Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 31/03/2023 au 21/04/2023 - 1413 contributions

Introduction

Ce projet d’arrêté s’inscrit dans le cadre du plan d’action ours brun 2018-2028, publié le 9 mai 2018, qui prend lui-même place dans la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la biodiversité. Il a pour objet de fixer les conditions et limites dans lesquelles des mesures d’effarouchement de l’ours brun (mesures dérogatoires) peuvent être accordées par les préfets, lorsqu’elles visent la prévention des dommages aux troupeaux domestiques par prédation.

En juin 2019, a été publié un premier arrêté permettant la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux lors de la saison d’estive 2019. Il prévoyait la mise en œuvre de mesures graduées pour répondre aux attaques d’ours : effarouchement simple via des moyens sonores, olfactifs, lumineux, puis effarouchement renforcé par tirs de cartouches à double détonation ou en caoutchouc. Le dispositif a été reconduit en 2020 puis en 2021, également de manière expérimentale. Des modifications significatives ont été apportées à l’arrêté de 2021 par rapport à celui de 2020, notamment pour renforcer les exigences en matière de formation pour les personnes habilitées à pratiquer l’effarouchement renforcé, apporter des précisions sur les conditions de réalisation des tirs, et réserver l’usage des munitions en caoutchouc aux situations où l’ours représente un risque en raison d’un comportement menaçant. En 2022, après 3 années de mise en œuvre expérimentale et après analyse des bilans annuels et du bilan triennal produits, il a été décidé de mettre en place ces mesures de manière pérenne, en introduisant toutefois de nouvelles évolutions, dont l’interdiction de mener des opérations d’effarouchement renforcé dans le cœur du Parc national des Pyrénées. Un nouvel arrêté-cadre a donc été publié le 21 juin 2022 (arrêté du 20 juin 2022 relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux).

Cependant, en raison de l’annulation, par décision du 31 octobre 2022 du Conseil d’Etat, des dispositions relatives à l’effarouchement renforcé figurant dans l’arrêté ministériel relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement pour l’année 2021, et compte-tenu de la similitude de cet arrêté avec l’arrêté ministériel du 20 juin 2022, il paraît nécessaire de renforcer l’encadrement de l’effarouchement renforcé au moyen d’un nouvel arrêté. La décision du Conseil d’État en date du 31 octobre 2022 motivait l’annulation par l’absence « de mécanisme encadrant la mise en œuvre du dispositif d’effarouchement renforcé auprès des femelles en gestation et suitées ». Aussi, des échanges entre les services de l’Etat, puis une consultation des membres du Groupe Ours Pastoralisme et Activités de Montagne (organisée par le nouveau préfet référent ours brun), ont permis d’envisager des modifications de l’arrêté du 20 juin 2022 susceptibles de répondre aux griefs du Conseil d’Etat, tout en confortant ces opérations demandées et attendues par les éleveurs : elles apportent des précisions sur le contexte (insertion de « considérant »), renforcent de manière conséquente les exigences quant à la mise en œuvre du dispositif, et clarifient le texte par divers ajustements et précisions. L’ensemble de ces évolutions est destiné à sécuriser juridiquement le dispositif, en minimisant la perturbation des ours, et spécifiquement celle des femelles suitées.

Contexte général

L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite au titre de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, mais des dérogations sont prévues au titre de l’article L. 411-2 du même code pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.

Il est par conséquent nécessaire de prendre un arrêté ministériel pour encadrer ces opérations d’effarouchement, réalisées auprès de troupeaux bénéficiant de mesures de protection, et les limiter dans le temps et dans l’espace. L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Il s’agit d’agir à proximité des troupeaux et pendant l’estive, afin d’éviter la survenance de dégâts.

S’agissant des dommages, en 2021, 486 dossiers d’indemnisation ont été enregistrés, totalisant 723 victimes, principalement des ovins (pour mémoire, un maximum avait été atteint en 2019, où 738 attaques avaient été signalées, faisant 1620 victimes). Sur ces 723 animaux, 569 correspondent à des cas de prédations où la responsabilité de l’ours n’est pas écartée, et 154 à des cas de mortalités de cause indéterminée, indemnisées après examen en commission, au bénéfice du doute. L’Ariège reste le département qui connaît le plus grand nombre de dommages chaque année, soit environ 80 % du total du massif. Après une année 2019 marquée par 5 dérochements d’ampleur, dont 4 en Ariège et un dans le parc national des Pyrénées (avec 3 événements imputables à l’ours, soit 500 ovins morts), les années 2020 et 2021 ont vu les chiffres relatifs à l’indemnisation baisser, tout en restant à un niveau conséquent.

