Plan national d’action en faveur de la Nivéole de Nice et des Corniches de la Riviera

Consultation du 21/03/2023 au 24/04/2023 - 6 contributions

Le projet de Plan national d’action en faveur de la Nivéole de Nice et des Corniches de la Riviera a pour objectif la conservation opérationnelle d’une espèce emblématique, la Nivéole de Nice Acis nicaeensis et par extension, des écosystèmes auxquels elle appartient, ceux des Corniches de la Riviera.

Espèce végétale endémique à très fort enjeu de conservation à l’échelle mondiale, en raison de sa rareté et des menaces qui pèsent sur bon nombre de ses populations, la Nivéole de Nice est protégée au niveau national et inscrite aux annexes II et IV de la directive de l’Union Européenne 92/43CEE dite Directive Habitats Faune Flore.

Le Conseil national de la protection de la nature a émis un avis favorable le 26 septembre 2022 sur ce document.

NB : Suite à une difficulté informatique impactant le dépôt des commentaires, le délai de la consultation est repoussé au 24 avril inclus.

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Commentaires

  •  Participation du Trésor Vert de Grima, 838, chemin de la Turbie, 06240 Beausoleil , le 21 avril 2023 à 20h36

    Le Trésor Vert de Grima (TVG) est une association environnementale constituée en 2021. Son siège social et le cœur de ses actions sont situés à Beausoleil (06240). L’association intervient également dans les communes voisines. Pour cette raison, elle est très intéressée par le travail réalisé dans le cadre de ce PNA 2022-2031 en faveur de la nivéole de Nice et des Corniches de la Riviera.

    L’association, est investie dans la défense d’un des derniers poumons verts de Beausoleil et de ses environs : « la forêt de Grima ». Le site est localisé à 400 mètres de la N200, Corniche de la Riviera. Un inventaire partiel et un prédiagnostic sur les enjeux chiroptérologiques y ont déjà été réalisés par le Groupe Chiroptère de Provence. Le TVG partage le constat d’une faiblesse hautement problématique de la protection de la biodiversité dans le département et son renforcement constitue un enjeu vital.

    Le TVG, sur la base des résultats de recherches récentes sur le site de la forêt de Grima, a formulé la demande d’une extension du site N200 Corniche de la Riviera à ce même site. Ce travail a été mené en collaboration avec l’ASPONA (Association de protection de la nature et des sites de Roquebrune-Cap Martin, Menton et environs) afin de demander cette extension dans le cadre de la stratégie nationale des aires protégées 2020-2030.

    Le TVG souhaite participer, à chaque fois qu’elle pourra contribuer de façon pertinente, à la défense de la biodiversité sur le territoire qu’elle peut couvrir.

    L’association déplore le manque d’informations au sujet de cette consultation. L’allongement du délai de consultation à la suite du dysfonctionnement du lien est apprécié mais de nombreux sujets fondamentaux auraient nécessité plus de temps pour permettre d’élaborer une observation plus pertinente, ce qui pose la question de l’amélioration du processus de consultation publique et de la sensibilisation des acteurs locaux.

    Le Trésor Vert de Grima

  •  Une protection renforcée pour la zone où les Alpes tombent dans la mer, le 20 avril 2023 à 09h54

    L’association des Amis du jardin botanique exotique du Val Rahmeh (sous gestion du MNHN) soutient le PNA en faveur de la nivéole de Nice, en ce qu’il permet aussi de protéger les espèces associées en danger. Notre secteur est confronté à une combinaison de pressions anthropiques (spéculation immobilière, surveillance des frontières contre l’arrivée de migrants, ouverture de chemins ou pistes initialement pour des raisons de lutte contre les incendies mais augmentant la fréquentation touristique désordonnée …).
    Grâce aux futurs inventaires qui confirmeront sans doute l’étendue du "Hot spot" de biodiversité correspondant au micro-climat créé par la plongée des Alpes dans la mer, nous espérons pouvoir convaincre les collectivités locales et régionales d’étendre et de renforcer les actions sur l’aire protégée N2000 "Collines de Castillon" depuis la Giraude jusqu’à la mer, comme l’ont fait les Italiens.

  •  Presidente Comité Directeur de ASSOCIATION DE DÉFENSE DU SITE, DE LA NATURE, DE LA BAIE ET DE LA MER D’EZE, le 20 avril 2023 à 09h06

    Notre association representant 80 membres en Eze Bord de Mer et ayant pour but la préservation des sites, des paysages, et de la qualité de vie de la commune d’Eze, est COMPLETEMENT D’ACCORD avec ce plan national d’action . Notre territoire est sous pression continuelle , surtout en ce qui concerne l’artificialisation des sols. Il faut que le PLU Metropolitain NCA encadres des protections specifiques pour proteger ces especes .

