(1) Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015
(2) Projet d’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Consultation du 22/05/2014 au 15/06/2014 - 1266 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉS
Ces deux projets d’arrêtés feront l’objet d’une présentation devant le Conseil national de protection de la nature, en vue du recueil de son avis lors du comité plénier du 11 juin 2014.

1) Le premier projet d’arrêté fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015, en application du principe de dérogation à la protection stricte ci-dessus exposé.
Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d’un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l’état de conservation favorable de la population de loups en France. Cet arrêté est pris annuellement, afin que les marges de manœuvre biologiques permettant de déterminer les possibilités d’intervention sur l’espèce soient estimées sur la base des informations les plus fines et les plus actualisées possibles.
Pour la période 2014-2015, le plafond proposé se présente comme suit :
♦ Le I de l’article 1er du projet d’arrêté le fixe à vingt-quatre spécimens, reconduisant ainsi le plafond déterminé pour la période 2013-2014 dans un arrêté ministériel du 16 mai 2013.
Le II du même article introduit un principe de révision possible de ce nombre, “dans la limite de douze spécimens supplémentaires”.
Dans tous les cas ce nombre, tel que fixé au I ou tel qu’éventuellement révisé en application du II tient compte des préoccupations relatives à l’état de conservation de la population de loups, en ce qu’il a été déterminé en prenant appui sur une méthodologie scientifique dont une description détaillée est disponible en page 34 du plan loup 2013-2017. Cette méthodologie, conçue comme un outil d’aide à la décision politique, permet notamment :

  • de modéliser à court terme (un à deux ans) l’évolution la plus probable des effectifs de loups, compte tenu de la croissance observée ainsi que de sa variation au cours des années passées ;
  • et de disposer d’une mesure explicite des risques associés à la prise de décision, en terme d’évolution de la population de loups après mise en œuvre des prélèvements par rapport à un niveau attendu (notion de “croissance résiduelle”).

♦ Afin de s’assurer du respect du plafond ainsi fixé, l’article 2 interdit les tirs de prélèvement encadrés par l’arrêté ministériel DEVL1312136A du 15 mai 2013, à compter de la date éventuelle à laquelle le nombre de spécimens détruits s’élèvera au maximum fixé à l’article 1er, diminué de deux spécimens.
Afin de permettre aux éleveurs dont les troupeaux resteraient exposés à cette même date au risque de prédation du loup, la mise en œuvre de tirs de défense pourra continuer d’être autorisée, dans les conditions décrites dans l’arrêté cadre du 15 mai 2013.

2) Le deuxième projet d’arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).
La liste de ces départements est susceptible d’évoluer en fonction du classement ou du déclassement de certains secteurs en Zones de Présence Permanente ou ZPP (zones hébergeant un ou plusieurs individus ou meutes sédentarisés, au sujet desquels au moins trois indices de présence ont été relevés pendant au moins deux hivers consécutifs, avec une confirmation génétique lors d’au moins un des deux hivers).
Les conclusions du suivi hivernal 2013-2014 de la population de loups conduisent à proposer :

  • Le maintien de l’inscription des départements suivants, au titre des ZPP (nouvelles autant qu’anciennes) y étant recensées : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Lozère, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse, Vosges ;
  • L’inscription des départements suivants pour tenir compte de la dimension trans-départementale établie de ZPP existantes : l’Ariège et l’Aude au titre des ZPP dites Carlit et Madres-Boucheville (partagées avec les Pyrénées-Orientales), les Bouches-du-Rhône au titre de la ZPP dite Ouest Var (partagée avec le Var)
  • L’inscription des départements suivants, pour tenir compte de la mise en évidence de nouvelles ZPP : l’Ardèche, au titre de la ZPP dite de Tanargue-Gardilles (partagée avec la Lozère), la Haute-Marne et la Meuse, au titre de la ZPP dite de "Haute-Marne – Vosges-Meuse" (partagée avec les Vosges)

