Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 31/03/2023 au 21/04/2023 - 1413 contributions

Introduction

Ce projet d’arrêté s’inscrit dans le cadre du plan d’action ours brun 2018-2028, publié le 9 mai 2018, qui prend lui-même place dans la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la biodiversité. Il a pour objet de fixer les conditions et limites dans lesquelles des mesures d’effarouchement de l’ours brun (mesures dérogatoires) peuvent être accordées par les préfets, lorsqu’elles visent la prévention des dommages aux troupeaux domestiques par prédation.

En juin 2019, a été publié un premier arrêté permettant la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux lors de la saison d’estive 2019. Il prévoyait la mise en œuvre de mesures graduées pour répondre aux attaques d’ours : effarouchement simple via des moyens sonores, olfactifs, lumineux, puis effarouchement renforcé par tirs de cartouches à double détonation ou en caoutchouc. Le dispositif a été reconduit en 2020 puis en 2021, également de manière expérimentale. Des modifications significatives ont été apportées à l’arrêté de 2021 par rapport à celui de 2020, notamment pour renforcer les exigences en matière de formation pour les personnes habilitées à pratiquer l’effarouchement renforcé, apporter des précisions sur les conditions de réalisation des tirs, et réserver l’usage des munitions en caoutchouc aux situations où l’ours représente un risque en raison d’un comportement menaçant. En 2022, après 3 années de mise en œuvre expérimentale et après analyse des bilans annuels et du bilan triennal produits, il a été décidé de mettre en place ces mesures de manière pérenne, en introduisant toutefois de nouvelles évolutions, dont l’interdiction de mener des opérations d’effarouchement renforcé dans le cœur du Parc national des Pyrénées. Un nouvel arrêté-cadre a donc été publié le 21 juin 2022 (arrêté du 20 juin 2022 relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux).

Cependant, en raison de l’annulation, par décision du 31 octobre 2022 du Conseil d’Etat, des dispositions relatives à l’effarouchement renforcé figurant dans l’arrêté ministériel relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement pour l’année 2021, et compte-tenu de la similitude de cet arrêté avec l’arrêté ministériel du 20 juin 2022, il paraît nécessaire de renforcer l’encadrement de l’effarouchement renforcé au moyen d’un nouvel arrêté. La décision du Conseil d’État en date du 31 octobre 2022 motivait l’annulation par l’absence « de mécanisme encadrant la mise en œuvre du dispositif d’effarouchement renforcé auprès des femelles en gestation et suitées ». Aussi, des échanges entre les services de l’Etat, puis une consultation des membres du Groupe Ours Pastoralisme et Activités de Montagne (organisée par le nouveau préfet référent ours brun), ont permis d’envisager des modifications de l’arrêté du 20 juin 2022 susceptibles de répondre aux griefs du Conseil d’Etat, tout en confortant ces opérations demandées et attendues par les éleveurs : elles apportent des précisions sur le contexte (insertion de « considérant »), renforcent de manière conséquente les exigences quant à la mise en œuvre du dispositif, et clarifient le texte par divers ajustements et précisions. L’ensemble de ces évolutions est destiné à sécuriser juridiquement le dispositif, en minimisant la perturbation des ours, et spécifiquement celle des femelles suitées.

Contexte général

L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite au titre de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, mais des dérogations sont prévues au titre de l’article L. 411-2 du même code pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.

Il est par conséquent nécessaire de prendre un arrêté ministériel pour encadrer ces opérations d’effarouchement, réalisées auprès de troupeaux bénéficiant de mesures de protection, et les limiter dans le temps et dans l’espace. L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Il s’agit d’agir à proximité des troupeaux et pendant l’estive, afin d’éviter la survenance de dégâts.

S’agissant des dommages, en 2021, 486 dossiers d’indemnisation ont été enregistrés, totalisant 723 victimes, principalement des ovins (pour mémoire, un maximum avait été atteint en 2019, où 738 attaques avaient été signalées, faisant 1620 victimes). Sur ces 723 animaux, 569 correspondent à des cas de prédations où la responsabilité de l’ours n’est pas écartée, et 154 à des cas de mortalités de cause indéterminée, indemnisées après examen en commission, au bénéfice du doute. L’Ariège reste le département qui connaît le plus grand nombre de dommages chaque année, soit environ 80 % du total du massif. Après une année 2019 marquée par 5 dérochements d’ampleur, dont 4 en Ariège et un dans le parc national des Pyrénées (avec 3 événements imputables à l’ours, soit 500 ovins morts), les années 2020 et 2021 ont vu les chiffres relatifs à l’indemnisation baisser, tout en restant à un niveau conséquent.

Concernant la population d’ours brun sur le massif pyrénéen, d’après le dernier bilan annuel du Réseau Ours Brun, portant sur l’année 2021, les effectifs sont en augmentation (effectif minimum détecté de 70 individus, contre 64 l’année précédente et 58 en 2019).

