(1) Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015
(2) Projet d’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Consultation du 22/05/2014 au 15/06/2014 - 1266 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉS
Ces deux projets d’arrêtés feront l’objet d’une présentation devant le Conseil national de protection de la nature, en vue du recueil de son avis lors du comité plénier du 11 juin 2014.

1) Le premier projet d’arrêté fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015, en application du principe de dérogation à la protection stricte ci-dessus exposé.
Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d’un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l’état de conservation favorable de la population de loups en France. Cet arrêté est pris annuellement, afin que les marges de manœuvre biologiques permettant de déterminer les possibilités d’intervention sur l’espèce soient estimées sur la base des informations les plus fines et les plus actualisées possibles.
Pour la période 2014-2015, le plafond proposé se présente comme suit :
♦ Le I de l’article 1er du projet d’arrêté le fixe à vingt-quatre spécimens, reconduisant ainsi le plafond déterminé pour la période 2013-2014 dans un arrêté ministériel du 16 mai 2013.
Le II du même article introduit un principe de révision possible de ce nombre, “dans la limite de douze spécimens supplémentaires”.
Dans tous les cas ce nombre, tel que fixé au I ou tel qu’éventuellement révisé en application du II tient compte des préoccupations relatives à l’état de conservation de la population de loups, en ce qu’il a été déterminé en prenant appui sur une méthodologie scientifique dont une description détaillée est disponible en page 34 du plan loup 2013-2017. Cette méthodologie, conçue comme un outil d’aide à la décision politique, permet notamment :

  • de modéliser à court terme (un à deux ans) l’évolution la plus probable des effectifs de loups, compte tenu de la croissance observée ainsi que de sa variation au cours des années passées ;
  • et de disposer d’une mesure explicite des risques associés à la prise de décision, en terme d’évolution de la population de loups après mise en œuvre des prélèvements par rapport à un niveau attendu (notion de “croissance résiduelle”).

♦ Afin de s’assurer du respect du plafond ainsi fixé, l’article 2 interdit les tirs de prélèvement encadrés par l’arrêté ministériel DEVL1312136A du 15 mai 2013, à compter de la date éventuelle à laquelle le nombre de spécimens détruits s’élèvera au maximum fixé à l’article 1er, diminué de deux spécimens.
Afin de permettre aux éleveurs dont les troupeaux resteraient exposés à cette même date au risque de prédation du loup, la mise en œuvre de tirs de défense pourra continuer d’être autorisée, dans les conditions décrites dans l’arrêté cadre du 15 mai 2013.

2) Le deuxième projet d’arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).
La liste de ces départements est susceptible d’évoluer en fonction du classement ou du déclassement de certains secteurs en Zones de Présence Permanente ou ZPP (zones hébergeant un ou plusieurs individus ou meutes sédentarisés, au sujet desquels au moins trois indices de présence ont été relevés pendant au moins deux hivers consécutifs, avec une confirmation génétique lors d’au moins un des deux hivers).
Les conclusions du suivi hivernal 2013-2014 de la population de loups conduisent à proposer :

  • Le maintien de l’inscription des départements suivants, au titre des ZPP (nouvelles autant qu’anciennes) y étant recensées : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Lozère, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse, Vosges ;
  • L’inscription des départements suivants pour tenir compte de la dimension trans-départementale établie de ZPP existantes : l’Ariège et l’Aude au titre des ZPP dites Carlit et Madres-Boucheville (partagées avec les Pyrénées-Orientales), les Bouches-du-Rhône au titre de la ZPP dite Ouest Var (partagée avec le Var)
  • L’inscription des départements suivants, pour tenir compte de la mise en évidence de nouvelles ZPP : l’Ardèche, au titre de la ZPP dite de Tanargue-Gardilles (partagée avec la Lozère), la Haute-Marne et la Meuse, au titre de la ZPP dite de "Haute-Marne – Vosges-Meuse" (partagée avec les Vosges)