Il apparaît important de rappeler les éléments suivants, afin que l’absence ou la présence d’un département dans ce projet d’arrêté ne fasse pas l’objet d’interprétations erronées :
♦ Les territoires potentiels d’intervention ne sont pas forcément limités, du fait de la prise d’un tel arrêté, aux départements ici évoqués.
Comme indiqué dans le plan loup, “Les départements ne figurant pas dans la liste fixée par [cet] arrêté ne sont nullement exclus de la réglementation fixant les conditions et limites dans lesquels des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordés par les préfets” (plan loup 2013-2017, page 34).
Les conditions de déclenchement et de déroulement des opérations diffèrent simplement selon que l’opération se déroule sur un territoire situé ou non en unité d’action.
♦ L’inscription d’un département ne signifie pas non plus pour autant que des opérations d’intervention auront forcément vocation à être mises en œuvre sur ce territoire durant la période 2014-2015.
C’est bien le respect d’une combinaison de critères qui conduit les autorités préfectorales à délivrer ou non les dérogations sollicitées sur le fondement des différents arrêtés ministériels composant le “protocole technique d’intervention” (cf. plan loup, page 33).
Ce projet d’arrêté ministériel apparaît ainsi comme l’une des illustrations du principe de gestion différenciée selon les situations, sur lequel repose notamment le plan loup.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Mise à jour du 1er juillet 2014 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

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Commentaires

  •  fin du pastoralisme français, le 5 juin 2014 à 12h24

    Voilà encore un combat d’idéologues : oui le loup a sa place en France mais non il ne doit pas rester hors de contrôle !!

    En fragilisant les éleveurs français on ouvre la porte aux importations de moutons et d’agneaux qui viennent d’autres pays voire d’autres continents !!! elle est où l’écologie !!

    Sans parler de tous ces urbains qui plein de loisirs, rtt qui veulent renvoyer nos éleveurs dormir dehors comme au moyen âge…

    je suis triste pour le monde rural qui est amené à devenir un musée…sans vie

  •  HALTE AU MASSACRE, le 5 juin 2014 à 11h57

    L’homme est le plus grand prédateur terrestre et le plus nuisible.
    Il s’arroge le droit de vie et de mort sur toutes les autres espèces animales. Il méprise la nature et ses animaux mais il court à sa perte car notre planète si belle se vide de sa biodiversité.
    Les loups représentent un patrimoine naturel inestimable et les tuer est un crime contre l’humanité. La gestion de la biodiversité par le gouvernement socialiste est calamiteuse. Pour rappel, le scandaleux massacre des bouquetins du massif de Bargy dans les Alpes où de nombreux animaux ont été abattus alors qu’ils n’étaient pas malades. Tout cela a été exécuté dans le dos des citoyens sans aucune consultation publique. Même les médias et la justice ont été pris de court. Nous constatons alors avec effroi que les représentants de l’état (ministre de l’écologie et le préfet)sont en réalité totalement incompétents et indignes.
    Nous ne pouvons plus leur accorder notre confiance car ils sont à présent les acteurs d’une éradication de la faune sauvage.
    Honte à la France qui ne protège plus ses animaux sauvages et qui nous enfonce dans le déclin. Toute la faune sauvage de la planète est gravement menacée par l’homme (déforestation, braconnage, chasse….)tout cela devient insupportable et l’homme doit apprendre à cohabiter avec sa faune sans quoi notre planète va s’éteindre. Nous avons besoin de la nature et les animaux sont une richesse incontestable. L’autorisation d’abattre toujours plus de loups est un retour en arrière ; au lieu de les supprimer bêtement, pourquoi ne pas les accueillir dans des parcs zoologiques bien que je pense évidemment que leur place est dans la nature. Tous les citoyens du monde doivent maintenant s’engager dans la préservation de la nature et entamer la révolution écologique mais trop souvent nos décideurs politiques cèdent aux pressions des chasseurs, éleveurs….Ils sont rétrogrades, arriérés et nuisent au devenir de notre planète.
    L’homme n’a plus de limite et entend réguler les populations sauvages. Mais il devrait commencer par réguler la population humaine car l’explosion démographique va accélérer la destruction de la planète et des habitats naturels des animaux. L’homme est devenu trop envahissant et s’approprie les territoires des animaux. C’est l’homme le vrai danger et non pas les animaux.
    L’homme ne doit pas se couper de la nature mais vivre en harmonie avec elle. C’est une urgence ! Je m’oppose fermement à l’abattage des loups. Vive la nature !