Enfin, les bilans annuels et pluriannuels témoignent, d’une part, de l’absence d’effets négatifs apparents sur la population ursine et sa répartition, et d’autre part, d’une certaine efficacité concernant l’évitement de la déprédation, particulièrement s’agissant de l’effarouchement renforcé. L’effarouchement simple a permis de repousser l’animal à de nombreuses reprises, et l’effarouchement renforcé, à une exception près, a mis en fuite tous les ours observés, avec échec de la tentative d’approche du troupeau dès mise en œuvre de tirs à effet sonore (parfois répétés pour conduire à la fuite du prédateur). Les opérations ont ainsi eu pour conséquence l’absence de déprédation constatée sur les troupeaux regroupés sous la protection des effaroucheurs. Aucun ours n’a manifesté de comportement agressif, aucun ourson n’a été séparé de sa mère et il n’a jamais été besoin de recourir aux balles en caoutchouc. Par ailleurs, le déploiement des effarouchements s’est accompagné d’une évolution importante de la mise en place des mesures de protection, condition nécessaire à la réalisation des effarouchements. En outre, pour les éleveurs et les bergers, les effarouchements, en particulier renforcés, sont considérés comme une mesure complémentaire aux mesures de protection, dont ils contribuent indirectement au déploiement.
Depuis la première année d’expérimentation, le bilan de la mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple est le suivant :
-  en 2019, sur l’ensemble du massif, 13 autorisations ont été délivrées (12 en Ariège et 1 en Haute-Garonne) ;
-  en 2020, 27 autorisations ont été accordées (18 en Ariège, 2 en Haute-Garonne et 7 en Hautes-Pyrénées) ;
-  en 2021, 22 autorisations ont été délivrées (17 en Ariège, 2 en Haute-Garonne et 3 dans les Hautes-Pyrénées) ;
-  en 2022, 14 autorisations ont été délivrées (11 en Ariège, 1 en Haute-Garonne et 2 dans les Hautes-Pyrénées).

Quant à l’effarouchement renforcé, il a été principalement mis en œuvre en Ariège sur les 4 années (seules 2 opérations ont été réalisées dans les Hautes-Pyrénées en 2020 et 2 autres en Haute-Garonne en 2021). Il convient également de préciser qu’en 2022, suite à plusieurs requêtes en référé-suspension, l’exécution des arrêtés préfectoraux autorisant les opérations d’effarouchement renforcé a été suspendue dès le début du mois d’août 2022. Le bilan 2022 ne porte donc pas sur une saison complète. Le bilan de la mise en œuvre est le suivant :
-  en 2019, sur 15 nuits d’intervention, 5 ont vu un contact avec l’ours (29 nuits avaient été programmées mais une partie a dû être annulée en raison de conditions météorologiques défavorables) et aucun effarouchement n’a nécessité l’utilisation de munitions de caoutchouc ;
-  en 2020, 34 opérations programmées ont donné lieu à 70 nuits d’effarouchement dont 13 ont fait l’objet d’au moins un contact avec un ours (pour un total de 24 contacts) ; ainsi, 13 opérations ont donné lieu à l’effarouchement d’au moins un ours au moyen de cartouches à effet sonore (113 munitions employées) et aucun effarouchement n’a nécessité l’utilisation de munitions de caoutchouc ;
-  en 2021, 37 opérations ont été réalisées, totalisant plus de 93 nuits d’intervention ; au cours de 18 opérations, un effarouchement (d’un ou plusieurs individus) a été pratiqué à l’aide de munitions à double détonation (74 munitions employées) et, à aucun moment, l’usage de munitions de caoutchouc n’a été nécessaire.
-  en 2022, 20 opérations ont été réalisées, totalisant 40 nuits d’intervention ; au cours de 6 opérations, un effarouchement (d’un ou plusieurs individus) a été pratiqué à l’aide de munitions à double détonation et, à aucun moment, l’usage de munitions de caoutchouc n’a été nécessaire.
Pour réaliser les effarouchements, l’OFB a créé en 2020 une brigade de 6 personnes, rattachée à la Brigade Grands Prédateurs, dont l’effectif a été porté à 8 personnes en 2021 afin de répondre aux besoins.

Contenu du texte

Le présent projet vise à renforcer l’encadrement du dispositif d’effarouchement des ours brun en réponse aux décisions du Conseil d’État. Le texte pourra être révisé à l’avenir si les bilans d’application annuels mettaient en évidence la nécessité de procéder à de nouveaux ajustements, ou si les décisions pendantes du Conseil d’Etat et du tribunal administratif de Toulouse (saisi de requêtes visant à l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant les effarouchements renforcés) conduisaient à revoir le dispositif.
L’arrêté examiné reprend en grande partie les termes de l’arrêté pérenne pris en 2022, en introduisant néanmoins plusieurs évolutions.

