Projet d’arrêté portant cahier des charges des éco-organismes et des systèmes individuels de la filière à responsabilité élargie des producteurs des emballages ménagers, des imprimés papiers et des papiers à usage graphique

Cette consultation publique, réalisée en application de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, est ouverte du 3 novembre au 24 novembre 2023. Le projet de texte peut être consulté et faire l’objet d’observations, via le lien « déposer votre commentaire » en bas de page, durant cette période.

Consultation du 03/11/2023 au 25/11/2023 - 127 contributions

La filière de collecte séparée et de traitement des déchets d’emballages ménagers est la première à avoir mis en œuvre, dès 1992, le principe de la responsabilité élargie du producteur (REP) tandis que celle relative aux papiers graphiques et aux imprimés papiers l’est depuis dix‑sept ans.

La prise en charge financière des déchets d’emballages et de papiers est assurée par les éco-organismes et financée par une éco-contribution payée, pour les emballages, par les producteurs et distributeurs de produits emballés et, pour les papiers, par les metteurs sur le marché de papiers et les donneurs d’ordre émettant des imprimés.

Les dispositions des cahiers des charges d’agrément pour la filière à responsabilité élargie des producteurs des emballages ménagers et celle des papiers graphiques sont actuellement fixées, pour les emballages ménagers, par l’arrêté du 29 novembre 2016 modifié relatif à la procédure d’agrément et portant cahier des charges des éco-organismes de la filière des déchets d’emballages ménagers et, pour les papiers graphiques, par l’arrêté du 2 novembre 2016 modifié relatif à la procédure d’agrément et portant cahier des charges des éco-organismes de la filière des papiers graphiques. L’agrément des éco-organismes de ces filières arrive à échéance le 31 décembre 2023.

Grâce à la filière des emballages ménagers, environ 3,6 millions de tonnes de déchets d’emballages ménagers sont collectés pour être recyclés chaque année au lieu d’être enfouis ou incinérés, soit environ 70 % des emballages ménagers mis sur le marché. Pour autant, sur les 1,2 millions de tonnes de déchets d’emballages ménagers plastiques mis en marché annuellement, seulement 23 % sont collectés et recyclés et parmi ceux-ci, environ 60 % (données 2022) des bouteilles plastiques sont collectées, alors que les objectifs fixés au niveau de l’Union européenne sont respectivement pour 2025 de 50 % et 77 % (et d’ici 2030 : 55% et 90 %).

Le présent cahier des charges prévoit d’abord que l’agrément est délivré pour l’ensemble des produits couverts par la nouvelle REP des emballages et des papiers fusionnée par la loi n° 2023-305 du 24 avril 2023 portant fusion des filières à responsabilité élargie des producteurs d’emballages ménagers et des producteurs de papier.

Il comporte ensuite des mesures importantes pour la collecte et le recyclage, la réduction des déchets d’emballages et le réemploi.

En matière de collecte et de recyclage, des mesures ont déjà été mises en place pour progresser vers nos objectifs, avec par exemple la généralisation de l’information sur le geste de tri, l’extension des consignes de tri à l’ensemble des emballages en plastique ou la généralisation des corbeilles de tri dans l’espace public récemment engagé. Pour aller plus loin, le présent cahier des charges prévoit l’activation des principaux leviers suivants :
• Des campagnes de communication pédagogiques sur le geste de tri et des ambassadeurs de tri dans les territoires qui sont renforcés ;
• L’accélération de la généralisation des corbeilles de tri dans l’espace public, avec 100 M€ dédiés entre 2023 et 2025 ;
• La reprise sans frais du bac jaune dans les établissements recevant du public (ERP) ;
• L’organisation d’une campagne de caractérisation du contenu de la collecte sélective, des ordures ménagères résiduelles et des déchetteries en 2024, financée par la REP, afin de disposer de diagnostics de collecte individualisés dans la perspective de mettre en œuvre dans un second temps un dispositif de soutiens incitatifs pour que les collectivités les plus performantes reçoivent des incitations tandis que les collectivités les moins performantes contribuent davantage ;
• Des modalités d’accompagnement des collectivités territoriales qui permettent d’améliorer les performances de recyclage, avec notamment des appels à projet relatifs à l’optimisation de la collecte et du tri, l’accompagnement du passage au multi-matériau, l’expérimentation de la collecte séparée des cartons ou encore l’accompagnement des investissements nécessaires à la mise en place de la tarification incitative.

