Projet d’arrêtés 1) fixant les condition et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup et 2) fixant le nombre de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 17/08/2020 au 13/09/2020 - 9490 contributions

I. Contexte

a) Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups. Le respect de la première condition est garanti par le fait que les tirs sont subordonnés à l’existence de mesures de protection des troupeaux ; le respect de la seconde est garanti par la fixation d’un nombre maximal de spécimens pouvant être détruits chaque année, en fonction de l’évolution de la population.

Depuis son retour naturel en 1992, le loup voit croître sa population et son aire de répartition. L’augmentation de la prédation qui en a résulté (près de 12 500 animaux domestiques tués en 2019, principalement ovins et caprins) a conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour contenir le phénomène en complément des mesures de protection des troupeaux. Cette politique s’inscrit dans le Plan national d’action (PNA) « loup et activités d’élevage » 2018-2023 publié le 19 février 2018, qui a pour double objectif d’assurer la viabilité de la population de loups et de réduire les dommages sur les troupeaux.

b) Encadrement réglementaire des tirs : dispositions de base et expérimentation 2019-2020

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 19 février 2018 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation (les tirs de défense réalisés à proximité des troupeaux, et les tirs de prélèvement pouvant être autorisés sur des secteurs déterminés).

Cet arrêté « cadre » est complété par un arrêté « plafond » qui fixe le pourcentage maximum de loups pouvant être détruit chaque année par rapport à la population estimée, en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office français de la biodiversité (OFB). Il revient ensuite au préfet coordonnateur du PNA « loup et activités d’élevage » de définir chaque année le nombre de loups correspondant au pourcentage.

Ce cadre réglementaire, cohérent avec les objectifs du PNA, a été modifié au moyen de dispositions expérimentales dès juillet 2019, suite à l’atteinte du seuil de viabilité démographique de la population lupine en France, fixé à 500 individus par l’expertise collective scientifique réalisée en 2017.

Ces dispositions expérimentales ont visé à réduire le niveau de prédation, notamment dans les foyers d’attaque, en privilégiant davantage les tirs de défense en complément des mesures de protection. Elles ont été reconduites en décembre 2019 pour l’année 2020. Leur bilan fait apparaître les points suivants :

• Elles ont permis une stabilisation du nombre d’attaques et de victimes dans un contexte de croissance continue de la population lupine. En effet, le bilan hivernal 2019-2020 réalisé par l’OFB fait état de 97 zones de présence permanente, dont 80 constituées en meutes pour un effectif total estimé de 580 individus, alors qu’en 2019, on comptait 92 zones de présence permanente, dont 70 constituées en meute, pour un total estimé de 530 individus.
• Elles ont également rempli leur objectif de renforcement de la défense des troupeaux attaqués : d’une part sur les 98 loups détruits, 90 l’ont été par tir de défense, simple ou renforcé, et seulement 4 en tir de prélèvement ; d’autre part les éleveurs ont pu défendre leurs troupeaux tout au long de l’année puisque le deuxième plafond, fixé à 100 loups, n’a pas été atteint.

Le projet de dispositif pérenne soumis à la consultation publique a été établi sur la base du bilan de cette expérimentation : il en reprend les éléments jugés positifs et écarte ceux dont la valeur ajoutée n’a pas été démontrée.

c) Evolution parallèle du dispositif de protection des troupeaux

Cette évolution du cadre d’intervention est doublée par une évolution du dispositif de protection des troupeaux, qui a été renouvelé par l’arrêté du 28 novembre 2019 « relatif à l’opération de protection de l’environnement dans les espaces ruraux portant sur la protection des troupeaux contre la prédation » (arrêté OPEDER). Ce dernier instaure notamment un déplafonnement des aides pour le gardiennage des troupeaux situés dans les foyers de prédation et ouvre l’aide financière à l’acquisition des chiens de protection aux éleveurs situés sur les fronts de colonisation.

Par ailleurs, une étude sur les élevages les plus attaqués a été lancée en 2019 afin de mieux comprendre les défaillances des mesures de protection et proposer des solutions aux éleveurs concernés. Cette étude constitue l’un des piliers de l’observatoire des mesures de protection, qui s’appuiera aussi sur les analyses d’agents de terrain déployés dans le cadre du programme Life Wolfalps mené par l’Italie. Enfin, un groupe de travail a commencé à établir les critères pouvant conduire à la reconnaissance de la non protégeabilité des troupeaux.

