Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Non aux tirs, le 29 janvier 2018 à 10h21

    40 loups, tel est le prix pour tenter d’acheter une paix sociale avec les éleveurs. Cela représente plus de 10% de la population lupine, ce qui ajouté à un braconnage peu répertorié et toute façon jamais puni , ne permettra que très difficilement l’expansion naturelle de l’espèce. Il y a longtemps qu’il est démontré que les tirs "à l’aveugle" ne font qu’aggraver la dispersion des meutes et le nombre de tirs doit être en permanence révisé à la hausse. Pour les éleveurs et les chasseurs le problème est simple, le loup doit être éradiqué car il gène les pratiques actuelles. Peu importe si la biodiversité en souffre. Tous les anthropocentristes vous le diront : il est bien meilleur pour la nature de faire sur pâturer des troupeaux dépassant le millier et souvent non surveillés -ils favorisent le ravinement, souillent les sol des antibiotiques dont ils son nourris, mangent les espèces végétales autochtones rares. Cela est nommé ouverture et entretien du paysage et ils sont également rémunérés pour cela. De plus les médias montrent de braves éleveurs qui aiment leurs agneaux et les pleurent : il ne faut tout de même pas oublier que ces animaux sont destinés à être abattus dans des conditions parfois pires que la prédation. Je ne nie pas les difficultés actuelle de la filière ovine très sinistrée économiquement mais ce n’est pas leur donner quelques loups en "pâture" qui va régler le problème au long court? De plus pensons à la planète que nous voyons se dégrader : empêcher le rôle régulateur des prédateurs en est une cause (exemple Yellostone) Certains éleveurs l’ont compris en ayant des troupeaux plus petites, plus entretenus et gardés et avec une viande de qualité, certe un peu plus chère et eux semblent mieux s’en sortir

  •  Le tir des loups doit demeurer une solution de dernière instance, et faire l’objet d’une réglementation drastique, le 29 janvier 2018 à 10h05

    Or les textes en projets ne permettent pas de l’assurer.
    La suspension des tirs pendant la période de reproduction doit en premier lieu être rétablie.
    les tirs doivent être acceptables uniquement en situation d’attaque ou de dommage importants.
    Les tirs de prélèvements renforcés doivent être interdits lorsque les troupeaux ne sont plus exposés au risque de prédation du loup, par exemple lorsque les troupeaux ne sont plus à l’extérieur ou sont redescendus des alpages.
    L’autorisation de tirs doit toujours être subordonnée à la mise en place préalable de moyens de protection des troupeaux (mesures d’effarouchement, chiens…).
    S’agissant des effectifs, il convient en outre de respecter les préconisations de l’expertise scientifique diligentée par l’Etat lui-même, qui définit la nécessité de ne pas dépasser le taux de 10 % des individus annuel. Il conviendra de spécifier très précisément les situations dites "exceptionnelles" qui pourront justifier de dépasser cette limite fixée par les experts, sans quoi elle n’aura aucune effectivité.

  •  L’eccho du loup, le 29 janvier 2018 à 10h01

    Après avoir lu quelques réactions de "pro-loup", il serait judicieux que certains soient immergés dans le quotidien d’éleveurs qui subissent la prédation.
    Le loup, animal intelligent, sait déjouer les mesures de protection ; il attaque moins la nuit, puisque les troupeaux sont parqués et les chiens plus efficaces. Par contre, il n’hésite pas à chasser en pleine journée en présence du et même des bergers. On dit qu’il tue pour se nourrir… Nombre d’attaques où des lots d’animaux sont juste égorgés et laissés en pâture aux vautours. Il ne craint pas la proximité des habitations et ni de leurs occupants, des dégâts y sont régulièrement constatés. Quant à ceux qui préconisent 5000 loups, avec un effectif (certainement sous) évalué à 400 individus, on enregistre une augmentation de 14%. Il est évident que la situation de ce scénario serait tout bonnement ingérable et pour le moins dangereux !!
    Autre problème que génère la défense des troupeaux, et pas des moindres : Les chiens de protection ; Ils sont également de bons chasseurs et par conséquent causent d’importants préjudices sur la faune locale. Sans compter lorsque les chiennes sont en chaleurs, les mâles délaissent la surveillance et s’en suit souvent des combats sanglants.
    Et combien ça coûte ?
    Entre les personnes chargées des études, les gardes qui qui pratiquent les constats, les moyens matériels mis à la disposition, les indemnisations des éleveurs, la liste n’est pas exhaustive…
    Les éleveurs doivent remplacer les animaux morts ou disparus, ce qui n’est pas déduit des ratios de productivité !
    Alors où est le bénéfice pour la biodiversité ?
    Soit on laisse le loup continuer son expansion inexorable et on laisse les milieux se refermer et la diversité se limiter aux zones boisées, du fait de la saturation des éleveurs, soit on va les contempler… DANS LA TAIGA !
    C’est certainement une solution extrême, mais c’est une solution…