Concernant la population d’ours brun sur le massif pyrénéen, d’après le dernier bilan annuel du Réseau Ours Brun, portant sur l’année 2021, les effectifs sont en augmentation (effectif minimum détecté de 70 individus, contre 64 l’année précédente et 58 en 2019).

Enfin, les bilans annuels et pluriannuels témoignent, d’une part, de l’absence d’effets négatifs apparents sur la population ursine et sa répartition, et d’autre part, d’une certaine efficacité concernant l’évitement de la déprédation, particulièrement s’agissant de l’effarouchement renforcé. L’effarouchement simple a permis de repousser l’animal à de nombreuses reprises, et l’effarouchement renforcé, à une exception près, a mis en fuite tous les ours observés, avec échec de la tentative d’approche du troupeau dès mise en œuvre de tirs à effet sonore (parfois répétés pour conduire à la fuite du prédateur). Les opérations ont ainsi eu pour conséquence l’absence de déprédation constatée sur les troupeaux regroupés sous la protection des effaroucheurs. Aucun ours n’a manifesté de comportement agressif, aucun ourson n’a été séparé de sa mère et il n’a jamais été besoin de recourir aux balles en caoutchouc. Par ailleurs, le déploiement des effarouchements s’est accompagné d’une évolution importante de la mise en place des mesures de protection, condition nécessaire à la réalisation des effarouchements. En outre, pour les éleveurs et les bergers, les effarouchements, en particulier renforcés, sont considérés comme une mesure complémentaire aux mesures de protection, dont ils contribuent indirectement au déploiement.
Depuis la première année d’expérimentation, le bilan de la mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple est le suivant :
-  en 2019, sur l’ensemble du massif, 13 autorisations ont été délivrées (12 en Ariège et 1 en Haute-Garonne) ;
-  en 2020, 27 autorisations ont été accordées (18 en Ariège, 2 en Haute-Garonne et 7 en Hautes-Pyrénées) ;
-  en 2021, 22 autorisations ont été délivrées (17 en Ariège, 2 en Haute-Garonne et 3 dans les Hautes-Pyrénées) ;
-  en 2022, 14 autorisations ont été délivrées (11 en Ariège, 1 en Haute-Garonne et 2 dans les Hautes-Pyrénées).

Quant à l’effarouchement renforcé, il a été principalement mis en œuvre en Ariège sur les 4 années (seules 2 opérations ont été réalisées dans les Hautes-Pyrénées en 2020 et 2 autres en Haute-Garonne en 2021). Il convient également de préciser qu’en 2022, suite à plusieurs requêtes en référé-suspension, l’exécution des arrêtés préfectoraux autorisant les opérations d’effarouchement renforcé a été suspendue dès le début du mois d’août 2022. Le bilan 2022 ne porte donc pas sur une saison complète. Le bilan de la mise en œuvre est le suivant :
-  en 2019, sur 15 nuits d’intervention, 5 ont vu un contact avec l’ours (29 nuits avaient été programmées mais une partie a dû être annulée en raison de conditions météorologiques défavorables) et aucun effarouchement n’a nécessité l’utilisation de munitions de caoutchouc ;
-  en 2020, 34 opérations programmées ont donné lieu à 70 nuits d’effarouchement dont 13 ont fait l’objet d’au moins un contact avec un ours (pour un total de 24 contacts) ; ainsi, 13 opérations ont donné lieu à l’effarouchement d’au moins un ours au moyen de cartouches à effet sonore (113 munitions employées) et aucun effarouchement n’a nécessité l’utilisation de munitions de caoutchouc ;
-  en 2021, 37 opérations ont été réalisées, totalisant plus de 93 nuits d’intervention ; au cours de 18 opérations, un effarouchement (d’un ou plusieurs individus) a été pratiqué à l’aide de munitions à double détonation (74 munitions employées) et, à aucun moment, l’usage de munitions de caoutchouc n’a été nécessaire.
-  en 2022, 20 opérations ont été réalisées, totalisant 40 nuits d’intervention ; au cours de 6 opérations, un effarouchement (d’un ou plusieurs individus) a été pratiqué à l’aide de munitions à double détonation et, à aucun moment, l’usage de munitions de caoutchouc n’a été nécessaire.
Pour réaliser les effarouchements, l’OFB a créé en 2020 une brigade de 6 personnes, rattachée à la Brigade Grands Prédateurs, dont l’effectif a été porté à 8 personnes en 2021 afin de répondre aux besoins.

