Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 27/04/2022 au 19/05/2022 - 1208 contributions

Introduction
Ce projet d’arrêté s’inscrit dans le cadre du plan d’action ours brun 2018-2028, publié le 9 mai 2018, qui prend lui-même place dans la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la biodiversité. Il a pour objet de fixer les conditions et limites dans lesquelles des mesures d’effarouchement de l’Ours brun (mesures dérogatoires) peuvent être accordées par les préfets, lorsqu’elles visent la prévention des dommages aux troupeaux domestiques par prédation.
En juin 2019 est paru un premier arrêté permettant la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux lors de la saison d’estive 2019. Il prévoyait la mise en œuvre de mesures graduées pour répondre aux attaques d’ours : effarouchement simple via des moyens sonores, olfactifs, lumineux, puis effarouchement renforcé par tirs de cartouches en caoutchouc ou à double détonation. En raison de l’impossibilité d’aboutir à des conclusions fiabilisées pour le dispositif, faute de données en nombre suffisamment conséquent, le dispositif a été reconduit en 2020 puis en 2021, également de manière expérimentale. Des modifications significatives ont été apportées à l’arrêté de 2021 par rapport à celui de 2020, notamment pour renforcer les exigences en matière de formation pour les personnes habilitées à pratiquer l’effarouchement renforcé (par tirs non létaux), apporter des précisions sur les conditions de réalisation des tirs, et réserver l’usage des balles en caoutchouc aux situations où l’ours représente un risque en raison d’un comportement menaçant, suite notamment à l’annulation partielle de l’arrêté de 2019 par le Conseil d’Etat dans sa décision du 4 février 2021 (annulation du dispositif d’effarouchement renforcé).
Compte tenu du recul dont on dispose après trois ans de mise en œuvre, il est aujourd’hui proposé de prendre un arrêté pérenne. En effet, depuis trois ans, des bilans annuels, précisant les modalités de mise en œuvre et les résultats des effarouchements, ont été réalisés, complétés en 2021 d’un bilan pluriannuel portant sur les trois années d’expérimentation. Ces bilans témoignent, d’une part, de l’absence d’effets négatifs apparents sur la population ursine et sa répartition et, d’autre part, d’une certaine efficacité concernant l’évitement de la prédation, particulièrement s’agissant de l’effarouchement renforcé (cf bilans joints).

Contexte général
L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite au titre de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, mais des dérogations sont prévues au titre de l’article L. 411-2 du même code pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.
Il est par conséquent nécessaire de prendre un arrêté ministériel pour encadrer ces opérations d’effarouchement, réalisées auprès de troupeaux bénéficiant de mesures de protection, et les limiter dans le temps et dans l’espace. L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Il s’agit d’agir à proximité des troupeaux et pendant l’estive, afin d’éviter la survenance de dégâts.
S’agissant des dommages, en 2021, 486 dossiers d’indemnisation ont été enregistrés, totalisant 723 victimes, principalement des ovins (pour mémoire, un maximum avait été atteint en 2019, où 738 attaques avaient été signalées, faisant 1620 victimes). Sur ces 723 animaux, 569 correspondent à des cas de prédations où la responsabilité de l’ours n’est pas écartée, et 154 à des cas de mortalités de cause indéterminée, indemnisées après examen en commission, au bénéfice du doute. L’Ariège reste le département qui connaît le plus grand nombre de dommages chaque année, soit environ 80 % du total du massif. Après une année 2019 marquée par 5 dérochements d’ampleur, dont 4 en Ariège et un dans le parc national des Pyrénées (avec 3 événements imputables à l’ours, soit 500 ovins morts), les années 2020 et 2021 ont vu les chiffres relatifs à l’indemnisation baisser, tout en restant à un niveau conséquent.
Concernant la population d’ours brun sur le massif pyrénéen, d’après le dernier bilan annuel du Réseau Ours Brun, portant sur l’année 2021, les effectifs sont en augmentation (effectif minimum détecté de 70 individus, contre 64 l’année précédente et 58 en 2019).
Enfin, les bilans de mise en œuvre des opérations expérimentales montrent d’une part que l’effarouchement simple a permis de repousser l’animal à de nombreuses reprises, et d’autre part que l’effarouchement renforcé, à une exception près, a mis en fuite tous les ours observés, avec échec de la tentative d’approche du troupeau dès mise en œuvre de tirs non létaux. Aucun ours n’a manifesté de comportement agressif, aucun ourson n’a été séparé de sa mère et il n’a jamais été besoin de recourir aux balles en caoutchouc. Les effarouchements montrent ainsi une efficacité à court terme, mais il est difficile d’évaluer l’efficacité sur le moyen ou le long terme.

