Projet d’arrêtés 1) fixant les condition et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup et 2) fixant le nombre de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 17/08/2020 au 13/09/2020 - 9490 contributions

I. Contexte

a) Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups. Le respect de la première condition est garanti par le fait que les tirs sont subordonnés à l’existence de mesures de protection des troupeaux ; le respect de la seconde est garanti par la fixation d’un nombre maximal de spécimens pouvant être détruits chaque année, en fonction de l’évolution de la population.

Depuis son retour naturel en 1992, le loup voit croître sa population et son aire de répartition. L’augmentation de la prédation qui en a résulté (près de 12 500 animaux domestiques tués en 2019, principalement ovins et caprins) a conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour contenir le phénomène en complément des mesures de protection des troupeaux. Cette politique s’inscrit dans le Plan national d’action (PNA) « loup et activités d’élevage » 2018-2023 publié le 19 février 2018, qui a pour double objectif d’assurer la viabilité de la population de loups et de réduire les dommages sur les troupeaux.

b) Encadrement réglementaire des tirs : dispositions de base et expérimentation 2019-2020

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 19 février 2018 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation (les tirs de défense réalisés à proximité des troupeaux, et les tirs de prélèvement pouvant être autorisés sur des secteurs déterminés).

Cet arrêté « cadre » est complété par un arrêté « plafond » qui fixe le pourcentage maximum de loups pouvant être détruit chaque année par rapport à la population estimée, en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office français de la biodiversité (OFB). Il revient ensuite au préfet coordonnateur du PNA « loup et activités d’élevage » de définir chaque année le nombre de loups correspondant au pourcentage.

Ce cadre réglementaire, cohérent avec les objectifs du PNA, a été modifié au moyen de dispositions expérimentales dès juillet 2019, suite à l’atteinte du seuil de viabilité démographique de la population lupine en France, fixé à 500 individus par l’expertise collective scientifique réalisée en 2017.

Ces dispositions expérimentales ont visé à réduire le niveau de prédation, notamment dans les foyers d’attaque, en privilégiant davantage les tirs de défense en complément des mesures de protection. Elles ont été reconduites en décembre 2019 pour l’année 2020. Leur bilan fait apparaître les points suivants :

• Elles ont permis une stabilisation du nombre d’attaques et de victimes dans un contexte de croissance continue de la population lupine. En effet, le bilan hivernal 2019-2020 réalisé par l’OFB fait état de 97 zones de présence permanente, dont 80 constituées en meutes pour un effectif total estimé de 580 individus, alors qu’en 2019, on comptait 92 zones de présence permanente, dont 70 constituées en meute, pour un total estimé de 530 individus.
• Elles ont également rempli leur objectif de renforcement de la défense des troupeaux attaqués : d’une part sur les 98 loups détruits, 90 l’ont été par tir de défense, simple ou renforcé, et seulement 4 en tir de prélèvement ; d’autre part les éleveurs ont pu défendre leurs troupeaux tout au long de l’année puisque le deuxième plafond, fixé à 100 loups, n’a pas été atteint.

Le projet de dispositif pérenne soumis à la consultation publique a été établi sur la base du bilan de cette expérimentation : il en reprend les éléments jugés positifs et écarte ceux dont la valeur ajoutée n’a pas été démontrée.

c) Evolution parallèle du dispositif de protection des troupeaux

Cette évolution du cadre d’intervention est doublée par une évolution du dispositif de protection des troupeaux, qui a été renouvelé par l’arrêté du 28 novembre 2019 « relatif à l’opération de protection de l’environnement dans les espaces ruraux portant sur la protection des troupeaux contre la prédation » (arrêté OPEDER). Ce dernier instaure notamment un déplafonnement des aides pour le gardiennage des troupeaux situés dans les foyers de prédation et ouvre l’aide financière à l’acquisition des chiens de protection aux éleveurs situés sur les fronts de colonisation.

Par ailleurs, une étude sur les élevages les plus attaqués a été lancée en 2019 afin de mieux comprendre les défaillances des mesures de protection et proposer des solutions aux éleveurs concernés. Cette étude constitue l’un des piliers de l’observatoire des mesures de protection, qui s’appuiera aussi sur les analyses d’agents de terrain déployés dans le cadre du programme Life Wolfalps mené par l’Italie. Enfin, un groupe de travail a commencé à établir les critères pouvant conduire à la reconnaissance de la non protégeabilité des troupeaux.