Plusieurs « considérant » ont été rédigés afin de préciser :
-  le contexte dérogatoire général (le motif de la dérogation, la mise en place préalable obligatoire des mesures de protection, les estives concernées à savoir celles ayant subi des dommages caractérisés malgré les protections, l’efficacité du dispositif mis en œuvre de manière expérimentale, l’absence d’atteinte au maintien de la population dans son aire de répartition naturelle, les personnes autorisées à mettre en œuvre les effarouchements renforcés) ;
-  et spécifiquement, l’absence d’effets connus sur les femelles gravides et suitées.

L’article 1 précise que ces dispositions sont applicables sans limite temporelle et sont distinctes de celles mises en œuvre dans le cadre du protocole « ours à problèmes ».
La formule « nourriture d’origine humaine » figurant dans les arrêtés précédents, est remplacée par « nourriture dont l’origine est anthropique », afin de clarifier sa signification.
Dans cet article, et à toutes les occurrences du projet d’arrêté, le terme « prédation » est remplacé par « déprédation » qui inclut la notion de dommages.

L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :
-  des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le premier niveau ;
-  des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées, qui se réalisent à l’aide de tirs à effet sonore, qui constituent un second niveau. Dans l’ensemble du nouveau projet d’arrêté, une modification sémantique est ainsi effectuée : l’expression « tirs non létaux » est remplacée par « tirs à effet sonore », afin de mieux caractériser leur finalité.
Les mesures d’effarouchement ne peuvent être autorisées que pour des troupeaux pour lesquels des mesures de protection sont mises en œuvre. Elles ont vocation à être activées à proximité des troupeaux et pendant la saison d’estive. En outre, dans le nouveau projet de texte est supprimée la possibilité d’autoriser les opérations d’effarouchement simple et renforcé dans les cas où les troupeaux sont reconnus comme ne pouvant être protégés (cette possibilité offerte jusqu’alors n’avait par ailleurs jamais été utilisée).

L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, est pris en compte le nombre d’attaques survenues sur l’estive précédemment à la demande (survenance d’au moins une attaque sur l’estive dans les 12 derniers mois, ou d’au moins quatre attaques cumulées sur l’estive au cours des deux années précédant la demande, ou de plus de dix attaques par an en moyenne lors des trois saisons d’estive précédentes).
La dérogation est délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 8 mois, afin de pouvoir couvrir l’intégralité de la durée de la saison d’estive. Une autorisation n’est valable que pendant la saison d’estive au cours de laquelle elle est sollicitée : un renouvellement doit s’effectuer chaque année pour vérifier les conditions de survenance d’attaques.
Les bénéficiaires d’autorisation sont tenus d’envoyer au préfet en fin de saison (date butoir du 30 novembre) un document unique compilant l’ensemble des comptes rendus d’opération. Le paragraphe consacré au compte-rendu des opérations d’effarouchement simple est légèrement remanié dans ce projet d’arrêté.
Le nouveau projet de texte précise que les indices témoignant de la présence récente de l’ours brun doivent avoir fait l’objet d’une analyse par l’Office français de la biodiversité, permettant de valider la présence récente d’un individu.

L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé (effarouchement par le recours à des tirs à effet sonore). Leur utilisation est ciblée sur les estives les plus prédatées, celles ayant subi des attaques malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement simples, hors Parc national des Pyrénées où l’effarouchement renforcé est interdit. La durée de validité des dérogations est identique à celle des dérogations délivrées pour l’effarouchement simple. Les conditions de mise en œuvre sont définies afin de garantir la sécurité des opérateurs et des ours effarouchés : calibre des fusils, direction des tirs, conditions pour faire usage des cartouches à double détonation. Chaque opération fait l’objet d’un compte-rendu détaillé envoyé au préfet.
Cet article comporte les principales modifications du texte par rapport à l’arrêté publié en 2022, destinées à mieux encadrer les opérations et à minimiser la perturbation des ours, notamment les femelles suitées.
Dorénavant, seuls les agents de l’OFB sont autorisés à réaliser des opérations d’effarouchement renforcé (avec rappel de l’obligation de formation technique et réglementaire préalable des agents). Les éleveurs, bergers, lieutenants de louveterie et chasseurs ne sont plus autorisés à les mettre en œuvre (8° du III de cet article).
Une nouvelle condition de mise en œuvre de l’effarouchement renforcé est ajoutée si une femelle suitée est identifiée (9° du III). En complément de la règle générale identifiée au 6° du III de l’article 4 (tirs réalisés tant que le prédateur persiste dans un comportement intentionnel de déprédation), il est introduit une règle spéciale pour recourir à l’effarouchement renforcé des femelles suitées : le tir à effet sonore ne peut intervenir que lorsque la déprédation apparaît comme certaine.
Le recours aux munitions en caoutchouc n’est plus mentionné dans cet article et fait l’objet d’un article à part, l’article 5 (cf. ci-dessous).