Contenu du texte
L’arrêté examiné reprend en grande partie les termes de l’arrêté pris pour la saison d’estive 2021. Il présente néanmoins des évolutions liées à son caractère pérenne et au retour d’expérience local.
L’article 1 précise que ces dispositions sont applicables sans limite temporelle et sont distinctes de celles mises en œuvre dans le cadre du protocole « ours à problèmes ».
L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :
-  des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le premier niveau ;
-  des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées, qui se réalisent à l’aide de tirs non létaux, qui constituent un second niveau.
Ces mesures d’effarouchement ne peuvent être autorisées que pour des troupeaux pour lesquels des mesures de protection sont mises en œuvre. Elles ont vocation à être activées à proximité des troupeaux et pendant la saison d’estive.
L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, il est prévu de prendre en compte le nombre d’attaques survenues sur l’estive précédemment à la demande. Le projet d’arrêté 2022 ajoute, en cohérence avec l’article 4, la possibilité de déclencher l’effarouchement simple lorsque le troupeau a subi plus de 10 attaques par an en moyenne sur les 3 dernières saisons d’estive (cf. infra)
Il prévoit que dorénavant la dérogation soit délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 8 mois, contre 6 auparavant, afin de pouvoir couvrir l’intégralité de la durée de la saison d’estive. En raison de l’allongement de la durée de validité de l’autorisation et du caractère pluriannuel de l’arrêté, il a été jugé utile de préciser qu’une autorisation n’est valable que pendant la saison d’estive au cours de laquelle elle est sollicitée : un renouvellement doit s’effectuer chaque année pour vérifier les conditions de survenance d’attaques.
Par ailleurs, il est désormais prévu que les bénéficiaires d’autorisation soient tenus d’envoyer au préfet en fin de saison un document unique compilant l’ensemble des comptes rendus d’opération (selon un modèle détaillé joint au présent rapport). Une date butoir pour l’envoi du compte rendu d’opération par les bénéficiaires est conservée (le 30 novembre) pour un meilleur contrôle des retours et également afin d’assurer la production du bilan global annuel dans un délai raisonnable.
L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé. Ces mesures permettent le recours à l’effarouchement par tirs non létaux. Il cible leur utilisation sur les estives les plus prédatées, celles ayant subi des attaques malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement de niveau 1.
Cet article comporte les principales modifications, à la fois rédactionnelles et liées au retour d’expérience des trois années de mise en œuvre de l’expérimentation.
Le retour d’expérience a conduit à introduire un nouveau cas dans lequel il est possible de solliciter une autorisation d’effarouchement renforcé : celui d’estives ayant subi plus de 10 attaques par an en moyenne sur les 3 dernières années (cette condition est tirée de la définition des « foyers de prédation » dans le protocole du même nom) : il y sera possible d’effectuer une demande d’autorisation dès le début de la saison, sans attendre la survenance d’une attaque, pour autant qu’elles aient subi une attaque au cours des 12 derniers mois, malgré la mise en place d’opérations d’effarouchement simple. En effet, l’expérience montre que les estives concernées par un grand nombre d’attaques malgré leur protection et malgré la mise en place de mesures d’effarouchement simple sont souvent les mêmes d’une année sur l’autre, et le fait d’attendre la survenance de la première attaque de chaque année pour la mise en place de mesures d’effarouchement renforcé retarde celle-ci de manière injustifiée. Afin de simplifier les démarches, dans ce cas, la demande d’effarouchement renforcé vaudra demande d’effarouchement simple.
La même modification qu’à l’article 3 est effectuée concernant la durée de l’autorisation.
Enfin, le contenu des comptes rendus d’opération est encore précisé afin d’obtenir des informations supplémentaires d’analyse dans une optique d’amélioration continue.
L’article 5 indique que les mesures prévues par l’article 3 du présent arrêté peuvent s’appliquer dans la zone cœur du Parc national des Pyrénées, conformément aux dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009.
Le directeur du Parc national des Pyrénées est destinataire du compte rendu d’exécution des opérations ayant lieu sur ce territoire, pour assurer sa bonne information et celle de ses équipes.
L’article 6 prévoit la réalisation d’un bilan annuel de l’application de ces mesures par le préfet coordonnateur, comportant également une dimension pluriannuelle afin d’analyser les évolutions de la mise en œuvre et l’efficacité des opérations.
Le projet d’arrêté 2022 ajoute une date butoir de transmission du bilan aux ministres en charge de l’environnement et de l’agriculture (le 15 février) pour s’assurer, avant la préparation de la saison d’estive, de la bonne mise en œuvre des opérations l’année précédente.