II. Contenu des textes

a) Projet d’arrêté « cadre »

Par rapport au texte du 19 février 2018, le projet d’arrêté comporte les évolutions suivantes :

• Affirmation du principe de concentration des moyens d’intervention sur les élevages ou territoires les plus touchés par la prédation, en particulier lorsque le plafond de destruction est proche d’être atteint (art. 2.II).
• Suppression de la mention de la DDT(M) en tant que chargée de la réalisation des analyses technico-économiques pour établir la reconnaissance de non protégeabilité : ce ne sont en effet pas les DDT(M) qui réalisent ces études mais des prestataires extérieurs, permettant de faire appel à des compétences techniques complémentaires. Ces analyses restent soumises à la validation du préfet de département qui est chargé de reconnaître la non protégeabilité après avis du préfet coordonnateur (art. 6).
• Suppression de la procédure de suspension pendant 24 heures de tous les tirs à l’atteinte du plafond minoré de 4 individus. L’opération de suspension est très lourde et disproportionnée par rapport au risque de dépassement du plafond, la pratique montrant que ce risque est très faible, notamment à l’approche du plafond « majoré » (cf. arrêté « plafond »).

Concernant les tirs de défense :

• Evolution du tir de défense renforcée (comprenant plusieurs tireurs), qui sera recentré sur les troupeaux ayant subi plus de 3 attaques depuis 12 mois, en tenant compte du « territoire » où se situe l’élevage et non plus de la commune, qui n’est pas un échelon pertinent pour caractériser l’activité agricole et la densité de prédation (art. 17.II.2).
• Suspension de l’autorisation du tir de défense renforcée dès qu’un loup est tué, afin d’éviter les tirs doublés qui risquent de déstabiliser la meute sans assurer une meilleure défense des troupeaux (art. 17.III). Cette mesure n’est pas nécessaire pour le tir de défense simple, car il est pratiquement impossible pour un tireur seul d’abattre successivement deux loups après avoir identifié la cible.
• Obligation d’envoyer en début d’année à la DDT(M) une copie du registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de défense renforcée et de tirs de prélèvement. L’envoi annuel est actuellement prévu en juillet, ce qui n’est pas judicieux au regard du pic d’activités des éleveurs en cette période (art. 13).
• Interdiction de l’usage des modérateurs de son (silencieux) pour les tirs de défense (art. 12) qui peuvent conduire à tuer deux loups successivement au même endroit. Le bruit de la détonation doit être assimilé par les autres loups comme un signal de danger associé à la proximité du troupeau.

Concernant les tirs de prélèvement :

• Passage de deux types à un seul type de tirs de prélèvement. L’exposition continue du troupeau à la prédation du loup, qui conditionne actuellement le tir de prélèvement simple, conditionnera désormais tous les tirs de prélèvement.
• Limitation du tir de prélèvement aux cas de dommages exceptionnels, après avis du préfet coordonnateur, en cas d’échec de deux tirs de défense renforcée (art. 22). En lien avec le caractère exceptionnel de ce type de tir, l’envoi au préfet du bilan de chaque opération sera exigé à l’issue de celle-ci et non plus en fin d’année (art. 29).
• Extension de la durée de validité de l’autorisation de tir de prélèvement, qui passera de 1 mois renouvelable à 3 mois non renouvelables, et extension de la période d’utilisation du tir de prélèvement, qui débutera au 1er juillet au lieu du 1er septembre et s’étend jusqu’au 31 décembre (art. 20) ; ces assouplissements visent à ne pas ajouter de restrictions temporelles excessives à l’utilisation de ces tirs, sachant que les conditions de recours à ces tirs seront plus strictes.

Par ailleurs, la possibilité de mettre en œuvre des opérations d’effarouchement sera maintenue, mais cette mise en œuvre n’est pas un préalable obligatoire aux tirs létaux, puisque les mesures de protection sont réputées plus efficaces que les effarouchements pour réduire la prédation.

b) Projet d’arrêté « plafond »

Le projet d’arrêté définit le pourcentage de la population de loups qui pourra être abattu, en tenant compte des résultats des derniers comptages.

La définition du plafond de prélèvements de 2019 a été construite sur une étude conjointe du MNHN-ONCFS de février 2019. Celle-ci avait établi un fort taux d’accroissement de la population conduisant pour 2019 à augmenter de manière expérimentale le plafond de loups tués en passant de 10 (+ 2) % à 17 (+ 2) %.