L’article 5 précise que lors des opérations d’effarouchement renforcé, en cas de comportement menaçant d’un ours envers les opérateurs, ces derniers peuvent recourir aux munitions en caoutchouc. La création de cet article est destinée à distinguer les modalités de l’effarouchement renforcé (les tirs à effet sonore) des tirs utilisant des cartouches en caoutchouc, dont l’usage est réservé aux seules situations où l’ours présenterait un comportement dangereux pour les agents de l’OFB.

L’article 6 indique que les mesures prévues par l’article 3 du présent arrêté (les effarouchements simples) peuvent s’appliquer dans la zone cœur du Parc national des Pyrénées, conformément aux dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009.
Le directeur du Parc national des Pyrénées est destinataire du compte-rendu d’exécution des opérations ayant lieu sur ce territoire, pour assurer sa bonne information et celle de ses équipes.

L’article 7 abroge l’arrêté du 20 juin 2022.

L’article 8 prévoit la réalisation d’un bilan annuel de l’application de ces mesures par le préfet coordonnateur, comportant également une dimension pluriannuelle afin d’analyser les évolutions de la mise en œuvre et l’efficacité des opérations. Le projet d’arrêté précise que le bilan annuel des opérations accorde une attention particulière aux femelles suitées (meilleur suivi).
La date butoir de transmission du bilan aux ministres en charge de l’environnement et de l’agriculture (le 15 février) permet de s’assurer, avant la préparation de la saison d’estive, de la bonne mise en œuvre des opérations l’année précédente.

Consultations obligatoires :
• Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 22 mars 2023 et s’est prononcé défavorablement (avis en pièce jointe et consultable sur le site www.avis-biodiversite.developpement-durable.gouv.fr)
• La consultation du public est ouverte du 31 mars au 21 avril 2023 inclus. En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

Pièce jointe :
-  Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux ;
-  Avis du CNPN sur le projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux.

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Commentaires

  •  Pour l’effarouchement, le 20 avril 2023 à 17h04

    Je sous pour l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    Nous devons tout faire pour protéger les éleveurs et leurs troupeaux avant qu’un drame n’arrive comme en Italie . La nature ce n’est du Disney

  •  Contre l’effarouchement de l’ours brun des Pyrénées, le 20 avril 2023 à 17h01

    Je suis contre l’effarouchement de l’ours brun des Pyrénées.

    L’ours brun est une espèce en voie de disparition, et l’effarouchement lui est nuisible.
    Il existe de plus d’autres méthodes qui fonctionnent et sont moins délétères pour la biodiversité (et ont moins d’impact sur tous les autres animaux autour !).

  •  Contre un arrêté dérogatoire mis en place alors que des solutions efficaces existent et qui sont prouvées !, le 20 avril 2023 à 16h30

    Je suis contre cet arrêté et l’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées.

    Il existe d’autres solutions viables qui permettent de protéger les troupeaux de manière efficace et qui sont par ailleurs déjà mises en oeuvre avec succès. De plus, le Conseil National de Protection de la Nature s’est prononcé contre cet arrêté et le fait déjà depuis de nombreuses années mais apparemment, bien que son rôle soit de conseiller le Gouvernement, celui-ci ne tient aucun compte de ses recommandations pour des raisons financières et politiques.
    Pour rappel, l’Ours brun est une espèce protégée en France et toujours considérée comme une espèce en danger critique d’extinction.