Contenu du texte

Le présent projet vise à renforcer l’encadrement du dispositif d’effarouchement des ours brun en réponse aux décisions du Conseil d’État. Le texte pourra être révisé à l’avenir si les bilans d’application annuels mettaient en évidence la nécessité de procéder à de nouveaux ajustements, ou si les décisions pendantes du Conseil d’Etat et du tribunal administratif de Toulouse (saisi de requêtes visant à l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant les effarouchements renforcés) conduisaient à revoir le dispositif.
L’arrêté examiné reprend en grande partie les termes de l’arrêté pérenne pris en 2022, en introduisant néanmoins plusieurs évolutions.

Plusieurs « considérant » ont été rédigés afin de préciser :
-  le contexte dérogatoire général (le motif de la dérogation, la mise en place préalable obligatoire des mesures de protection, les estives concernées à savoir celles ayant subi des dommages caractérisés malgré les protections, l’efficacité du dispositif mis en œuvre de manière expérimentale, l’absence d’atteinte au maintien de la population dans son aire de répartition naturelle, les personnes autorisées à mettre en œuvre les effarouchements renforcés) ;
-  et spécifiquement, l’absence d’effets connus sur les femelles gravides et suitées.

L’article 1 précise que ces dispositions sont applicables sans limite temporelle et sont distinctes de celles mises en œuvre dans le cadre du protocole « ours à problèmes ».
La formule « nourriture d’origine humaine » figurant dans les arrêtés précédents, est remplacée par « nourriture dont l’origine est anthropique », afin de clarifier sa signification.
Dans cet article, et à toutes les occurrences du projet d’arrêté, le terme « prédation » est remplacé par « déprédation » qui inclut la notion de dommages.

L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :
-  des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le premier niveau ;
-  des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées, qui se réalisent à l’aide de tirs à effet sonore, qui constituent un second niveau. Dans l’ensemble du nouveau projet d’arrêté, une modification sémantique est ainsi effectuée : l’expression « tirs non létaux » est remplacée par « tirs à effet sonore », afin de mieux caractériser leur finalité.
Les mesures d’effarouchement ne peuvent être autorisées que pour des troupeaux pour lesquels des mesures de protection sont mises en œuvre. Elles ont vocation à être activées à proximité des troupeaux et pendant la saison d’estive. En outre, dans le nouveau projet de texte est supprimée la possibilité d’autoriser les opérations d’effarouchement simple et renforcé dans les cas où les troupeaux sont reconnus comme ne pouvant être protégés (cette possibilité offerte jusqu’alors n’avait par ailleurs jamais été utilisée).

L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, est pris en compte le nombre d’attaques survenues sur l’estive précédemment à la demande (survenance d’au moins une attaque sur l’estive dans les 12 derniers mois, ou d’au moins quatre attaques cumulées sur l’estive au cours des deux années précédant la demande, ou de plus de dix attaques par an en moyenne lors des trois saisons d’estive précédentes).
La dérogation est délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 8 mois, afin de pouvoir couvrir l’intégralité de la durée de la saison d’estive. Une autorisation n’est valable que pendant la saison d’estive au cours de laquelle elle est sollicitée : un renouvellement doit s’effectuer chaque année pour vérifier les conditions de survenance d’attaques.
Les bénéficiaires d’autorisation sont tenus d’envoyer au préfet en fin de saison (date butoir du 30 novembre) un document unique compilant l’ensemble des comptes rendus d’opération. Le paragraphe consacré au compte-rendu des opérations d’effarouchement simple est légèrement remanié dans ce projet d’arrêté.
Le nouveau projet de texte précise que les indices témoignant de la présence récente de l’ours brun doivent avoir fait l’objet d’une analyse par l’Office français de la biodiversité, permettant de valider la présence récente d’un individu.