Il apparaît important de rappeler les éléments suivants, afin que l’absence ou la présence d’un département dans ce projet d’arrêté ne fasse pas l’objet d’interprétations erronées :
♦ Les territoires potentiels d’intervention ne sont pas forcément limités, du fait de la prise d’un tel arrêté, aux départements ici évoqués.
Comme indiqué dans le plan loup, “Les départements ne figurant pas dans la liste fixée par [cet] arrêté ne sont nullement exclus de la réglementation fixant les conditions et limites dans lesquels des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordés par les préfets” (plan loup 2013-2017, page 34).
Les conditions de déclenchement et de déroulement des opérations diffèrent simplement selon que l’opération se déroule sur un territoire situé ou non en unité d’action.
♦ L’inscription d’un département ne signifie pas non plus pour autant que des opérations d’intervention auront forcément vocation à être mises en œuvre sur ce territoire durant la période 2014-2015.
C’est bien le respect d’une combinaison de critères qui conduit les autorités préfectorales à délivrer ou non les dérogations sollicitées sur le fondement des différents arrêtés ministériels composant le “protocole technique d’intervention” (cf. plan loup, page 33).
Ce projet d’arrêté ministériel apparaît ainsi comme l’une des illustrations du principe de gestion différenciée selon les situations, sur lequel repose notamment le plan loup.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Mise à jour du 1er juillet 2014 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

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Commentaires

  •  Contre les deux projets, le 6 juin 2014 à 00h29

    (1) Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups

    Contre ce projet. Les loups vivent en meute « sédentarisées » (comme cela est écrit dans la présentation du projet) qui s’autorégule. Il n’y aura donc pas de surpopulation et il faut s’attendre à ce que les individus détruits soient "compensés" par des naissances plus nombreuses ou moins de départs. Cependant en imaginant que cette pratique limite la dispersion des loups ce n’est que reporter l’arrivée de l’espèce dans de nouvelles zones et surtout cela risque d’aggraver la prédation dans les ZPP ayant fait lieu de tirs de prélèvements. En effet, il est reconnu dans la bibliographie que les meutes ont une pression de prédation raisonnée (qui correspond aux besoins vitaux) et constante tant que sa structure sociale reste stable. De même il est reconnu que des loups erratiques (comme les jeunes loups) peuvent être responsables de sur-prédation (over killing). Ainsi lorsque l’on tue un membre d’une meute, on prend le risque de déstabiliser la structure sociale et hiérarchique de la meute (surtout s’il s’agit d’un individu dominant, alpha), voire de faire éclater la meute et donc de causer encore plus d’attaque sur les troupeaux domestiques les plus vulnérables.
    Ces prélèvements ne présentent donc aucune utilité par rapport à la pression de prédation… reste à savoir s’ils en ont une en ce qui concerne la communication.

    (2) Projet d’arrêté fixant la liste des départements

    Contre ce projet. Autoriser des Arrêtés Préfectoraux dans les départements du front de colonisation (ceux qui ne sont pas encore en ZPP) est une atteinte aux statuts de protection de l’espèce Canis lupus. C’est comme si la France avait commencé les prélèvements de loups en 1992 dès leur arrivée dans le Mercantour. Ce projet revient à dire clairement que l’Etat s’oppose à la recolonisation naturelle du loup.
    De plus ces départements vont inévitablement essuyer des attaques notables pour deux raisons principales :
    <span class="puce">-  La proportion de zones montagneuse diminue, il s’agit donc de zones de présence permanente de brebis. Les attaques ne se limiteront pas à l’été.
    <span class="puce">-  La plupart de ces départements ne bénéficient pas de moyens de protection et leur mise en œuvre dans l’urgence atténuera leur efficacité. On peut aisément imaginer que le parquage nocturne ne va pas se mettre en place de manière efficace du jour au lendemain. Quant aux chiens de protection, il est conseillé de les placer à l’âge de quelques mois dans un troupeau mais ils commencent à être réellement efficaces qu’à l’âge de trois ans…
    Cela signifie donc que ce sont des zones qui vont être rapidement dans les critères permettant les tirs mortels alors que les actes de prédations seront plus le fait de
    la présence de troupeaux fragiles, faciles d’accès, que du fait de l’augmentation de la population lupine (qui est le plus souvent de l’ordre de un individus sur une zone précise du front de colonisation).
    Enfin tuer des individus sur le front de colonisation c’est laisser les départements concernés dans cette situation. C’est-à-dire que ces départements ne feront que voir arriver de nouveaux loups erratiques (plus sujet à la sur prédation) au lieu de laisser s’installer une meute qui pourrait se spécialiser sur la faune sauvage si les troupeaux étaient difficiles d’accès en raison de forts moyens de protection.