    Le tryptique "berger aidé par des chiens de protection ainsi que le parquage du troupeau la nuit en parc électrifié" devrait être un prérequis obligatoire avant toute dérogation à la protection de l’espèce. Des effarouchements ont d’ailleurs été pratiqués sur des troupeaux qui ne disposaient pas de ces trois moyens de protection. Effectivement, seul ces trois moyens de protection, et j’insiste sur le chiffre trois, est efficace mais il n’est malheureusement que très peu mis en place par manque d’implication de l’état qui ne cherche pas de solutions bien qu’elles soient disponibles mais préfère la facilité des effarouchements.
    Il est regrettable que cet arrêté ne fasse nullement mention de la possibilité de mise en place la nuit de gardes, volontaires, membres d’association qui viendraient en aide au berger. Regrettable mais taire cette information permet au gouvernement de continuer à transgresser la loi en toute impunité en arguant que l’on manque de moyens. Et pourtant force est de constater que le taux d’efficacité des gardes de la Pastorale pyrénéenne est finalement meilleur que celui d’effarouchements renforcés. Comme quoi, c’est la présence humaine qui repousse l’ours, pas des feux d’artifices qui dérangent de plus l’ensemble de la faune sauvage et dont le coût revient à gaspiller nos finances, à nous citoyens !
    Bizarrement, je note que le nombre d’effarouchements renforcés en 2022 qui avaient été réduits à cause de suspension juridique, n’a pas eu d’impact sur le nombre de prédations et ce malgré l’augmentation de la population ursine.
    J’ajouterai que le gouvernement poursuit cette campagne d’effarouchement en toute connaissance de cause en espérant que les femelles ayant des petits en subissent les conséquences au détriment de la survie des portées. On constate d’ailleurs que l’Etat s’abstient de réaliser des études concernant le taux de survie des portées effarouchées. Il serait dommage qu’il soit mis en cause ! De fait, l’absence de risque pour la conservation de l’ours n’est aucunement démontrée et il est clair que le gouvernement ne compte pas y remédier, au contraire…
    En dernier lieu, les effarouchements vont à l’encontre du Plan ours visant à une cohabitation ours et pastoralisme et qui est reste possible si et seulement si des mesures de protection des troupeaux appropriées (cf. tryptique que j’ai évoqué) et en plus
    connues soient mises en place. Les effarouchements peuvent certes être efficace ponctuellement mais absolument pas sur le long terme. Or, une cohabitation n’est envisageable uniquement sur le long terme, c’est l’essence même de ce terme et ce n’est clairement pas ce que recherche l’Etat qui manque à ses devoirs.

  •  Ours loups…, le 20 avril 2023 à 15h55

    Nous sommes pris pour des imbéciles face a la prolifération de certains animaux sauvages.Nous avons connus a une époque la prolifération des cerfs et biches qui perdure:pour nos décideurs,il n’y en avait jamais assez.A l’heure actuelle leur nombre est tel que nos chasseurs passent tout leur temps de chasse a essayer de faire baisser leur nombre.Cela est devenu insupportable.Maintenant,il se passe le mème problème avec l’ours,le loup et le lynx ne devait pas tarder a pulluler dans nos campagnes qui deviennent avec la bénédiction du gouvernement le terrain de jeux des bobos écolos."Que ne feraient-ils pas pour arracher quelques voix a ces enfants insouciants".Ceux-ci n’ayant pas a supporter les dégâts occasionnés par ce fléau.Ridicule de tirer en l’air pour se protéger !C’est a balles réelles qu’il faudra dans un temps proche utiliser par la faute de petits inconscients qui ne voit pas plus loin que le bout de leur nez.

  •  Contre l’effarouchement, le 20 avril 2023 à 15h54

    Je suis contre cet arrêté et l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    L’efficacité de cette mesure n’est pas démontrée, contrairement aux mesures de protection des troupeaux qui font leurs preuves.
    De plus l’ours est une espèce protégée.

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours, le 20 avril 2023 à 15h52

    Cela est inutile et inadmissible, encore plus à l’heure actuelle en 2023, surtout avec la biodiversité et l’équilibre que cela apporte.

    Seul l’homme grandit et envahi les espaces naturelles, nous savons prélevés la surpopulation animal mais cela ne s’applique pas à l’homme par contre !!

  •  Je suis contre ces mesures d’effarouchement, le 20 avril 2023 à 15h44

    Quel pays où on a peur de tout quand on voit comment se passe la cohabitation dans certains pays…
    Les effarouchements sont inutiles !
    Les autres techniques de protection sont efficaces quand elles sont mises en œuvre de manière adaptée au contexte de l’estive.

    Les effarouchements sont illégaux !
    Les 3 premiers arrêtés autorisant l’effarouchement des ours ont été censurés par le Conseil d’Etat, et l’Etat persiste en faisant chaque année quelques modifications d’ordre cosmétique dont l’objectif est plus de justifier le nouvel arrêté que de répondre aux questions soulevées.
    Vrai machine à cash pour les éleveurs indélicats qui font endossés aux ours tous les dégâts même ceux des chiens errants

    Les effarouchements sont inefficaces !
    Ces opérations nécessitent une débauche de moyens humains, financiers et techniques, qui ne permettent de sauver que quelques dizaines de brebis par an, alors que les mêmes moyens investis dans la protection des troupeaux pourraient être beaucoup plus efficaces.

    Les solutions alternatives efficaces à l’effarouchement existent !
    Les « bergers itinérants » mobilisables pour monter la garde auprès des troupeaux montrent une efficacité supérieure à celle des effaroucheurs. Toutes les options, y compris celle-là devraient être mobilisées avant d’envisager des interventions directes sur les ours.