L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé (effarouchement par le recours à des tirs à effet sonore). Leur utilisation est ciblée sur les estives les plus prédatées, celles ayant subi des attaques malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement simples, hors Parc national des Pyrénées où l’effarouchement renforcé est interdit. La durée de validité des dérogations est identique à celle des dérogations délivrées pour l’effarouchement simple. Les conditions de mise en œuvre sont définies afin de garantir la sécurité des opérateurs et des ours effarouchés : calibre des fusils, direction des tirs, conditions pour faire usage des cartouches à double détonation. Chaque opération fait l’objet d’un compte-rendu détaillé envoyé au préfet.
Cet article comporte les principales modifications du texte par rapport à l’arrêté publié en 2022, destinées à mieux encadrer les opérations et à minimiser la perturbation des ours, notamment les femelles suitées.
Dorénavant, seuls les agents de l’OFB sont autorisés à réaliser des opérations d’effarouchement renforcé (avec rappel de l’obligation de formation technique et réglementaire préalable des agents). Les éleveurs, bergers, lieutenants de louveterie et chasseurs ne sont plus autorisés à les mettre en œuvre (8° du III de cet article).
Une nouvelle condition de mise en œuvre de l’effarouchement renforcé est ajoutée si une femelle suitée est identifiée (9° du III). En complément de la règle générale identifiée au 6° du III de l’article 4 (tirs réalisés tant que le prédateur persiste dans un comportement intentionnel de déprédation), il est introduit une règle spéciale pour recourir à l’effarouchement renforcé des femelles suitées : le tir à effet sonore ne peut intervenir que lorsque la déprédation apparaît comme certaine.
Le recours aux munitions en caoutchouc n’est plus mentionné dans cet article et fait l’objet d’un article à part, l’article 5 (cf. ci-dessous).

L’article 5 précise que lors des opérations d’effarouchement renforcé, en cas de comportement menaçant d’un ours envers les opérateurs, ces derniers peuvent recourir aux munitions en caoutchouc. La création de cet article est destinée à distinguer les modalités de l’effarouchement renforcé (les tirs à effet sonore) des tirs utilisant des cartouches en caoutchouc, dont l’usage est réservé aux seules situations où l’ours présenterait un comportement dangereux pour les agents de l’OFB.

L’article 6 indique que les mesures prévues par l’article 3 du présent arrêté (les effarouchements simples) peuvent s’appliquer dans la zone cœur du Parc national des Pyrénées, conformément aux dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009.
Le directeur du Parc national des Pyrénées est destinataire du compte-rendu d’exécution des opérations ayant lieu sur ce territoire, pour assurer sa bonne information et celle de ses équipes.

L’article 7 abroge l’arrêté du 20 juin 2022.

L’article 8 prévoit la réalisation d’un bilan annuel de l’application de ces mesures par le préfet coordonnateur, comportant également une dimension pluriannuelle afin d’analyser les évolutions de la mise en œuvre et l’efficacité des opérations. Le projet d’arrêté précise que le bilan annuel des opérations accorde une attention particulière aux femelles suitées (meilleur suivi).
La date butoir de transmission du bilan aux ministres en charge de l’environnement et de l’agriculture (le 15 février) permet de s’assurer, avant la préparation de la saison d’estive, de la bonne mise en œuvre des opérations l’année précédente.

Consultations obligatoires :
• Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 22 mars 2023 et s’est prononcé défavorablement (avis en pièce jointe et consultable sur le site www.avis-biodiversite.developpement-durable.gouv.fr)
• La consultation du public est ouverte du 31 mars au 21 avril 2023 inclus. En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

Pièce jointe :
-  Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux ;
-  Avis du CNPN sur le projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux.

