(1) Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015
(2) Projet d’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Consultation du 22/05/2014 au 15/06/2014 - 1266 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉS
Ces deux projets d’arrêtés feront l’objet d’une présentation devant le Conseil national de protection de la nature, en vue du recueil de son avis lors du comité plénier du 11 juin 2014.

1) Le premier projet d’arrêté fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015, en application du principe de dérogation à la protection stricte ci-dessus exposé.
Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d’un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l’état de conservation favorable de la population de loups en France. Cet arrêté est pris annuellement, afin que les marges de manœuvre biologiques permettant de déterminer les possibilités d’intervention sur l’espèce soient estimées sur la base des informations les plus fines et les plus actualisées possibles.
Pour la période 2014-2015, le plafond proposé se présente comme suit :
♦ Le I de l’article 1er du projet d’arrêté le fixe à vingt-quatre spécimens, reconduisant ainsi le plafond déterminé pour la période 2013-2014 dans un arrêté ministériel du 16 mai 2013.
Le II du même article introduit un principe de révision possible de ce nombre, “dans la limite de douze spécimens supplémentaires”.
Dans tous les cas ce nombre, tel que fixé au I ou tel qu’éventuellement révisé en application du II tient compte des préoccupations relatives à l’état de conservation de la population de loups, en ce qu’il a été déterminé en prenant appui sur une méthodologie scientifique dont une description détaillée est disponible en page 34 du plan loup 2013-2017. Cette méthodologie, conçue comme un outil d’aide à la décision politique, permet notamment :

  • de modéliser à court terme (un à deux ans) l’évolution la plus probable des effectifs de loups, compte tenu de la croissance observée ainsi que de sa variation au cours des années passées ;
  • et de disposer d’une mesure explicite des risques associés à la prise de décision, en terme d’évolution de la population de loups après mise en œuvre des prélèvements par rapport à un niveau attendu (notion de “croissance résiduelle”).

♦ Afin de s’assurer du respect du plafond ainsi fixé, l’article 2 interdit les tirs de prélèvement encadrés par l’arrêté ministériel DEVL1312136A du 15 mai 2013, à compter de la date éventuelle à laquelle le nombre de spécimens détruits s’élèvera au maximum fixé à l’article 1er, diminué de deux spécimens.
Afin de permettre aux éleveurs dont les troupeaux resteraient exposés à cette même date au risque de prédation du loup, la mise en œuvre de tirs de défense pourra continuer d’être autorisée, dans les conditions décrites dans l’arrêté cadre du 15 mai 2013.

2) Le deuxième projet d’arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).
La liste de ces départements est susceptible d’évoluer en fonction du classement ou du déclassement de certains secteurs en Zones de Présence Permanente ou ZPP (zones hébergeant un ou plusieurs individus ou meutes sédentarisés, au sujet desquels au moins trois indices de présence ont été relevés pendant au moins deux hivers consécutifs, avec une confirmation génétique lors d’au moins un des deux hivers).
Les conclusions du suivi hivernal 2013-2014 de la population de loups conduisent à proposer :

  • Le maintien de l’inscription des départements suivants, au titre des ZPP (nouvelles autant qu’anciennes) y étant recensées : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Lozère, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse, Vosges ;
  • L’inscription des départements suivants pour tenir compte de la dimension trans-départementale établie de ZPP existantes : l’Ariège et l’Aude au titre des ZPP dites Carlit et Madres-Boucheville (partagées avec les Pyrénées-Orientales), les Bouches-du-Rhône au titre de la ZPP dite Ouest Var (partagée avec le Var)
  • L’inscription des départements suivants, pour tenir compte de la mise en évidence de nouvelles ZPP : l’Ardèche, au titre de la ZPP dite de Tanargue-Gardilles (partagée avec la Lozère), la Haute-Marne et la Meuse, au titre de la ZPP dite de "Haute-Marne – Vosges-Meuse" (partagée avec les Vosges)