    Les effarouchements ne favorisent pas une cohabitation apaisée
    Dans un contexte de relations déjà difficiles, il n’est ni souhaitable ni judicieux de faire passer le message qu’on ne cohabite avec l’ours qu’en lui tirant dessus. Que cela soit la conviction de certains radicaux, et qu’ils en réclament le droit ne peut en aucun justifier que l’Etat y cède.

  •  CONTRE le projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées, le 20 avril 2023 à 15h26

    Je suis contre la mise en place de mesures d’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées. L’effarouchement est dangereux pour l’ours, espèce protégée doit-on le rappeler. Le stress engendré et l’empêchement de l’accès à des stations de nourrissage estival peut avoir un impact non négligeable sur la survie des individus. De plus, cela perturbe l’ensemble de la faune de montagne, qui est déjà soumise à de nombreux dérangements directs ou indirects de la part des humains. L’ours est (comme le loup dans les Alpes) trop souvent pris comme bouc émissaire lorsqu’il y a des pertes dans les troupeaux, et dans de nombreux cas, les attaques provenant de prédateurs sauvages ne sont pas avérées. C’est aux éleveurs de s’adapter pour trouver des solutions à une cohabitation pacifique, et c’est l’ensemble des pratiques pastorales qui sont à revoir (en particulier des troupeaux trop grands qui nuisent à la biodiversité et au bien-être des brebis). D’autant plus que le pastoralisme est une activité qui repose en grande partie sur les subventions accordées aux éleveurs par l’Etat, alors peut-être est-il temps de considérer son intérêt économique, écologique et social.

  •  Pour l’effarouchement de l’ours, avant l’autorisation de toutes formes de tirs létaux , le 20 avril 2023 à 15h21

    Le tir d’effarouchement par tir en l’air ou par tir non létal à l’aide de munition en caoutchouc est une première étape, mais ne nous faisons pas d’illusions.

    Ce premier protocole n’a pas duré longtemps dans les Alpes concernant le loup, venu d’Italie à pattes ou/et dans le coffre d’une voiture.

    L’ours est autrement plus dangereux que Canis lupus ou canidé hybride.
    Voir en Roumanie, Italie, etc..

    Le tir létal suivra le tir non létal, la radio et le feu de camp, etc.. allumés toute la nuit.
    Et surtout n’envoyons pas ces jeunes de la brigade loup sans armes, et, ne tombons pas dans le panneau des subventions allouées aux assocs se déclarant protecteurs du bestiau, qui envoient des ecovolontaires faire les pitres sur les alpages.

    En tous cas, concernant l’ours, sans ce protocole (tir létal) mis en oeuvre rapidement par l’administration de tutelle dans les Pyrénées,
    la première victime humaine d’une attaque causée par un ours sera à mettre au crédit de l’inaction de cette administration..

  •  Absolument contre les mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées…, le 20 avril 2023 à 15h20

    Bonjour,

    Je suis absolument contre les mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées car ces mesures sont contre-productives (je parle aussi par expérience de terrain), ce qui est déjà largement démontré et prouvé (nombreuses publications dignes de foi à ce sujet).
    Elles exonèrent aussi encore un peu plus les éleveurs / bergers (plutôt ceux qui laissent leurs troupeaux seuls et sans surveillance) de leur responsabilité envers leur cheptel et la biodiversité. L’ours est toujours une espèce protégée il me semble !
    Il ne faut pas non plus que l’ours (et autres grands prédateurs) soit le bouc émissaire d’une politique d’élevage et surtout d’importation massive d’animaux destinés à la boucherie qui fait une concurrence déloyale aux éleveurs / bergers français.
    Enfin il ne faut pas que le gouvernement utilise ces mesures d’effarouchement par démagogie pour se satisfaire quelconque lobby.
    Les défenseurs de la biodiversité, qui comprend les grands prédateurs tel que l’ours, en ont assez d’être pris pour des imbéciles par un gouvernement soit disant défenseur de cette même biodiversité.
    Cordialement.

  •  CONTRE, le 20 avril 2023 à 15h16

    Bonjour je suis CONTRE cette pratique. L urgence actuellement est de préserver la planète et ses espèces et cette pratique ne va pas dans ce sens.

  •  Opposé à l’effarouchement de l’ours brun, le 20 avril 2023 à 15h12

    Le rapport bénéfices-risques de l’effarouchement n’est pas positif, les risques sont trop importants pour cette espèce fragile, emblématique des Pyrénées.

  •  POUR, le 20 avril 2023 à 15h10

    Bonjour
    je suis pour l’effarouchement des ours !!!
    Il faut protéger les humains et leurs troupeaux avant les ours ou autre prédateur sauvage.
    Certains semblent l’oublier aujourd’hui !!! les animaux vont bientôt être mieux lotis que les humains !!! Attention à ne pas inverser l’ordre des choses…

  •  CONTRE les tirs d’effarouchement, le 20 avril 2023 à 14h56

    Il s’agit d’une mesure purement symbolique, qui genere plus de dégâts que de solutions.

