Projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Consultation du 14/11/2023 au 07/12/2023 - 4377 contributions

La présente consultation porte sur un projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Ce projet d’arrêté abroge et remplace l’arrêté de même intitulé daté du 23 octobre 2020.

Contexte

Contexte juridique

Le loup est une espèce strictement protégée au niveau international et européen. Cette espèce est inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne et aux annexes II et IV de la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Au niveau national, il s’agit d’une espèce protégée au sens de l’article L.411-1 du code de l’environnement, classée comme telle par l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Des dérogations à la protection de l’espèce sont prévues par les textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à la double condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas à l’état de conservation de la population de loups.

Le maintien à un niveau élevé de la déprédation (nombre annuel d’animaux domestiques victimes de déprédation par le loup proche de 12 000 depuis 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine, qui a atteint le seuil de viabilité démographique fixé à 500 individus, et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les mesures de protection et, le cas échéant, les actions d’effarouchement, ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est précisé par l’arrêté cadre du 23 octobre 2020 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la lutte contre la prédation touchant les troupeaux bénéficiant de mesures de protection, en privilégiant les tirs de défense. Il prévoit de fixer chaque année civile un seuil maximum de loups pouvant être détruits tout en garantissant le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté cadre est complété par un arrêté plafond, également daté du 23 octobre 2020, dans lequel est fixé le pourcentage maximum de loups pouvant être détruits par rapport à la population estimée en se fondant sur la méthode du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office français de la biodiversité (OFB). Il revient ensuite au préfet coordonnateur du plan national d’actions « Loup et activités d’élevage » de publier chaque année le nombre de loups traduisant ce pourcentage.

Les arrêtés « cadre » et « plafond » ont fait l’objet de recours contentieux devant le Conseil d’État. Ce dernier a définitivement reconnu leur validité par deux décisions en date du 22 avril 2022.

Contexte concernant l’état de conservation de l’espèce lupine

Le loup est classé, suivant les critères de la liste rouge de l’Union internationale de la conservation de la nature, en « préoccupation mineure » au niveau international et européen. Il est classé « vulnérable » dans la liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine, cette liste ayant été établie en 2017.

L’effectif estimé était de 920 loups, réévalué à 1096 en sortie d’hiver 2021-2022, contre 624 (réévalué à 783) l’hiver précédent. L’effectif estimé provisoire à la sortie de l’hiver 2022-2023 est de 1104 individus. Depuis cinq ans, la population lupine a doublé (430 loups en 2018) et l’expansion géographique se poursuit très régulièrement avec un nombre de zones de présence du loup qui croît fortement : on comptait 157 zones de présence permanente en 2022 contre 125 en 2021 ; parmi ces zones, 135 correspondaient à des meutes en 2022 contre 106 en 2021 ; pour rappel, on comptait 52 meutes en 2017.

Contexte concernant la déprédation par le loup

Entre 2018 et 2021, le niveau de la déprédation sur les troupeaux s’était stabilisé et avait amorcé une légère baisse tout en restant important (10 826 animaux domestiques indemnisés ou en cours d’indemnisation en 2021 pour 11 746 en 2020 et 11 849 en 2019). Néanmoins, en 2022, ce niveau a connu à nouveau une forte augmentation : +21 % pour les attaques avec 4277 constats de dommages contre 3516 en 2021, et +24 % pour les victimes avec 13 286 animaux indemnisés.

Dans ce contexte, et en lien avec le lancement du nouveau Plan national d’actions « loup et activités d’élevage » 2024-2029, il est proposé de procéder à des modifications de l’arrêté « cadre ».

2. Présentation du projet d’arrêté

Ne sont présentés ici que les articles où des modifications sont apportées par rapport à l’arrêté « cadre » en vigueur.

À l’article 3, la rédaction du dernier alinéa est alignée sur celle du décret 2018-786 du 12 septembre 2018 relatif à certaines attributions du préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup.

L’article 7 résulte de la fusion de deux articles de l’arrêté « cadre » en vigueur ; il est ajouté que les effarouchements ne sont pas seulement un moyen d’éviter les tentatives de prédation mais aussi un moyen d’intervenir en cas de tentative avérée.

A l’article 10, la définition d’une attaque est précisée.

