Consultation du public sur le projet de décret portant modification du régime relatif à l’évaluation environnementale et aux critères de soumission à la Commission nationale du débat public

Consultation du 08/09/2025 au 30/09/2025 - 28 contributions

Ce projet de décret prévoit une réforme de l’autorité environnementale et de l’autorité chargée de mener l’examen au cas par cas pour les projets relevant du champ de l’évaluation environnementale par un transfert des missions de l’autorité environnementale relevant du ministre chargé de l’environnement auprès de la formation d’autorité environnementale de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable. Le texte prévoit également une modification du champ de l’évaluation environnementale et du champ de saisine de la Commission nationale du débat public en excluant de celui-ci les créations de lignes électriques souterraines. Il procède enfin à plusieurs corrections et précisions rédactionnelles.

Modifications concernant les lignes électriques

Le projet de décret, en modifiant les annexes aux articles R.121-2 et R. 122-2 du code de l’environnement, prévoit :

  • la modification de la rubrique 4 du tableau de l‘article R. 121-2 concernant la création de lignes électriques : seules les lignes de tension supérieure ou égale à 400 kV et d’une longueur aérienne supérieure à 10km seront concernées par une saisine de la Commission nationale du débat public. Les lignes souterraines de tension supérieure où égale à 400 kV ne seront donc quant à elles plus soumises à saisine de la CNDP ;
  • la modification de la rubrique 32 du tableau annexé à l’article R. 122-2 concernant la construction de lignes électriques aériennes en haute et très haute tension : les postes de transformation ne seront plus soumis à un examen au cas par cas et seront retirés de la nomenclature de l’évaluation environnementale des projets.

Transfert de missions de l’autorité environnementale relevant du ministre chargé de l’environnement

Le projet de décret prévoit également, à des fins de simplification, un transfert des missions de l’autorité environnementale relevant du ministre chargé de l’environnement auprès de la formation d’autorité environnementale nationale de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable.

En conséquence, il adapte certaines dispositions (relatives aux conflits d’intérêt et aux possibilités d’évocation et de transfert dans le cadre de la compétence d’autorité environnementale de l’IGEDD).

Autres mesures

Ce projet de décret prévoit également de nouvelles dispositions relatives à l’examen au cas par cas, en visant à une meilleure prise en compte des études existantes par le maître d’ouvrage dans la saisine d’examen au cas par cas (grief visé dans l’avis motivé de la Commission), et à l’avis de l’autorité environnementale (possibilité d’échange préalable entre le maître d’ouvrage et l’autorité environnementale).

Enfin, ce projet de décret prévoit des corrections rédactionnelles.

En application de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, le projet de décret est soumis à la consultation du public du 8 au 30 septembre 2025.

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Commentaires

  •  Défavorable. Soyons sérieux., le 11 septembre 2025 à 12h10
    Les postes électriques par exemple présentent des impacts forts qu’il est nécessaire d’évaluer dès la phase d’examen, de la nuisances aux riverains aux risques incendie en zone d’OLD, jusqu’aux impacts sur l’activité agricole. L’Autorité environnementale a fait la preuve de son sérieux. Pas les discours populistes sur la dérégulation à outrance.
  •  FAVORABLE, le 10 septembre 2025 à 21h38
    enfin de la simplification permettant de limiter ces débats public qui ne font rien avancer et qui coutent une fortune !
  •  Défavorable, le 10 septembre 2025 à 16h36
    En espérant que les contributions soient prises en compte !
  •  Défavorable, le 10 septembre 2025 à 14h56
    En accord avec les autres commentaires effectués, je n’en dirai pas plus ! De toute manière vous ne tenez jamais cas de nos avis
  •  Affaiblissement de la prise en compte de l’environnement dans les projets, le 10 septembre 2025 à 10h01
    Les postes électriques, en création ou extension, présentent des impacts forts qu’il convient d’évaluer dès la phase d’examen au cas par cas : nuisances aux riverains (en phase chantier mais également en phase d’exploitation par notamment le bruit des transformateurs, les champs électro-magnétiques émis, la pollution des sols…), risques incendie en zone d’OLD, impacts sur l’activité agricole, impacts sur l’écologie, besoin en insertion paysagère… Un poste électrique nécessite à minima environ 1 ha et jusqu’à 10 ha pour les plus imposants de terrains majoritairement en zone naturelle ou agricole. Comment ne pas considérer à minima au titre de la demande d’examen au cas par cas de telles infrastructures ? Plusieurs postes ont déjà fait l’objet d’étude d’impact, démontrant ainsi toute la nécessité de maintenir les demandes d’examen au cas par cas pour ce genre de projets.
  •  Inutile, le 10 septembre 2025 à 09h58
    Jusqu’à présent le régime actuel fonctionnait correctement. Sans étude d’impact, on ne voit pas à quoi sert ce nouveau texte. Avis défavorable
  •  Defavorable, le 10 septembre 2025 à 01h23
    Les compétences confirmées actuelles sont à maintenir
  •  Défavorable, le 9 septembre 2025 à 17h29
    Pourquoi modifier ce qui fonctionne. L’autorité environnementale a fait la preiuve de son sérieux et de son INDEPENDANCE. Qui cela gêne-t-il ?