  •  CONTRE une politique d’abattage des grands prédateurs, le 29 janvier 2018 à 10h00

    Il est illusoire de vouloir limiter les attaques de loups en procédant à des tirs d’abattage qui ne feront qu’éclater les meutes et augmenter les actions de "loups solitaires". Écoutez la science au lieu d’écouter les lobbies de chasse et la FNSEA. Merci d’avance, on est en 2018, plus au 1618 (on a des chercheurs compétents qui nous mettent en garde désormais)…

  •  Les dégâts payés par les défenseurs du loup, le 29 janvier 2018 à 09h58

    J’habite à PINSOT 38 et sur cette saison écoulée nous avons retrouvé 16 cervidés dévorés par les loups.Sans compter sur ceux non visibles ;il n’y a presque plus de chevreuils et les sangliers reçoivent aussi.Ils viennent autour des maisons chercher les bêtes qui ont peur et des chiens se sont fais dévorer au bout de leurs chaines.pour les bergers ils attaquent le gagne pain de ceux ci et qui paye : l’état alors que la note soit envoyée aux associations écologiques tel que LPO,FRAPNA etc….
    Que dire de Romain Ferrand qui ne dort plus, il rêve qu’il se fait bouffer par des loups toute la nuit. Et ce, depuis qu’il s’est retrouvé encerclé par une meute dans la nuit de vendredi à samedi sur l’exploitation familiale à Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence).
    Si j’en voit un je n’aurais aucune hésitation.Si il y en a qui disent qu’il en faudrait au minimum 5000 pour leur viabilité qu’il aillent les voir en Russie.J’attends qu’un gamin se fasse attaquer pour que cela soit le déclencheur du début de leur fin.
    Que dire des agents de l’ONCFS qui savaient que des loups hybride se trouvaient sur le territoire et les comptent avec les vrais,cela fait plus de 10 ans à GRENOBLE !!!!!
    Si un loup est percuté par une voiture et qu’il meurt,il rentre dans le cota des 40:c’est nul.

  •  non au loup, le 29 janvier 2018 à 09h39

    quelle avenir pour nos campagnes avec le loup ? désertification !
    Soutenons la biodiversité de nos prairies avec de l’elevage extensif, des animaux nourris à l’herbe

  •  vivons la montagne tous ensemble, le 29 janvier 2018 à 09h31

    Je ne suis pas d’accord sue les modalités des tirs de défense et de prélèvement

    les tirs de défense et de prélèvement ne doivent être autorisés que si le troupeau est à l’extérieur, dans un site où il y a eu récemment des attaques
    Pas de tirs de défense en hiver, du 01 janvier au 01 mai

    dans tous les cas, privilégier les tirs d’effarouchement

  •  Projets raisonnables, le 29 janvier 2018 à 09h14

    Ces deux projets semblent raisonnables danns la mesure où ils devraient permettre de maitiser la situation et de permettre aux éleveurs de se défendre.

  •  Réapprenons à cohabiter, notre espèce n’en vaut-elle pas la peine ?, le 29 janvier 2018 à 09h10

    Tout comme l’homme est de plus en plus intolérant envers ses semblables qu’il qualifie d’immigrés oubliant d’où lui-même vient, il semble être de plus en plus incapable de coexister avec les animaux qui ne sont pas en batterie mais dans la pleine possession de leur liberté. Arrêtons de projeter nos fantasmes et nos peurs sur l’autre. Prenons des mesures de protections plutôt que de destruction et que la société en assume le
    coût. Oui de protéger a un coût, que cela soit reconnu et intégré par l’humain, des producteurs aux consommateurs. Notre économie n’est plus un modèle, nous en sommes devenu les esclaves. Il est temps de changer de modèle. De détruire le vivant nous coûtera bien plus, c’est notre propre survie en tant qu’espèce qui se joue là. Puissions-nous enfin en prendre conscience et agir en conséquence.