II. Contenu des textes

a) Projet d’arrêté « cadre »

Par rapport au texte du 19 février 2018, le projet d’arrêté comporte les évolutions suivantes :

• Affirmation du principe de concentration des moyens d’intervention sur les élevages ou territoires les plus touchés par la prédation, en particulier lorsque le plafond de destruction est proche d’être atteint (art. 2.II).
• Suppression de la mention de la DDT(M) en tant que chargée de la réalisation des analyses technico-économiques pour établir la reconnaissance de non protégeabilité : ce ne sont en effet pas les DDT(M) qui réalisent ces études mais des prestataires extérieurs, permettant de faire appel à des compétences techniques complémentaires. Ces analyses restent soumises à la validation du préfet de département qui est chargé de reconnaître la non protégeabilité après avis du préfet coordonnateur (art. 6).
• Suppression de la procédure de suspension pendant 24 heures de tous les tirs à l’atteinte du plafond minoré de 4 individus. L’opération de suspension est très lourde et disproportionnée par rapport au risque de dépassement du plafond, la pratique montrant que ce risque est très faible, notamment à l’approche du plafond « majoré » (cf. arrêté « plafond »).

Concernant les tirs de défense :

• Evolution du tir de défense renforcée (comprenant plusieurs tireurs), qui sera recentré sur les troupeaux ayant subi plus de 3 attaques depuis 12 mois, en tenant compte du « territoire » où se situe l’élevage et non plus de la commune, qui n’est pas un échelon pertinent pour caractériser l’activité agricole et la densité de prédation (art. 17.II.2).
• Suspension de l’autorisation du tir de défense renforcée dès qu’un loup est tué, afin d’éviter les tirs doublés qui risquent de déstabiliser la meute sans assurer une meilleure défense des troupeaux (art. 17.III). Cette mesure n’est pas nécessaire pour le tir de défense simple, car il est pratiquement impossible pour un tireur seul d’abattre successivement deux loups après avoir identifié la cible.
• Obligation d’envoyer en début d’année à la DDT(M) une copie du registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de défense renforcée et de tirs de prélèvement. L’envoi annuel est actuellement prévu en juillet, ce qui n’est pas judicieux au regard du pic d’activités des éleveurs en cette période (art. 13).
• Interdiction de l’usage des modérateurs de son (silencieux) pour les tirs de défense (art. 12) qui peuvent conduire à tuer deux loups successivement au même endroit. Le bruit de la détonation doit être assimilé par les autres loups comme un signal de danger associé à la proximité du troupeau.

Concernant les tirs de prélèvement :

• Passage de deux types à un seul type de tirs de prélèvement. L’exposition continue du troupeau à la prédation du loup, qui conditionne actuellement le tir de prélèvement simple, conditionnera désormais tous les tirs de prélèvement.
• Limitation du tir de prélèvement aux cas de dommages exceptionnels, après avis du préfet coordonnateur, en cas d’échec de deux tirs de défense renforcée (art. 22). En lien avec le caractère exceptionnel de ce type de tir, l’envoi au préfet du bilan de chaque opération sera exigé à l’issue de celle-ci et non plus en fin d’année (art. 29).
• Extension de la durée de validité de l’autorisation de tir de prélèvement, qui passera de 1 mois renouvelable à 3 mois non renouvelables, et extension de la période d’utilisation du tir de prélèvement, qui débutera au 1er juillet au lieu du 1er septembre et s’étend jusqu’au 31 décembre (art. 20) ; ces assouplissements visent à ne pas ajouter de restrictions temporelles excessives à l’utilisation de ces tirs, sachant que les conditions de recours à ces tirs seront plus strictes.

Par ailleurs, la possibilité de mettre en œuvre des opérations d’effarouchement sera maintenue, mais cette mise en œuvre n’est pas un préalable obligatoire aux tirs létaux, puisque les mesures de protection sont réputées plus efficaces que les effarouchements pour réduire la prédation.

b) Projet d’arrêté « plafond »

Le projet d’arrêté définit le pourcentage de la population de loups qui pourra être abattu, en tenant compte des résultats des derniers comptages.

La définition du plafond de prélèvements de 2019 a été construite sur une étude conjointe du MNHN-ONCFS de février 2019. Celle-ci avait établi un fort taux d’accroissement de la population conduisant pour 2019 à augmenter de manière expérimentale le plafond de loups tués en passant de 10 (+ 2) % à 17 (+ 2) %.

