensemble du massif, 13 autorisations ont été délivrées (12 en Ariège et 1 en Haute-Garonne) ;
-  en 2020, 27 autorisations ont été accordées (18 en Ariège, 2 en Haute-Garonne et 7 en Hautes-Pyrénées) ;
-  en 2021, 22 autorisations ont été délivrées (17 en Ariège, 2 en Haute-Garonne et 3 dans les Hautes-Pyrénées) ;
-  en 2022, 14 autorisations ont été délivrées (11 en Ariège, 1 en Haute-Garonne et 2 dans les Hautes-Pyrénées).

Quant à l’effarouchement renforcé, il a été principalement mis en œuvre en Ariège sur les 4 années (seules 2 opérations ont été réalisées dans les Hautes-Pyrénées en 2020 et 2 autres en Haute-Garonne en 2021). Il convient également de préciser qu’en 2022, suite à plusieurs requêtes en référé-suspension, l’exécution des arrêtés préfectoraux autorisant les opérations d’effarouchement renforcé a été suspendue dès le début du mois d’août 2022. Le bilan 2022 ne porte donc pas sur une saison complète. Le bilan de la mise en œuvre est le suivant :
-  en 2019, sur 15 nuits d’intervention, 5 ont vu un contact avec l’ours (29 nuits avaient été programmées mais une partie a dû être annulée en raison de conditions météorologiques défavorables) et aucun effarouchement n’a nécessité l’utilisation de munitions de caoutchouc ;
-  en 2020, 34 opérations programmées ont donné lieu à 70 nuits d’effarouchement dont 13 ont fait l’objet d’au moins un contact avec un ours (pour un total de 24 contacts) ; ainsi, 13 opérations ont donné lieu à l’effarouchement d’au moins un ours au moyen de cartouches à effet sonore (113 munitions employées) et aucun effarouchement n’a nécessité l’utilisation de munitions de caoutchouc ;
-  en 2021, 37 opérations ont été réalisées, totalisant plus de 93 nuits d’intervention ; au cours de 18 opérations, un effarouchement (d’un ou plusieurs individus) a été pratiqué à l’aide de munitions à double détonation (74 munitions employées) et, à aucun moment, l’usage de munitions de caoutchouc n’a été nécessaire.
-  en 2022, 20 opérations ont été réalisées, totalisant 40 nuits d’intervention ; au cours de 6 opérations, un effarouchement (d’un ou plusieurs individus) a été pratiqué à l’aide de munitions à double détonation et, à aucun moment, l’usage de munitions de caoutchouc n’a été nécessaire.
Pour réaliser les effarouchements, l’OFB a créé en 2020 une brigade de 6 personnes, rattachée à la Brigade Grands Prédateurs, dont l’effectif a été porté à 8 personnes en 2021 afin de répondre aux besoins.

Contenu du texte

Le présent projet vise à renforcer l’encadrement du dispositif d’effarouchement des ours brun en réponse aux décisions du Conseil d’État. Le texte pourra être révisé à l’avenir si les bilans d’application annuels mettaient en évidence la nécessité de procéder à de nouveaux ajustements, ou si les décisions pendantes du Conseil d’Etat et du tribunal administratif de Toulouse (saisi de requêtes visant à l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant les effarouchements renforcés) conduisaient à revoir le dispositif.
L’arrêté examiné reprend en grande partie les termes de l’arrêté pérenne pris en 2022, en introduisant néanmoins plusieurs évolutions.

Plusieurs « considérant » ont été rédigés afin de préciser :
-  le contexte dérogatoire général (le motif de la dérogation, la mise en place préalable obligatoire des mesures de protection, les estives concernées à savoir celles ayant subi des dommages caractérisés malgré les protections, l’efficacité du dispositif mis en œuvre de manière expérimentale, l’absence d’atteinte au maintien de la population dans son aire de répartition naturelle, les personnes autorisées à mettre en œuvre les effarouchements renforcés) ;
-  et spécifiquement, l’absence d’effets connus sur les femelles gravides et suitées.

L’article 1 précise que ces dispositions sont applicables sans limite temporelle et sont distinctes de celles mises en œuvre dans le cadre du protocole « ours à problèmes ».
La formule « nourriture d’origine humaine » figurant dans les arrêtés précédents, est remplacée par « nourriture dont l’origine est anthropique », afin de clarifier sa signification.
Dans cet article, et à toutes les occurrences du projet d’arrêté, le terme « prédation » est remplacé par « déprédation » qui inclut la notion de dommages.