  •  retour a la raison,régulons ce prédateur par didier le nivernais, le 5 juin 2014 à 11h54

    c’est incroyable de lire tout ces commentaires de gens habitant la ville ,capable de connaitre le fonctionnement du pastoralisme ,de la vie des bergers !!!!!!,
    pour les citadins pratiquant la montagne ou la nature uniquement pour les loisirs,essayez de vous imaginer justement la nature redevenue sauvage, il y aura certes des loups a profusion ,mais plus rien d’autre(les éleveurs ayant fuit avec leur troupeaux),croyez moi,ce ne sera pas facile d’accés,prévoyez votre matériel de débroussaillage dans vos valises en plus des skis et chaussures de randonnée

    vivre avec tout le confort et le modernisme et rêver d’une nature du moyen âge,ce n’est pas cohérent

  •  encadrement strict, le 5 juin 2014 à 11h26

    Veut on vraiment du loup en France ? veut on du loup partout en France ? peut avoir du loup partout ?
    je ne le crois pas !
    mais j’exprime quelques points :
    <span class="puce">- le loup à sa place en France, au moins dans les grands massifs montagneux et forestiers.
    <span class="puce">- la cohabitation loup/homme/animaux d’élevage est et sera toujours compliqué en France comme ailleurs ! seuls des menteurs affirment qu’en Italie et en Espagne la cohabitation se passe mieux qu’en France ! seuls les fanatiques du loup prétendent cette contrevérité !
    <span class="puce">- oui je pense qu’il vaut mieux tirer quelques loups que laisser les victimes du loup se débrouiller seules. sinon ces victimes du loup se transformeront en bourreau a coup de poison… car ne l’oublions pas c’est plus la poison que les balles qui ont exterminé le loup. alors je suis favorable à une régulation encadrée STRICTEMENT PAR DES PROFESSIONNELS ! et surtout pas des anti-loups !
    <span class="puce">- le patou est il la meilleure race ou la plus adaptée … je n’en suis pas sur
    <span class="puce">- tous les éleveurs jouent ils vraiment le jeu de la protection ? quand on sait de quelle façon certains paient (mal) leurs bergers je n’en suis pas sur.. (certains sont exemplaires)
    <span class="puce">- les pouvoirs publics font ils le nécessaire avec les chiens errants ? NON NON et NON ! il y a trop peu de sanctions envers ceux qui laissent divaguer leur cher toutou dans les espaces naturels !

  •  travailler sur la cohabitation avant tout !, le 5 juin 2014 à 10h31

    Plutôt que de tirer toujours plus de loups chaque année, il serait plus judicieux de travailler à améliorer la cohabitation loup-élevage.
    Oui, il existe des solutions si l’on veut bien se donner la peine de les chercher. Mais il faut y mettre les moyens. Concrètement, développer des programmes de recherche et débloquer des fonds pour les biologistes qui s’intéressent à cette problématique, créer des emplois d’aide bergers, cadrer l’élevage des chiens de protection, chercher des solutions pour les cas où le chien de protection n’est pas efficace ou peut poser problème, et surtout que tout le monde discute ensemble pour avancer vers une cohabitation durable !

  •  Non à l’abattage des loups !, le 5 juin 2014 à 10h12

    Le loup est une espèce protégée. Une espèce protégée est une espèce qui bénéficie d’un statut de protection légale pour des raisons de nécessité de préservation. Abattre un seul loup est donc une aberration. Abattre 36 loups sur la période 2014-2015 veut dire abattre 12% de la population française (estimée à 300 loups) sur une période de 2 ans maximum. A ce rythme, les loups français risquent d’être rapidement décimés pour la seconde fois. Le loup a été persécuté pendant des siècles surtout par peur et ignorance. Ces projets d’arrêtés sont la preuve que certains n’ont pas changé. Ils sont aussi la preuve de la lâcheté de l’Etat. La France est l’un des pays ou la population de loup est la plus restreinte. Pour comparaison, la Péninsule Ibérique compte de 2 000 à 2 500 loups. Il est donc important comme le demande CAP Loup de :
    <span class="puce">- Mettre fin à la politique des tirs et de faire appliquer une véritable protection du loup,
    <span class="puce">- Favoriser un élevage responsable (favoriser les petits élevages en particulier)et compatible avec la conservation de la biodiversité.
    <span class="puce">- Ne plus indemniser les éleveurs qui ne gardent pas ou ne protègent pas suffisamment leurs troupeaux.
    <span class="puce">- Faire cesser la haine qui sévit autour du loup et de ses protecteurs : plus de mensonges et faire de la sensibilisation.