Or les résultats du suivi hivernal 2019-2020 réalisé par l’OFB ont fait état d’une poursuite de la croissance de la population, malgré l’augmentation du nombre de loups tués.

Par ailleurs, en décembre 2019, le Conseil d’État a censuré la disposition qui prévoyait la possibilité donnée au préfet coordonnateur d’accorder des autorisations de tirs allant au-delà du plafond dès lors qu’elle n’était encadrée ni par une limite quantitative ni par des conditions précises.

Le présent projet d’arrêté prend en compte ces deux éléments, en :
• fixant le plafond de destruction à 19 % de l’effectif de loups ;
• instaurant un palier à 17 % de cet effectif, après l’atteinte duquel seuls les tirs de défense (simple et renforcée) et les tirs de prélèvement dans les zones difficilement protégeable seront autorisés ;
• prévoyant qu’en application de l’article 2 du décret du 12 septembre 2018, lorsque le plafond de 19 % est atteint avant la fin de l’année civile, le préfet coordonnateur a la possibilité d’autoriser la poursuite des tirs de défense simple dans la limite de 2 % de l’effectif, en vue de permettre la défense des troupeaux tout le long de l’année.

À cet égard, les instructions données par le préfet coordonnateur doivent permettre de contrôler l’utilisation des tirs afin de ne pas dépasser le plafond de 19 %. Ainsi, l’instruction produite le 3 février 2020 a permis de réduire de moitié les tirs au premier semestre 2020 par rapport à 2019 (22 contre 43), conservant le recours aux tirs pour la période des estives où les attaques sont les plus nombreuses, et minimisant les tirs pendant la période de reproduction (mars-avril).

Enfin, il est rappelé que l’évaluation de l’impact des tirs sur la population de loups est assurée à travers le suivi hivernal et estival réalisé par l’OFB : l’évolution du nombre de zones de présence permanente, de meutes et du taux de croissance de la population est mesurée afin de pouvoir réviser la politique d’intervention si nécessaire.

III. Procédure

Le CNPN a examiné les projets d’arrêtés le 2 juillet 2020 et a rendu son avis le 12 juillet.

La consultation publique est ouverte du 17 août au 13 septembre 2020.

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Commentaires

  •  NON, le 11 septembre 2020 à 13h46

    Non à l’abattage de Loups, apprenez donc a cohabiter avec le vivant plutôt qu’à tout vouloir tier

  •  NON à l’abattage, le 11 septembre 2020 à 13h32

    Bonjour,
    D’abord, quel intérêt d’organiser une consultation publique puisque les avis ne sont pas pris en compte?
    La stratégie des abattages est une impasse, les moyens doivent être mis en oeuvre sur d’autres méthodes plus constructives.

  •  Non aux tirs sur les loups en France, le 11 septembre 2020 à 13h30

    Pourquoi la France des XXe et XXIe siècles est-elle incapable de protéger la biodiversité?
    Biodiversité ne veut pas dire saigner à blanc l’Europe pour que les agriculteurs et éleveurs français obtiennent la majorité des subventions ;
    Biodiversité ne veut pas dire élever des animaux pour les relâcher pendant quelques minutes avant d’être tués par des chasseurs ;
    Biodiversité veut dire des prédateurs naturels c’est-à-dire des loups et des ours. Et des éleveurs qui restent avec leurs animaux lorsque ceux-ci pâturent.

  •   NON à l’abattage des loups, le 11 septembre 2020 à 13h30

    NON à l’abattage des loups

  •  NON à l’abattage des loups !, le 11 septembre 2020 à 13h28

    Je suis contre ce projet d’arrêté, et contre l’abattage des loups tout simplement. Il faut apprendre à cohabiter et non tuer, comme on a l’abjecte habitude de le faire… Et alors que la planète vit une sixième extinction de masse, comment peut-on encore éliminer le peu de nature qu’il reste ? ! Et un animal protégé, qui plus est !
    D’ailleurs, un taux de 17 à 19 % de la population de loups qui pourrait être abattu chaque année, mettrait en péril la viabilité de l’espèce sur le long terme (et on ne tient évidemment pas compte des cas de braconnage, ni des individus accidentés…) Des scientifiques et naturalistes de terrain ont de toute façon démontré que cet abattage ne diminuait pas la prédation sur les troupeaux…
    Quant aux tirs de défense "dans les zones difficilement protégeables"… Pourquoi ne pas laisser tout bonnement ces zones non adaptées aux animaux domestiques à la faune sauvage ?