L’article 11 est modifié pour prévoir :
1. la limitation à un seul tireur (par lot d’animaux distants constitutifs du troupeau) des tirs de défense simple dans le cœur des parcs nationaux dont le décret portant création autorise la chasse, précision rendue nécessaire par le fait qu’une modification apportée à l’article 15 ouvre la possibilité de tirs de défense simple à deux ou trois tireurs ;
2. la suppression de l’obligation, pour les lieutenants de louveterie et les agents de l’OFB, d’éclairer la cible pour un tir de nuit ;
3. la suppression de la limitation de l’usage des dispositifs de type « caméra thermique » aux seuls lieutenants de louveterie, agents de l’Office français de la biodiversité, et chasseurs opérant en leur présence.
4. le rappel que les lunettes à visée thermique sont réservées aux seuls lieutenants de louveterie et agents de l’OFB.

A l’article 12, il est précisé que les informations contenues dans le registre de tirs sont transmises par voie dématérialisée, afin de permettre un traitement plus efficace.

A l’article 14, il est précisé que pour les troupeaux reconnus comme ne pouvant être protégés ou se trouvant dans un département faisant l’objet de prédation du loup pour la première fois en année N ou N-1, la durée de la dérogation ne pourra excéder une durée de trois ans.

A l’article 15, il est précisé :
• que le tir de défense simple, dans le cas général, est réalisé par au plus deux tireurs (au lieu d’un seul) pour chacun des éventuels lots d’animaux distants constitutifs du troupeau ; que néanmoins, afin de faciliter la mise en œuvre des tirs de défense simple, le préfet de département pourra de manière dérogatoire et sur la base de critères objectifs définis par le préfet coordonnateur, notamment la taille des estives, autoriser le recours à un troisième tireur ;
• que la notion de troupeau est définie par renvoi aux dispositions l’arrêté du 30 décembre 2022 relatif à l’aide à la protection des exploitations et des troupeaux contre la prédation du loup et de l’ours

A l’article 16 :
• les conditions d’octroi de certains tirs de défense renforcée, sont modifiées : le texte vise les communes où il est constaté au moins trois attaques dans les douze mois précédant la demande de dérogation (au lieu des « territoires » où il est constaté des « dommages importants ») dans les élevages ayant mis en œuvre les tirs de défense simple et malgré l’installation de mesures de protection des troupeaux (sauf pour les troupeaux reconnus comme ne pouvant être protégés),
• une information des bénéficiaires remplissant les conditions d’octroi d’un tir de défense renforcée est prévue,
• la suspension des tirs de défense renforcée après la destruction d’un loup est supprimée.

A l’article 17, les modalités de réalisation des opérations de tirs de défense renforcée sont rendues applicables aux tirs de défense simple mobilisant deux tireurs par lot ou plus.

A l’article 20, il est précisé que les arrêtés préfectoraux ordonnant des tirs de prélèvement doivent comporter une durée de validité.

A l’article 21, il est rappelé qu’un tir de prélèvement ne peut être octroyé que s’il est constaté la poursuite de la prédation à l’issue de la mise en œuvre de tirs de défense.

L’article 27 est modifié :
• pour supprimer l’obligation pour les louvetiers et les agents de l’OFB d’éclairer la cible pour un tir de nuit,
• pour supprimer la limitation de l’usage des dispositifs de type « caméra thermique » aux seuls lieutenants de louveterie, agents de l’OFB, et chasseurs opérant en leur présence, dans le cadre des tirs de prélèvement,
• pour rappeler que les lunettes à visée thermique sont réservées aux seuls lieutenants de louveterie et agents de l’OFB.

Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis défavorable le 24 mai 2023 sur un premier projet d’arrêté qui a été modifié pour aboutir à ce projet d’arrêté en tenant compte de certaines recommandations du CNPN dont en particulier le maintien des différents types de tirs de défense simples et renforcés.

Le projet d’arrêté et l’avis du CNPN sont téléchargeables en pièces jointes. (NB : l’avis du CNPN portait également sur un projet d’arrêté apportant des modifications rédactionnelles à l’arrêté « plafond » du 23 octobre 2020 qui n’est pas modifié finalement).

En application du dernier alinéa du II de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

La consultation est ouverte du 14 novembre au 7 décembre 2023 inclus.