  •  Une situation complexe appelant aux changements., le 29 janvier 2018 à 09h06

    Eleveuse-bergère de chèvres en grand pastoral je n’ai pas, pour le moment, affaire au Loup au quotidien malgré le fait d’exercer en zone de présence permanente cercle 1. Par contre, nos bêtes ne sont jamais seules.
    Il me paraît évident de cohabiter avec les espèces naturellement présentes sur notre territoire. Le loup n’a jamais disparu de France de lui même, nous l’avons exterminé et il n’a pas mis longtemps à revenir.
    L’être humain ne peut en aucun cas se consentir le droit de vie ou de mort sur toute une espèce simplement parce qu’elle le gêne !
    Sinon tout est possible, l’espèce humaine se révèle très gênante…extermination ?

    L’extermination étant inenvisageable pour toutes les personnes raisonnables, il va falloir rattraper le temps perdu lors de l’absence du loup. L’étudier, changer les méthodes de travail.
    Troupeau scindé en petits groupes, chiens de protection éduqués pour être efficaces et non dangereux (éduquer ses chiens fait parti du métier) et surtout, présence humaine permanente.
    Les tirs de défense me paraissent être un droit évident pour les bergers lorsqu’ils sont avec le troupeau.
    Pas de battues 1 mois après une attaque, le loup n’en tirera aucune expérience.
    Il est temps de reconsidéré la place de l’homme/éleveur au sein de son environnement (saccagé) et non en dehors.
    Nous nous vantons d’entretenir la biodiversité mais certains s’ulcère si cette biodiversité ose toucher à leur troupeau.
    Il ne faut pourtant pas prendre la prédation pour un manque de respect de la part de l’animal, il va au plus simple…

    Il va aussi falloir mettre en place une transparence totale et abandonner la mauvaise foi dans les deux camps.
    Chacun avance des chiffres différents, des observations opposées…
    Il faut des données fiables et accessibles à tous.

    Bergers, réfléchissez, le loup vous permettra peut être de retrouver des conditions de travail plus correctes…
    Valorisation du métier, plus petits troupeaux, plus d’effectif pour un même troupeau.

    Eleveurs, l’époque ou l’on sous-payé un berger pour mille têtes est terminée…
    Ne faisons pas croire que si la situation économique des éleveurs est précaire c’est à cause du loup.
    Le métier et sous perfusion de la PAC depuis longtemps et la grande distribution fait bien plus de dégâts que le loup.
    La vrai prédation est humaine et économique, voilà pourquoi nous perdons prés d’un tiers de nos exploitations.
    Ne vous trompez pas de combat !

  •  Sauvegarde du loup et équilibre de la biodiversité, le 29 janvier 2018 à 09h01

    Non à ce nouveau plan de tir sur les loups !!!!!

  •  Ce n’est pas la solution , le 29 janvier 2018 à 08h34

    Bonjour,
    Je suis contre le tir du loup car cela ne résoudra pas pas les attaques de troupeaux. Il faut se baser sur don intelligence et plutôt attraper les mauvais éléments pour les correctionner puis les relibérer.
    C’est ça que font d’autres pays européens et ça marche.
    Cordialement

  •  Défavorable, le 29 janvier 2018 à 08h20

    C’est honteux, il faut définitivement arrêter de penser que le tir est l’avenir. Je suis contre ces mesures que je juge abusives..

  •  Pour une présence régulée du loup dans nos campagnes, le 29 janvier 2018 à 07h30

    Je m’étonne de la nouvelle orientation qui vise à amplifier la mobilisation d’une brigade mobile d’intervention de l’administration (ONCFS). A l’heure où le Gouvernement cherche à faire des économies dans tous les secteurs, pourquoi augmenter le nombre d’agents publics dont la seule mission sera de contrôler les populations de loups, alors que les chasseurs sont prêts à participer bénévolement à la diminution des populations de loups et de leur impact sur les exploitations d’élevage. Quel sera le coût de cette brigade d’agents publics si le loup venait à se développer sur toute la France ? Ce service peut être confié aux chasseurs dument formés pour ce faire ?