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Commentaires

  •  Non a l effarouchement, le 20 avril 2023 à 14h23

    En voulant satisfaire les anti ours, l effarouchement n a pas d’autre effet prouvé que celui de perturber la faune. Commencez par accepter la présence de grands prédateurs dans leur milieu naturel, améliorez la protection des troupeaux en conséquence. Les mesures de protection ont prouvé leur efficacité contrairement a l effarouchement. Arrêtons de jouer à dieu et apprenons à cohabiter.

  •  Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux, le 20 avril 2023 à 14h17

    bonjour,
    je suis contre ces dispositifs d’effarouchement et donc défavorable à ce projet d’arrêté qui ne peut qu’être préjudiciable au maintien de la population d’ourse brun dans les Pyrénées.
    Olivier B

  •  POUR l’effarouchement des ours, le 20 avril 2023 à 14h09

    L’Effarouchement renforcé permet de créer de la peur à l’ours face à l’approche des troupeaux. Les ours doivent craindre les hommes et ne doivent pas s’habituer à ce nourrir de bétail.
    Attention tout de même à ne pas renvoyer les ours sur d’autres estives, il faut que les mesures d’effarouchement soient mise en place sur de nombreuses estives et de manière intense.
    L’effarouchement est un complément des mesures de protection qui peuvent montrer parfois certaines limites.

  •  Consultation effarouchement ours, le 20 avril 2023 à 14h07

    Membre ASPAS

  •  Contre l’effarouchement des Ours, le 20 avril 2023 à 14h06

    Bonjour,

    Je suis contre l’effarouchement des Ours.

    Ils sont peu ou pas efficaces et coûtent très cher. On ne peut se résoudre à cette seule solution.

    Il faut plus de présence humaine pour éloigner les ours des zones de pastoralisme.
    Plus de bergers. plus de moyen humain. On doit relier l’homme à la nature.
    Former des bergers, donner des subventions pour que les paysans aient droit à un ou plusieurs bergers pour leurs troupeaux en estive. plus de chiens dans les troupeaux, en nombre suffisant pour éloigner les ours.
    Oui l’ours est un grand prédateur mais l’homme doit apprendre à vivre avec la nature et non l’anéantir. Sans nature, pas de futur pour l’homme. La nature, c’est les insectes, les oiseaux, les mammifères parmi lesquels les grands prédateurs.

    L’homme n’est pas un dieu. Ce n’est pas à lui de décider quelles espèces doit vivre ou non.
    Nous ne sommes qu’un animal parmi les autres. A nous de nous adapter.

  •  Contre la mise en place de mesure d’effarouchement, le 20 avril 2023 à 14h06

    Je suis défavorable à ce projet. Je cite la conclusion du CONSEIL NATIONAL DE LA PROTECTION DE LA NATURE du 22/03/23 :
    "Pour l’ensemble de ces raisons, le CNPN émet un avis défavorable (18 votes défavorables, 8 favorables sous conditions) au projet d’arrêté relatif à la mise en place des mesures
    d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux."
    https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2023-04_-_avis_effarouchement_ours_-_cnpn_du_22_03_2023.pdf

  •  Non à l’effarouchement des ours, le 20 avril 2023 à 14h04

    Je suis contre l’effarouchement des ours car la montagne leur appartient depuis des millénaires.
    L’homme est presque parvenu à l’exterminer dans le but de s’approprier la montagne.
    Heureusement, depuis plus de vingt ans,des passionnés se mobilisent et ont permis,par des moyens légaux,la réintroduction de plusieurs ours dans les Pyrénées avant qu’il ne soit trop tard et que l’espèce disparaisse totalement.
    Aujourd’hui, alors que les efforts fournis portent leur fruits et que les ours reprennent leur place,certaines personnes se croient toujours être au dessus des lois à cause de l’inaction du gouvernement,et continuent à vouloir faire de la montagne une propriété privée.
    Je ne nie pas le fait que le pastoralime participe à l’entretien des montagnes mais je trouve que la taille des troupeaux n’est pas adaptée,et il nuit plus à la biodiversité qu’il ne la sert.La montagne n’est pas une bergerie et ne mérite pas d’être souillée par des milliers de brebis laissée la plus part du temps sans bergers ni surveillance.
    C’est le pastoralisme qui est à revoir,la montagne n’est pas un champ, elle est un des derniers espaces naturels qu’il nous reste et n’appartient à personne,si ce n’est à sa faune et à sa flore, à ses sources et ces lacs. Nous devons nous unir et mettre toutes nos forces pour la préserver, c’est pourquoi je dis non à l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.