L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :
-  des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le premier niveau ;
-  des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées, qui se réalisent à l’aide de tirs à effet sonore, qui constituent un second niveau. Dans l’ensemble du nouveau projet d’arrêté, une modification sémantique est ainsi effectuée : l’expression « tirs non létaux » est remplacée par « tirs à effet sonore », afin de mieux caractériser leur finalité.
Les mesures d’effarouchement ne peuvent être autorisées que pour des troupeaux pour lesquels des mesures de protection sont mises en œuvre. Elles ont vocation à être activées à proximité des troupeaux et pendant la saison d’estive. En outre, dans le nouveau projet de texte est supprimée la possibilité d’autoriser les opérations d’effarouchement simple et renforcé dans les cas où les troupeaux sont reconnus comme ne pouvant être protégés (cette possibilité offerte jusqu’alors n’avait par ailleurs jamais été utilisée).

L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, est pris en compte le nombre d’attaques survenues sur l’estive précédemment à la demande (survenance d’au moins une attaque sur l’estive dans les 12 derniers mois, ou d’au moins quatre attaques cumulées sur l’estive au cours des deux années précédant la demande, ou de plus de dix attaques par an en moyenne lors des trois saisons d’estive précédentes).
La dérogation est délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 8 mois, afin de pouvoir couvrir l’intégralité de la durée de la saison d’estive. Une autorisation n’est valable que pendant la saison d’estive au cours de laquelle elle est sollicitée : un renouvellement doit s’effectuer chaque année pour vérifier les conditions de survenance d’attaques.
Les bénéficiaires d’autorisation sont tenus d’envoyer au préfet en fin de saison (date butoir du 30 novembre) un document unique compilant l’ensemble des comptes rendus d’opération. Le paragraphe consacré au compte-rendu des opérations d’effarouchement simple est légèrement remanié dans ce projet d’arrêté.
Le nouveau projet de texte précise que les indices témoignant de la présence récente de l’ours brun doivent avoir fait l’objet d’une analyse par l’Office français de la biodiversité, permettant de valider la présence récente d’un individu.

L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé (effarouchement par le recours à des tirs à effet sonore). Leur utilisation est ciblée sur les estives les plus prédatées, celles ayant subi des attaques malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement simples, hors Parc national des Pyrénées où l’effarouchement renforcé est interdit. La durée de validité des dérogations est identique à celle des dérogations délivrées pour l’effarouchement simple. Les conditions de mise en œuvre sont définies afin de garantir la sécurité des opérateurs et des ours effarouchés : calibre des fusils, direction des tirs, conditions pour faire usage des cartouches à double détonation. Chaque opération fait l’objet d’un compte-rendu détaillé envoyé au préfet.
Cet article comporte les principales modifications du texte par rapport à l’arrêté publié en 2022, destinées à mieux encadrer les opérations et à minimiser la perturbation des ours, notamment les femelles suitées.
Dorénavant, seuls les agents de l’OFB sont autorisés à réaliser des opérations d’effarouchement renforcé (avec rappel de l’obligation de formation technique et réglementaire préalable des agents). Les éleveurs, bergers, lieutenants de louveterie et chasseurs ne sont plus autorisés à les mettre en œuvre (8° du III de cet article).
Une nouvelle condition de mise en œuvre de l’effarouchement renforcé est ajoutée si une femelle suitée est identifiée (9° du III). En complément de la règle générale identifiée au 6° du III de l’article 4 (tirs réalisés tant que le prédateur persiste dans un comportement intentionnel de déprédation), il est introduit une règle spéciale pour recourir à l’effarouchement renforcé des femelles suitées : le tir à effet sonore ne peut intervenir que lorsque la déprédation apparaît comme certaine.
Le recours aux munitions en caoutchouc n’est plus mentionné dans cet article et fait l’objet d’un article à part, l’article 5 (cf. ci-dessous).

L’article 5 précise que lors des opérations d’effarouchement renforcé, en cas de comportement menaçant d’un ours envers les opérateurs, ces derniers peuvent recourir aux munitions en caoutchouc. La création de cet article est destinée à distinguer les modalités de l’effarouchement renforcé (les tirs à effet sonore) des tirs utilisant des cartouches en caoutchouc, dont l’usage est réservé aux seules situations où l’ours présenterait un comportement dangereux pour les agents de l’OFB.