  •  A quand les loups en ville …..!!!, le 5 juin 2014 à 23h34

    Quand il n’y aurra plus de troupeaux faute de bergers par decouragement. Et vue l’augmentation progressive des populations de loup …je vous laissent deviner la suite ….
    Le loup dans une nuit est capable de faire beaucoup de Km pour aller conquerire un autre territoire …suite au manque de place sur le sien …. La logique de la nature parfoit dépasse ceux qui se dise vouloir la protéger …..
    Ceux qui s’opposent au tir de régulation ;je leur propose de se porter bénévols pendant leurs vacances pour aller rejoindre les bergers de montagne et ainsi leur aider a protéger leurs troupeaux.

    Un Vendéen qui vit 365jours/an dans la nature

  •  le loup n’a rien à faire en France !!!!, le 5 juin 2014 à 23h33

    Le loup est un nuisible et doit donc être au minimum régulé.

    Les gens qui défendent le loup n’ont sans doute jamais fait d’élevage, qu’ils continuent, confortablement installés dans leurs canapés, avec leur douce illusion de "Nature où tout s’équilibre comme par magie" … rêve débile de citadins au ventre plein et aux frigos débordant de calories ….quel mépris pour ces éleveurs qui triment 365 jours/an

    … qu’ils continuent donc, disais-je, … vive l’agneau australien, le bœuf argentin, le poulet brésilien, le lait néo-zélandais, le soja américain, etc … et vive les chômeurs et les loups français !
    Pauvre France !

  •  Bonjour, le 5 juin 2014 à 23h15

    Je suis contre ces arrêtés. Nous ne pouvons pas protéger et détruire en même temps, ce ne peut être la bonne solution. L’équilibre entre activités humaines et biodiversité doit être trouvé par d’autres moyens.

  •  Protection d’une espece menacee, le 5 juin 2014 à 23h03

    Le loup est une espece protégée. Pourquoi augmenter le nombre de loups tirés chaque année ? Ce projet est un non sens. Pourquoi parle t-on toujours des attaques de loups et jamais de celles de chiens errants sur les troupeaux ? Au nom d’anciennes traditions bien ancrées dans certains milieux non ?
    J’habite en isere, non loin de la chaine de belledonne et etonnament depuis quelques années nous n’entendons quasiment plus parler d’attaques de loup dans ce massif…le braconnage a fait son oeuvre !
    Par pitie arretons de vouloir tout controler, n’y a t il pas assez de degats ? Le loup comme les autres predateurs sont essentiels a la sante de nos ecosystemes.
    Comment peut-on decemment se targuer d’etre un pays developpé tout en étant incapables protéger 300 loups.
    Je suis contre ce projet.

  •  Favorable à ces arrêtés !, le 5 juin 2014 à 23h01

    Oui au pastoralisme et non à l’idéologie affichée par certains ici. Par pitié gardons les pieds sur terre !

  •  NON AU TIR DU LOUP, le 5 juin 2014 à 22h14

    Pourquoi ? C’est très simple, c’est comme du "tir au pigeon", on tire sur n’importe qui (mâle ou femelle) sans aucune distinction parce qu’il faut arriver aux quotas. Il n’y a aucune réflexion derrière tout cela si ce n’est faire plaisir aux anti loups, ours, vautours, etc. Ces soit disante personnes qui vivent de la nature et nous la préservent… Au lieu de laisser les bêtes seules tout l’été en montagne, elles n’ont qu’à s’en occuper, après tout c’est leur métier !