  •  Loup., le 5 juin 2014 à 09h17

    Un problème qui dure depuis que l’homme a inventé l’élevage. Au départ, l’homme c’est servi du loup pour garder ses troupeaux et par la suite la totalement rejeté. Je comprends certains éleveurs d’aujourd’hui qui travaillaient il y a peu de temps de cela sans la présence du loup et se retrouvent maintenant à cohabiter avec ce prédateur. Du coup problème d’organisation, de CULTURE, (car dans d’autres pays tout se passe à peu prêt bien) et incompétence de nos politiques… Il y a des espèces dites "méchantes" et d’autres dites "gentilles". C’est ce que pense encore aujourd’hui la majorité des hommes alors qu’ils devraient dire : "toutes les espèces de cette belle planète terre, ont le droit de vivre". L’homme a inventé l’agriculture et l’élevage, maintenant à lui de faire avec les prédateurs et à trouver des solutions "écologiques"… En est-il capable aujourd’hui? J’ai bien peur que non, il n’est pas encore bien éduqué et prêt à résoudre ce problème. Mais il ne faut pas baisser les bras et continuer à défendre nos idées…

  •  france=pays de dégénéré, le 5 juin 2014 à 09h15

    Bonjour,
    quel rigolade de lire certains comentaires….que les anti loups passent les frontières.Je pratique la montagne et de ce fait je suis amené à croiser des troupeaux….mais très rarement les bergers…ha c’est vrai les pauvres, faut pas qu’ils bossent trop.Mais ceux que l’on rencontre avec leurs moutons (surement de vrais bergers),ne sont pas contre le loup…ils décrivent eux-meme leur activité comme une passion et non un travail….donc ce n’est pas un labeur que d’aller surveiller le troupeau. D’autant qu’il existe des moyens pour sécuriser (pas infaillibles je l’admet, mais nous ne sommes que des humains, pas dieu) ces zones ,qui sont souvent pris en charge en partie par des "aides".D’après le bergers rencontrés au gré de mes sorties, l’indemnisation en cas d’attaque du loup leur rapporterait plus que la vente de la bete, surtout que le loup va plus attaquer les betes faibles (et oui c plus facile pour lui).De plus, les troupeaux sont souvent attaqués par des chiens errants (tiens pourquoi ne pas autoriser les tirs de chien???), ce qui ne rentre pas dans le cadre des indemnisations !! Bref, c pas facile, mais prenons exemple sur certains de nos voisins bonne journée