Or les résultats du suivi hivernal 2019-2020 réalisé par l’OFB ont fait état d’une poursuite de la croissance de la population, malgré l’augmentation du nombre de loups tués.

Par ailleurs, en décembre 2019, le Conseil d’État a censuré la disposition qui prévoyait la possibilité donnée au préfet coordonnateur d’accorder des autorisations de tirs allant au-delà du plafond dès lors qu’elle n’était encadrée ni par une limite quantitative ni par des conditions précises.

Le présent projet d’arrêté prend en compte ces deux éléments, en :
• fixant le plafond de destruction à 19 % de l’effectif de loups ;
• instaurant un palier à 17 % de cet effectif, après l’atteinte duquel seuls les tirs de défense (simple et renforcée) et les tirs de prélèvement dans les zones difficilement protégeable seront autorisés ;
• prévoyant qu’en application de l’article 2 du décret du 12 septembre 2018, lorsque le plafond de 19 % est atteint avant la fin de l’année civile, le préfet coordonnateur a la possibilité d’autoriser la poursuite des tirs de défense simple dans la limite de 2 % de l’effectif, en vue de permettre la défense des troupeaux tout le long de l’année.

À cet égard, les instructions données par le préfet coordonnateur doivent permettre de contrôler l’utilisation des tirs afin de ne pas dépasser le plafond de 19 %. Ainsi, l’instruction produite le 3 février 2020 a permis de réduire de moitié les tirs au premier semestre 2020 par rapport à 2019 (22 contre 43), conservant le recours aux tirs pour la période des estives où les attaques sont les plus nombreuses, et minimisant les tirs pendant la période de reproduction (mars-avril).

Enfin, il est rappelé que l’évaluation de l’impact des tirs sur la population de loups est assurée à travers le suivi hivernal et estival réalisé par l’OFB : l’évolution du nombre de zones de présence permanente, de meutes et du taux de croissance de la population est mesurée afin de pouvoir réviser la politique d’intervention si nécessaire.

III. Procédure

Le CNPN a examiné les projets d’arrêtés le 2 juillet 2020 et a rendu son avis le 12 juillet.

La consultation publique est ouverte du 17 août au 13 septembre 2020.

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Commentaires

  •  CONTRE UNE AUGMENTATION DU MASSACRE SUR LES LOUPS, le 11 septembre 2020 à 14h56

    CONTRE ENCORE PLUS DE TUERIES

    Comme dans toutes démocraties qui se respectent,je vais encore une fois crier CONTRE l’acharnement sur le loups et donc CONTRE ce nouveau projet d’autorisation d’augmenter le massacre des loups cette année encore,bien que comme à l’accoutumée nos élus ,bien qu’écolos sur le papier ne tiendront pas compte de cette consultation publique et offriront la tête des loups sur un joli plateau débordant de subventions en tous genres à leurs amis les éleveurs-chasseurs …
    Même l’avis du CNPN n’est pas pris en compte lors de consultation publiques traitant de sujets identiques !!!!!!

    -Je vis en zone rurale (43) ,et je connais bien la façon de faire des paysans-éleveurs-salariés (…) profitant sans vergogne des aides de l’état leur étant versées au quotidien (argent du ;..contribuable)
    -Le loups ,bien que notre gouvernement semble l’avoir oublié (…)est une espèce protégée en Europe "convention habitat" ainsi que par la convention de Berne ratifiée par la france.
    -Les tirs létaux comme le démontre les études menées par des scientifiques s’avèrent inutiles.(CQFD)
    -L’état verse des subventions (argent du contribuable !) aux éleveurs dans le but d’acheter des chiens "Patous (Montagnes des Pyrénées)" protecteurs de troupeaux ,des clôtures spécifiquement étudiées afin de protéger les troupeaux en estives (argent du contribuable).Seule problématique nos chers éleveurs grands provocateurs refusent de mettre en place ces dispositifs !!!Et que fait l’état dans le cas d’une prédation ???et bien il dédomage ces éleveurs sans aucune vérification de la bonne mise en place de ces dispositifs de protection et sans avoir de preuve sur l’auteur ou les auteurs de la dite prédation (90% des attaques sont dues à des chiens errants !!) !La france est le seul pays d’Europe aussi laxiste face à la mauvaise fois des éleveurs !!!
    -Des associations aidées par des bénévoles proposent d’apporter leur aide aux éleveurs (pastoraloups) lorsque les troupeaux sont en estive et d’assurer une surveillance de ces derniers,de jour comme de nuit.Tout est mis en oeuvre pour aider ces individus ingrats qui refusent toute aide pour mieux se plaindre !!De qui se moque t-on??
    -Le métier d’éleveur consiste à veiller et a prendre soin de ses animaux, une présence accrue est indispensable,on ne peut pas se permettre de multiplier les emplois…
    -Le loups est un bouc-émissaire,qui ne peut endosser tous les "malheurs" de l’élevage ovin mis à mal par une forte concurrence venue d’autres pays.C’est contre cela qu’il faut vous battre Mrs les éleveurs…