L’article 6 indique que les mesures prévues par l’article 3 du présent arrêté (les effarouchements simples) peuvent s’appliquer dans la zone cœur du Parc national des Pyrénées, conformément aux dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009.
Le directeur du Parc national des Pyrénées est destinataire du compte-rendu d’exécution des opérations ayant lieu sur ce territoire, pour assurer sa bonne information et celle de ses équipes.

L’article 7 abroge l’arrêté du 20 juin 2022.

L’article 8 prévoit la réalisation d’un bilan annuel de l’application de ces mesures par le préfet coordonnateur, comportant également une dimension pluriannuelle afin d’analyser les évolutions de la mise en œuvre et l’efficacité des opérations. Le projet d’arrêté précise que le bilan annuel des opérations accorde une attention particulière aux femelles suitées (meilleur suivi).
La date butoir de transmission du bilan aux ministres en charge de l’environnement et de l’agriculture (le 15 février) permet de s’assurer, avant la préparation de la saison d’estive, de la bonne mise en œuvre des opérations l’année précédente.

Consultations obligatoires :
• Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 22 mars 2023 et s’est prononcé défavorablement (avis en pièce jointe et consultable sur le site www.avis-biodiversite.developpement-durable.gouv.fr)
• La consultation du public est ouverte du 31 mars au 21 avril 2023 inclus. En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

Pièce jointe :
-  Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux ;
-  Avis du CNPN sur le projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux.

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Commentaires

  •  Projet d’arrêté à la mise en place se mesures d’effarouchement de l’ours dans les Pyrénées, le 15 avril 2023 à 09h54
    Je suis contre l’effarouchement de l’ours des Pyrénées. Ces opérations sont inefficaces et dangereuses. D’autres mesures plus efficaces peuvent et doivent être mises en place afin de protéger l’équilibre de la biodiversité montagnarde.
  •  Effarouchement des ours , le 15 avril 2023 à 09h40
    Je suis contre les tirs pour effaroucher les ours. Les éleveurs doivent protéger leurs troupeaux, bergers, chiens et clôtures sont des moyens efficaces et ne mettent pas l’équilibre écologique en péril. Je suis contre les tirs.
  •  Contre l’effarouchement des ours, le 15 avril 2023 à 09h21
    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées » parce que c’est inefficace et dangereux (pression sur toute la faune environnante entraînant des migrations vers des milieux moins favorables et la rupture de certains équilibrés écologiques. Financer plutôt des solutions alternatives : patoux, bergers itinérants, clôture électrifiée,…)
  •  Pour l’effarouchement des éleveurs dans les Pyrénées avec des balles en caoutchouc, le 15 avril 2023 à 09h20

    Actuellement, je suis contre d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées.
    Cependant, si TOUTES les mesures de protection des troupeaux sont mises en place et que des attaques répétées contre des troupeaux particuliers sont constatés, je pourrais réviser ma copie. Mais à l’heure actuelle la plupart des éleveurs victimes d’attaques sont des éleveurs qui n’ont pas mis en place ces mesures.

    De ce fait, cet arrêté permettrait à des personnes de "tirer un ours" avec des munitions d’effarouchement. Connaissant les éleveurs, ils feront plus rapidement ça que les autres mesures de protection.. De plus, cela permet à des gens de transporter une arme en montagne hors période de chasse, et ainsi de plus facilement la charger avec des munitions létales, ce qui peut être un danger supplémentaire pour tous ( ours, randonneurs, bétail..).
    J’imagine que comme pour les Flash-Ball les tirs ne devraient pas viser la tête, on voit le résultat avec les manifestants français…

    Si aujourd’hui seuls les agents de l’Ofb seraient autorisés à tirer ces effarouchements renforcer, cela permet de faire un pas supplémentaire vers le dérangement ( voire l’extinction) de cette espèce dans les Pyrénées.

    Ceci étant dit, je rajouterai que je suis pour une régulation plus renforcée de l’élevage dans les Pyrénées. Avoir moins de bêtes et moins de troupeaux permettrait un meilleur développement de la biodiversité, et l’offre baissant permettrait une meilleure valorisation de la viande d’estive.

    Dernière question : est-ce que les éleveurs autoriseraient les promeneurs à effaroucher leurs bêtes avec ces techniques et des balles en caoutchouc ?