    Le loup est en train de revenir sur notre territoire, et voilà qu’il faut l’éliminer au plus vite ! Cela me dérange énormément car sur terre s’il y a une espèce qui saccage tout, c’est bien l’Homme.

    J’habite en Ariège et je ne me reconnaît pas du tout dans ces comportements anti tout (animaux sauvages, étrangers, toulousains, et j’en passe). Je les subis… L’Ariège n’appartient pas qu’aux ariégeois, elle appartient à toute la terre entière, et ceci est valable pour la planète en général, nous ne sommes pas propriétaire de l’endroit ou nous vivons.

    N’oublions pas l’effet papillon.

    Le loup fait partie de la chaîne alimentaire, il est aussi important que n’importe quel autre animal.
    Quelle richesse que de le voir revenir, profitons-en au lieu de vouloir l’éliminer à tout prix.

  •  loups renards ours et tutti quinti, le 5 juin 2014 à 21h41

    bonjour
    quand j’entend rationalite ,la france est un petit pays qui ne peut acceullir trop de loups,alors commencons a reguler notre propre espece,les villes et villages prennent sur les terres agricoles puis sur la nature + de nouveaux entrants qui eux memes commencent a etre en surpopulation, les memes qui tuaient les renards pour soi disant la rage apres la disparition de la rage , maintenant, ces pauvres animaux sont toujours tues pour une autre raison,l’echinococose(voir pour l’ortographe) je rajouterais que les paturages de montagne ne sont pas la propriete ni des eleveurs ni des bergers ils sont sur le domaine public , et a ce titre , nous avons notre mot a dire , nous amoureux de la nature et protecteurs des animaux, comme pour les rats qui se reproduiraient moins quand ils ont moins de nourriture, prenons exemple sur eux, les loups en ferons de meme

  •  Halte au massacre, le 5 juin 2014 à 21h28

    je suis contre ces arrêtés. Le loup est une espèce protégée cette politique va à l’encontre de l’obligation de la conserver !

  •  Expression citoyenne, le 5 juin 2014 à 19h46

    Pas de tir sur une espèce protégée hors un protocole par des agents de l’état sur le lieu d’attaques répétées, d’un ou des individus dont on prouve l’établissement pérenne.
    Tous les moyens de protection doivent avoir été mis en place et vérifiés par des agents de l’état, avant indemnisation, puis tir éventuel dans le cas indiqué précédemment.
    Economiquement ce n’est pas le tir du loup qui répondra à la crise de la filière ovine en France, alors restons sérieux dans la gestion de ce prédateur.

  •  Conservation/Protection des loups, le 5 juin 2014 à 19h02

    Souhaitant que cette consultation sera utile et objectivement prise en compte, merci.
    J’adore la nature, faune et flore.
    Surtout celle des grands espaces que l’homme a emprunté à cette faune dont le loup.
    Les problèmes rencontré en France m’y semble particulier et propre ; en effet, ces loups viennent de ’’l’autre coté’’ de nos frontières. (même pb avec les ours d’ailleurs).
    Les hommes de ces pays semblent avoir trouvé les solutions de cohabitation, pensons en priorité à les appliquer dans nos régions avant de réduire cela à un quota de chasse officielle.
    Ensuite analysons si cela est satisfaisant pour toutes les parties.
    Du bon sens et respect pour notre faune qui fait la richesse de nos régions.