    L’état français ne fait absolument rien pour protéger les derniers grands prédateurs de notre pays dont le loups fait partie.
    La france de par ses dirigeants est la honte de l’Europe en matière de protection animale,de respect de l’environnement, de la biodiversité et de la planète !!

    Je suis CONTRE ce projet destiné à satisfaire les éleveurs et par la même occasion les chasseurs !

  •  Projets d’arrêtés concernant le loup, le 11 septembre 2020 à 14h54

    Si les chasseurs arrêtaient de tuer pour le plaisir le loup aurait de quoi se nourrir. Les éleveurs devraient faire comme les anciens s’occuper et surveiller leur betail

  •  Protégeons les loups, le 11 septembre 2020 à 14h51

    C’est un grand NON à ce projet d’arrêtés.
    Laissons les loups tranquilles et assurez vous plutôt que les subventions soient bien utilisées par les éleveurs pour consolider les clôtures et s’assurer de la mise en marche des dispositifs anti-loups, etc.

  •  non à l’abattage , le 11 septembre 2020 à 14h50

    je suis contre
    Le loup est présent depuis des siècles
    de quel droit on fixerait des quotas pour le tuer?
    La biodiversité dans son entièreté a besoin de protection contre les méfaits de l’homme
    Protégeons la avant qu’il ne soit trop tard

  •  Défavorable à la politique de régulation et aux tirs de loups, le 11 septembre 2020 à 14h43

    Oui aux développement de méthodes de protection des troupeaux, non aux tirs létaux de loups. L’élimination d’un individu au hasard n’est pas une solution adapté à la protection des troupeaux et ne diminue en rien les risques de prédation. En effet, les stratégies d’alimentation varient selon les individus et tous ne sont pas prédateurs de troupeaux. Pourquoi une augmentation de 2% de l’effectif à prélever pour 2021 ? Une nation qui ne prend pas en compte ni l’avis des citoyens ni celui du CNPN est-elle réellement démocratique ?

  •  Défavorable , le 11 septembre 2020 à 14h37

    Encore une fois entièrement défavorable les loups font partis des espèces vulnérables c’est de l’acharnement !!! Ils ont autant le droit de vivre en paix que toutes les espèces de cette planète.

  •  Il est possible de cohabiter avec le loup, même pour les éleveurs., le 11 septembre 2020 à 14h31

    Madame le Ministre,
    Notre association souhaite s’exprimer à nouveau au sujet du loup.
    Lors de nos précédentes contributions (9 septembre, 17 h, vers n° 8720 et 10 septembre,23h vers n°8960), nous avons pointé le rôle des chiens errants et celui des importations de Nouvelle Zélande.
    Nous ajouterons les vols.
    En effet, par exemple en Loire-Atlantique. Comme le souligne Ouest France, en juillet 2020 : « Depuis janvier 2020, déjà plus de 350 brebis et agneaux ont été volés dans le département. ».
    Ce cas n’est pas unique, hélas ! Et là, il devient difficile d’incriminer le loup.

    Ces diverses réalités montrent combien la tâche des éleveurs est difficile.
    Cependant, tous ne diabolisent pas le loup.
    Nous souhaitons garder l’espoir. Nous ferons référence à cette iséroise, elle-même victime d’une attaque de son troupeau cet été, qui affirme « La biodiversité doit devenir l’urgence pour tous les humains, si on tue le loup, on extermine toute la chaîne du vivant » (le Dauphiné Libéré du 6 août« Isère : malgré une attaque, cette éleveuse veut vivre avec le loup »).