  •  La vie est sauvagerie, le 5 juin 2014 à 08h08

    Le tir d’une espèce protégée est une aberration, sa programmation dans un projet d’arrêté est encore plus sinistre. Tout le monde sait que l’agriculture française est en déclin, les agriculteurs ne sont présentés que sous leurs aspects folkloriques sans tenir compte des vraies souffrances de cette population. La faute en revient à l’industrialisation de l’alimentation, et au peu de courage, voir à la bêtise du personnel politique qui n’a su que trop profiter du désarroi pour se faire réélire. Les voix du monde agricole sont toujours disputées et tous les effets d’annonces sont bons pour les gagner. Les sénatoriales ne sont pas loin, et le débat vient bien à propos sur le devant de la scène, aurait-on des vieux copains à recaser ?
    Ces mêmes vieux copains qui une fois au mannettes, s’empresseront de voter des lois destructrices pour l’agriculture, de décider des extensions de zones industrielles sur les terres agricoles, de construire des routes sur des zones humides, ou d’autoriser constructions de Center-parc. Et puisque nous parlons de la filière ovine, nous pourrions aussi parler des fermetures d’abattoirs, qui obligent les agriculteurs à faire des centaines de kilomètres pour abattre leurs bêtes, on pourrait aussi de l’impréparation des chambres d’agricultures dans la formation au retour prévu d’une espèce sauvage ces dernières années. Alors oui, puisque rien n’a été fait, parce que les éleveurs ont été manipulés par des zozos se réclamant de la ruralité pendant plus de 30 ans, sans faire avancer l’agriculture, il va falloir « prélever ».
    Mais on sera en gestion de catastrophe, et les éleveurs se feront prendre pour des imbéciles encore une fois car rien ne sera résolu. Cette filière a été détruite le jour où le premier mouton néo-zélandais a été autorisé à la vente. Il est à 9€ le kilo au supermarché actuellement ! Le vrai problème n’est pas le loup mais l’état de l’élevage dans notre pays.
    Ces autorisations de prélèvement seront de plus des coins dans le dispositif de protection des espèces sauvages, car le plaisir du tir étant ce qu’il est, psychologiquement un verrou aura sauté, et plus rien n’arrêtera le braconnage. Et nous ne nous retrouverons plus qu’avec de belles petites espèces animales bien gentilles et bien utiles qui ne gêneront personne et qui ne demanderont surtout aucun courage à nos responsables pour leur défense.
    Il est inconcevable qu’une société comme la nôtre ne puisse revaloriser l’élevage de manière à ce que des espèces sauvages puissent être supportées. L’appel à la ruralité, est un dangereux fourvoiement idéologique, dans lequel nombre d’agriculteurs se sont faits piéger, et il est responsable de la situation. Et ils ont beau jeu de légitimer leurs discours par leur appartenance au soi-disant monde rural, face aux urbains, alors qu’ils traînent leurs moustaches dans les palais tout au long de l’année. Les loups ne sont que de passage dans leurs calculs, demain ce sera autre chose. Il va falloir leur rappeler que la terre n’est pas à ceux qui causent à la place des autres, et surtout à ceux qui fantasment du désert.

  •  pour une vraie gouvernance de nos territoires, le 5 juin 2014 à 07h00

    nos élus sont plus occupés par la fusion des régions et la perte potentielle de leur "pouvoir" et des leurs indemnités .
    Aucun ministre n’a un projet réaliste et concret concernant l’équilibre (lire biodiversité) de nos territoires.
    On va au plus pressé : liquider les loups et autres emmerdeurs.
    je comprends les éleveurs qui se sentent lâchés par tout le monde, mais il nous faut construire un monde nouveau avec des idées nouvelles et fortes. Le loup n’est qu’un symptôme, de notre société malade (voir le taux de cancer chez les agriculteurs …)
    Et si au lieu de tuer les loups, le gouvernement trouvait une solution pour les pollutions monstrueuses en Ile de France (impact jusqu’à Londres.)

  •  respectons la loi de la nature !!, le 5 juin 2014 à 03h48

    Le loup est un animal destructeur pour ceux qui travaillent avec le monde ovin !!
    Le laisser se proliférer c est comme supprimer les forces de l ordre dans les villes…. Les citadins deviendront ainsi les proies des malfaisants !!!
    N oublions pas que l homme est lui meme un loup !!

    A ceux qui veulent laisser faire la nature je rappele que de tout temps l homme etait superieur au loup et le chassait !!
    Notre existence depend de notre force vis à vis du loup.

    Si nous laissons le loup s imposer face à l homme, nous nous mettons en péril !!!!!!!!!!!!

    Laissons réguler le loup par ceux qui travaillent avec la nature !!! tout mon soutien aux éleveurs ovins.

    NON à la limitation du nombre de tir de régulation du loup !!!

  •  Le beurre et l’argent du beurre, le 5 juin 2014 à 00h52

    24 + au cas où… Allez… 12 !…

    Une gestion "à la louche" qui ressemble plutôt à un plan de chasse qui ne veut pas dire son nom…

    Les prédateurs sont un risque naturel comme la foudre, le gel ou l’inondation et les éleveurs déjà largement subventionnés par l’argent public doivent prendre les mesures prévues pour protéger leur métier.
    Ils peuvent aussi souscrire à des assurances s’ils veulent travailler dans un milieu à risques comme l’environnement naturel sans en subir les aléas comme cela se fait de de nombreux autres métiers.
    On ne peux pas vouloir un métier de liberté qui soit aussi de sécurité, c’est l’un ou l’autre.