Il prévoit également que l’éco-organisme réalise avant le 31 décembre 2024 une étude portant sur les modalités pratiques et organisationnelles permettant la mise en œuvre éventuelle d’un dispositif de consigne pour recyclage des bouteilles plastiques pour boisson à usage unique, adossé à un plan de déploiement régionalisé afin de permettre la mise en œuvre de la consigne dans les régions dont les niveaux de performance ne sont pas compatibles avec les objectifs de collecte du présent cahier des charges.

En matière de réduction des déchets d’emballages et de réemploi, ce projet traduit également une ambition forte, avec des mesures pour réduire les emballages à usage unique et développer en contrepartie les solutions sans emballages (vrac) et les emballages réemployables (à travers notamment des primes d’éco-contributions sur les emballages réemployables et des pénalités sur les emballages à usage unique), l’introduction de soutiens au fonctionnement au profit des emballages réemployables et une augmentation importante des soutiens financiers pour les solutions de vrac et de réemploi.

Il est prévu que le cahier des charges soit modifié en 2024 afin d’y inclure des mesures incitatives à destination des acteurs chargés de la collecte sélective des emballages ménagers et des objectifs cibles permettant d’apprécier la performance de collecte pour recyclage des bouteilles plastiques pour boisson à usage unique.

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Commentaires

  •  Allez plus loin !, le 21 novembre 2023 à 21h08

    Il est temps de se fixer des objectifs ambitieux pour réduire fortement les emballages à usage unique.
    Les objectifs et les moyens définis par ce cahier des charges de la filière des emballages pour la période 2024-2029 ne paraissent pas à même de répondre aux objectifs fixés par la loi d’en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.
    Les modulations sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.
    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique. La généralisation de la consigne pour réemploi ne pourra être faite efficacement que si une infrastructure et une logistique sont mises en place sur l’ensemble du territoire avec un maillage fort, en visant bien plus que 10% d’emballages réemployables.

  •  Contribution de Zero Waste Sophia sur la projet de révision du cahier des charges de la REP emballages ménagers et papiers graphiques pour la période 2024-2029, le 21 novembre 2023 à 21h02

    L’association Zero Waste Sophia observe que le présent cahier des charges intègre les objectifs de réduction et de réemploi des emballages fixés par la loi AGEC, sans mettre en place les moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs.
    Les écomodulations fixées au point 2.1 sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs. Zero Waste Sophia propose de modifier les modulations en ce sens.
    Le texte omet de fixer les trajectoires de réduction et de réemploi qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par la loi. Aucune trajectoire n’est fixée au-delà de 10% de réemploi d’ici 2027 (point 4.2), alors que le cahier des charges sera valable jusque fin 2029. Les porteurs de solution ont pourtant besoin de visibilité sur le long terme pour investir et développer leurs offres. La mise en œuvre des infrastructures et de la logistique adéquates pour une généralisation de la consigne pour réemploi imposent de leur côté une anticipation de la trajectoire nécessaire pour atteindre la cible ancrée dans la loi de fin des emballages à usage unique d’ici 2040. Ce cahier des charges ne donne pas de visibilité, et empêche toute anticipation, mettant en danger le succès de la généralisation de la consigne pour réemploi qui a pourtant été confirmée par le gouvernement. Pour remédier à ce manque, Zero Waste Sophia propose d’ajouter un objectif d’au moins 20% de réemploi en 2029.
    Il en est de même en matière de collecte et de recyclage. De nombreux leviers permettant d’améliorer la collecte sélective des emballages recyclables ont été définis par l’Ademe et acceptés par l’Etat dans une hypothèse hors consigne pour recyclage. En décalage avec les décisions communiquées par le ministre de l’écologie lui-même, ces leviers n’apparaissent pas dans le présent cahier des charges, en revanche celui-ci demande à l’éco-organisme d’élaborer une étude de préfiguration de la consigne pour recyclage (au point 5.1.4). Zero Waste Sophia propose de clarifier les hypothèses choisies en matière de collecte pour recyclage et de modifier le cahier des charges en ce sens.

    Zero Waste Sophia est un groupe local de Zero Waste France engagé dans la démarche zéro déchet zéro gaspillage.