Consultations obligatoires :
• Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 15 mars et s’est prononcé défavorablement (avis joint)
• La consultation du public est ouverte du 27 avril au 19 mai 2022. En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

Pièces jointes :
-  Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux
-  Avis du CNPN sur le projet d’arrêté en date du 15 mars 2022
-  Bilan 2021 de la mise en place à titre expérimental des mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux
-  Bilan 2019-2021 des mesures d’effarouchement mises en place à titre expérimental (bilan global)
-  Modèle de compte-rendu de réalisation d’opérations d’effarouchement simple
-  Modèle de compte-rendu d’intervention mettant en œuvre l’effarouchement renforcé

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Commentaires

  •  Totalement opposée à l’effarouchement, le 18 mai 2022 à 11h32

    Je suis totalement opposée au projet d’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées. Les effarouchements des ours sont inutiles, inefficaces, dangereux notamment pour les mères et leurs oursons, extrêmement chers et illégaux. Pour rappel, le Conseil d’Etat a jugé illégaux ceux de 2019 et ceux de 2020, alors pourquoi s’entêter de la sorte ?
    Il y a des solutions plus satisfaisantes qui ont fait leurs preuves quand elles sont correctement mises en œuvre et adaptées : bergers permanents, bergers d’appui, regroupement nocturne des troupeaux et utilisation de chiens de protection. L’Etat dépense des sommes importantes pour encourager ces mesures mais il ne contrôle pas leur mise en œuvre sur le terrain alors que le seul moyen de réduire les dégâts d’ours est de protéger les troupeaux.

  •  avis défavorable, le 18 mai 2022 à 11h27

    inutile, cher et inefficace ;réinstaurer un vrai pastoralisme , oui !

  •  Non à l’effarouchement de l’ours , le 18 mai 2022 à 11h25

    Je suis contre l’effarouchement de l’ours dans les Pyrénées. Fichez lui la paix !

  •  CONTRE L’EFFAROUCHEMENT !, le 18 mai 2022 à 11h25

    Je suis totalement contre ce genre de méthode qui consiste à exclure tout être vivant au bénéfice de l’humain. Il est plus que temps que nous nous adaptions à la nature, car l’inverse devient irrespirable !