  •  Non a l’effarouchement de l’ours, le 20 avril 2023 à 13h50

    Bonjour, je suis contre cet arrêté et contre l’effarouchement de l’ours dans les Pyrénées.

  •  Contre le projet d’effarouchement, le 20 avril 2023 à 13h43

    Je suis contre.
    1) Respect de la biodiversité (pas séparer les fratries)
    2) D’autres solutions sont plus efficaces (chiens)

  •  Effarouchement des ours, le 20 avril 2023 à 13h18

    Laissez les ours tranquilles, c’est aux agriculteurs à protéger leurs troupeaux, quitte à interdire les éstives.
    Il faut laisser une vraie place pour toute la faune sauvage

  •  Contre !, le 20 avril 2023 à 13h08

    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées ,

    Les effarouchements sont illégaux.

  •  CONTRE l´effarouchement des Ours, le 20 avril 2023 à 13h04

    Cette espèce est protégée, c´est à l´être humain de lui laisser un espace de vie. Les aides de l´Etat aux éleveurs sont nombreuses et payées par tous les citoyens. Il s´agit de les mettre en place efficacement, et avant toute indemnisation, de contrôler leur mise en place effective.
    Il a été montré que les effarouchements sont inutiles (comme les tirs de loup, qui ne font que détruire une meute, et les individus restants, pour survivre s´attaquent à la proie la plus facile : le bétail).
    L´ours est là, c´est à Homo sapiens de s´adapter.
    Y compris le comportement des promeneurs ou joggeurs.
    Si vous randonnez en zone à loups, sur des alpages avec des montagnes des Pyrénées ("patous"), et des bergers d´Anatolie, vous adaptez aussi votre comportement.
    Mettre l´effort sur l´éducation du public. L´Allemagne sait faire cela bien mieux que nous : les lynx ré-introduits en Rhénanie-Palatinat, viennent pour certains s´établir et se reproduire dans les Vosges. Où les populations introduites localement ont toutes été décimées. Depuis des décennies (dernier illégal tir dans le Haut-Rhin !)
    Tous les métiers changent, le changement est l´essence de la Vie. Je ne connais pas une seule profession qui ne change pas. Il faut s´adapter, il n´y pas mille alternatives.

  •  CONTRE L’OURS A 100% !!!, le 20 avril 2023 à 12h58

    Les élevages dans nos montagnes ont beaucoup de difficultés en temps normal.
    S’ajoute l’implantation de l’ours qui sonne la fin de nos exploitations.
    En france l’élevage ovin, en particulier, est en chute libre encore plus dans ce secteur de 70% depuis les années 1960.
    Respectez les éleveurs de montagne et les races rustiques qu’elle y abrite.
    L’ours doit être à tout prix enlevé de cette zone pastorale en urgence !

  •  Avis défavorable, le 20 avril 2023 à 12h46

    Je suis défavorable à ce projet. En effet, comme l’a indiqué le Conseil d’État le 31 octobre 2022, on ne peut pas assurer que les tirs d’effarouchement de l’ours brun ne constitue pas une menace pour le maintien de l’espèce dans son aire de répartition. En ce sens, l’espèce étant protégée ce projet n’a pas lieu d’être. L’efficacité de ces tirs pour protéger les troupeaux est elle aussi discutable. Des mesures moins invasives pourraient être mises en place.

  •  Contre la mesure , le 20 avril 2023 à 12h43

    Je suis contre les mesures d’effarouchement. Les ours ne sont pas responsables des 800 animaux de rente morts dans l’année, mais pour environ 120/150 d’entre eux. Chiffre non négligeable pour les éleveurs et pastoralistes bien entendu. Mais, l’ours joue un rôle écologique assez important surtout dans les Pyrénées. De plus les techniques d’effarouchement pourraient engendrer une contrainte dans la taille des territoires permie aux ours et donc éventuellement causer une augmentation des cas d’agressions envers les humains, entres ours et aussi attaques envers les troupeaux. Les efforts devraient concentrer à offrir suffisamment de ressources aux éleveurs pour protéger leurs troupeaux (patous, gardes, services civiques, clôtures mobiles). Certes c’est un travail de longue haleine, mais nécessaire.