  •  Non à l’effarouchement des ours, le 15 avril 2023 à 09h20
    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées » parce que c’est inefficace (d’autres solutions de protection des troupeaux sont plus efficaces) et dangereux (pression sur toute la faune environnante entraînant des migrations vers des milieux moins favorables et la rupture de certains équilibrés écologiques). Financer plutôt des solutions alternatives : patoux, bergers itinérants, clôture électrifiée,…)
  •  Je suis opposé à l’effarouchement des ours., le 15 avril 2023 à 09h14
    Les effarouchements sont inutiles ! Les autres techniques de protection sont efficaces quand elles sont mises en oeuvre de manière adaptée au contexte de l’estive. Elles doivent être généralisées et rendues obligatoires avant d’envisager des techniques potentiellement délétères pour les ours. Les effarouchements sont illégaux ! Les 3 premiers arrêtés autorisant l’effarouchement des ours ont été censurés par le Conseil d’Etat, et l’Etat persiste en faisant chaque année quelques modifications d’ordre cosmétique dont l’objectif est plus de justifier le nouvel arrêté que de répondre aux questions soulevées. L’Etat surévalue de manière délibérée les dégâts d’ours en intégrant des mortalités dont la responsabilité de l’ours n’est qu’hypothétique. Des opérations d’effarouchements sont pratiquées sur des troupeaux partiellement protégés alors que les textes n’autorisent ce type d’intervention qu’en l’absence d’autre solution. Les effarouchements sont inefficaces ! Ces opérations nécessitent une débauche de moyens humains, financiers et techniques, qui ne permettent de sauver que quelques dizaines de brebis par an, alors que les mêmes moyens investis dans la protection des troupeaux pourraient être beaucoup plus efficaces. L’inefficacité des effarouchements renforcés a été démontrée formellement en 2022 : Alors que très peu d’effarouchements ont été pratiqués suite à la suspension des arrêtés par le Tribunal administratif, le nombre d’ours ayant par ailleurs augmenté, il n’a pas été observé d’augmentation significative des dommages par rapport aux années précédentes. Les effarouchements sont dangereux ! Il y a un risque de séparation des oursons de leur mère, à une période où l’isolement de jeunes serait critique pour leur survie. Or, les rapports annuels de l’OFB montrent une baisse du taux de survie des oursons depuis 2019 … Aucune évaluation des risques liés au niveau sonore très élevé des détonations n’a été réalisée. Elles peuvent atteindre les 120 db, soit le seuil de la douleur pour l’humain. Or les ours ont une ouïe beaucoup plus sensible que nous. Par ailleurs, les détonations perturbent incontestablement toute la faune locale, dont nombre d’espèces menacées et/ou protégées pour lesquelles aucune évaluation d’incidence n’est également réalisée ni prévue. Des effarouchements répétés pourraient exclure les ours de milieux favorables et nécessaires à leur alimentation estivale (myrtilles …). L’Etat est censé démontrer l’absence de risque, il se contente d’évoquer « l’absence d’effet négatif constaté ». Mais quand on ne cherche pas, on ne risque pas de trouver … Les solutions alternatives efficaces à l’effarouchement existent ! Tous les GP qui ont travaillé sérieusement à la protection du troupeau ont fait considérablement baisser les pertes, et il reste des marges de progression importantes pour optimiser et généraliser les pratiques de protection. C’est dans ce sens qu’il faut travailler. Les « bergers itinérants » mobilisables pour monter la garde auprès des troupeaux montrent une efficacité supérieure à celle des effaroucheurs. Toutes les options, y compris celle-là devraient être mobilisées avant d’envisager des interventions directes sur les ours. Les effarouchements ne favorisent pas une cohabitation apaisée Le recours à l’effarouchement induit un modèle de relation à la faune sauvage qui nous semble délétère. Dans un contexte de relations déjà difficiles, il n’est ni souhaitable ni judicieux de faire passer le message qu’on ne cohabite avec l’ours qu’en lui tirant dessus. Que cela soit la conviction de certains radicaux, et qu’ils en réclament le droit ne peut en aucun justifier que l’Etat y cède. Cela ne va pas dans le sens d’une cohabitation apaisée, ce qui devrait être le souci de tous, et à tout le moins celui de l’Etat.
  •  Je suis conte l’effarouchement des ours, le 15 avril 2023 à 09h06

    Bonjour,

    Les effarouchements sont dangereux pour les ours, pour la faune locale mais aussi pour nous.