  •  Jean-Philippe Gispalou (Conseiller municipal de la Turbie), le 19 avril 2023 à 13h46

    En termes de nivéole de Nice et pour les autres espèces endémiques, pour la Turbie, il y a des inquiétudes.
    Concernant le Mont Justicier, un nettoyage important de ce dernier pour un aménagement en parc adapté au plus grand nombre, a été effectué fin 2013 ou début 2014. Il est même possible que les deux stations de la nivéole indiquées page 110 du rapport n’existent plus. D’autres espèces comme des orchidées ont déjà eu à subir cet aménagement dramatique.
    Concernant le Mont Batailles, vous préconisez du pâturage. Toutefois, attention, nous avons sur l’ensemble du site un patrimoine archéologique plutôt très bien conservé qui se décline depuis l’époque des Ligures jusqu’à la seconde guerre mondiale en passant aussi, par exemple, par des fortifications datant de la guerre de succession d’Autriche et que le pâturage pourrait mettre en péril.
    En revanche, ce pâturage (idéalement avec des brebis brigasques pour des raisons historiques, de préservation et économique) pourrait être intéressant sur le sud du massif de la Tête de Chien. Il ne faut pas oublier que c’est grâce à cette activité que cette richesse d’espèces endémiques a pu se développer et survivre. Les bâtiments militaires pourraient dès lors servir de bergerie l’hiver et même de lieu de protection pour des espèces animales protégées comme les chauves-souris ou les martinets à ventre blanc, par exemple.
    Toujours concernant la Tête de Chien, un lieu pose problème pour les nivéoles : les villas du CNET. A priori, si nous regardons la carte des stations de la nivéole, une station se trouvent au sein d’une zone qui va être urbanisée suite à une modification du PLU qui devrait intervenir dans les mois à venir. En effet, cette zone étant depuis longtemps une zone urbaine, c’est la seule qui n’est pas concernée par la protection du biotope bien qu’elle se trouve au centre d’une ZNIEFF. En outre, cette urbanisation va impliquer une activité cycliste qui pourrait être préjudiciable pour l’ensemble du massif avec la présence accrue de cyclistes, ce qui va à l’encontre de ce que l’inventaire de Monsieur Kusleza prescrivait en refusant justement cette activité.
    Il serait même intéressant d’intégrer ces deux hectares au sein de la ZNIEFF afin d’aider à augmenter la biodiversité du lieu en gardant la continuité du site.
    Ceci n’est évidemment qu’un résumé de ce qui se passe sur site ou de préoccupations.
    Je me tiens évidemment à votre disposition pour de plus amples informations
    Jean-Philippe Gispalou (06 62 54 15 96)

  •  Satisfaite de l’adoption du PNA et souhaite étendre les aires de protection, le 17 avril 2023 à 22h15

    L’ASPONA (association de protection de la nature et des sites de Roquebrune-Cap Martin, Menton et environs www.aspona.org (http://www.aspona.org)), association environnementale agréée, relève avec satisfaction l’adoption d’un PNA 2022-2031 en faveur de la nivéole de Nice et des Corniches de la Riviera.
    En tant que membre des COPIL N2000 FR9301568 et FR9301567, elle partage le constat des lacunes en protection forte sur les secteurs de Menton-Peille-Castillon-Castellar (cf.p 81) et pour les autres secteurs situés en dehors du réseau de protection forte qui présentent un fort enjeu pour la conservation de cette espèce endémique des Alpes-Maritimes en danger et les 126 espèces patrimoniales associées.
    L’ASPONA a d’ailleurs soumis plusieurs propositions au Comité départemental 06 des aires protégées en avril 2022, afin d’inclure :
    <span class="puce">- le secteur de Saint-Roman et Mont-Gros ; le secteur du Mont des Mules, Mont Justicier, Col de l’Arme et contreforts dans le site N2000 « Corniches de la Riviera »
    <span class="puce">- et les secteurs du sud de Castillon jusqu’à la pointe de la Penne ; le secteur de la Gardieura ; la cime de la Giraude jusqu’à la mer, dans le N2000« Vallée du Carei, collines de Castillon ».
    L’ASPONA attend du PNA qu’il permette de réaliser les inventaires manquants dans ces secteurs, notamment grâce aux financements du Fonds Vert, et d’étendre les zonages N2000 dès 2024 pour inclure ces secteurs, soumis à de fortes pressions anthropiques.

    Concernant la mise en œuvre du Plan d’Actions comprenant 16 actions, l’ASPONA considère que les actions suivantes permettent le mieux la conservation opérationnelle des espèces en danger et de la faune associée :
    <span class="puce">- l’action 1.6 « améliorer les inventaires »,
    <span class="puce">- l’action 2.2 « Intégrer la préservation des espèces dans les documents d’urbanisme ». A cet effet, il conviendrait de prévoir la participation des associations de protection de la nature et de l’environnement (APNE) qui sont souvent personnes publiques associées et/ou consultées dans les procédures de révision ou d’adoption des documents d’urbanisme au-delà des associations naturalistes.
    <span class="puce">- les actions 2.4 et 2.5 « constituer un groupe de travail pour la prise en compte des enjeux écologiques et des différentes règlementations liées aux risques naturels et / ou aux pratiques sportives et de loisirs ». Les APNE devraient faire partie des partenaires potentiels dans la mesure où elles sont membres des COPIL N2000 et sont sollicitées par les collectivités territoriales pour des actions de sensibilisation.
    Enfin, l’ASPONA souhaite être associée au suivi du PNA, au titre des autres partenaires (p.161).

  •  Orthographe nom français du Limonium cordatum, page 45 du projet de PNA en faveur de Acis nicaeensis., le 13 avril 2023 à 20h14

    Erreur d’orthographe à corriger dans le projet de Plan National d’Actions en faveur de Acis nicaeensis, sur le nom français du Limonium cordatum, en légende des photographies en page 45 : il convient d’écrire "Statice cordé", avec un "t" (et non pas Satice cordé).