  •  Avis défavorable au Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux, le 20 avril 2023 à 12h25

    L’effarouchement des ours présente un risque de dérangement généralisé sur cette espèce protégée et il n’épargne pas plus la faune sauvage, avec le risque fort d’engendrer la perte des habitats. Quant au risque bien réel de séparation des oursons de leur mère, celui-ci n’a semble-t-il pas été vérifié.

    Bien sûr, d’autres méthodes existent. Le CNPN recommande, entre autres préconisations, de promouvoir et de consolider le dispositif de protection des troupeaux (regroupement nocturne en parc électrifié, berger, chiens de protection en nombre suffisant), et de contrôler le conditionnement de l’indemnisation à leur mise en place.

    Il est important de rappeler que l’efficacité des effarouchements renforcés n’est pas prouvée car le taux d’efficacité de 400 gardes de la Pastorale pyrénéenne depuis 2015 est bien meilleur que celui de 200 nuits d’effarouchements renforcés. Ceci démontre une fois de plus que c’est bien la présence humaine qui repousse l’ours, et non pas l’arsenal pyrotechnique utilisé. Quant au rapport efficacité/coût financier, il est incontestablement en faveur des bergers d’appui.

    Mais voilà une bonne nouvelle : l’importante réduction du nombre d’effarouchements renforcés en 2022, en raison de leur suspension juridique, qui n’a pas eu d’impact sur le nombre de prédations, celui-ci étant identique à 2021 bien que nombre d’ours ait augmenté.
    Malheureusement, faute d’étude indiscutable, on ne connaît pas avec précision le taux de survie des portées effarouchées. Pas plus que les dommages auditifs des oursons pour cette espèce dont l’audition est le sens principal (avec l’odorat bien sûr).

  •  je suis P O U R la mise en place de mesures d’effarouchement des Ours, le 20 avril 2023 à 12h16

    A vous Tous qui approuvez la présence des Ours dans les Pyrénées, je veux que vous sachiez que VOUS êtes Responsables de la mort atroce de 10000 animaux (ovins, bovins, équins…) dans les estives, depuis 26 ans que l’ETAT a réintroduit les Ours, sous la pression des Ecologistes, nostalgiques du Nounours de "bonne nuit les petits".

    Vous, les Ecolos, donneurs de leçons aux Eleveurs concernant "le bien-être animal" vous ne savez pas que les moutons, vaches et chevaux … sont retrouvés par les bergers en partie dévorés, Morts ou agonisants en attendant l’arrivée des vautours, au fond d’un ravin ? Pauvres brebis mortes avec leur agneau ou foetus à leur côté !!! Affreux !
    Toutes ces morts atroces, ça porte un nom : "la maltraitance animale" et c’est de Votre faute. Les Ours ne sont pas vraiment responsables s’ils sont là et il faut qu’ils mangent.
    Prochainement, des animaux monteront en estive… en 2022, plus de 800 sont morts à cause des prédations. Et en 2023, combien d’animaux vont encore mourir atrocement ?

    En plus des attaques aux troupeaux ; l’Ours s’attaque à l’Homme. Vous ne pouvez pas le nier. Début Avril, un jeune randonneur Italien a été tué par un Ours. Un DRAME !
    Dans mon enfance (les années 60) les histoires racontées dans les veillées par les anciens faisaient frémir les enfants qui pensaient avoir bien de la chance de vivre à une époque où, heureusement, on pouvait se promener dans les bois, sans risque de rencontrer un Ours ou un Loup. Et voilà qu’un demi siècle plus tard, nous sommes revenus comme au temps où il était risqué d’aller en montagne à cause des animaux sauvages !

    Selon une étude dirigée par G. Bomberi, il y a eu 664 attaques d’Ours contre les Humains dans le monde : 183 en Amérique du Nord, 190 en Asie et 291 en Europe… 14,3 % ont été mortelles = 96 personnes mortes dont 7 en Roumanie. Réfléchissez à ces chiffres, svp.
    L’Ours est un animal sauvage, puissant et dangereux. C’est un fauve !
    Il a sa place dans un grand Parc. Transformer les Pyrénées en un ZOO grandeur nature, c’est de l’irresponsabilité, de la folie. Le danger est réel pour les animaux et les Hommes.