    Il n’y a aucune évaluation des risques liés au niveau sonore des détonations n’a été réalisée. Elles peuvent atteindre les 120 db, soit le seuil de la douleur pour l’humain. Or les ours ont une ouïe beaucoup plus sensible que nous. De plus, les détonations perturbent incontestablement toute la faune locale, dont nombre d’espèces menacées et/ou protégées pour lesquelles aucune évaluation d’incidence n’est également réalisée ni prévue.

    Par ailleurs, des effarouchements répétés pourraient exclure les ours de milieux favorables et nécessaires à leur alimentation estivale (myrtilles …).

    Et cela ne sert à rien. Cela été démontrée formellement en 2022 : Alors que très peu d’effarouchements ont été pratiqués suite à la suspension des arrêtés par le Tribunal administratif, le nombre d’ours ayant par ailleurs augmenté, il n’a pas été observé d’augmentation significative des dommages par rapport aux années précédentes.

    Bref, il y a d’autres solutions possibles, comme l’utilisation des bergers itinérants, beaucoup plus efficaces pour faire fuir les ours.

    Comme je ne suis pas un perdreau de l’année, j’imagine que, comme chaque fois, mon avis finira aux oubliettes comme tous les avis contraires à ce projet d’arrêté. Mais bon, on peut rêver …

    Virginie Joseph

  •  Protection des troupeaux et des bergers , le 15 avril 2023 à 09h02
    Je suis pour les tirs d’effarouchement pour protéger les troupeaux les berger et pouvoir profiter de cette bonne viande
  •  Contre le projet et le pastoralisme , le 15 avril 2023 à 08h43
    Laissons de la place à l’ours et à toute la biodiversité montagnarde et préservons les zones de source de plusieurs cours d’eau. Le pastoralisme est une plaie pour la montagne : produits vétérinaires, brûlage de la montagne ayant des impacts sur la biodiversité et surtout sur la qualité de l’air (comment peut-on autoriser des "écobuages" en Ariège quand dans certains départements il est interdit de se chauffer au bois ?), piétinement des zones humides, surfréquentation des zones de couche, clôtures défigurant les montagnes et provoquant la mort indirecte d’oiseaux, héliportages pour ravitailler les cabanes, présence de chiens…), retirons les animaux domestiques afin de réellement préserver l’environnement : biodiversité, qualité de l’air, qualité de l’eau et paysages
  •  effarouchement des ours, le 15 avril 2023 à 08h42
    je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées. Celui-ci est inefficace, illégal et dangereux pour toute la faune. Il existe d’autres moyens comme la protection des troupeaux encore faut-il le vouloir. Mais dans ce pays la biodiversité n’est pas un sujet qui interpelle. Les Pyrénées sont un habitat pour les ours et la cohabitation avec l’homme (éleveurs , chasseurs, randonneurs) n’est qu’une question de volonté. Alors laissons la nature vivre et ne dérangeons pas les ours par des actions inutiles.
  •  Contre, le 15 avril 2023 à 08h32
    Je suis contre l’effarouchement des ours, même si j’ai bien conscience qu’ici comme ailleurs mon avis comptera pour du beurre…
  •  La culture de la mort, le 15 avril 2023 à 05h20
    On est obligé de défendre 76 ours !! Ils ne rempliraient même pas deux bus !! De l’autre côté il y a plusieurs centaines de milliers d’animaux d’élevage qui envahissent littéralement les Pyrénées. Qui sont les fanatiques qui soutiennent l’effarouchement et la culture de la mort, de la négation de l’autre, qui sous-tend cette mesure ??
  •  L’ours animal emblématique des Pyrénées doit être protégé et respecté.Pas de tirs d’éffarouchement contreproductifs, le 15 avril 2023 à 01h38
    Probablement inutile et très temporaire. L’effarouchement nuit à la tranquillité de l’animal ainsi que de la faune alentour sans parler des brebis qui peuvent de frayeur se jeter dans le vide.. La cohabitation doit être possible sans tirs de mise en garde. Là où les Patous protègent les brebis dans des prairies clôturées il ne se passe rien. Nuire par des tirs à la tranquillité des alpages est totalement contre productif et sème le désordre dans la faune innocente. Les ours ne sont pas des manifestants, laissez-les tranquilles. Il convient de les protéger et de protéger aussi les brebis par des mesures appropriées et qui ont fait leurs preuves.Il ne faut pas oublier non plus que les ours apportent des services écologiques importants. Laissez-les en paix.
  •  Je suis contre l’effarouchement des ours, le 14 avril 2023 à 23h07

    Les solutions alternatives efficaces à l’effarouchement existent !