    Merci

  •  C’est "trop facile" !, le 5 juin 2014 à 18h35

    Tout à fait en accord avec Florence Bidaut Picco.
    Merci aux décideurs d’enfin avoir le courage de prendre une bonne décision = afficher clairement que la « destruction » du loup pouvait être prise dans un bureau sans regard objectif sur la vie de l’animal, d’une part, ni avouer le travail de lobby du côté éleveurs ! il est bien entendu dommageable que des attaques puissent survenir de temps en temps, mais pourquoi ne pas tirer avantage de la présence du fabuleux prédateur ? pour en avoir observé en Espagne où la vie se déroule parfaitement entre éleveurs, habitants et même faune sauvage locale (cervidés entre autres), je m’interroge sur notre capacité à affronter les peurs ancestrales de nos contemporains et admettre qu’il ne s’agit ABSOLUMENT PAS du tueur annoncé…
    Le « tourisme animalier » existe et se développe. Il entraîne de la consommation, de l’hébergement, de la communication, bref, des emplois aussi.
    Au nom des plans de chasse on laisse d’autres espèces se développer sans limite (sangliers, chevreuils, …) et pourtant ils font des dégâts aussi dans les cultures, non ? alors pourquoi stigmatiser le loup ? sortirons-nous un jour de ce moyen âge intellectuel doublé d’un aveuglement d’ordre financier ? il faut appeler un loup un loup, quoi !
    Merci pour votre consultation, mais surtout, merci à vous de prendre les commentaires en compte… nous ne manquerons pas d’en suivre les suites.

  •  LE LOUP A SA PLACE DANS LA NATURE, le 5 juin 2014 à 18h07

    Je suis formellement opposé à la destruction de loups par tir, pour les raisons suivantes :
    <span class="puce">- le loup est une espèce protégée. La détruire par tir est donc un contresens flagrant.
    <span class="puce">- le loup fait partie de la biodiversité (contrôle notamment des cervidés).
    <span class="puce">- éliminer un individu d’une meute fera éclater la meute et ne fera qu’aggraver le problème d’attaques venant de loups isolés.
    Je suis favorable à des mesures de protection des troupeaux mieux adaptées (chiens patous etc.)et surtout mieux appliquées.
    Par contre, il faudra sévir contre les chiens errants qui causent beaucoup plus de dégâts dans les troupeaux.

  •  Aberration persistante…, le 5 juin 2014 à 18h03

    Juste pour préciser que la décision courageuse d’avoir permis la réintroduction du loup, entre autres, est en permanence remise en cause par des arrêtés incohérents et seulement politiques.

    La place du loup dans nos territoires n’aurait jamais dû être remise en cause, il n’aurait jamais dû y disparaître. Cette réalité écologique devrait être rappelée en permanence à nos esprits pour que nous ne fassions pas disparaître sans cesse des espèces UTILES à la Nature.

    Celle-ci se charge elle-même de réguler la présence ou l’évolution des espèces. Nous ne sommes pas au-dessus de cette Nature mais intégrés à elle. Nous ferions bien de nous en souvenir…

  •  Commentaire pour la consultation sur les tirs de loups en France, le 5 juin 2014 à 17h41

    Déjà un grand merci de permettre aux citoyens de s’exprimer sur un sujet très sensible dans l’hexagone : la présence des loups.
    Je suis profondément opposée à ces 2 projets d’arrêtés.
    Je fais partie de ces amoureux de la vie qui se réjouissent, depuis 1992, du retour naturel des loups en France (et non d’une prétendue réintroduction, précisons-le).

    A quoi servent les tirs sélectifs ? (le décret a le mérite de les appeler par leur nom : destruction) : à rien. Même pas à calmer les quelques extrémistes acharnés anti-loups, pour lesquels ce décret est justement destiné, mais bien à provoquer de terribles drames inutiles : des louveteaux condamnés suite à la mort de leur mère, un couple brisé et une meute dévastée, et une immense souffrance chez ceux qui chérissent la nature, n’en déplaisent à certains grands penseurs de l’élevage et de la chasse.

    J’adhère complètement au message d’Eugène Reinberger (4/06 à 22h17) parlant d’injustice pour ces tirs au hasard qu’il transpose à l’homme. La comparaison est édifiante.
    Nous avons besoin des grands prédateurs, loups, lynx, ours, renards… Ce sont eux qui régulent la vie sauvage, sans eux l’équilibre est rompu ; L’homme ne fait qu’empirer les choses.