    Le coût budgétaire en indemnisation et en mesures de prévention aux dommages du loup aux exploitations d’élevage dépasse aujourd’hui les 26 millions d’€ annuel (contre 4 millions d’€ 10 ans auparavant) et l’on peut estimer que le coût budgétaire global de l’animation du plan loup se situerait déjà entre 30 et 40 millions d’€. Les contribuables tout autant que les partenaires en charge de la gestion conservatoire de l’espèce sont en droit de savoir combien coûte la politique de conservation de cette espèce.

    Avec 40 loups à prélever en 2018, l’objectif de 10 % de la population à prélever semble très faible au regard du nombre de loup réellement présent sur les territoires et du taux de reproduction de l’espèce. Le chiffre de 400 loups avancé par l’administration ne semble pas correspondre aux observations de terrain faites par les chasseurs. Les propositions du Plan National d’Action seront sans doute vite dépassées par la réalité de terrain.

    Le grand - public doit être sensibilisé à la participation des chasseurs aux dispositifs d’intervention et à la nécessaire régulation des populations. Les chasseurs ne veulent pas que le loup devienne une espèce chassable mais elle doit être régulée pour maintenir les équilibres. Les chasseurs apportent leur soutien au monde de l’élevage et leur action doit être expliquée au grand-public.

    L’échelle nationale d’interprétation et de suivi et de gestion de la population de loup est trop globale. Il faut tenir compte des réalités écologiques, agricoles, sociales et économiques qui diffèrent d’une région à l’autre pour mieux accompagner le retour du loup, et que des objectifs de prélèvements régionaux voir départementaux, soient mis en place.

    Des rumeurs et du scepticisme subsistent principalement dans les réseaux socio-professionnels du monde rural sur (i)
    l’origine naturelle des populations de loups français (ii) l’existence de relâchés illégaux issus des parcs à loup en France
    (iii) l’existence d’hybridation entre loups et chiens. Le bilan doit être exhaustif et intégrer les données qui existent depuis le retour du loup (1992). Un bilan doit être présenté chaque année devant le Groupe National Loup et la nation.

    Les fédérations des chasseurs doivent être davantage impliquées dans toutes les formations et surtout dans le suivi des populations de loup.

    La représentation des propriétaires fonciers, des forestiers, des gestionnaires d’espaces naturels et des collectivités qui gèrent des territoires sur lesquels les loups reviennent devrait être mieux assurée, permettant ainsi de rendre les débats plus pragmatiques. De façon complémentaire, il semblerait nécessaire d’exclure certaines associations de protection de la nature militant contre les prélèvements de loup, vision totalement irréaliste au regard des contraintes de économiques et sociales des territoires.
    Le Conseil Scientifique à constituer, doit être composé avec des scientifiques n’ayant aucun lien avec les associations militantes pour la protection du loup et ce pour permettre l’émergence de diagnostics scientifiques sur l’état de conservation de l’espèce loup.

    La population à l’échelon européen est évaluée à 12.000 loups. Le loup n’est pas une espèce menacée en Europe compte tenu des populations présentes en Europe de l’Est, dans les pays scandinaves, de la baltique, et en Europe Occidentale. La viabilité démographique, viabilité écologique, viabilité génétique ou l’état de conservation favorable n’est pas remis en cause à l’échelon européen. Le loup est classé en « Least Concern » sur la liste rouge de l’IUCN. Pour la première fois, dans un PNA, l’Etat ose se fixer un plafond pour la France, au-delà duquel les risques socio-économique pour les activités d’élevage seront considérés comme trop importants.
    L’augmentation des populations de loups en France a été exponentielle ces dernières années, il est important que la France puisse conserver des capacités d’interventions sur la population. Les chasseurs dument formés font partie de la solution aux côtés des lieutenants de louvèterie.

    L’intervention des chasseurs est souvent décriée par les « protecteurs du loup ». Sur notre demande, le futur plan national loup doit prévoir la délivrance d’une attestation à tous les chasseurs qui ont suivi une formation spécifique pour intervenir sur les populations de loup. Ainsi, leur rôle sera mis en avant auprès du grand public pour expliquer la nécessité d’intervenir en prélevant des loups si les attaques sont trop importantes sur un troupeau.