    Sinon, ils peuvent aussi changer de métier pour en choisir un plus sécurisé comme par exemple fonctionnaire où le seul problème est de voir son point d’indice gelé (et ce à n’importe quelle saison).

    Et quand on voit les ravages que font leurs troupeaux dans beaucoup d’alpages totalement pelés ; transformés en immense champ de bouses et autres crottins avec les torrents jaunes d’urine et l’air saturé d’ammoniaque, on ne les regrettera pas.

  •  Un simulacre de démocratie participative, le 5 juin 2014 à 00h04


    Mon commentaire posté le 02/06/2014 à 12:44 n’est pas paru, j’aimerai que la modération m’explique pourquoi.

    Parce que j’ai fait reproche d’un fatras de commentaires ineptes, mensongers et surtout aux antipodes des situations dramatiques vécues sur le terrain ?

    Expliqué que l’élevage ovin c’est une vie « bombardée » de soucis au quotidien ; conduite du troupeau, maladies, soins, traitements, gestion des pâtures, des clôtures, des cultures, des récoltes, des promeneurs (chiens en laisse), des loisirs motorisés, des jours de chasse, sans oublier les tracasseries administratives, le tout dans la bonne humeur !

    Malgré que cet emploi du temps comptabilise ses 70 heures en moyenne par semaine et ce, toute l’année, il s’en trouve toujours pour faire croire à l’opinion béate un certain laissé aller ; on ne surveille pas nos troupeaux, mieux encore cela nous est même reproché de nuit ! Comme nous ne sommes pas des surhommes, on dort un peu aussi.

    A une époque où le temps de travail légal imposé à tous est accompli dès le mercredi soir par les éleveurs de brebis, se voir montrés du doigt avec pareille désinvolture est insupportable, tout comme se dédouaner du problème en versant des compensations financières et des aides d’équipements (loin de couvrir les préjudices et en aucun cas compenser la surcharge de travail et les conséquences sanitaires induites) et qui sont perçues par le grand public comme une aubaine, les éleveurs sont heureux d’apprendre de la part de FERUS que le Patou ne fait pas tout ! Quelle déveine, c’était pourtant prometteur dans leur bible, ça l’est encore chez leurs disciples visiblement… Mais FERUS vient d’avoir une idée de génie, importer une race de chien de protection qui cette fois sera infaillible, le Cathaoulas leopard dog. Et bien sûr FERUS cherche des financements et vous savez où ? Dans votre poche !
    http://www.catahoulaleopard.com/Nikki_Ty_cows1.jpg
    Cette fois, c’est sûr les prédations de chiens seront enfin une réalité sur les animaux d’élevage mais aussi sur les randonneurs !

    Pour ceux qui en sont restés à l’affaire du Rainbow Warrior et du deal avec l’agneau de NZ, ils ignorent ou font mine d’ignorer que la France recèle une bonne vingtaine de Label Rouge correspondants à autant de bassins de production, de races, de terroirs.

    L’arc alpin n’étant plus le seul lieu de prédilection du loup, ni les moutons les seules victimes, votre fanatisme va devoir se heurter à tous ceux qui vivent et entretiennent le territoire, vous devrez revoir vos illusions, les éleveurs ne comptent pas devenir des parias !

    L’écologie n’est plus une science mais une idéologie où l’homme doit impérativement être exclu
    Nous ne sommes pas en Afrique où la bienveillance des associations écolos ont tôt fait de parquer les villageois au nom de la sauvegarde des animaux sauvages et font le bonheur de quelques fortunes pour un WE de safari… écologique ?