Il apparaît important de rappeler les éléments suivants, afin que l’absence ou la présence d’un département dans ce projet d’arrêté ne fasse pas l’objet d’interprétations erronées :
♦ Les territoires potentiels d’intervention ne sont pas forcément limités, du fait de la prise d’un tel arrêté, aux départements ici évoqués.
Comme indiqué dans le plan loup, “Les départements ne figurant pas dans la liste fixée par [cet] arrêté ne sont nullement exclus de la réglementation fixant les conditions et limites dans lesquels des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordés par les préfets” (plan loup 2013-2017, page 34).
Les conditions de déclenchement et de déroulement des opérations diffèrent simplement selon que l’opération se déroule sur un territoire situé ou non en unité d’action.
♦ L’inscription d’un département ne signifie pas non plus pour autant que des opérations d’intervention auront forcément vocation à être mises en œuvre sur ce territoire durant la période 2014-2015.
C’est bien le respect d’une combinaison de critères qui conduit les autorités préfectorales à délivrer ou non les dérogations sollicitées sur le fondement des différents arrêtés ministériels composant le “protocole technique d’intervention” (cf. plan loup, page 33).
Ce projet d’arrêté ministériel apparaît ainsi comme l’une des illustrations du principe de gestion différenciée selon les situations, sur lequel repose notamment le plan loup.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Mise à jour du 1er juillet 2014 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

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Commentaires

  •  Non à ce projet d’abattage, le 11 juin 2014 à 16h50

    Cessons de martyriser les animaux.

  •  Laissez le vivre !, le 11 juin 2014 à 16h50

    En Italie comment font-ils ? Le loup doit vivre, les éleveurs aussi il faut prendre exemple ailleurs !

  •  Abattre les loups constitue une non réponse aux difficultés des éleveurs, le 11 juin 2014 à 16h43

    La prévention des attaques peut et doit être améliorée.

    Fixer un chiffre maximum de prélèvements est un aveu d’échec ou une opération de communication

    La filière ovine en grande difficulté mérite mieux que d’être confortée dans ses fantasmes de prédateur unique responsable !

    Les autorisations de tir, si autorisations il y a, doivent respecter le cadre dérogatoire. Elles ne sauraient précéder la mise en place effective de moyens de protection. En aucun cas, elles ne sont justifiées l’hiver en l’absence des troupeaux

    Nous demandons également une vraie politique anti-braconnage et des sanctions exemplaires

    En tout état de cause,nous demandons le retrait de la liste des départements 07, 08, 11, 13, 52, 70, 55 qui représentent des territoires de nouvelle colonisation des loups, avec parfois même la présence non permanente d’individu .

  •  loup et/ou pastoralisme, le 11 juin 2014 à 16h40

    cette espèce n’a plus sa place partout en France. que les loups soient protégés dans les parcs et les réserves Ok mais pas ailleurs. pour le plaisirs de quelques intégristes des prédateurs, de tous poils et plumes qui préfèreront toujours les animaux aux hommes, le non tir de ces loup risque de mettre en péril l’élevage (pas seulement ovin) … il faut garder une place pour tout le monde et le loup ne doit jamais passer devant l’homme… jamais ! si les tirs ne sont pas réalisés le poison reviendra peu à peu et tous les loups seront exterminés. même là où ils ont leur place.

  •  Loup, le 11 juin 2014 à 15h56

    Le loup à l’état sauvage n’a plus sa place dans nos campagnes

  •  Une gestion raisonnée avec des opérateurs raisonnables, le 11 juin 2014 à 15h23

    Il est nécessaire de prévoir les possibilités administratives d’intervention permettant d’établir un nécessaire équilibre entre la faune sauvage et les activités humaines. Les chasseurs sont indispensables dans la mise en oeuvre de cet équilibre et dans le travail collaboratif des méthodes de gestion.
    Le plan loup demandera encore des efforts en faveur d’une régulation organisée en prévention des dégâts. Il est temps que les décisions de la gouvernance nationale ne soient plus prises en otage par l’émotion publique organisée par un militantisme écologique forcené dont la propagande est régulièrement entachée de faux intellectuel.

  •  Pour ce deux arrêtés, le 11 juin 2014 à 15h00

    Bonjour,
    je suis pour ces deux arrêtés.
    je suis pour une restriction du nombre de loup qui induisent beaucoup de problèmes.
    Salutations
    la grive

  •  Cette question dépasse le loup et nous questionne sur notre relation à l’environnement, le 11 juin 2014 à 14h52

    Point de vue coupé en deux parties. Une partie partagée avec des associations et un point de vue plus personnel ensuite :

    <span class="puce">- 1 - Ces deux projets d’arrêtés prévoient une augmentation du nombre de loups pouvant être tués et du nombre de zones où les tirs seront facilités. De façon générale, cette réponse est tout à fait inadaptée aux difficultés que peut engendrer le retour naturel du loup. Ces destructions n’empêcheront pas la prédation sur les troupeaux non ou mal protégés. Le loup est une espèce protégée par la directive européenne « Habitats ». Plutôt que d’envisager toujours plus de tirs de loups, l’effort devrait être porté sur la protection des élevages et sur la cohabitation entre loup et pastoralisme.