  •  Contribution de Rebooteille sur la projet de révision du cahier des charges de la REP emballages ménagers et papiers graphiques pour la période 2024-2029, le 21 novembre 2023 à 16h49

    De manière générale, et au regard de l’urgence climatique et environnementale actuelle, ce projet n’est pas assez ambitieux sur les objectifs à atteindre.

    Pour les objectif de mise sur le marché d’emballages ménagers réemployés (4.2), il faut définir des objectifs jusqu’en 2029 (20 % de réemploi), et donner une tendance pour 2040 (50 % de réemploi), pour que les industriels aient une vision à long terme suffisante pour investir massivement dans le réemploi.

    Par ailleurs, il est primordial de mettre en place un bonus-malus vraiment marqué en faveur des emballages réemployables, pour faire du réemploi une alternative clairement plus économique pour les metteurs en marché (les emballages neufs à usage unique actuels sont souvent plus légers et bénéficiant de très fortes économies d’échelle, ce qui tend à les rendre très compétitifs au regard des emballages réemployables, souvent plus lourds et traités en plus faible volume)

    Concernant l’article 4.6.1 Prise en charge des coûts des opérations de collecte des emballages
    réemployables par les distributeurs et les points de reprise :
    Définir précisément ce qu’est un « bon rapport cout-efficacité »
    Donner des exemples concrets illustrant ce soutien

    Concernant l’article 4.7 Pourvoi à la reprise des emballages réemployables standardisés
    Est-il possible de clarifier ce paragraphe ? définir les mots « reprise » ? les personnes mentionnées au 4.6.1 et 4.6.2 sont respectivement « les distributeurs » et « des professionnels ayant une activité de restauration à emporter ou livrée » ? Donner des exemples concrets illustrant ce soutien

  •  Un projet plus ambitieux !, le 21 novembre 2023 à 11h13

    Je soutien l’ensemble des recommandations de Zero Waste France.
    Les objectifs et les moyens définis par ce cahier des charges de la filière des emballages pour la période 2024-29 ne paraissent pas à même de répondre aux objectifs fixés par la loi d’en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.
    Les modulations sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement (que se soit enfin dissuasif ! ) et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.
    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique.
    La généralisation de la consigne pour réemploi ne pourra être faite efficacement que si une infrastructure et une logistique globales sont mises en place sur l’ensemble du territoire avec un maillage fort, en visant bien plus que 10% d’emballages réemployables !
    Pour remédier à ces manques, il faut avoir un objectif plus ambitieux d’au moins 30% de réemploi en 2029 !!

  •  Encadrement de l’usage des emballages , le 21 novembre 2023 à 10h07

    Les objectifs et les moyens définis par ce cahier des charges de la filière des emballages pour la période 2024-2029 ne paraissent pas à même de répondre aux objectifs fixés par la loi d’en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.

    Les modulations sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.

    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique. La généralisation de la consigne pour réemploi ne pourra être faite efficacement que si une infrastructure et une logistique sont mises en place sur l’ensemble du territoire avec un maillage fort, en visant bien plus que 10% d’emballages réemployables.

  •  Trop peu ambitieux, le 21 novembre 2023 à 00h36

    L’intention est louable mais face à l’importance de l’enjeu et le retard pris en la matière face a la croissance du secteur, la réponse apparaît un peu faible, à muscler sur l’ensemble des points. Merci

  •  Cahier des charges insuffisant, le 20 novembre 2023 à 18h08

    Le cahier des charges de la filière des emballages pour la période 2024-2029 n’est pas assez restrictif et ne permettra pas de répondre aux objectifs fixés par la loi et d’en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.
    Les modulations sont insuffisantes. La commercialisation d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’il y ait une alternative réutilisable ou pas.
    De plus, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.
    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique. Le réemploi et la consignation ne pourront être mis en place durablement que si des moyens sont déployés sur l’ensemble du territoire avec un maillage fort, en visant bien plus que 10% d’emballages réemployables.
    Soyez ambitieux, donnons nous la chance de parvenir en proposant un texte à la hauteur

  •  Il faut de l’ambition et des moyens !, le 20 novembre 2023 à 16h55

    100 % d’accord avec la contribution de Zéro Waste France, il faut faire mieux, plus précis et plus vite afin de préserver notre environnement déjà très dégradé !