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Commentaires

  •  Un arrêté illégitime, le 7 décembre 2023 à 09h45
    Cet arrêté suit uniquement les contraintes des éleveurs, qui certes sont tout à fait compréhensibles et légitimes, mais une seule solution est proposée, sans tenir compte d’une nécessaire vision globale. Il ne tient pas compte d’une nécessaire concertation pour qu’enfin, la cohabitation entre humains et vie sauvage, absolument nécessaire à la survie de l’humanité, soit une priorité. Le CNPN est très clair et constructif dans ses recommandations, une vision à long terme est nécessaire pour le loup et la vie sauvage dans son ensemble. Cet arrêté est un faux cadeau aux éleveurs, une ouverture à la régression dans la reconstruction des chaines alimentaires.
  •  Citoyen français et de la Terre, le 7 décembre 2023 à 09h36
    Avis défavorable à cet arrêté injustifié. Malheureusement j’ai le sentiment profond que donner mon avis n’aura aucune influence sur la décision finale mais je reste mobilisé pour le ré-ensauvagement de nos espaces naturels et la cohabitation évidemment nécessaire et utile de toutes les espèces ! Pourquoi pas un service civique orienté sur l’aide à la protection des troupeaux et au soutien des éleveurs…..en renfort aux associations de bénévoles. Pour que nos enfants et petits enfants vivent en harmonie avec leur environnement
  •  Non au Plan Loup, le 7 décembre 2023 à 09h35
    1> Rappel : la 1ère phrase de la présentation de ce projet est symptomatique : "Le loup est une espèce strictement protégée au niveau international et européen. ". Et malgré cela, le texte est une atteinte évidente à sa protection, ce qui est clairement opposé aux objectifs de biodiversité publiés par le Gouvernement. La parole ne veut donc plus rien dire ? 2> On ne note, comme d’habitude, aucune approche de protection ou prévention permettant une cohabitation humaine / troupeaux / loups, seule la "destruction" est envisagée. 3> Plus grave, il n’y a pas d’évaluation des résultats des Plans précédents, similaires. Pourtant l’indication de l’augmentation de population de l’espèce, en montre bien les échecs successifs. La rigueur scientifique est négligée, sinon ignorée, avec les graves conséquences qui en résultent, sur ce sujet ou d’autres. Voir le traitement des espèces "Susceptibles" d’occasionner les dégâts. Le soupçon fait le coupable.
  •  Les tirs ne sont pas une solution ! , le 7 décembre 2023 à 09h33
    Les tiers ne sont pas une solution à part éclater une meute cela favorise les accouplements, les dispersion, tous les loups en dispersion en plus tendance à attaquer des proies plus facile (ovin, bovin, etc) c’est pour cela que de laisser les loups tranquille tout simplement une autorégulation se fera point le tir contre les loups n’est vraiment pas la bonne solution, il faut absolument arrêter ce massacre !
  •  CONTRE LE PLAN LOUP, le 7 décembre 2023 à 09h27
    Je suis contre le plan loup que je juge trop important. Je préfère la prévention et l’organisation et l’aide à la protection des troupeaux.
  •  Avis très défavorable à ce projet d’arrêté., le 7 décembre 2023 à 09h27
    L’efficacité des tirs de prélèvement n’est pas évaluée scientifiquement jusque là. L’évaluation de ce qui s’est fait précédemment et ce que cela produit doit être la base pour un nouveau projet. Toutes les études et analyses scientifiques mettent en doute ou contestent cette voie de régulation par l’homme, basée sur absolument rien de sérieux, sur la seule évaluation du nombre d’animaux. Les populations de loup s’auto-régulent en fonction de la disponibilité alimentaire du territoire, c’est bien connu. Assouplir et élargir les tirs létaux à tous les lieux, tout le temps, toute l’année avec les moyens de tir et de repérage sans précédent est de l’abattage et du carnage organisé. L’efficacité n’est que politique, pour satisfaire la pression du lobby agricole, c’est sans aucun doute. Contre productif pour l’élevage extensif et contre productif pour l’espèce Canis lupus devenue indispensable face aux dégâts agricoles et forestiers qui exploseraient de nos jours sans cette espèce régulatrice des populations de sangliers et ongulés sauvages (cervidés notamment) qui explosent partout en France
