Projet d’arrêté relatif à l’interdiction de production, de stockage et de circulation des produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives n’ayant pas fait l’objet d’une décision de non approbation ou de non renouvellement au titre du règlement (CE) n° 1107/2009, abrogeant les directives 79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil
Consultation du 20/10/2023 au 10/11/2023 - 13 contributions
Le projet d’arrêté vise à préciser la date d’entrée en vigueur de l’interdiction de production, de stockage et de mise en circulation des produits phytopharmaceutiques contenant une substance active ayant fait l’objet d’une approbation à l’échelle européenne qui est arrivée à échéance et dont la demande de renouvellement d’approbation n’a pas été soumise aux autorités européennes.
Le projet d’arrêté liste en annexe les substances concernées et instaure une entrée en vigueur de l’interdiction le lendemain de sa publication au Journal Officiel, sur la base de l’évaluation d’impact jointe à la présente consultation.
Il prévoit cependant, à titre transitoire, que l’interdiction ne s’applique qu’au 30 juin 2024 lorsque les produits phytopharmaceutiques contenant l’une des substances mentionnées en annexe sont destinés exclusivement au traitement sur le territoire national des semences destinées à être exportées, et que les semences ainsi traitées peuvent être stockées et mises en circulation en vue de leur exportation jusqu’au 30 décembre 2025.
Contexte et objectifs
La loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite « EGALIM » a interdit, à compter du 1er janvier 2022, la production, le stockage et la circulation des produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou de l’environnement conformément au règlement (CE) n° 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives 79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil.
Les conditions d’application de cette mesure d’interdiction ont été fixées par le décret n° 2022-411 du 23 mars 2022, codifié à l’article L. 253-8 du code rural et de la pêche maritime. Ce décret prévoit ainsi que l’interdiction s’appuie sur les délais de grâce prévus par les règlements européens retirant l’approbation des substances actives ou refusant le renouvellement de leur approbation en application du règlement (CE) n° 1107/2009 du 21 octobre 2009 précité.
Il prévoit également que les substances ayant fait l’objet d’une approbation à l’échelle européenne qui est arrivée à échéance et dont la demande de renouvellement d’approbation n’a pas été soumise aux autorités européennes pour des raisons relatives à la protection de la santé humaine ou animale ou de l’environnement, entrent dans le champ de l’interdiction, à compter d’une date fixée par arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture et de l’environnement, qui est déterminée sur la base d’une évaluation de l’impact de cette interdiction.
Le projet d’arrêté précise ainsi les modalités d’application de l’interdiction de production, de stockage et de mise en circulation des produits phytopharmaceutiques contenant ces substances. Il liste les substances concernées qui sont également encadrées par le règlement (UE) n°649/2012 du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet 2012 concernant les exportations et importations de produits chimiques dangereux qui met en œuvre la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international.
Le projet d’arrêté prévoit également des dispositions transitoires lorsque ces produits sont destinés au traitement sur le territoire national des semences destinées à l’exportation, ainsi que pour les semences traitées avec ces produits.
Cette consultation publique est réalisée en application de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement pour la mise en œuvre du principe de participation du public aux décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement prévu à l’article 7 de la Charte de l’environnement.
Vous pouvez consulter le projet de texte et faire part de vos observations, via le lien « déposer votre commentaire » en bas de page, du 20 octobre au 10 novembre 2023.
Commentaires
Lidea France est une entreprise semencière multi-espèces et fait partie des leaders européens pour les différentes espèces qu’elle met en marché. Elle intervient sur l’ensemble de la chaîne de valeur : sélection variétale, production et mise en marché des semences. Elle dispose notamment de 4 usines de production en France dans le Sud Ouest , afin d’approvisionner le marché français et les marchés à l’export, dont des pays en dehors de l’UE.
Par conséquent, et pour répondre aux besoins des agriculteurs en dehors de l’UE, l’entreprise a besoin de traiter en France certains lots de semences avec des produits phytosanitaires non approuvés dans l’UE, mais autorisés dans les pays de destination.
L’article 83 de la loi Egalim, impacte par conséquent directement les activités de production de Lidea en France, en prévoyant l’interdiction de stockage et de transport de produits phytosanitaires non approuvés dans l’UE. La période de transition proposée par le présent arrêté en consultation est une disposition indispensable à court terme, permettant de poursuivre les activités de traitements de semences concernées jusqu’en juin 2024 et de stocker en France ces semences traitées jusqu’à fin 2025.
Rien à redire sur l’article 1, il va dans le bon sens.
Par contre concernant l’article 2, c’est non !
Comment peut-on considérer exporter des produits qui sont considérés comme toxiques, et interdits à ce titre, chez nous ?
Ce projet d’arrêté est donc là pour exporter les poisons dont nous ne voulons plus chez nous pour qu’il puisse polluer et tuer ailleurs, c’est aberrant.
Que l’article 2 soit supprimé de ce projet d’arrêté. L’interdiction doit être immédiate, et sans dérogation
NON A CE PROJET DE DEROGATION, le 2 novembre 2023 à 02h10
Les agro-industriels et le gouvernement font tout pour gagner du temps sur la réglementation.
Si cet arrêté voit le jour, ils auront gagné quatre ans et demi sur l’interdiction légale.
Scandaleux.
"Bravo pour cette consultation publique sans aucune publicité "