  •  Trier, c’est déjà trop tard, le 20 novembre 2023 à 14h09

    A la lecture des principaux leviers exposés, on constate qu’on n’essaie pas assez de réduire la production de futurs déchets à la source. On reporte le problème sur les consommateurs qui doivent trier. Cela envoie un mauvais signal : le tri apparaît comme la solution magique.

    Nous devons nous doter d’un mécanisme (malus) pour réduire la production et la mise en marché d’emballages à usage unique.
    Le bonus doit aller aux alternatives qui existent notamment le réemploi (produits, infrastructures, logistique).
    Le présent cahier des charges devrait envoyer un signal à tous : producteur et consommateur. 10% de réemploi est très insuffisant.

  •  Peut mieux faire, le 19 novembre 2023 à 18h48

    Les objectifs et les moyens définis par le cahier des charges de la filière des emballages pour la période 2024-2029 ne répondent pas aux objectifs fixés par la loi pour en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.
    Les modulations sont insuffisantes.
    La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas, pour pousser les producteurs à développer celles ci.
    Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.
    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique.
    La généralisation de la consigne pour réemploi sera efficace que si et seulement si une infrastructure et une logistique sont mises en place sur l’ensemble du territoire avec un maillage fort, en visant au moins 25% d’emballages réemployables.

  •  moins d’emballages plus de consignes, le 19 novembre 2023 à 17h38

    Les objectifs pour la période 2024-2029 n’avance pas dans le sens de la réduction drastique de tous les emballages jetables.
    La loi devrait pousser au maximum le vrac et les producteurs encouragés en conséquance à proposer des contenants réutilisables avec une infrastructre correspondante pour la mise à disposition et le lavage des contenant. Des pénalités devraient être appliquées pour tous ceux qui mettent encore sur le marchés du suremballage et qui encourage l’emballage individuel pour le moindre produit.
    Les sacs jetables, même biodegradables, même ceux qui sont utilisés dans la livraison à domicile, devraient être interdits.

    Le consommateur devrait être incité vers l’utilisation des emballages réutilisables par le moyen des consignes.

  •  Un projet qui manque d’ambition…, le 19 novembre 2023 à 17h08

    Les objectifs et les moyens définis par ce cahier des charges de la filière des emballages pour la période 2024-2029 ne paraissent pas à même de répondre aux objectifs fixés par la loi d’en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.
    Les modulations sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.
    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique. La généralisation de la consigne pour réemploi ne pourra être faite efficacement que si une infrastructure et une logistique sont mises en place sur l’ensemble du territoire avec un maillage fort, en visant bien plus que 10% d’emballages réemployables.

  •  Maud MINARET-JULIEN , le 18 novembre 2023 à 21h52

    Les objectifs et les moyens définis par ce cahier des charges de la filière des emballages pour la période 2024-2029 ne paraissent pas à même de répondre aux objectifs fixés par la loi d’en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.

    Les modulations sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.

    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique. La généralisation de la consigne pour réemploi ne pourra être faite efficacement que si une infrastructure et une logistique sont mises en place sur l’ensemble du territoire avec un maillage fort, en visant bien plus que 10% d’emballages réemployables.

  •  Insuffisant, blessant…j’ai mal à la planète !, le 18 novembre 2023 à 21h09

    Les objectifs et les moyens définis par ce cahier des charges de la filière des emballages
    pour la période 2024-2029 ne paraissent pas à même de répondre aux objectifs fixés par la
    loi d’en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.
    Les modulations sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait
    être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà
    ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit
    si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.
    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période
    de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est
    l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique. La
    généralisation de la consigne pour réemploi ne pourra être faite efficacement que si une
    infrastructure et une logistique sont mises en place sur l’ensemble du territoire avec un
    maillage fort, en visant bien plus que 10% d’emballages réemployables.

  •  REP Emballages : pas à la hauteur des enjeux. besoin de plus d’incitations au réemploi, le 17 novembre 2023 à 10h55

    Les objectifs et les moyens définis par ce cahier des charges de la filière des emballages pour la période 2024-2029 ne paraissent pas à même de répondre aux objectifs fixés par la loi d’en finir avec les emballages à usage unique d’ici 2040.
    Les modulations sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs.
    De même, il est inquiétant de ne pas fixer d’objectifs ambitieux de réemploi pour la période de ce cahier des charges, alors que le développement des emballages réemployables est l’un des principaux moyens pour en finir avec les emballages à usage unique. La généralisation de la consigne pour réemploi ne pourra être faite efficacement que si une infrastructure et une logistique sont mises en place sur l’ensemble du territoire avec un maillage fort, en visant bien plus que 10% d’emballages réemployables.