    <span class="puce">- 1er projet : Ce projet d’arrêté fixe à 36 le plafond de loups pouvant être abattus. Ceci représente 12 % de la population estimée en France (environ 300 loups cet hiver). Abattre autant de loups revient à considérer cette espèce protégée comme une espèce « gibier » ! C’est en totale contradiction avec le statut d’espèce strictement protégée du loup qui ne permet l’élimination d’un individu que de façon absolument exceptionnelle, après que tous les autres moyens aient été tentés pour éviter cette mesure extrême.

    Dans le détail, aucune limite du nombre de loups abattus par département n’est fixée. Ainsi, 36 loups pourraient être éliminés sur un même département ! Et pour les départements récemment recolonisés, la totalité des individus pourrait être éliminée.

    <span class="puce">- 2ème projet : Les « unités d’actions » sont des zones dans lesquelles les critères d’autorisations de tirs sont plus souples et où peuvent être autorisés des « tirs de défense renforcés » : jusqu’à dix tireurs autour d’un troupeau. Six nouveaux départements figurent sur la liste : Bouches-du-Rhône, Ardèche, Ariège, Aube, Haute-Marne et Meuse. Il s’agit essentiellement de nouvelles zones de recolonisation de l’espèce.

    Dans ces départements, la prédation du loup sur le bétail y est encore très faible voire inexistante, et les mesures de protection des troupeaux ne pas encore bien mises en place. Rien ne justifie que des tirs de loups puissent être autorisés. Autoriser l’abattage des loups dans les zones de recolonisation nouvelle revient à empêcher le retour de l’espèce dans son aire de répartition historique. C’est contraire aux obligations de la France de maintenir l’espèce dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.

    <span class="puce">- 2 - Autre élément de réponse moins formalisé. Il est important de comprendre que les équilibres naturels régulent très bien les populations à partir du moment où il s’agit d’écosystèmes sains et d’espèces naturellement présentes dans le milieu concerné, car il y a eu co-évolution de l’ensemble du cortège d’espèces qui le composent. Parler de régulation des populations de grands prédateurs n’a donc aucun sens pour moi, surtout lorsque l’on observe les courbes de croissances des populations de grands gibiers dans la majorité du territoire national, tel que le sanglier et le chevreuil. Je vous renvoie pour cela à des études réalisées, entre autres, par des équipes scientifiques de Chizé et de l’ONCFS.
    Il faut donc avoir le courage de savoir ce que l’on veut faire : laisser le monde de la chasse (contre lequel je n’ai pas de griefs particulier ayant moi-même le permis) considérer qu’ils sont les seuls "régulateurs" du vivant, ou laisser sa part de régulation à la nature, car les populations de loups ne pourront pas croitre au-delà de ce que les ressources disponibles et la surface de l’habitat colonisable ne permettront.
    <span class="puce">- Un gros travail éducatif doit donc continuer à se faire auprès des chasseurs et des agriculteurs/éleveurs : considération de leur place dans la régulation ; problème de l’agrainage du grand gibier qui persiste malgré la réglementation ; déclarations abusives de dégâts agricoles dans des départements tel que le Var ; travail nécessaire sur la protection des élevages et sur la cohabitation entre grands prédateurs et pastoralisme ; nécessité d’éclaircir la question des dédommagements payables uniquement si l’attaque est déclarée comme étant dû au loup, ce qui entraîne un gonflement artificiel des chiffres ; crise de la filière ovine ; etc.
    <span class="puce">- Le loup ne doit donc pas être un bouc émissaire pour un ensemble de vrais questions qu’il faut avoir le courage de regarder en face et de traiter sur le fond, au lieu de mettre des pansements par-ci par-là pour ne froisser personne et faire croire que l’on a avancé sur ces sujets. Cette façon de faire est malheureusement très française et nous mène droit vers des confrontations inutiles, au lieu d’amener tous les parties concernés autours de la table en jouant carte sur table. Apprenons à être "honnêtes" et moins calculateurs.

