projet d’arrêté fixant la liste des oiseaux représentés dans le département de la Guadeloupe protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection
Contexte
Dans les départements et collectivités d’outre-mer, des travaux sont en cours pour actualiser le dispositif de protection réglementaire des espèces animales et végétales. Ainsi, la DEAL Guadeloupe, en lien avec le Ministère, a entamé depuis 2016 des travaux de proposition de révision de la protection réglementaire de la faune qui datait pour les espèces terrestres de la fin des années 1980. Après les mammifères terrestres (janvier 2018), les reptiles et amphibiens (2019) et les insectes (2020), les oiseaux sont à ce jour le dernier groupe faunistique n’ayant pas encore fait l’objet d’une révision depuis l’arrêté du 17 février 1989 fixant des mesures de protection des oiseaux représentés dans le département de la Guadeloupe.
Ce projet d’arrêté est le résultat des travaux initiés dans le cadre de la révision de la protection réglementaire des espèces réalisés par l’ONCFS (Levesque et al, 2014) puis par le CSRPN de Guadeloupe.
La liste proposée à la protection a également fait l’objet d’un avis de la Fédération des chasseurs de Guadeloupe en date du 8 décembre 2022, et du comité français de l’UICN le 30 juin 2022.
D’un point de vue scientifique, l’amélioration des connaissances a permis de mieux préciser l’état de conservation de l’avifaune de la Guadeloupe, et même dans certains cas d’identifier de nouvelles espèces présentes sur le territoire. Ainsi, pour la Guadeloupe, 203 espèces d’oiseaux seront protégées dans le cadre du nouvel arrêté, dont 96 nouvelles par rapport à l’arrêté du 17 février 1989.
Parallèlement, avec l’amélioration et l’accessibilité des techniques d’analyse génétique, la taxonomie et la systématique ont évolué. Ces évolutions ont pour conséquence des changements de noms scientifiques qui peuvent rendre moins lisible voire inopérante l’application de l’arrêté de protection des oiseaux de Guadeloupe de 1989 si l’on se réfère uniquement aux noms scientifiques y figurant. Ainsi plus des 2/3 des espèces de la liste actuelle sont concernées par ces changements. Le nouvel arrêté tient compte de ces évolutions et met à jour les dénominations scientifiques.
Enfin, afin de mettre en cohérence le dispositif de protection réglementaire avec celui de l’hexagone (cf. Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection), la protection complète des oiseaux nicheurs de Guadeloupe (hors espèces chassables et introduites) sera maintenant assurée. Il s’agit de 66 espèces en Guadeloupe.
Le travail de concertation avec la Fédération départementale des chasseurs de Guadeloupe a conduit à proposer la protection de trois espèces qui étaient chassables (voir article 5 de l’arrêté) : la Colombe rouviolette (Geotrygon montana), le Tournepierre à collier (Arenaria interpres) et le Chevalier solitaire (Tringa solitaria). Les deux dernières espèces citées sont déjà protégées en métropole. La première n’est présente, dans les territoires français, qu’aux Antilles et en Guyane.
Consultations obligatoires
L’arrêté fixant la liste des oiseaux représentés dans le département de la Guadeloupe protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection a été présenté au Conseil National de la Protection de la Nature le 28 février 2024 et a fait l’objet d’un avis favorable de cette instance.
L’arrêté entrainant une modification de l’arrêté du 17 février 1989 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée sur le territoire du département de la Guadeloupe, le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage a émis un avis favorable lors de séance du 4 septembre 2024.
Le texte présente un impact sur l’environnement et nécessite donc à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement.