  •  Contribution de Zero Waste France sur la projet de révision du cahier des charges de la REP emballages ménagers et papiers graphiques pour la période 2024-2029. , le 15 novembre 2023 à 14h54

    L’association Zero Waste France observe que le présent cahier des charges intègre les objectifs de réduction et de réemploi des emballages fixés par la loi AGEC, sans mettre en place les moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs.
    Les écomodulations fixées au point 2.1 sont insuffisantes. La mise en marché d’emballages à usage unique devrait être pénalisée fortement et de façon générale, qu’une alternative réemployable existe déjà ou pas. Par ailleurs, il ne devrait pas être possible de bénéficier d’une prime pour un produit si celui-ci fait l’objet d’une pénalité par ailleurs. Zero Waste France propose de modifier les modulations en ce sens.
    Le texte omet de fixer les trajectoires de réduction et de réemploi qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par la loi. Aucune trajectoire n’est fixée au-delà de 10% de réemploi d’ici 2027 (point 4.2), alors que le cahier des charges sera valable jusque fin 2029. Les porteurs de solution ont pourtant besoin de visibilité sur le long terme pour investir et développer leurs offres. La mise en œuvre des infrastructures et de la logistique adéquates pour une généralisation de la consigne pour réemploi imposent de leur côté une anticipation de la trajectoire nécessaire pour atteindre la cible ancrée dans la loi de fin des emballages à usage unique d’ici 2040. Ce cahier des charges ne donne pas de visibilité, et empêche toute anticipation, mettant en danger le succès de la généralisation de la consigne pour réemploi qui a pourtant été confirmée par le gouvernement. Pour remédier à ce manque, Zero Waste France propose d’ajouter un objectif d’au moins 20% de réemploi en 2029.
    Il en est de même en matière de collecte et de recyclage. De nombreux leviers permettant d’améliorer la collecte sélective des emballages recyclables ont été définis par l’Ademe et acceptés par l’Etat dans une hypothèse hors consigne pour recyclage. En décalage avec les décisions communiquées par le ministre de l’écologie lui-même, ces leviers n’apparaissent pas dans le présent cahier des charges, en revanche celui-ci demande à l’éco-organisme d’élaborer une étude de préfiguration de la consigne pour recyclage (au point 5.1.4). Zero Waste France propose de clarifier les hypothèses choisies en matière de collecte pour recyclage et de modifier le cahier des charges en ce sens.

  •  raymond JUBERT, le 13 novembre 2023 à 18h58

    J’ai cru comprendre que la réutilisation des emballages alimentaires (souvent confondu avec le recyclage) y compris ceux restant indispensables pour certains "contenus" (comme le "contenant" de lait concentré sous forme de tube et nécessitant un tri sélectif) serait confondu ave le recyclage !
    ADEME où es tu ?

    R JUBERT
    Ingénieur QHSE senior

  •  Principaux points soulevés par la Fédération Nationale des Boissons, le 13 novembre 2023 à 15h46

    <span class="puce">-  La référence aux emballages mixtes alimentaires est régulièrement omise, y compris dans l’intitulé. Or, la rédaction de l’article R543-43 apporte distinctement une définition des emballages ménagers et une définition des emballages mixtes alimentaires (définition complétée par l’article 1 de l’Arrêté du 20 juillet 2023 relatif aux emballages de produits susceptibles d’être consommés ou utilisés par des ménages et des professionnels ayant une activité de la restauration….). => Ne pas préciser rigoureusement les 2 termes à chaque fois que de besoin, pourrait laisser entendre que les EMA ne sont pas couverts par cet arrêté et laisser place à de nombreuses interprétations litigieuses lors de la mise en œuvre.