    Les lieutenants de louveterie qui sont des agents bénévoles au service de l’Etat doivent recevoir un soutien financier et logistique (Ex : défraiement de leurs déplacements, achat de matériel et d’équipement) pour leurs actions en faveur de la gestion conservatoire du loup.

    Il est important de mieux comprendre l’impact du retour du loup sur les populations des espèces gibier notamment pour anticiper les évolutions à prévoir sur la distribution, le comportement, l’état écologique des populations de gibier espèces proies du loup mais également pour comprendre les impacts sur les activités d’élevage.

    Les activités comme la chasse demeurent des activités rurales et sociales importantes les territoires de présence du loup. Ce service écosystémique aux populations rurales (Cf. étude BIPE I et étude BIPE II) doit être préservé et mieux pris en compte dans le PNA pour une bonne coexistence entre les populations rurales et le grand prédateur.

  •  non aux tirs sur les loups, le 29 janvier 2018 à 06h53

    N’est ce pas contraire à tous les principes que d’autoriser les tirs sur une espèce vulnérable ? Encore plus pendant la période de reproduction et d’élevage des petits ???

  •  oui aux brebis, le 29 janvier 2018 à 01h38

    Chaque année le nombre d’attaques et le nombre de brebis tuées augmentent, sans que nous ne puissions rien faire contre le loup. Les mesures de protection se révèlent inefficaces dans le long terme et mènent à une escalade dangereuse (plus de chiens, plus agressifs etc…)il est urgent que les loups réapprennent à craindre l’homme et reprennent de la distance.
    C’est pourquoi, en tant que membre du syndicat ovin de l’ariège, représentant 70 éleveurs, j’exige un droit de défense permanent des troupeaux hors plafond de prélèvement ; Et je refuse toute forme de conditionnalité des indemnisations, toute limitation de tirs de défense renforcée et toute gestion différenciée entre les territoires et les éleveurs.

  •  NON A LA PREDATION DU LOUP SUR LES TROUPEAUX, le 29 janvier 2018 à 01h06

    Le loup est aujourd’hui présent dans une trentaine de départements.Son expansion se poursuit au détriment de l’élevage en plein air et de l’économie agricole et rurale.Malgré la participation active de la profession aux réunions de travail,le PNA 2018 2023 sur le loup , les activités d’élevage et les arrêtés qui y sont associés ne satisfont pas les éleveurs car les demandes n’ont pas été entendues.
    J’exige :
    <span class="puce">- un droit de défense permanent des troupeaux et donc la possibilité de maintenir les tirs de défense simple et renforcée pendant toute l’année,quel que soit le nombre de loups prélevés mais également la possibilité d’appliquer ce droit de défense permanent dans les coeurs de Parcs.
    Je m’oppose à :
    <span class="puce">- une gestion différenciée entre les territoires et entre les éleveurs.
    <span class="puce">- la conditionnalité de l’indemnisation sous quelque forme que ce soit.
    que les tirs de défense renforcée et de prélèvement puissent être
    suspendus entre septembre et décembre et qu’ils soient priorisés en fonction du taux de prélèvement de loups et non pas en fonction de la pression de prédation qui s’exerce sur les troupeaux.

  •  contribution à la consultation du public - conditions et limites d’intervention sur l’espèce loup, le 29 janvier 2018 à 01h04

    1 - Biodiversité ?

    Le loup et ses hybrides ne sont pas des bio-indicateurs de nos écosystèmes, ils ne représentent en rien un élément de la biodiversité dans nos milieux naturels sur notre territoire national. Les espèces qu’ils prédatent en témoignent, surtout celles des animaux d’élevage, maintenant tout au long de l’année et, qu’importe le milieu où ils opèrent leurs attaques. Ils ne sont donc pas spécialisés tant en alimentaire qu’en biotes. Ces deux éléments considérés par certains comme arguments contre le tir des loups n’ont pas lieu d’être.

    2 - Zones de non-droit à se défendre? Discrimination ?

    Les deux projets d’arrêtés interdisent les tirs létaux dans les réserves naturelles nationales et les parcs nationaux.

    A cet égard, face aux attaques que subissent leurs troupeaux, il n’y a pas égalité de traitement par l’État français entre les éleveurs pâturant sur ces entités géographiques, en l’occurrence de non-droit pour certaines activités humaines, et les éleveurs évoluant hors zones interdites.