Commentaires
L’ASPAS salue la mise à jour de la liste des espèces protégées en Guadeloupe. Néanmoins, l’ASPAS regrette que plusieurs espèces dont l’état de conservation est défavorable soient absentes de cette liste. De manière générale, l’ASPAS estime que doivent être inscrits sur la liste des espèces protégées :
L’ensemble des limicoles
La grive à pied jaune
Le pigeon à couronne blanche
La colombe à croissants
Le pigeon à cou rouge
Les Dendrocygnes fauve et à ventre noir
Dans l’attente d’une modification adaptée aux enjeux de conservation de la biodiversité locale,
Pour l’ASPAS, son directeur général
Olivier Braunsteffer
Avis réservé. La liste ne prend pas bien en compte le statut des espèces à l’échelle de l’archipel et de l’archipel antillais.
Il faut aller encore plus loin, inscrire encore plus d’espèces pour protéger le vivant qui souffre déjà tellement des actions indirectes de l’homme.
Pourquoi ces espèces à fort endémisme ne sont pas interdites de chasse : le Pigeon à couronne blanche, la Colombe à croissants et la Grive à pieds jaunes ?
L’arrêté fixant la liste des oiseaux protégés en Guadeloupe date de 1989. Autant vous dire qu’il est devenu obsolète depuis fort longtemps, et cela fait déjà plus de 10 ans que les acteurs de l’environnement demandent sa révision, qui a toujours été repoussée.
Si on peut se réjouir de voir entrer certaines espèces dans la liste des espèces protégées (Colombe rouviolette, Chevalier solitaire, etc.), nous regrettons qu’il n’en soit pas de même pour tous les limicoles (sauf la Bécassine de Wilson), le Pigeon à couronne blanche, la Colombe à croissants et la Grive à pieds jaunes, espèce à fort endémisme. L’Histoire récente de notre avifaune endémique nous montre que nous devrions mettre une protection forte sur ces espèces qui sont soumises à de nombreux aléas naturels, mais également à une forte pression anthropique (déforestation, pollution, pesticides, chasse…). Nous avons le triste exemple de ces 3 espèces de Psittacidés endémiques en Guadeloupe et qui ont disparu, décimées par la chasse.
Le Dendrocygne veuf est proposé à la protection, mais pourquoi ne pas protéger également le Dendrocygne à ventre noir et le Dendrocygne fauve ? En effet, ces espèces ont le même statut, et de plus ces dernières espèces pourraient potentiellement se reproduire en Guadeloupe, si elles n’étaient pas chassées.
Je suis l’avis d’AMAZONA. Saluons la révision de cette liste, depuis plus de 10 ans que cela était demandé ! Cependant, il est dommage qu’il n’y ait pas eu plus d’espèces incluses, pourtant demandées par le CNPN, l’UICN et le CSRPN : plus de limicoles, Pigeon à couronne blanche, Colombe à croissants et Grive à pieds jaunes (protégée ailleurs), Dendrocygne à ventre noir et Dendrocygne fauve.
L’arrêté fixant la liste des oiseaux protégés en Guadeloupe date de 1989. Autant vous dire qu’il est devenu obsolète depuis fort longtemps, et cela fait déjà plus de 10 ans que les acteurs de l’environnement demandent sa révision, qui a toujours été repoussée.
Si on peut se réjouir de voir entrer certaines espèces dans la liste des espèces protégées (Colombe rouviolette, Chevalier solitaire, etc.), nous regrettons qu’il n’en soit pas de même pour tous les limicoles (sauf la Bécassine de Wilson), le Pigeon à couronne blanche, la Colombe à croissants et la Grive à pieds jaunes, espèce à fort endémisme. L’Histoire récente de notre avifaune endémique nous montre que nous devrions mettre une protection forte sur ces espèces qui sont soumises à de nombreux aléas naturels, mais également à une forte pression anthropique (déforestation, pollution, pesticides, chasse…). Nous avons le triste exemple de ces 3 espèces de Psittacidés endémiques en Guadeloupe et qui ont disparu, décimées par la chasse.