  •  NON à l’effarouchement, le 18 mai 2022 à 11h24

    Je suis contre l’effrouchement de l’ours dans les Pyrénées, cette mesure est absurde, d’autres méthodes moins cruelles existent.
    Merci

  •  Je suis CONTRE l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 18 mai 2022 à 11h20

    Je suis contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    Le Conseil d’Etat a jugé illégaux ceux de 2019 et ceux de 2020.
    Les effarouchements menés depuis 2019 n’ont montré aucune efficacité notable en termes de prévention des dommages aux troupeaux.
    De surcroît, ils ont coûté très cher, soit plusieurs milliers d’euros pour chacune des quelques brebis sauvées. Une évaluation sérieuse de cette expérimentation aurait dû conduire à son abandon évident dès la première année.
    Effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficace s’ils ne le sont pas.
    Les experts du Conseil National Protection de la Nature (CNPN) dont le rôle est de conseiller le Gouvernement ont rendu à la quasi-unanimité un avis défavorable à ce projet d’arrêté.
    Il y a des solutions plus satisfaisantes qui ont fait leurs preuves quand elles sont correctement mises en œuvre et adaptées : bergers permanents, bergers d’appui, regroupement nocturne des troupeaux et utilisation de chiens de protection. L’Etat dépense des sommes considérables pour les encourager mais ne contrôle pas leur mise en œuvre sur le terrain alors que le seul moyen de réduire les dégâts d’ours est de protéger les troupeaux.
    Les effarouchements menés sont et resteront perturbants et dangereux pour les ours. Il y a notamment un risque évident de séparation des mères et de leurs oursons, dont l’effarouchement n’est même pas interdit !

  •  Avis défavorable au projet d’effarouchement des ours, le 18 mai 2022 à 11h15

    Totalement défavorable à l’effarouchement des ours. Il faut un accompagnement des éleveurs dans le respect des espèces sauvages. Les ours ont leur place en montagne.

  •  Avis défavorable, le 18 mai 2022 à 11h13

    Je suis contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    Outre le fait que le Conseil d’État a jugé illégaux ceux de 2019 et ceux de 2020, il faut faire remarquer que de nombreux pays européens cohabitent de manière pacifique avec les grands prédateurs présent sur leur territoire.
    Pourquoi ne pas privilégier plutôt des solutions qui avantageraient les ours comme les éleveurs, à savoir des subventions pour augmenter les bergers, les chiens de protection, etc.
    Que ce soit pour les ours, les loups ou encore les corvidés, les techniques d’effarouchement sont toujours inefficaces sur le long terme.

  •  Non à l’effarouchement des ours !, le 18 mai 2022 à 10h30

    • Les experts du Conseil National de Protection de la Nature dont le rôle est de conseiller le Gouvernement ont rendu à la quasi-unanimité un avis très défavorable à ce projet d’arrêté !

  •  Sauver notre biodiversité , le 18 mai 2022 à 07h24

    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées et des grands prédateurs.
    Ce projet coûteux et inefficace n’a pas raison d’être mis en œuvre. Nous, humains, détruisons tout au profit de minorités. L’équilibre de la nature et de toutes les espèces y compris nous humains est dépendant de nos choix et je vous conjure de trouver des solutions plus respectueuses et adaptées. Partageons nos espaces de vie, la terre n’appartient pas à l’exclusivité.
    Apprenons à vivre ensemble !!!