  •  CONTRE, le 20 avril 2023 à 14h51

    Je suis contre cet arrêté et l’effarouchement des ours.
    L’effarouchement n’a jamais démontré son efficacité réelle et il faut plutôt mettre en avant la protection direct des troupeaux, notamment par la présence humaine de berger avec des chiens de protection, servant par la même occasion à protéger les troupeaux des autres prédateurs tel le loup. Le regroupement des troupeaux en parc électrifié la nuit est aussi une solution à considérer.

  •  CONTRE cet arrêté et l’effarouchement des ours, le 20 avril 2023 à 14h47

    Madame, monsieur,
    L’humain doit évoluer pour survivre. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons cohabiter avec notre environnement.
    Pour cela, nous devons protéger les troupeaux en utilisant les moyens de protections (triptyque berger, Chiens de protection en nombre suffisant, parc de nuit électrifié). Puis dans le cas que ce triptyque serait insuffisant, des gardes de nuit tel PastoraLoup en France ou OPPAL en Suisse pour le loup. OPPAL par exemple s’est révélé très efficace.
    L’estive doit être protégée, et s’adapter pour pouvoir l’être.
    La mise en place effective des moyens de protection précités doit être une condition sine qua non aux indemnisations en cas de prédation avérée par l’ours.
    Une fèce laissée à proximité d’un troupeau de peux pas suffire à incriminer l’ours.
    Les animaux sauvages, prédateurs ou non, ont toujours des interactions avec les animaux de rente.
    De part leur territoire, ils passent forcément à proximité des troupeaux. Sans obligatoirement les attaquer d’ailleurs. Personne ne se jette systématiquement sur un morceau de viande à chaque fois qu’il passe devant une boucherie…

    L’effarouchement ne change rien à moyen et long terme.
    Au pire, il reporte les risques de prédation sur d’autres troupeaux qui n’étaient pas ou peu inquiétés avant.
    L’effarouchement implique des risque de perte d’oursons pour les femelles suitées.
    Le conseil d’état, le CNPN, la justice ont aussi statué contre les effarouchements.
    Aucune étude ne prouve d’ailleurs leur efficacité pour protéger les troupeaux.
    Leur but est d’apaiser la colère des éleveurs qui ont perdu des bêtes, protégées ou pas d’ailleurs.
    Les effarouchement permettent également à l’état de ne rien gérer de la cohabitation en intervenant à postériori. Montrer que l’état est "avec" les éleveurs alors qu’il ne les accompagne pas en amont pour cohabiter.
    L’état légalise la vengeance contre un animal.
    Gérer la cohabitation animaux sauvages - animaux de rente devrait pourtant être la priorité. Et ça se fait à l’amont des dégâts. Justement pour réduire les risques autant que possible.
    Faire évoluer les méthodes de pâturage et conditionner les dédommagements éventuels à la réelle mis en place des moyens de protection, lors de prédation AVÉRÉES par l’ours.

    Alors oui, ça demande de s’en occuper vraiment. De mettre du monde pour ça.
    Et surtout d’accepter que l’homme n’est pas au une espèce dessus de toutes les autres. Que nous devons nous adapter pour inclure à notre environnement tout les vivant.
    Mais n’est-ce pas là l’enjeu majeur des décennies à venir ? Changer pour survivre dans un monde vivable ?

  •  Sans titre, le 20 avril 2023 à 14h43

    Je suis absolument contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées
    Car pas persuadée de son efficacité mais de sa nocivité oui : déplacements forcés des oursons, stress inutile….

  •  CONTRE le projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées, le 20 avril 2023 à 14h42