    Tous les GP qui ont travaillé sérieusement à la protection du troupeau ont fait considérablement baisser les pertes, et il reste des marges de progression importantes pour optimiser et généraliser les pratiques de protection. C’est dans ce sens qu’il faut travailler.
    Les « bergers itinérants » mobilisables pour monter la garde auprès des troupeaux montrent une efficacité supérieure à celle des effaroucheurs. Toutes les options, y compris celle-là devraient être mobilisées avant d’envisager des interventions directes sur les ours.

    Et pourquoi pas l’effarouchement des chasseurs afin qu’ils arrêtent de tirer sur les ours et autres animaux protégés.

  •  Laissons les ours en paix, le 14 avril 2023 à 23h03
    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées car les effarouchements sont inutiles ! Les autres techniques de protection sont efficaces quand elles sont mises en oeuvre de manière adaptée au contexte de l’estive. Elles doivent être généralisées et rendues obligatoires avant d’envisager des techniques potentiellement délétères pour les ours. Les ours sont aussi chez eux et il est possible d’établir une cohabitation avec les ours en utilisant des méthodes efficaces. Car oui kes effarouchements sont inefficaces ! Ces opérations nécessitent une débauche de moyens humains, financiers et techniques, qui ne permettent de sauver que quelques dizaines de brebis par an, alors que les mêmes moyens investis dans la protection des troupeaux pourraient être beaucoup plus efficaces. L’inefficacité des effarouchements renforcés a été démontrée formellement en 2022 : Alors que très peu d’effarouchements ont été pratiqués suite à la suspension des arrêtés par le Tribunal administratif, le nombre d’ours ayant par ailleurs augmenté, il n’a pas été observé d’augmentation significative des dommages par rapport aux années précédentes. Les effarouchements sont dangereux ! Il y a un risque de séparation des oursons de leur mère, à une période où l’isolement de jeunes serait critique pour leur survie. Or, les rapports annuels de l’OFB montrent une baisse du taux de survie des oursons depuis 2019 … Aucune évaluation des risques liés au niveau sonore très élevé des détonations n’a été réalisée. Elles peuvent atteindre les 120 db, soit le seuil de la douleur pour l’humain. Or les ours ont une ouïe beaucoup plus sensible que nous. Par ailleurs, les détonations perturbent incontestablement toute la faune locale, dont nombre d’espèces menacées et/ou protégées pour lesquelles aucune évaluation d’incidence n’est également réalisée ni prévue. Des effarouchements répétés pourraient exclure les ours de milieux favorables et nécessaires à leur alimentation estivale (myrtilles …). L’Etat est censé démontrer l’absence de risque, il se contente d’évoquer « l’absence d’effet négatif constaté ». Mais quand on ne cherche pas, on ne risque pas de trouver … Les solutions alternatives efficaces à l’effarouchement existent ! Tous les GP qui ont travaillé sérieusement à la protection du troupeau ont fait considérablement baisser les pertes, et il reste des marges de progression importantes pour optimiser et généraliser les pratiques de protection. C’est dans ce sens qu’il faut travailler. Les « bergers itinérants » mobilisables pour monter la garde auprès des troupeaux montrent une efficacité supérieure à celle des effaroucheurs. Toutes les options, y compris celle-là devraient être mobilisées avant d’envisager des interventions directes sur les ours.
  •  Pour l’ effarouchement, le 14 avril 2023 à 22h49
    La peur et la crainte de l homme et de activitées doit être entretenue pour permettre la cohabitation. Une nécessité . Le Naturalisme béat est contre productif à la biodiversité car pas basé sur l Ecologie science mais dogmes ecolopolitiques
  •  Effarouchement, le 14 avril 2023 à 22h20
    Je suis contre l’effarouchement des ours.
  •  Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées , le 14 avril 2023 à 21h54
    Bien que le Gouvernement néglige les avis majoritairement défavorables exprimés lors des consultations publiques, je donne mon avis : fichez la paix aux ours !
  •  contre l’effarouchement, le 14 avril 2023 à 21h27
    Je suis contre cet arrêté et l’effarouchement des ours : d’autres mesures de protection des troupeaux existent !!
  •  Je suis contre., le 14 avril 2023 à 21h24
    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées qui est inutile et illégal. Soutenons le pastoralists en accord avec le respect de la vie sauvage.