    Je comprends le désarroi de certains éleveurs, mais avant d’incriminer le loup, il faut savoir que la plupart du temps, ce sont les chiens errants qui tuent en masse.
    Chez plusieurs de nos voisins européens, la cohabitation a toujours existé et le pastoralisme s’en sort mieux, sans faire d’angélisme. Bien sûr, le loup attaque les troupeaux. On ne va pas demander à un carnassier naturel de changer de régime alimentaire pour nous faire plaisir ?
    Donnez la parole et le pouvoir décisionnaire aux grands spécialistes du loup, de la faune sauvage, d’un pastoralisme non intensif, et laissez-les proposer des solutions qui permettent à tous de cohabiter. Revalorisez le monde agricole, arrêtez de faire venir des animaux du bout du monde, encouragez le commerce de proximité, les produits locaux, le bio. Quand on en sera là, quel progrès ! Le loup ne sera plus un problème.

    Et pourquoi cette peur du loup si tenace en France ? Il est l’objet d’une psychose aberrante, alors que celui-ci n’attaque pas l’homme ni les petits enfants, ce sont des légendes loin de la réalité. Les petits enfants devraient avoir bien plus peur de certains tordus de leur propre race.
    Et s’il était besoin d’en rajouter… La France pourrait commencer à redorer son blason au sein de L’Europe. L’image d’un pays tuant toujours ses loups, sans l’excuse de l’ignorance de jadis, ne peut que choquer nos contemporains d’ailleurs, qui de plus en plus tentent de préserver leur espace sauvage et de vivre en harmonie avec lui. Allons-nous rester obstinément à la traine comme de véritables arriérés ?

    Même si on le voit rarement, savoir que le loup est là dans nos forêts françaises, donne à ma vie une autre dimension. C’est un animal magnifique et fascinant, emblématique du monde sauvage de notre passé et de nouveau présent. Pourquoi ne pas en être fier ?
    C’est comme un retour du sacré qui nourrit les âmes. Comme se retrouver devant Lascaux il y a 17000 ans, et savoir que les loups et les hommes partagent le même monde.

  •  arrêtés autorisation abattage des loups, le 5 juin 2014 à 17h37

    je suis contre ces arrêtés. Le loup est une espèce protégée cette politique va à l’encontre de l’obligation de la conserverr elle vise à mettre fin à l’expansion naturelle de cet animal et à terme à sa disparition. comment peut-on envisager d’autoriser de détruire 1/3 de sa population qui s’élève à 200 individus (combien de reproducteurs?) alors que l’Italie en a 1000 et l’Espagne 2500 ! Ce faible nombre ne permet déjà pas d’assurer la viabilité de cette population les autorisations d’abattage envisagées sont un non sens biologique et elles s’ajoutent au braconnage qui reste impuni !
    Dans le projet sur la liste des départements on ne fait même pas la différence entre les départements où des meutes sont installées et ceux où l’animal est de passage où en voie de colonisation

    Ce qu’il faut c’est améliorer la prévention des attaques, il est scandaleux d’envisager une fois de plus de tuer le loup alors que l’on sait que tous les moyens de protection ne sont pas mis en place par les éleveurs.

  •  la cohabitation est possible , le 5 juin 2014 à 15h43

    La solution proposée est trop facile, limiter le nombre de loups légalement, ce qui se fait déjà illégalement… Dans un conflit il faut pour sortir de l’ impasse jouer le gagnant -gagnant, le loup est utile au rétablissement de la biodiversité sur notre territoire, les éleveurs ont besoin d’un vrai accompagnement pour vivre dignement de leur métier. Tuer des loups ne changera pas les problèmes de la filière ovine. Il faut explorer d’ autres pistes…le loup se regule lui même, il est stupide de dire qu’il y a trop de loups sur un territoire. Cette proposition de décret ne sert qu’à calmer un peu la profession…