    Des animaux sauvages en liberté … c’est sacrifier le Pastoralisme pourtant reconnu d’utilité publique par sa contribution à la biodiversité montagnarde et comme pilier de l’économie de montagne. Le jour où les éleveurs abandonneront les estives à cause des Ours et Loups, on assistera à l’embroussaillement et à de multiples incendies.
    La cohabitation est impossible.
    Et quel scandale ! l’énorme COUT des programmes Ours et Loups : le Suivi des prédateurs + les investissements liés à la protection (inefficace et impossible à cause du relief) des troupeaux + les indemnisations (insuffisantes) d’une partie des animaux prédatés. Et quand on sait que depuis 30 ans, la France et l’Europe ont subventionné les estives (débroussaillement, parcs de contention, clotures, points d’eau, cabanes) et que
    bientôt la Transhumance sera abandonnée ! Plusieurs millions d’euros pour ce résultat !

    Et pendant ce temps… on déplore la fermeture de lits dans les hopitaux, on manque de maisons de retraite et de logements ET nos services publics disparaissent !

    La beauté des paysages des Pyrénées, nous la devons à des générations de PAYSANS qui ont estivé avec leurs troupeaux. Les Pyrénées sont victimes d’une écologie dépourvue de bon sens qui détruit peu à peu le monde rural.
    Nous assisterons à la transformation du site naturel magnifique que sont les Pyrénées en un territoire perdu de la république, à cause de la réintroduction de l’Ours.

    Le métier d’éleveur et de berger, c’est déjà difficile, mais quand un Ours rode et attaque, ça devient impossible, invivable ! Il faut comprendre la peur et l’angoisse qui montent quand la brume tombe… comprendre le stress quand il faut rechercher les animaux affolés, comprendre la douleur de retrouver des animaux morts, comprendre la nausée qui vous gagne quand il faut achever les animaux agonisants… Les éleveurs subissent d’énormes pertes économiques et constatent, impuissants la destruction d’années de travail et une explosion corrélative de leur charge de travail pour protéger les troupeaux.
    On ne compte plus le nombre de bergers qui ne veulent plus continuer leur métier et le nombre d’éleveurs qui abandonnent la transhumance. Un désastre ! à cause des Ours !

    OUI, je suis P O U R l’effarouchement des Ours.

    Et à ceux qui disent qu’effaroucher UNE Ourse peut la faire avorter …
    je leur réponds que des MILLIERS de brebis ont avorté à cause de la peur de l’Ours et que des MILLIERS de brebis et leur petit sont morts parceque l’Ours leur a ouvert le ventre…
    La souffrance des animaux domestiques n’interpelle pas les défenseurs de l’Ours !
    Un randonneur tué par un Ours ; ça ne choque pas non plus les défenseurs de l’ours !
    Mais dans quel monde on vit en 2023 !

  •  tanguy descamps, le 20 avril 2023 à 12h13

    Je suis contre. Le recours à l’effarouchement induit un modèle de relation à la faune sauvage qui me semble délétère. Dans un contexte de relations déjà difficiles, il n’est ni souhaitable ni judicieux de faire passer le message qu’on ne cohabite avec l’ours qu’en lui tirant dessus. Que cela soit la conviction de certains radicaux, et qu’ils en réclament le droit ne peut en aucun justifier que l’Etat y cède. Cela ne va pas dans le sens d’une cohabitation apaisée, ce qui devrait être le souci de tous, et à tout le moins celui de l’Etat.

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 20 avril 2023 à 12h13

    Les effarouchements sont inutiles !
    Les autres techniques de protection sont efficaces quand elles sont mises en oeuvre de manière adaptée au contexte de l’estive. Elles doivent être généralisées et rendues obligatoires avant d’envisager des techniques potentiellement délétères pour les ours.

  •  A renforcer, le 20 avril 2023 à 12h11

    Ces animaux dangereux doivent être repoussés loin de toute activité humaine, elevage comme tourisme. Il faut renforcer cela. Un jogger italien de 26 ans a ete tué par un ours ce mois ci, c est inacceptable