    Il est par ailleurs regrettable que cette guerre déclarée au loup semble gagner l’Italie. Jusque-là, aucun plan loup de l’autre côté des Alpes. Selon le Monde Planète « Aujourd’hui, entre 1 170 et 2 622 loups rôdent dans les Alpes mais surtout dans les Appenins…. ». Rappelons qu’ils sont autour de 500 en France. En Italie, un projet de loi autorisant le tir du loup a été fort heureusement repoussé en 2017. En 2019, selon Le Parisien, « Rome envisage tout simplement d’interdire l’abattage des loups. »
    Il faut dire que, toujours selon le Monde, « « Les éleveurs touchés sont dédommagés très rapidement, en moins de deux ou trois mois, et généreusement puisque nous remboursons le prix de la bête mais aussi de son produit, viande ou fromage ». Nous proposons, si ce n’est le cas, de rembourser aussi les produits de l’élevage, comme en Italie.

    Avec cette éleveuse iséroise, nous demandons que le loup soit vraiment protégé. Nous nous opposons à sa destruction.
    Nous demandons d’ajouter, si ce n’est le cas, une indemnité pour le lait et le fromage perdus lors d’éventuelles attaques.
    Nous vous remercions de l’attention que vous avez portée à notre contribution,

    Nous vous prions d’agréer, Madame le Ministre, nos respectueuses salutations.
    Pour Oïkos Kaï Bios oikoskaibios.com
    Marie Berger et Patricia Faure, cofondatrices.

  •  Les loups, le 11 septembre 2020 à 14h15

    Je serai toujours résolument opposé à toute solution impliquant une tuerie.
    Il existe à notre époque des solutions moins radicales et tout aussi efficaces sinon plus, par exemple, la dispersion d’appâts contraceptifs.
    Bien entendu, les bas instincts, qui sont dominants chez les chasseurs, ne s’accommoderont pas de procédés qui les frustrera du "plaisir" de tuer.
    Espérons que cette fois, l’évolution l’emportera sur les primaires arriérés attachés à leurs massacres.

  •  Protégeons au lieu de détruire, le 11 septembre 2020 à 14h14

    Contre ce projet d’arrête purement et simplement. Le projet d’arrêté est rangé dans la catégorie "Eau et biodiversité". Biodiversité… laissons les loups vivre et construisons des enclos plus hauts et plus solides pour les troupeaux. Protégeons la vie sauvage et les animaux domestiqués. Protégeons au lieu de détruire.

  •  Assez !, le 11 septembre 2020 à 14h11

    Assez d’empiéter sur le territoire des animaux ! Nous sommes chez eux, pas eux chez nous !
    Assez de les éliminer, de les blesser et les laisser souffrir, de les considérer comme nuisibles !
    Restons conscients de ce que la nature nous apporte et du fait qu’il faut la protéger… Arrêtons le massacre !

  •  Non à l’abattage des loups, le 11 septembre 2020 à 14h08

    Moratoire pendant deux ans quant à l’abattage des loups, et reprenons les concertations avec les éleveurs et les agriculteurs. Il y a des solutions. C’est un non sens d’abattre des loups difficilement réintroduits.

  •  L’humain n’est pas seul sur terre !, le 11 septembre 2020 à 14h07

    Ce sont les chasseurs qui vont être contents, on leur enlève ( momentanément ) la chasse à la glu, immonde chasse d’ailleurs, alors faut bien leur trouver autre chose…..
    Laissez donc les animaux sauvages en paix ! Nos générations futures parleront des loups, renards, blaireaux…..comme nous parlons des dinosaures. Ils n’existeront plus "grâce" à l’humain qui se croit le maître du monde

  •  Abattages des loups, le 11 septembre 2020 à 14h03

    Je trouve ça malheureux de devoirs expliquer pourquoi nous sommes contre , je ne vais donc pas le faire . Non a l’abattage systématique !!

  •  Réponse : non, le 11 septembre 2020 à 13h56

    Non à ces projets d’arrêtés. Faites donc preuve de créativité tout en tirant les leçons du passé et du présent. La situation sanitaire actuelle vous indique qu ces projets ne devraient même pas être.

  •  Non à la destruction du loup !, le 11 septembre 2020 à 13h55

    Pourquoi la France est-elle le seul pays d’Europe à ne pas protéger efficacement le loup comme les bergers ?

  •  Non à la destruction du loup !, le 11 septembre 2020 à 13h51

    L’Etat français se doit de respecter sa parole (convention de Berne), et donc protéger le loup, tout en permettant aux troupeaux une sécurité pleine et entière. Il existe d’autres outils que le fusil en ce début de XIXe siècle.