    Plutôt que d’accorder des dérogations à tout va, il serait mieux de privilégier les méthodes d’effarouchement, et bien sûr, faire en sorte que les troupeaux soient bien protégés, ce qui n’est pas toujours le cas !

    STOP à l’abattage des loups !!!

  •  NON à l’abattage des loups, le 11 septembre 2020 à 13h26

    Je dis non à l’abattage des loups puisque cette méthode a été prouvée comme étant inefficace, c’est donc de la torture et du meurtre gratuits sur les loups ce qui est inadmissible.

  •  Non à l’abbatage et aux tirs sur les loups, le 11 septembre 2020 à 13h24

    Cette méthode n’est pas efficaces, mettons en place d’autres solutions à ce conflit

  •  Respectons la nature et la biodiversite, le 11 septembre 2020 à 13h22

    Non aux tirs sur les loups.
    Chacun à sa place sur Terre.
    La planète n appartient pas aux humains.
    D autres solutions sont possibles pour vivre en harmonie avec la nature.
    Les transports d’animaux font plus de pertes d animaux d élevage que les loups.
    Alors soyons conscients et responsables de nos actes.
    Respectons la vie et notamment celle des loups.

  •  Abattage des loups, le 11 septembre 2020 à 13h16

    NON à l’abattage des loups ….il y a de la place pour tous le monde .

  •  Non aux tirs sur les loups et aux dérogations supplémentaires, le 11 septembre 2020 à 13h13

    Arrêtons ces listes encensées d’animaux que l’humain j’autorise à classer sans raison valable ni scientifique dans la catégorie nuisible. Pour permettre aux chasseurs de mieux les tuer en toute impunité. Cessons d’accuser le loup à chaque fois qu’un animal de pâturage est tué, tellement plus facile pour justifier un dédommagement de l’état.Chaque animal à sa place dans la nature et son rôle à jouer pour garder le bon équilibre dans nos champs, nos bois et forêts. A force de tout vouloir tout contrôler de manière excessive dans la faune sauvage, beaucoup trop d’animaux parmi la chaîne de la biodiversité sont de plus en plus menacée extinction. Combien faudra-t-il encore de disparation d’animaux à cause de la bêtise humaine pour comprendre, qu’il faut les protéger et non les exterminer de manière immonde et cruelle. Une injustice de plus,le gouvernement ne tient pas compte des loups qui meurent de manière naturelle ou accidentelle, la quantité à abattre reste la même, totalement injuste et scandaleux aussi ! Honte au gouvernement qui continue de s’acharner sur le noble animal. cdt

  •  Arrêtons ce massacre ! , le 11 septembre 2020 à 13h11

    Pourquoi notre avis n’est il hamais pris en compte?
    Le loup est une espèce protégée !
    Les tirs restent centraux pour l’Etat français alors qu’ils ne sont pas la solution
    Les tirs de loups sont inefficaces et contre-productifs en terme de baisse de la prédation sur les troupeaux
    une étude sur l’efficacité des tirs sera terminée en… 2021 : quid du principe de précaution ? Les tirs de loups devaient être suspendus
    L’effarouchement a purement et simplement été abandonné alors qu’il devrait intervenir avant tout tir létal. Par ailleurs, aucun autre moyen de dissuasion n’est recherché ou recommandé (fladry, fox lights, etc.) Au regard des lois européennes, les tirs ne doivent intervenir que si aucune autre solution n’a fonctionné : mais les moyens de protection des troupeaux mis en place ne sont pas contrôlés sur le terrain… Les moyens de protection des troupeaux doivent pourtant rester un préalable aux tirs de loups (Directive européenne Habit-Faune-Flore). Aujourd’hui, des tirs sont ainsi réalisés sur des troupeaux peu ou pas protégés.
    le seuil de déclenchement des tirs est trop bas (pour un troupeau, 3 attaques sur 12 mois peuvent déclencher un tir de défense renforcée et 1 seul animal indemnisé au titre du loup définit une attaque), et ne constitue donc pas des « dommages importants », l’une des préalables aux tirs de loup ((Directive européenne Habit-Faune-Flore)
    L’Etat français est entré dans une phase de régulation de l’espèce ce qui est contraire aux lois européennes
    Le seuil de 500 loups indiqué par les pouvoirs publics français ne constitue en aucun cas un seuil de viabilité de l’espèce (cf. saisine MNHN / ONCFS, 2019)
    Les tirs interviennent toute l’année, y compris en période de reproduction, ce qui est incompatible avec la conservation d’une espèce protégée
    Le loup est toujours une espèce menacée en France, statut « vulnérable », cf. liste rouge UICN
    Le plafond passe de 19 à 21 % de la population de loups : c’est inacceptable, d’autant plus que les dernières données du réseau loup (OFB) ont montré une croissance ralentie de l’espèce (9% au lieu de 22 % l’année précédente). Cette politique de tirs intensive menace la conservation du loup à terme en France. Ce ralentissement de la croissance devrait amener les pouvoirs publics à la prudence au lieu d’augmenter le plafond de loup pouvant être abattus… Par ailleurs, un taux de croissance de 9 % est trop bas pour une espèce en voie d’expansion : de nombreux habitats naturels favorables au loup restent totalement ou quasi vides de loups (massifs montagneux hors Alpes et forêts de plaines notamment). Alors pourquoi notre avis n’est-il jamais pris en compte?