  •  300 loups en France et combien de chiens errants ?, le 5 juin 2014 à 15h34

    Entre éleveurs rejetant ouvertement la présence du loup sur nos territoires mais espérant secrètement toucher les subsides des compensations de dégâts sur troupeaux, entre chasseurs n’acceptant pas d’avoir un concurrent sur leurs gibiers, le loup peut jouer un rôle important dans l’équilibre des herbivores sauvages. Il sélectionne ses proies selon la règle du moindre effort. Ainsi, en éliminant les plus faibles il limite la propagation de maladies et permet aux plus forts de se reproduire. Il maintient les herbivores sauvages à un niveau compatibles avec les ressources du milieu et peut permettre d’éviter la dégradation de certains milieux où ils ont tendances à se concentrer (les forêts par exemple). Quant aux dégâts sur les troupeaux, ne devrait-on pas privilégier la prévention à la gestion du loup ?

    On le voit, une question émerge sous ce conflit : l’homme peut-il légitimement se réserver pour lui seul, au détriment des autres espèces, la possibilité d’exercer ses impératifs vitaux (boire et manger) ? De ne concevoir les ressources, milieux et espèces que pour son usage exclusif ? Cette question est au cœur du rapport de l’homme à la nature. Avec l’expansion ou la reconquête de ses anciens territoires par le loup en France, elle est posé avec force. Dans un contexte de prise de conscience de l’impératif de préserver notre environnement, quelle sera la réponse que notre pays voudra lui donner ?

    Le braconnage constaté par les forces de police de la nature est d’ores et déjà la première cause de mortalité du loup en France. Si l’on rajoute la part de braconnage non constatée (que l’on imagine plus importante que celle officielle) on estime que cet acte de vandalisme prélève à lui seul plus de 50% de l’accroissement de la population chaque année.

    Dans ce cadre les nouvelles dispositions du plan loup sont tout simplement inacceptables.

  •  Politique et électoralisme, on est loin du développement durable… Vive la France , le 5 juin 2014 à 14h48

    J’habite en Lozère. On parle beaucoup des attaques de canidés (essentiellement chiens errants, vrai problème local, d’ailleurs nous n’avons toujours pas de refuge pour les animaux domestiques abandonnés ou laissés en divagation par leurs propriétaires…), et le Loup a bon dos. Une brebis morte et voilà que les agriculteurs crient au Loup ! C’est une aubaine… merci au système des indemnisations !

    Parallèlement à cela, on entend beaucoup parlé des problèmes liés à l’importante populations d’ongulés. Retenons aussi les points positifs du retour du Loup dans notre département. Outre la haute valeur patrimoniale et touristique, il a un rôle positif dans la régulation et la répartition spatiale des grands herbivores, et donc dans la régénération des forêts. C’est un atout économique primordial dans un département comme la Lozère où la forêt occupe près de 45% du territoire.

    Avec nos grands espaces, notre belle nature, le Loup peut constituer un véritable levier économique pour la Lozère. Au lieu de ça, nos élus décident plutôt d’attirer des fous de quads, de motos tout-terrain, de 4x4, de chasseurs (comme si nous n’avions pas assez des 7000 chasseurs lozériens !). Cherchez l’erreur ! Bientôt il ne restera plus rien (et ne comptons pas sur nos soit-disant espaces protégés…. Parc national, N2000, classement UNESCO, Réserve de Biosphère…. tout ça ne sont que des mots. Un coup de fil au Préfet, et on déroge ! Labourons !

    Ces projets n’ont que faire du Loup. Tout ça n’est que politique et électoralisme.
    A l’heure où l’on nous "bassine" avec le développement durable, encore un grand pas en arrière. Qu’allons-nous laisser aux générations futures ? !

  •  ce n’est pas le loup, le ptoblème, c’est l’homme !, le 5 juin 2014 à 12h42

    66 millions d’homo sapiens dans l’Hexagone et quelques dizaines de canis lupus, "le pot de terre contre le pot de fer", et il y en a qui veulent encore "tirer le loup à vue", çà me dégoûte ! la nature humaine, destructrice, mortifére, ne changera donc jamais sous le mince vernis de la "civilisation"….

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