  •  Repenser les méthodes, en fonction de chaque territoires.., le 4 juin 2014 à 23h29

    Il est indéniable que le retour d’un grand prédateur comme le loup, cause actuellement grand nombre de problèmes suivant les zones géographiques pour l’élevage ovin (principalement). En revanche, le loup n’est pas un animal créé de toute pièce de la main de l’homme mais bel et bien une bête présente sur notre planète depuis la nuit des temps. Si elle donc présente naturellement, il faut alors considérer sa place et son rôle dans notre environnement.
    Des méthodes de protections existent, plus ou moins efficaces suivant chaque zones, pourquoi ne pas faire un bilan de la situation actuelle par des personnes de terrain, spécialistes de l’espèce mais aussi du pastoralisme en zpp ("zone de présence permanente" du prédateur), définir des terrains ou oui la cohabitation est envisageable et ou non elle n’est pas concevable.
    Un alpage ou simple zone boisé, "couverte", est évidemment un lieux ou protéger un troupeau d’un loup ou autre prédateur, reste plutôt difficile, voire impossible, alors que des zones ouvertes, avec la présence de berger mais aussi (complémentarité) de chiens de protection ayant reçu une éducation pour la protection d’un troupeau (et non simplement pour ajouter un élément de décoration financé avec de l’argent public) est aujourd’hui concevable, preuve en est dans plusieurs massifs des Alpes.
    Régler le problème avec de simples coups de fusils est une méthode efficace, mais totalement absurde, des lois concernant la conservation de ces espèces existent actuellement, sont elles toutes faites pour êtres déjouées ??
    Il serait temps aujourd’hui de travailler simplement en harmonie avec notre environnement mais aussi avec des personnes qualifiées, compétentes, ayant connaissance de ces problèmes mais aussi du rôle de cet animal..
    Toutes les zones de présence de l’espèces sont différentes, tous les éleveurs sont différents, essayons de composer quelque chose de durable, de réfléchi, valorisant le monde agricole comme l’animal, car il est grand temps d’arrêter de prendre des mesures inefficaces simplement composées pour séduire un électorat d’un bord ou d’un autre.
    N’oublions pas l’inefficacité des tirs (dans le temps) de prélèvements, de protections etc. La résultante de ces mesures en est la dispersion de tous les individus d’une meute suivant l’individu tué, la chasse au lieu d’être commune devient donc individuelle, soit un nombre d’attaques (futures) supérieurs à l’avant "tir de.." .

  •  Projets textes loup, le 4 juin 2014 à 22h45

    Mauvais projets, compatibilité avec les textes européens non garantie.
    Biologiquement, éliminer des loups au hasard ne résoudra rien si dans le même temps il n’y a pas une réelle action d’information et de protection des troupeaux. Il ne s’agit pas de satisfaire des lobbies mais de protéger des troupeaux. Et c’est du domaine du ministère chargé de l’agriculture.
    Dans le domaine sanitaire c’est la même chose et là aussi il y a encore des progrès à faire.
    Enfin, l’économie des filières ovines françaises a vraiment d’autres priorités.
    En période d’économie budgétaire, les choix qui semblent se dessiner ne paraissent pas adaptés aux questions qui se posent.

  •  Opportunisme politique et non sens biologique, le 4 juin 2014 à 22h21

    La politique de destruction du 1/3 des individus sur une population marginale (200 loups en France contre 2500 en Espagne et 1000 en Italie) n’a aucune justification en terme de conservation des espèces protégées.
    Il est insensé de vouloir stabiliser la population actuelle française à ce niveau
    Soit la population poursuivra sa progression,et les tirs auront été inutiles, soit elle sera a nouveau menacée d’extinction et les autorités auront gravement failli a leur devoir de protection de l’espèce. De plus le tir désorganise les meutes et rends plus difficile la prédation-régulation efficace des ongulés sauvages excédentaire qui sont une menaces forte pour la biodiversité et la forêt, problème que la chasse n’arrive pas a résoudre.
    Ces projets d’arrêtés sont seulement un signal politique et un non-sens biologique.