    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées
    Comme l’indique l’avis du CNPN du 22 mars 2023 sur le projet d’arrêté "Il n’y a donc pas lieu de pérenniser une dérogation à la protection de l’ours, alors que les conditions de sa mise en œuvre ne sont pas encore totalement remplies".
    Les effarouchements sont inutiles. Les autres techniques de protection sont efficaces quand elles sont mises en oeuvre de manière adaptée au contexte de l’estive. Elles doivent être généralisées et rendues obligatoires avant d’envisager des techniques potentiellement délétères pour les ours.
    Les effarouchements sont illégaux : les 3 premiers arrêtés autorisant l’effarouchement des ours ont été censurés par le Conseil d’Etat. Pour autant, l’Etat renouvelle la démarche chaque année avec quelques modifications mineures dont l’objectif est plus de justifier le nouvel arrêté que de répondre aux questions soulevées. En outre, l’Etat surévalue les dégâts d’ours en intégrant des mortalités dont la responsabilité de l’ours n’est qu’hypothétique.
    Des opérations d’effarouchements sont pratiquées sur des troupeaux partiellement protégés alors que les textes n’autorisent ce type d’intervention qu’en l’absence d’autre solution.
    Les effarouchements nécessitent d’importants moyens humains, financiers et techniques, qui ne permettent de sauver que quelques dizaines de brebis par an, alors que les mêmes moyens investis dans la protection des troupeaux pourraient être beaucoup plus efficaces. L’inefficacité des effarouchements renforcés a été démontrée formellement en 2022 : alors que très peu d’effarouchements ont été pratiqués suite à la suspension des arrêtés par le Tribunal administratif, le nombre d’ours ayant par ailleurs augmenté, il n’a pas été observé d’augmentation significative des dommages par rapport aux années précédentes.
    Dans le cas des femelles suitées, il y a un risque de séparation des oursons de leur mère, à une période où l’isolement de jeunes serait critique pour leur survie. Or, les rapports annuels de l’OFB montrent une baisse du taux de survie des oursons depuis 2019.
    Aucune évaluation des risques liés au niveau sonore très élevé des détonations n’a été réalisée. Elles peuvent atteindre les 120 db, soit le seuil de la douleur pour l’humain. Or les ours ont une ouïe beaucoup plus sensible que nous. Par ailleurs, les détonations perturbent incontestablement toute la faune locale, dont nombre d’espèces menacées et/ou protégées pour lesquelles aucune évaluation d’incidence n’est également réalisée ni prévue.Des effarouchements répétés pourraient exclure les ours de milieux favorables et nécessaires à leur alimentation estivale (myrtilles …). L’Etat est censé démontrer l’absence de risque, il se contente d’évoquer « l’absence d’effet négatif constaté ».
    Les solutions alternatives efficaces à l’effarouchement existent. Tous les GP qui ont travaillé sérieusement à la protection du troupeau ont fait considérablement baisser les pertes, et il reste des marges de progression importantes pour optimiser et généraliser les pratiques de protection. C’est dans ce sens qu’il faut travailler. Les « bergers itinérants » mobilisables pour monter la garde auprès des troupeaux montrent une efficacité supérieure à celle des effaroucheurs. Toutes les options, y compris celle-là devraient être mobilisées avant d’envisager des interventions directes sur les ours.
    Les effarouchements ne favorisent pas une cohabitation apaisée. Le recours à l’effarouchement induit un modèle de relation à la faune sauvage délétère. Dans un contexte de relations déjà difficiles, il n’est ni souhaitable ni judicieux de faire passer le message qu’on ne cohabite avec l’ours qu’en lui tirant dessus. Que cela soit la conviction de certains radicaux, et qu’ils en réclament le droit ne peut en aucun justifier que l’Etat y cède. Cela ne va pas dans le sens d’une cohabitation apaisée, ce qui devrait être le souci de tous, et à tout le moins celui de l’Etat.
    Pour reprendre l’avis du CNPN, "Le bilan des opérations précise lui-même « qu’il est nécessaire de disposer de plus de données et de recul pour évaluer l’incidence des effarouchements renforcés sur la répartition et plus généralement les facteurs qui pourraient agir négativement sur l’état de conservation de la population ursine », sans cependant être en mesure de prévoir les suivis nécessaires, ce qui est bien loin du principe de précaution.
    Sur la base d’observations qui ne sont que ponctuelles et sans suivi dédié des animaux effarouchés, difficilement réalisable il est vrai, rien ne garantit donc que l’effarouchement, même réalisé de façon limité dans l’espace et dans le temps, n’aura pas de conséquence à court terme sur l’état de conservation de la population d’ours"

  •  contre, le 20 avril 2023 à 14h26

    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées. D’autres solutions existent dans le respect de la biodiversité.

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 20 avril 2023 à 14h24

    Les effarouchements sont inutiles !
    D’ autres techniques de protections sont efficaces et doivent être rendues obligatoires avant d’envisager des techniques potentiellement délétères pour les ours.
    Les effarouchements sont illégaux et inefficaces !
    Ces opérations nécessitent des moyens humains, financiers et techniques, qui ne permettent de sauver que quelques dizaines de brebis par an, alors que les mêmes moyens investis dans la protection des troupeaux pourraient être beaucoup plus efficaces.
    Les effarouchements sont dangereux !
    Il y a un risque de séparation des oursons de leur mère, à une période où l’isolement de jeunes serait critique pour leur survie. Or, les rapports annuels de l’OFB montrent une baisse du taux de survie des oursons depuis 2019.
    Par ailleurs, les détonations perturbent incontestablement toute la faune locale, dont nombre d’espèces menacées et/ou protégées pour lesquelles aucune évaluation d’incidence n’est également réalisée ni prévue.

    Des solutions alternatives efficaces à l’effarouchement existent et devraient être mise en œuvre de manière prioritaire