  •  défavorable, le 17 mai 2022 à 21h30

    Les effarouchements sont généralisés sans qu’aucune évaluation de l’efficacité et des coûts/bénéfices n’ait été réalisée notamment lors de la phase expérimentale de 2019 et 2020 faute d’avoir mis en place un protocole scientifique de suivi.
    Les effarouchements risquent de déranger les ours, mais aussi l’ensemble de la faune sauvage, et pour une durée allant jusqu’à 8 mois. Ce dispositif risque aussi de chasser les ours de toutes les zones d’estives qui sont pourtant des habitats indispensables à leur alimentation.
    Le projet d’arrêté n’interdit pas l’effarouchement de femelles accompagnées d’oursons, alors même que l’effarouchement risque de séparer la mère de ses petits.
    L’effarouchement peut être déclenché dès une attaque et une bête perdue. Ces seuils sont trop bas, sachant qu’en plus, le déclenchement de l’effarouchement n’est pas conditionné à la mise en place de chiens de protection, de bergers et de parcs électrifiés.
    Le meilleur moyen d’effaroucher les ours sans risque est l’utilisation de chiens de protection. Ils sont autonomes, peu chers et très efficaces quand ils sont bien éduqués, en nombre suffisant et dans de bonnes conditions (troupeaux regroupés la nuit). L’Etat et l’Europe aident les éleveurs à les acquérir et à les entretenir. Hors cas exceptionnel, c’est le seul mode d’effarouchement acceptable.
    L’effarouchement d’ours anormalement prédateur est déjà prévu et possible dans le cadre du protocole « ours à problème ». Or, aucun ours actuellement présent dans les Pyrénées ne relève de cette catégorie.

  •  Je suis contre l ’effarouchement des ours, le 17 mai 2022 à 21h28

    Des arrêtés d’effarouchement ont déjà été jugés défavorables de plus ils coutent très chers alors que d’autres solutions existent

  •  Je suis absolument contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 17 mai 2022 à 20h30

    Je suis absolument contre les pratiques d’effarouchement d’ours dans les Pyrénées. Le Conseil d’Etat a par deux fois déclaré ces pratiques illégales et il serait bon que l’état donne l’exemple et prenne en compte les décisions des institutions. Ces pratiques n’ont par rapport au but poursuivi aucune utilité, par contre elles effarouchent la faune, perturbent gravement les animaux et même peuvent avoir des effets gravement négatifs. Les ours sont des animaux rares, protégés par leur statut : laissons les vivre en paix !

  •   Je suis contre ce projet d’arrêté , le 17 mai 2022 à 19h49

    L’effarouchement organisé des ours n’est pas efficace et perturbe toute la faune y compris les autres espèces protégées. Quel sera alors le comportement d’un ours affolé ?
    D’ailleurs, les opérations d’effarouchement sont illégales : les arrêtés de 2019 et 2020 ont déjà été censurés par le Conseil d’Etat.
    L’Etat espère-t-il ainsi calmer les opposants à la présence des ours ?
    L’effarouchement est une fausse réponse à un problème réel mais exagéré. Les mesures de protection des troupeaux, elles, sont efficaces (présence humaine, clôtures, chiens de protection) : effet immédiat avec financement de l’Etat.
    La connaissance prend plus de temps ! Ce n’est pas une raison pour céder à la pression !

  •  contre l’éffarouchement, le 17 mai 2022 à 19h48

    Je suis un homme de terrain sur les estives de l’Ariège. Mon avis est contre éffarouchement qui n’a pas une éfficacité très grande,qui coute très cher aux français et les éléveurs sont mitigés sur le résultat. Cela sert a envoyer l’ours sur l’estive voisine ! Il vaut mieux remettre le triptique "berger,chiens,portection électrique". Surtout plus de bergers mieux formés et mieux payer. Il faut que toutes les parties consernés reviennent discuter autour d’une table,car maintenant il y a 70 ours il va falloir vivre avec et préparer le futur avec le réchauffement climatique….NON A L EFFAROUCHEMENT !

  •  Avis défavorable à l’effarouchement des ours, le 17 mai 2022 à 19h17

    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    Les effarouchements des années passées ont couté très chers et n’ont montré aucune efficacité. Pire, ils peuvent nuire à l’état de conservation des ours et déranger d’autres espèces (nuisance sonore nocturne).
    Les experts du Conseil National de Protection de la Nature se sont d’ailleurs montrés en majorité dévaforables à cette solution.
    D’autres solutions plus efficaces existent : bergers permanents, regroupement la nuit dans un enclos electrifié, chien de protection spécifique, etc.