  •  Réponse à consultation publique sur le loup, le 4 juin 2014 à 22h17

    Ces deux projets d’arrêtés prévoient une augmentation du nombre de loups pouvant être tués et du nombre de zones où les tirs seront facilités. Cette réponse est tout à fait inadaptée aux difficultés que peut engendrer le retour naturel du loup. Ces destructions n’empêcheront pas la prédation sur les troupeaux non ou mal protégés. Plutôt que d’envisager toujours plus de tirs de loups, l’effort devrait être porté sur la protection des élevages et sur la cohabitation entre loup et pastoralisme avec la mise en place d’une méthodologie scientifique de prévention, de protection des troupeaux et de contrôle des loups responsables des dommages sur les troupeaux.
    Les techniques existent et sont connues depuis 2006, utilisables depuis 2009 en France, mais elles n’ont jamais été mises en oeuvre. Là où elles sont utilisées depuis 20 ans, ces techniques aboutissent à réduire les taux de prédation sur les cheptels domestiques d’un facteur de 10 à 100 comparés aux taux de prédation exubérants constatés chez nous. Mais encore, ces techniques permettent de neutraliser les « spécimens » de loup responsables des dommages récurrents aux troupeaux sans s’attaquer à l’espèce, protégée au plan international par les conventions de Washington et de Berne.

    La présentation avantageuse d’un dispositif de prélèvement qui « tient compte des préoccupations relatives à l’état de conservation de la population de loups » vise à donner un fondement juridique à ces arrêtés et à rassurer les éleveurs. Il est pourtant facile de démontrer :
    <span class="puce">-  sa profonde inefficacité : tirer un loup au hasard ne donne aucun message au loup qui a commis la prédation, le risque est de déstructurer une meute non prédatrice et de créer de nouveaux individus susceptibles de s’intéresser au bétail. Jamais le fait d’abattre des loups au hasard, de loin et au canon rayé, en dehors des situations d’attaque et à posteriori, n’a été ou ne sera en mesure « de prévenir les dommages aux troupeaux » contrairement aux allégations mentionnées.
    <span class="puce">-  sa profonde injustice : tirer un loup au hasard revient, en transposant à l’homme, à tuer un passant au hasard à la suite du braquage d’une banque. Qui serait assez stupide pour proposer une telle justice pour les hommes?

    En l’état, le projet d’arrêtés piétine le statut juridique de l’espèce.
    Ce projet d’arrêté fixe à 36 le plafond de loups pouvant être abattus. Ceci représente 12 % de la population estimée en France (environ 300 loups cet hiver). Abattre autant de loups revient à considérer cette espèce protégée comme une espèce « gibier » ! C’est en totale contradiction avec le statut d’espèce strictement protégée du loup qui ne permet l’élimination d’un individu que de façon absolument exceptionnelle, après que tous les autres moyens aient été tentés pour éviter cette mesure extrême.
    Dans le détail, aucune limite du nombre de loups abattus par département n’est fixée. Ainsi, 36 loups pourraient être éliminés sur un même département ! Et pour les départements récemment recolonisés, la totalité des individus pourrait être éliminée.

    En conséquence je suis profondément opposé à ces deux projets.

  •  Ce projet est inacceptable, le 4 juin 2014 à 22h06

    Tuer 24 individus d’une espèce protégée c’est déjà trop !!

  •  Non à la régulation du loup, le 4 juin 2014 à 22h03

    La prévention des attaques de loup doit être améliorée. Il est donc nécessaire de vérifier la mise en place effective de moyens de protection des troupeaux avant toute autorisation de tir de défense ou de prélèvement.
    Je m’oppose aussi fermement à des autorisations de tir l’hiver en l’absence des troupeaux.
    Je demande également une vraie politique anti-braconnage avec de vrais moyens d’investigation sur le terrain et des sanctions exemplaires.

  •  Gardons et développons la présence du loup, le 4 juin 2014 à 21h55

    Le loup a toujours fait partie de l’environnement de l’Homme et fait beaucoup moins de dégâts sur notre Terre que nous-mêmes ! Il n’est pas dangereux pour nous car notre station debout l’effraie, lui rappelant sans doute celle de l’ours. Le risque est donc pour les éleveurs, mais des solutions existent qui doivent être préférées à la destruction du loup.
    A noter enfin que le fait qu’on en viennent à émettre l’idée qu’on puisse tuer quelques loups est somme toute une bonne nouvelle car cela ne peut qu’être la conséquence d’une réintroduction réussie du loup sur nos terres !

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