  •  Non a l’abattage de loups posé comme principe de resolution des attaques de troupeaux, le 11 septembre 2020 à 13h10

    le loup est une espèce protégée ! On ne le dirait pas au vu du projet du gouvernement, essentiellement accés sur la destruction d’individus et non sur un accompagnement des éleveurs pour une meilleure protection de leurs bêtes. Un contrôle réel de l’utilisation de fonds publics pour la defense efficace des troupeaux, est seul garant d’une cohexistence de la faune sauvage et des activités pastorales.La population de loups ralentit sa progression, mettant en danger le bon renouvellement de l’espèce et sa vitalité génétique.

    Il faut aussi imperativement se donner les moyens de contrôler le nombre de chiens errants.

    La protection de la biodiversité est en jeu. Le gouvernement donne ici un signal contraire dont les électeurs sauront se souvenir en temps utiles.

  •  Vivre avec les loups, le 11 septembre 2020 à 13h08

    Abattre des loups me semble une solution simpliste que je ne peux pas accepter . Il faut chercher des solutions cas par cas ce qui se fait déjà dans certains coins de France. Si nos troupeaux sont bien protégés les loups iront manger des cervidés, ceux-ci, par ailleurs trop abondants faute de prédateurs.

  •  Laissons les loups !, le 11 septembre 2020 à 13h03

    Pourquoi toujours cette image du grand méchant loup ? Au 21ème, siècle, il faudrait enfin évolué ! Le grand méchant loup n’est pas celui qu’on croit mais bel et bien l’espèce humaine ! L’homme trouve toutes excuses pour détruire mais rien ne lui appartient. Alors, laissons tranquille ces pauvres bêtes, ainsi que les autres, et laissons la nature se gérer toute seule ! C’est l’homme qui empiète sur les territoires des loups, des ours et autres. Et après il se plaint ! Souvent je dis " honte aux hommes et à leurs barbarie sans limite" Heureusement que nous ne sommes pas tous pareils . Alors OUI aux loups libres !

  •  L’homme n’est pas le seul sur cette terre, le 11 septembre 2020 à 13h00

    On a certes franchi le seuil de viabilité du loup mais ce n’est pas pour autant un blanc-seing pour inverser le tendance. Les éleveurs sont trop peu nombreux à mettre en oeuvre les alternatives pour protéger leurs troupeaux. L’abattage du loup c’est la solution de facilité, on ne peut/doit plus s’en contenter aujourd’hui.

  •  Stop au massacre des loups et à la privatisation de ces consultations par l’office de la chasse ! , le 11 septembre 2020 à 13h00

    Je n’ai pas encore 20 ans et j’aimerai bien continuer à côtoyer les animaux, oiseaux et les loups bien évidement.
    Ce sont les hommes qui ont choisis d’abandonner leurs troupeaux. Ce n’est donc pas au loup de faire les frais de l’irresponsabilité de ces hommes qui n’assument pas leurs propres animaux.
    Si il y a des chiens et des bergers le loup il attaque pas car il est fuyant.
    Et surtout le problème c’est que ce genre de consultations publiques sont publiées et partagées par l’office de la chasse et signées par les chasseurs et par l’office de la chasse eux-mêmes
    Partagez au maximum cette consultation publique pour qu’elle devienne vraiment publique
    Cordialement Ambre Coquet Poisson 19 ans et protectrice de la faune et la flore

  •  Accepter les loups, le 11 septembre 2020 à 12h57

    Arrêtons le massacre des loups !! ils ont le droit d’exister eux aussi sur notre terre !!! D’autres pays vivent sans soucis avec les Loups ! alors la France devrait prendre exemple !!