  •  Contre , le 17 mai 2022 à 17h58

    Je suis contre l’effarouchement de l’ours brun, en effet d’autres méthodes existent comme améliorer la protection des troupeaux et contrôler la mise en œuvre du triptyque de protection.

  •  Je suis contre ce projet d’arrêté, le 17 mai 2022 à 17h54

    Je suis totalement contre des mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées.
    En effet, les bilans des années antérieures montrent que ces opérations sont très peu efficaces pour un coût élevé.
    De plus, ces pratiques d’effarouchement perturbent toute la faune du secteur, y compris les autres espèces protégées.
    Enfin, il existe d’autres moyens d’éviter la prédation sur les troupeaux, plus efficaces et déjà financés par l’Etat : regroupement et parcage nocturnes des troupeaux, utilisation de chiens de protection, gardes nocturnes de techniciens pastoraux spécialisés.

  •  AVIS TRÈS DÉFAVORABLE AU PROJET D’ARRÊTÉ RELATIF À LA MISE EN PLACE DE MESURES D’EFFAROUCHEMENT DE L’OURS BRUN DANS LES PYRÉNÉES EN 2022, le 17 mai 2022 à 17h38

    Pour commencer un petit rappel : au cas où vous l’auriez oublié ’’l’ours brun est un espèce protégée en France, classée parmi les vertébrés menacés d’extinction et il est considéré comme une espèce en danger critique d’extinction (CR) dans la liste rouge française établie selon les critères de l’UICN.’’ CNPN

    Cette espèce menacée n’est présente que dans le massif pyrénéen et les perpectives futures restent défavorables. Après la destruction criminelle de 3 ours en 2020 et l’abattage d’une femelle accompagnée de deux petits en 2021, l’Union Européenne avait demandé à la France une réintroduction d’ursidés pour pallier ces pertes a minima. Nous savons maintenant que nous pourrons toujours attendre, le Président de la République ayant décidé qu’il n’y en aura pas sauf en cas de mortalité due à des causes ’’anthropiques’’. Sans avoir mauvais esprit, le qualificatif anthropiques est assez ahurissant, tout comme les propos assez violents à l’égard de l’ours d’Emmanuel Macron qui tenait un an plus tôt un discours totalement opposé au nom la présence légitime de l’ours dans les Pyrénnées et de la protection de la biodiversité !!!!! On peut changer d’avis mais ce retournement à 360 degrés est affligeant.
    Toutefois, à l’instar du directeur de l’association Pays de l’ours-Adet, je crois que ces propos du Présidentfrançais n’engagent effectivement que lui et ne concernent que la durée de sa présence à la tête de l’État. La directive ’’Habitat’’ impose aux états membres de maintenir les populations d’ours dans un état de conservation favorable la France ne pourra y déroger. A l’heure actuelle, même si la population d’ours est en augmentation, le compte n’y est pas, le noyau existant étant insuffisament viable pour péréniser l’espèce.

    Pour la quatrième année consécutive, le CNPN a émis un avis défavorable aux projets d’arrêtés qui se sont succédés, le conseil d’état, quant à lui, avait annulé par deux fois, les PA ministériels (2019 et 2020). Pourtant vous persistez et signez de façon obstuse et irresponsable en méprisant entre autres, les avis scientifiques éclairés du CNPN et les décisions de la plus haute juridiction administrative française.
    Avec ce nouveau projet d’arrêté qui reprend la vieille mouture des précédents, nous entrons de plein pied dans la pérenisation des mesures d’effarouchement de l’ours brun dont l’efficacité n’a toujours pas été prouvée de manière incontestable.
    Or ces méthodes ne devraient en aucun cas s’inscrire dans la durée, elles n’ont pas cette vocation-là. Les méthodes d’effarouchement ne sauraient être un mode de protection permanente des troupeaux et devraient être autorisées que si, et seulement si, les protections cumulées mises en place : chien(s), berger(s) et parcage nocturne (électrifié) des bêtes n’ont pas fonctionné et que les éventuels dommages sont incontestablement imputables aux ours.