  •  AVIS TRÈS TRÈS DEFAVORABLE, le 7 décembre 2023 à 09h25
    Aucune analyse scientifique ni étude des impacts des tirs ou des autres moyens de protection n’ont été réalisées malgré l’engagement de l’Etat à le faire dans le précédent plan… D’où vient alors cette certitude que les tirs sont la seule solution ??? Quel est ce pays soi-disant évolué, qui s’attache aux innovations technologiques, mais qui applique encore des mesures relevant de peurs ancestrales et viscérales dignes des contes de notre enfance ???? !!!! La communauté scientifique de ce pays est unanime, augmenter les tirs comme solution principale ne servira qu’à revenir à la disparition de cette espèce protégée sur notre territoire. Autrement dit reproduire les instincts primaires de nos ancêtres, éliminer de la surface de la terre ce qui nous dérange…. Pauvre humanité….
  •  NON AU PROJET D’ARRÊTÉ CONCERNANT LES CONDITIONS DE TIRS DE LOUPS !, le 7 décembre 2023 à 09h24
    Je suis totalement contre ce projet d’arrêté ! Le loup est une espèce protégée et doit le rester !!! Il se régule seul !!! Donnons plus de moyens de protection (Surveillance Humaine, chiens de protection, parcs électriques) Arrêtons le massacre !!!
  •  plan loup , le 7 décembre 2023 à 09h24
    arretez laissez le vivre en paix , j ai honte d’être français , je suis triste !!!
  •  NON au projet d’arrêté, le 7 décembre 2023 à 09h09
    Mon commentaire sera court, vu qu’un argumentaire long et structuré ne sert à rien ; les nombreux avis scientifiques, du CNPN et des associations spécifiques (FNE, FERUS, Animal Cross, LPO, WWF, ASPAS et H&B) ont fait des propositions pour que les loups puissent exercer pleinement leur rôle de prédateur des ongulés sauvages tout en limitant les dommages aux troupeaux. Il est inacceptable que la protection des loups soit diminuée. Le loup joue un rôle fondamental pour conserver un équilibre dans la nature et améliorer la biodiversité. Au lieu de céder à la facilité et à la pression des lobbies, alors qu’il est avéré que les tirs systématiques sont totalement contre-productifs, il vaut mieux favoriser la co-existence et appliquer les mesures de protection des troupeaux. Ayons de l’imagination.
  •  Avis très défavorable, le 7 décembre 2023 à 09h08
    Marre d’être continuellement déçue par des plans ne se donnant jamais les moyens d’une réelle prise en charge de l’ensemble des dimensions des sujets complexes. Si on s’en donne un peu la peine, on peut associer tous les acteurs et trouver des solutions constructives, autant pour le loup, que pour les éleveurs et pour l’avenir des territoires de montagne et de toute la biodiversité.
  •  NON au PNA sur le loup, le 7 décembre 2023 à 09h07
    Ce PNA est totalement à charge, le loup est toujours vu comme une bête féroce qui décime les troupeaux, bienvenue 300 ans en arrière. Au XXIe siècle, les moyens existent pour protéger les troupeaux, il n’est pas nécessaire d’anéantir encore une fois cette espèce, qui est par ailleurs un nécessaire maillon régulateur de la biodiversité. Il est important que ce texte soit revu en tenant compte des avis des scientifiques et spécialistes du Groupe National Loup (sinon pourquoi leur avoir demandé leur avis ?), tout en apportant une nécessaire réponse aux éleveurs. L’objectif doit être la coexistence faune sauvage/monde pastoral, et non la destruction d’un milieu au profit de l’autre, dont l’impact sur le vivant est loin d’être nul. Enfin, le classement d’espèce strictement protégée doit absolument être préservé. Toute modification du statut de protection du loup risquerait de créer un précédent très dangereux pour la sauvegarde de la faune sauvage et de la biodiversité en général.
  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 09h06
    Je suis fermement contre ce projet d’arrêté concernant les conditions de tir du loup. Le nombre de loups tués est beaucoup trop élevé sans aucun il prouvant l’efficacité de ces abattages mettant en danger l’avenir de cette espèce protégée et empêchant sa dispersion naturelle. Le seul tir letal tolérable est sur un loup qui continuerait à prédater un troupeau CORRECTEMENT PROTÉGÉ après avoir pratiqué des tirs d’effarouchement qui se seraient avérés inefficaces