    <span class="puce">-  Art. 2.1.2.2 : qu’il puisse être octroyée une prime à 100% uniquement pour les emballages respectant une gamme standard peut revêtir un caractère discriminatoire représentant une tentative d’influencer la mise en marché non fondée, sauf à démontrer qu’un emballage standardisé serait plus performant d’un point de vue environnemental qu’un emballage personnalisé. Or, aucune donnée n’existe en ce sens (Le recours à l’emballage standardisé va permettre aux mems de mutualiser certaines tâches s’agissant de la gestion de leurs emballages mais cette mutualisation n’induit pas automatiquement une meilleure performance envir. )

    <span class="puce">-  Art. 4.3 : il convient de spécifier ce que l’on cherche à établir s’agissant des trajectoires. En effet, les boissons sont également vendues dans le secteur de la restauration… Il nous semble donc qu’il s’agit là d’une formulation maladroite et nous suggérons une nouvelle rédaction : […] Ces actions et trajectoires sont au moins déclinées pour les catégories d’emballages des produits suivants :
    o les aliments (récipients pour la préparation, la vente, la distribution de repas et/ou d’ingrédients alimentaires ; consommation sur place, vente à emporter, restauration livrée) ;
    o les boissons.

    <span class="puce">-  Art. 4.6.1 à 4.6.3 et art. 4.7 : il conviendrait d’adopter des formulations identiques ou très similaires s’agissant des différentes formulations utilisées pour le CDC de la REP Restauration, notamment l’article « miroir » 3.6 (qui couvre les emballages mixtes alimentaires et les emballages spécifiques de la restauration).
    o « emballages réemployables usagés » : ces termes ne veulent rien dire > on collecte des emballages réemployables et/ou réemployés ou des emballages destinés au réemploi
    o Tels que les articles sont ici rédigés, nous pouvons comprendre qu’une opération de collecte… jusqu’à centre de massification (cf. termes utilisés dans le CDC REP Restauration) engloberait les opérations de reprises manuelles et/ou automatiques, le transport jusqu’au site du grossiste, le stockage le cas échéant et le transport (réacheminement) jusqu’à un centre de massification… Or, ça n’est pas ce qui résulte de l’article 3.6 du CDC REP Restauration
    o (4.7) Dans la REP Restauration, la prise en compte des opérations de lavage est conditionnée à la non atteinte des objectifs de réemploi. Cela ne semble pas être le cas ici.
    o (4.7) Dans la REP Restauration, il n’est pas fait mention des contenants adaptés à la reprise des emballages mixtes alimentaires. Or, par définition, les EMA sont concernés mais la rédaction usant des termes « auprès des distributeurs et points de reprise avec lesquels il contracte » pourrait laisser entendre que seuls certains opérateurs seraient éligibles (grossiste = hors champ) .

    => En synthèse, la rédaction de ces articles est à revoir. Il est PRIMORDIAL d’assurer une parfaite cohérence entre ces articles et l’article 3.6 de la REP Restauration qui traite du même sujet pour s’assurer que le même type d’opérations/distance est pris en charge pour une même catégorie d’emballage, que l’emballage soit retourné auprès d’un magasin (EM) ou qu’il soit collecté auprès d’un restaurateur (EMA). En effet, la catégorie d’emballage doit être soutenue équitablement quel que soit le circuit de vente car les coûts de gestion couverts - ou non - impactent la construction tarifaire des produits avec emballages destinés au réemploi vendus par les différents canaux de distribution. Il convient d’adapter le soutien à la réalité du service réalisés/opérations supportées par les opérateurs.
    A défaut, une même catégorie d’emballage bénéficiant de soutiens (ou pris en charge en pourvoi) plus favorables dans tel circuit de vente pourrait être constitutif d’un avantage compétitif (et ainsi favoriser certains canaux de vente), non conforme au droit de la concurrence.
    Par ailleurs, les grossistes sont aussi des distributeurs (ils adressent le pro de la restauration mais aussi des magasins ou encore des particuliers en vente livrée ou enlevée). Dès lors la question quant aux types de flux qui doivent être couverts est FONDAMENTALE (et non le type d’opérateur/circuit de vente) :
    > La collecte entre le pro de la restauration et l’entrepôt du distributeur-grossiste ?
    > le stockage chez le distributeur-grossiste et/ou le stockage chez le distributeur GC (magasin) ?
    > les flux de réacheminement vers un centre de massification (stockage intermédiaire /site de lavage / site de reconditionnement) à partir du distributeur GC (magasin) et/ou à partir de l’entrepôt du grossiste ?
    Enfin, en cas de pourvoi de toute ou partie des opérations, l’EO doit s’assurer que le total coût du pourvoi (opérations prises en charge directement par l’EO), soit équivalent au montant total du soutien octroyé pour une même catégorie d’emballage à des opérateurs. En effet, ça n’est pas parce que l’EO agréé pour la REP Restauration soutient ou organise la collecte d’emballages mixtes alimentaires auprès des prof. de la rest. que les règles s’agissant des coûts et donc de l’indice de soutien peuvent être différentes d’une REP à l’autre.