  •  opposition à ces tirs, le 11 septembre 2020 à 13h51

    Sur le projet d’arrêté “cadre”

    La fiction de “non protégeabilité” voit son établissement confié à des prestataires externes, non plus à la DDT. Cela ne change rien au fait que ce statut permet de déclencher des tirs sur des alpages pas du tout protégés, où des ovins, caprins, bovins servent d’appât pour satisfaire les besoins en tirs. Nous le constatons partout dans les zones à loups.
    Une construction assez élaborée permet d’obtenir ce statut d’espace non protégeable, et de concentrer les tirs sur une zone où évoluent librement des animaux de rente, comme à Plaine de Dran sur les Glières, ainsi qu’en de nombreux autres lieux.
    Cette année de nouveau, le seuil de 500 loups, vu par l’État comme un plafond au-delà duquel il se déclare autorisé à recourir à des mesures radicales, est une interprétation biaisée d’un rapport du MNHN ; l’expertise de 2017 décrivait d’ailleurs une viabilité à partir de 2500 loups adultes, on est loin du compte. D’ailleurs, l’UICN considère toujours le loup comme une espèce menacée en France.
    Le seuil de déclenchement des tirs est abaissé d’année en année (pour un troupeau, 3 attaques sur 12 mois déclenchent un tir de défense renforcée TDR), et ce seuil bas est en contradiction avec la notion de « dommages importants », l’un des préalables aux tirs de loup, selon la Directive européenne Habitat-Faune-Flore
    Sachant que la notion de proximité d’alpages ayant eux-mêmes subis des dégâts est souvent utilisée dans les arrêtés préfectoraux de tirs de défense, ce sont souvent des régions entières qui sont le théâtre de multiples sites de tirs ; on voit ainsi la résolution de l’Etat à utiliser l’abattage comme unique moyen de résolution des conflits de cohabitation.
    La réalité de protection des troupeaux n’est absolument pas contrôlée, et nous constatons leur absence sur le terrain. D’ailleurs, les arrêtés se contentent souvent de faire référence aux « contrats passés par l’éleveur avec l’Etat « , ce qui signifie que cet engagement contractuel est considéré comme suffisant.

    Sur le projet d’arrêté fixant le plafond de loups à exécuter

    Le pourcentage de loups à exécuter a été élevé de 17% à 19% pour la première phase, sachant que sous la pression des organisations syndicales, il finira à 21% comme prévu dans le texte.
    Ajouté aux accidents et au braconnage, cela conduit à l’exécution d’un nombre de loups exhorbitant, qui met bien en péril sa viabilité sur le territoire français.

    Je vous invite à lire le remarquable avis négatif rendu par le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature), qui conclut que les abattages de loups mettent en péril la conservation de l’espèce en France, sans faire baisser la prédation sur les animaux d’élevage.

  •  Non a l’abattage du Loup, le 11 septembre 2020 à 13h48

    Non a l’abattage des loups prenons exemple des pays d’Europe qui ont des populations de loups depuis des siècles et qui savent vivre en bonne entente avec ce grand prédateur arretons de donner des leçons aux autres pays alors que nous la France nous appliquons pas ces directives pour nous même respectons les espèces protégées

  •  Stop à l’abattage des loups, le 11 septembre 2020 à 13h47

    Dommage que nos avancées en termes écologiques, éthiques et animalières n’aillent pas aussi vite que celles en technologie, astronomie… Nous en sommes encore à aller contre la nature et sa régulation en prenant des décisions à sa place. Au lieu de détruire la nature, pourquoi ne pas développer des zones naturelles protégées où le gibier évoluerait en liberté et eviterait que les loups ne s’en prennent aux troupeaux. Encore une fois, l’abattage des loups décime les meutes qui se séparent. Les loups deviennent alors solitaires et s’en prennent alors à des proies faciles comme par exemple des moutons parqués, plus ou moins bien protégés… Ce qui ne fait qu’accentuer la souffrance des bergers et la difficulté de leur métier. Et je n’aborde même pas la souffrance des loups quand ils perdent l’un des leurs, eux qui ont des liens familiaux et sociétaux très forts… Arrêtons d’être con.

  •  Chaque Vie a sa place, le 11 septembre 2020 à 13h47

    Je suis fermement contre l’abattage du loup qui est une espèce protégée de surcroit. Tous les règnes (minéral, végétal, animal, humain) peuvent cohabiter et on essaie de nous faire croire le contraire. Des solutions existent si tant est qu’il y ait un problème… A qui profite ces tueries????

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