Le Dendrocygne veuf est proposé à la protection, mais pourquoi ne pas protéger également le Dendrocygne à ventre noir et le Dendrocygne fauve ? En effet, ces espèces ont le même statut, et de plus ces dernières espèces pourraient potentiellement se reproduire en Guadeloupe, si elles n’étaient pas chassées.
Il faut arrêter le clientélisme de la par de la préfecture aux posteurs d’armes à feus. La Guadeloupe est une île où sa faune s’amenuit à cause de l’activité intensive des humains en général et celle les chasseurs comprise. L’avenir de cet écrin de beauté dépend de la survie de cette faune dont les visiteurs en raffolent. Déposer les armes pour tout le monde, Il adviendra une paix et sérénité pour la nature et les HOMMES.
L’arrêté fixant la liste des oiseaux protégés en Guadeloupe date de 1989. Autant vous dire qu’il est devenu obsolète depuis fort longtemps, et cela fait déjà plus de 10 ans que les acteurs de l’environnement demandent sa révision, qui a toujours été repoussée.
Si on peut se réjouir de voir entrer certaines espèces dans la liste des espèces protégées (Colombe rouviolette, Chevalier solitaire, etc.), nous regrettons qu’il n’en soit pas de même pour tous les limicoles (sauf la Bécassine de Wilson), le Pigeon à couronne blanche, la Colombe à croissants et la Grive à pieds jaunes, espèce à fort endémisme. L’Histoire récente de notre avifaune endémique nous montre que nous devrions mettre une protection forte sur ces espèces qui sont soumises à de nombreux aléas naturels, mais également à une forte pression anthropique (déforestation, pollution, pesticides, chasse…). Nous avons le triste exemple de ces 3 espèces de Psittacidés endémiques en Guadeloupe et qui ont disparu, décimées par la chasse.
Le Dendrocygne veuf est proposé à la protection, mais pourquoi ne pas protéger également le Dendrocygne à ventre noir et le Dendrocygne fauve ? En effet, ces espèces ont le même statut, et de plus ces dernières espèces pourraient potentiellement se reproduire en Guadeloupe, si elles n’étaient pas chassées.
En conclusion, si la protection de l’habitat de certaines espèces nicheuses est une réelle avancée, nous regrettons fortement l’absence de protection totale de la Grive à pieds jaunes, du Pigeon à couronne blanche, de la Colombe à croissants, ainsi que des nombreux limicoles qui ont un statut de conservation défavorable.
L’arrêté actuel date de 35 ans, c’est peu dire que sa révision est attendue, urgemment…
Si la protection des habitats de la plupart des espèces nicheuses est une bonne chose, la liste des espèces proposées à la protection, en plus de celles déjà protégées, est très incomplète. Il faudrait ajouter la protection de tous les limicoles (sauf la Bécassine de Wilson), des Dendrocygnes fauve et à ventre noir, du Pigeon à couronne blanche, de la Grive à pieds jaunes, de la Colombe à croissants (protégées en Martinique et endémique régionale). Le groupe des limicoles est de loin le groupe le plus menacé, sa protection forte est une nécessité absolue, la chasse n’est certes probablement pas la seule responsable de la chute catastrophique des effectifs depuis 40 ans mais elle est clairement un facteur aggravant.
Essai fonctionnement
La protection de ces oiseaux est une excellente initiative sachant que de nombreuses espèces d’oiseaux connaissent un fort déclin depuis trois décennies. La Guadeloupe qui abrite une faune remarquable, n’échappe pas aux menacent qui pèsent sur la biodiversité locale et il est vital de sauvegarder le patrimoine naturel de l’archipel.
Je constate que dans les espèces que les soit disant scientifiques et surtout les soit disant protecteurs de la nature demandent à protéger, il y a beaucoup d’espèces de prédateurs ce qui entraine une augmentation de leur population et par conséquent une prédation plus importante sur les espèces prédatés.
En conséquence la protection à tout va entrainent et une diminution qui peut aller jusqu’à une disparition de certaines espèces prédatées.