    Ce sont des mesures discriminatoires qui plus est, mises en oeuvre par les 2 ministères de tutelle de la problématique pastoralisme/loup. L’État doit reconsidérer sa position concernant les tirs létaux sur les réserves et parcs de tout ordres.

    3 - Lutte contre l’hybridation d’une espèce ?

    L’État français convient qu’il y a hybridation. Il doit prendre ses responsabilités en mettant rapidement en oeuvre un protocole visant à éliminer ces hybrides et contenir les loups par les tirs de prélèvement tels qu’ils ont été pratiqués en 2017.

    4 - 500 prédateurs de plus ?

    Les premiers loups auraient été vus en 1992 dans le parc national du mercantour. Deux ou trois ans après lors d’une réunion régionale, un objectif de 100 loups sur l’arc alpin a été préconisé, rendant ainsi la viabilité sans retour de la population. Aujourd’hui 500. A quand 1 000? puis 2 500? Combien de sujets hybrides parmi ces derniers si rien n’est fait?

    5 - Intervention sur l’espèce causant des dégâts aux troupeaux, récoltes d’indices pour le suivi de l’espèce, expertise sur les animaux prédatés, etc..

    Un autre exemple de l’irresponsabilité du ministre de tutelle : (environnement)
    Il a été annoncé que le contrat des agents composant la brigade loup actuelle n’allait pas être reconduit, tout en décrétant un budget en augmentation pour une nouvelle brigade.
    Merci monsieur hulot pour ces jeunes maintenant expérimentés dans leurs missions, ayant beaucoup donné pour celles que l’état leur demandait. Vous allez à l’encontre d’une logique d’efficacité en ces matières.

    6 - Chiens de protection des troupeau contre les attaques

    Vite, mettez en oeuvre vos promesses monsieur le ministre ! Il en va de la sécurité publique.

  •  Non aux tirs de loups, le 29 janvier 2018 à 00h59

    Il faut stopper les tirs de loups tant que l’espèce est menacée en France et qu’elle n’est pas viable. Une bonne protection des troupeaux est un moyen efficace pour protéger les animaux d’élevage (cf le rapport Terroiko de 2016). Le retour d’une espèce, autrefois disparue, en France est une chance à prendre !

  •  tirs sélectifs sur les meutes spécialisées sans plafond !, le 29 janvier 2018 à 00h57

    <span class="puce">- Reconnaître que la population lupine "dite italienne" est en bon état de conservation puisque supérieure à 2000 individus adultes.

    <span class="puce">- Réaliser des analyses ADN en double (ONCFS et laboratoire ForGen) sur tous les loups retrouvés morts pour identifier le taux d’hybridation et les origines géographiques (Italie, Russie, Canada …) afin de réaliser une VRAIE étude génétique des loups en France.

    <span class="puce">- Prise en charge à 100 % par l’État de l’ensemble des mesures de protection et ne pas conditionner les indemnisations à ces moyens de protection car certaines zones sont IMPROTEGEABLES.

    <span class="puce">- L’État doit prendre en charge à 100 % du permis de chasse et de sa validation annuelle tant qu’un permis de défense du troupeau n’est pas mis en oeuvre. Nous demandons la mise en place d’un permis spécifique de légitime défense du troupeau.

    <span class="puce">- Les loups en situation de prédation sur les troupeaux doivent être prélevés prioritairement, sans tenir compte de plafonds.

    <span class="puce">- Les tirs de défense et tirs de défense renforcés doivent être autorisés au-delà du plafond de prélèvement car ce sont des situations de légitime défense et ce toute l’année.

    <span class="puce">- Les tirs de défense en zone coeur de Parcs Nationaux doivent être autorisés, le Parc National du Mercantour doit l’expérimenter prioritairement en 2018.

    <span class="puce">- Les brigades d’intervention doivent être généralisées sur l’ensemble des départements concernés pour lutter contre la concentration des attaques. Ces brigades doivent être prises en charge par le Ministère de la Transition Ecologique et non par les collectivités territoriales.

    <span class="puce">- L’expérimentation du piégeage doit être étudiée afin de réaliser des prélèvements ciblés

    <span class="puce">- Les éleveurs volontaires doivent pouvoir anticiper et contractualiser des mesures de protection (clôtures, chiens de protection, formations chiens de protection, accompagnement technique, étude de vulnérabilité) dans les départements limitrophes d’un département concerné par une attaque.

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