    <span class="puce">-  Art. 5.5 : ce CDC ne devrait-il pas contenir une disposition similaire pour les emballages spécifiques de la restauration susceptibles d’être collectés en mélange avec les emballages ménagers et mixtes alimentaires (notamment lorsque le service est assuré par le SPGD) ?

    <span class="puce">-  Art. 8 « Gouvernance » : les comités devront également associer des représentants des distributeurs-grossistes au titre des emballages mixtes alimentaires.

  •  Emballages ménagers hors foyer et hôpital public, le 12 novembre 2023 à 20h21

    Ce cahier des charges omet, encore une fois, les emballages issus de la consommation hors foyer dans le périmètre des établissements de soins et médico-sociaux public.

    L’article 5.4 parle des : "aires d’autoroutes, les gares et stations de métro, les aéroports, les parcs des expositions, les musées et monuments, les cinémas, les centres commerciaux, les parcs de loisirs, les festivals, les évènements sportifs, les bureaux, etc.)." mais on ne voit nulle part apparaître les hôpitaux et établissements médico-sociaux.

    Les gros CHU ont rarement accès à la collecte par les collectivités publiques et ils ont généralement de grosses difficultés à gérer parfaitement les déchets dans des complexes immobiliers particulièrement divers et étendus.

    Alors que le Ministère de la Santé souhaite mettre en place une feuille de route de la transition écologique en santé, je ne comprends pas l’absence de réflexion sur ces établissements. Oui, ils sont concernés par l’obligation de tri des 5 flux mais qui pense réellement que c’est leur priorité compte tenu des difficultés financières actuelles de l’hôpital public ? Dans un CHU, vous avez de nombreuses familles qui consomment, voire apportent des emballages qui contribuent à la filière des emballages ménagers pourtant, ils sont rarement valorisés car la consommation intervient souvent dans des espaces ou ce tri est absent faute de place ! Un CHU comporte généralement des internats ou les soirées étudiantes génèrent d’importantes quantités d’emballages (notamment en verre) achetés dans le commerce (et s’acquittant d’une écocontribution) mais qui laisse l’intégralité du coût à la charge de l’établissement. C’est la triple peine : paiement d’une écocontribution, absence de soutien aux acteurs de la collecte, TVA à 20 % sur les prestations. C’est cette triple peine qui expliquent la difficulté de mise en œuvre dans ces établissements.

    Les CHU sont généralement les 1ers employeurs d’un bassin de vie. Comment voulez-vous assurer une cohérence des messages avec une filière fonctionnelle sur la partie ménagère et l’absence de filière pour ces mêmes emballages dans le périmètre des hôpitaux ???

    Il faudra attendre 2025, voire 2026 et peut-être plus pour pouvoir intégrer ces emballages ménagers dans la filières des DEIC ! Pendant ce temps, ce seront des millions d’emballages qui ne seront pas recyclés faute d’une vision globale des circuits. Et c’est dramatique alors que la filière des emballages ménagers existe depuis plus de 30 ans !

    Les petites structures accèdent généralement à la collecte publique mais pas les grosses, cette distorsion ne peut que générer une iniquité et une perte de sens ou de compréhension vis-à-vis des habitants/usagers/trieurs qui ne comprendront pas ces distorsions….

    Pour information, je travaille dans un CHU et tous les jours, nous voyons déborder des poubelles : des emballages de restauration rapide, des livreurs de tous genres, des cartons de pizzas, des emballages de boisson abandonnés sur la voirie par des visiteurs ou prestataires de passage, etc, etc…

    Que personne n’ait signalé cela lors des discussions entre les parties prenantes est le signe d’une concertation qui omet totalement les représentants du secteur de la santé en France… et c’est particulièrement dommage dans un contexte où ce secteur nécessiterait un appui important !

  •  DROIT DE REFACTION, le 10 novembre 2023 à 14h16

    Serait il possible d’introduire dans le cahier des charges. le droit pour les producteurs du processus de réfaction (article R541-120).