  •  Liberté pour les loups !, le 7 décembre 2023 à 09h05
    Le loup doit rester une espèce protégée. L’État doit donner plus de moyens pour la protection des troupeaux ; des solutions existent pour une bonne cohabitation entre loups et troupeaux. En outre le loup est primordial pour la préservation des écosystèmes. À l’heure des déforestations, du massacre de vivant, il est temps de donner une chance à notre faune sauvage, qui peut nous sauver et que nous devons sauver, car nous sommes liés depuis toujours et à jamais. Voyons à long terme, la vie du loup et celle de l’homme sont interdépendantes.
  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 09h03
    Je suis fermement contre ce projet d’arrêté concernant les conditions de tir du loup. Le nombre de loups tués est beaucoup trop élevé sans aucun bilan prouvant l’efficacité de ces abattages mettant en danger l’avenir de cette espèce protégée et empêchant sa dispersion naturelle. Le seul tir letal tolérable est sur un loup qui continuerait à prédater un troupeau CORRECTEMENT PROTÉGÉ après avoir pratiqué des tirs d’effarouchement qui se seraient avérés inefficaces
  •  Non au plan de tir des loups, le 7 décembre 2023 à 09h01
    Les loups sont une espèce protégée, donner l’autorisation de tir sans attaque et sans qu’aucune étude ne démontre l’efficacité de tir sur la baisse des dommages sur le bétail, les éleveurs pouvant obtenir une autorisation même sans attaque rien n’est justifié. Les moyens autorisés avec des systèmes de visée de nuit n’est pas de la protection mais de l’abattage.
  •  Avis défavorable , le 7 décembre 2023 à 08h59
    J’exprime ma vive opposition à ce projet d’arrêté qui, loin de tout mettre en oeuvre pour qu’une cohabitation soit possible entre le maintien de l’élevage extensif et les populations de loups, vise en fait à diminuer au maximum celles-ci, en totale contradiction avec nos engagements et le droit national et communautaire (Directive Habitats et Convention de Berne). Le simple fait que le PNA précédent n’ait pas fait l’objet d’évaluations sur son efficacité est un manquement grave à la rigueur scientifique et à l’honnêteté intellectuelle, préalables à toutes décisions ultérieures. En parallèle, les effets positifs de la présence du loup (régulation des population de grands gibiers, bon état écologique des milieux, attrait touristique…) ont été sciemment occultés. Cela en dit long sur les véritables buts de ce plan, et discrédite les nouvelles actions envisagées par la suite. De plus, le déclassement du statut de protection forte de l’espèce constituerait un préalable dangereux, pour le loup mais aussi pour la faune sauvage en général, en particulier pour les espèces considérées "à problèmes". Il serait plus susceptible d’abus et de contournements et rendrait quasi impossible un retour en arrière, même si les circonstances l’exigeaient. Bien sûr il est essentiel de prendre en compte les difficultés et les pertes subies par les éleveurs, et la charge financière et logistique que les mesures d’accompagnement font peser sur l’élevage. Mais si le Conseil de Protection de la Nature a rendu un avis défavorable sur ce plan, ce n’est pas sans raison. Il contient trop de mesures dangereuses pour la survie de l’espèce, est trop à charge et pas du tout à l’écoute des avis des scientifiques. Un projet plus mesuré et équilibré est plus que nécessaire, pas seulement pour se conformer au droit, mais aussi pour préserver, en ces temps d’effondrement de la biodiversité, la pérennité des populations d’une espèce encore fragile, et à si forte valeur patrimoniale.
  •  désaccords, le 7 décembre 2023 à 08h57
    Les préfets n’ont aucune légitimité scientifique à décider comment massacrer une espèce protégée qui fait du bien à la biodiversité, ne vous en déplaise.
  •  AVIS DEFAVORABLE, le 7 décembre 2023 à 08h55
    Le loup est une espèce protégée , dans ces moments de grands changements climatiques et de nouvelle extinction du sauvage , l’humain continue de faire les mêmes erreurs et élimine tout ce qui le dérange !!!! Non aux dérogations d’interdictions de destruction, accordées par les préfets concernant le loup …..
  •  Non au projet, le 7 décembre 2023 à 08h50
    Tirs onéreux et inefficaces. Au contraire même favorise ladispersion