  •  Non a l’abbattage. Des moyens de protection !, le 11 septembre 2020 à 12h55

    Sur le loup et le pastoralisme
    Il faut trouver les moyens de faire coexister le loup et les activités du pastoralisme, sans avoir à choisir entre l’un ou l’autre.
    L’éleveur, le berger, tout comme le loup doivent être protégés car chacun à sa place dans l’écosystème. Oui, la défense du pastoralisme et la protection des troupeaux est une obligation pour faire face à la prédation du loup, qui, et il faut constamment le rappeler, est revenu en France, de manière naturelle, en traversant les cols et montagnes séparant la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Italie. Rappelons que ce grand prédateur n’a jamais été éradiqué du territoire italien et que par conséquent, bergers, éleveurs ont gardé au sein de leurs méthodes de travail cette contrainte du loup pouvant attaquer leurs troupeaux. Alors qu’en France, le loup avait été exterminé et avait disparu de nos territoires, laissant des générations de bergers français sans pression de ce prédateur et non-soumis à des attaques de loups sur leurs bêtes.
    Les activités de pastoralisme doivent être soutenues notamment financièrement pour protéger et garder les troupeaux, afin de tout mettre en oeuvre pour prévenir les attaques et protéger. Tout mettre en oeuvre, cela consiste à prendre toutes les mesures de protection et cela hors tirs sur le loup…dans un premier temps.
    Car il reste à savoir si les tirs sur le loup sont une solution pour limiter, ou contrer les attaques ? Ou si abattre des loups, revient à désorganiser des meutes et créer encore plus de conséquences néfastes sur les troupeaux et à multiplier les attaques car la meute ne pourrait plus chasser en groupe, et s’en prendrait à des proies plus aisées. C’est aux scientifiques, aux spécialistes du loup d’étudier et d’évaluer, afin de pouvoir être en capacité de juger si les tirs de défense ou de prélèvement, c’est-à-dire tuer des loups, ont un impact pour limiter les attaques ou s’il ne s’agit que de se venger et de faire couler le sang d’un autre animal pour rendre coup pour coup au prédateur.
    Si des attaques sont répétées et causent de grands dommages à des éleveurs alors que les toutes les mesures de protection sont en place conformément à la Convention de Berne, les conditions de tirs ne peuvent être établies que par l’Etat en lien avec des études scientifiques poussées, justifiant ces dispositions, et dans tous les cas, la gestion et l’application de telles décisions ne pourraient que relever de l’Etat et d’agents spécialisés et formés à cette tâche.
    Plus généralement, le loup ne peut être le bouc-émissaire de toutes les difficultés actuelles des éleveurs et des bergers, métiers exigeants et difficiles, notamment soumis à la concurrence internationale et aux filières productivistes.

    Marc Sendra

  •  stop au massacre des loups, le 11 septembre 2020 à 12h52

    Arrêtons de tuer les loups, ces magnifiques animaux si utiles à l’équilibre naturel ! Arrêtons de céder face à des éleveurs qui refusent de surveiller leurs troupeaux alors que des solutions existent. Et cessons de dérouler un tapis rouge aux chasseurs qui se réjouissent d’ôter des vies…

  •  le loup est toujours une espèce menacée en France, statut « vulnérable », cf. liste rouge UICN, le 11 septembre 2020 à 12h47

    le loup est une espèce protégée !
    les tirs restent centraux pour l’Etat français alors qu’ils ne sont pas la solution
    Une étude sur l’efficacité des tirs sera terminée en… 2021 : quid du principe de précaution ? Les tirs de loups devaient être suspendus
    l’effarouchement a purement et simplement été abandonné alors qu’il devrait intervenir avant tout tir létal. Par ailleurs, aucun autre moyen de dissuasion n’est recherché ou recommandé (fladry, fox lights, etc.)
    au regard des lois européennes, les tirs ne doivent intervenir que si aucune autre solution n’a fonctionné : mais les moyens de protection des troupeaux mis en place ne sont pas contrôlés sur le terrain… Les moyens de protection des troupeaux doivent pourtant rester un préalable aux tirs de loups (Directive européenne Habit-Faune-Flore). Aujourd’hui, des tirs sont ainsi réalisés sur des troupeaux peu ou pas protégés.

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