    Les méthodes d’effarouchement sonores avec l’usage de cartouches à double détonation à courte distance tout comme celles de forte puissance utilisées pour l’effarouchement simple (canon à gaz ou lance-fusées) n’ont pas fait l’objet d’études quant à l’impact qu’elles pourraient avoir non seulement sur les ours mais aussi sur les autres espèces sauvages qui partagent leur habitat. Chasser les ours à problèmes ou non de leur territoire, les éloigner de leurs sources alimentaires, prendre le risque de séparer mères et oursons sont inacceptables et je dirai même criminel. Les dégâts potentiels de l’audition et les conséquences pourraient en découler au quotidien n’ont pas non plus été documentés, pas plus que les états de stress provoqués par ces nuisances sonores. Ces effarouchements devraient être purement et simplement interdits là où il y présence d’ourse(s) suitée(s). Ils n’ont pas plus leur place au coeur du Parc National des Pyrénées, celui-ci doit rester un sanctuaire pour l’espèce ours. D’une manière générale, il doit être tenu compte des risuqes de dérangement de la faune sauvage dans son ensemble avec toutes les conséquences néfastes, voire destructrices que cela engendre.

    Le fait que vous vous obstiniez à suivre cette voie sans issue démontre si besoin était, que vous ne cherchez rien d’autre qu’agréer les lobbys des filières d’élevage et de la chasse entre autres, à l’exclusion de tous les autres partis concernés. La concertation est essentielle dans la recherche d’une solution viable et pérenne. Elee est la clé de la réussite et il s’agit d’y parvenir en rassemblant tous les intervenants. Protéger l’ours ne veut pas dire laisser de côté le volet humain et l’accompagnemnt notamment des éleveurs doit être mis en place.

    Je vous demande de retirer votre projet d’arrêté et de veiller à ce que les mesures de protection qui existent et sont,par ailleurs, efficaces soient systématiquement mises en place :
    <span class="puce">- Présence de chien(s) de protection.
    <span class="puce">- Présence de berger(s).
    <span class="puce">- Parcage nocturne (électrifié) des troupeaux.
    <span class="puce">- Diminution du nombre d’estive et du nombre de têtes.
    <span class="puce">- Rehaussement des seuils, actuellement trop bas, des dommages ouvrant droit à des indemnisations.
    <span class="puce">- Attribution des indemnisations seulement si ces mesures de protections ont été mises en place.
    Car enfin trouvez-vous normal que des dérogations soient accordées, comme cela a été le cas en Ariège, alors que le taux de protection des troupeaux reste faible et que le nombre d’ovins augmentent. Cela donne une situation ingérable. On voudrait pousser l’ours à la faute ou dehors ce qui revient au-même, que l’on s’y prendrait pas autrement. En outre, il y a pu y avoir prédation de l’ours même en zone de protection renforcée. Cela montre bien l’inutilité des mesures en terme d’efficacité et aussi que le court terme ne fonctionne pas et pour cause, les effarouchements ne sont pas la solution. Il est mensonger et malhonnête de le faire croire.

    Pourt terminer, les autorités françaises pourraient-elles pour une fois, arrêter de se contempler le nombril et de regarder ce que font nos voisins européens? Certains moins bien lotis que nous, s’en sortent pourtant mieux. Il serait plus judicieux et plus intelligent de s’en inspirer.

    L’ours brun a toujours été présent en France, il y a sa place et nous pouvons cohabiter avec lui. Le fait que seules, les Pyrénées l’abritent encore, rend d’autant plus urgente sa sauvegarde et devrait être un puissant moteur pour sa présevation.

    Mireille Michaux

  •  Contre l effarouchement des ours, le 17 mai 2022 à 17h30

    Inutiles, dangereux pour les ours, inefficaces, coûteux, dangereux pour la faune sauvage

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