    <span class="puce">- Dernier élément de réponse. La présence en France de grands prédateurs nous permet en tant qu’Homme (au sens d’espèce), de nous confronter à une réalité qui commence à nous échapper. Nous faisons partie d’un arbre du vivant et ne sommes pas à la tête d’une pyramide d’espèces. Il me semble nécessaire de se réapproprier cette idée, car cette approche nous permet d’avoir un regard plus humble sur notre position et sur les comportements à adapter en nature. Le fait de devoir nous poser certaines questions avant d’y aller et de devoir tenir compte de certaines règles de sécurité recréé un contact à la nature plus sain, en nous obligeant à mieux comprendre son fonctionnement et les règles qui la régissent.
    Ce retour naturel du loup est donc plus un chance qu’une contrainte à mes yeux. Réapprenons à cohabiter avec ce type d’espèce, redéfinissons notre place dans l’environnement et les règles que chacune des disciplines (randonneurs, chasseurs, éleveurs, etc.) doivent respecter dans cet environnement, en balayant nos propres portes avant de crier sur les autres et en ce servant de certaines espèces comme bouc émissaire.

    Exemples : le randonneurs devra apprendre à craindre certaines espèces s’il a un comportement mal adapté en nature par une prise de risque liée à la présence de nourriture dans sa tente ou à cause de l’approche d’une femelle avec son petit, etc. - le chasseur devra se poser la question de savoir s’il est LE seul régulateur des espèces et le seul, pour son bon plaisir, à avoir le droit de prélever des animaux en nature. Ce qui est une considération tout de même critiquable - les éleveurs, même si je respecte éminemment ces métiers, doivent également comprendre que l’activité qu’ils défendent évolue de nouveau vers ce que l’on connaissait du métier avant avec la présence de grands prédateurs. Le retour du loup doit donc les obliger à ce poser la question de leur vision du métier qu’il sont près à faire. La non acceptation de changements nécessaires ne doit pas remettre en cause le retour naturel d’une espèce, car cela ne doit pas se discuter (boîte de Pandore dangereuse).
    Ce qui est donc plus sain et simple de discuter est la capacité de chacun à évoluer dans cet environnement enrichi.

    Pour résumer tout ceci, voici le regard éclairé d’un éleveur au sujet du loup et de notre relation à la nature. C’est du bon sens à l’état pur : http://vimeo.com/53453159

    Cordialement

  •  Le loup , le 11 juin 2014 à 14h41

    Le loup est nécessaire comme tous les autres animaux résidant dans nos forets, n’oublions pas qu’ils étaient là bien avant l’homme.
    Créons des zones protégées pour une meilleure cohabitation et cessons de vouloir évincer des êtres vivants au lieu de chercher à vivre ensemble…les loups ont une utilité, une mission comme tout un chacun.
    L’écosystème a besoin des loups au même titre qu’il a besoin des biches, des cerfs, des sangliers….

  •  Le loup a le droit de reprendre sa place , le 11 juin 2014 à 13h55

    Oui ! Le loup a le droit de reprendre sa place dans le milieu naturel d’où il fut éradiquer !

    Il convient de comprendre que ce n’est pas invasion du loup sur un territoire "humain" mais bien un retour de cet animal indispensable à l’équilibre écologique des montagnes et des plaines. Les troupeaux doivent tout simplement céder un peu de place pour que le loup puisse faire son travail de régulation sur les ongulés. car c’est sa vraie nature !

    Si ce droit lui était à nouveau accordé, on pourra enfin ne plus avoir à réguler les populations nous mêmes ! Quelle joie alors de ne plus avoir à tuer pour préserver les milieux…. Mais là, je vois déjà des "hommes" crier au scandale de ne plus avoir à assouvir leurs penchants pour le sang et le meurtre car c’est cela la chasse : priver autrui de sa vie ! ce privilège devrait être aboli depuis longtemps !

    Il faut préserver les milieux comme ils devraient l’être naturellement !

  •  non au loup en France, le 11 juin 2014 à 13h39

    Je soutien ce projet d’arrêté n°1 fixant le prélèvement de 36 loups et le projet n°2 augmentant les territoires concernés.

  •  Protéger les loups, c’est protéger notre patrimoine naturel , le 11 juin 2014 à 12h06

    je pense que Le tir de loups ne règlera pas les problèmes de prédations. Certes il est plus facile de décréter des tirs que de résoudre réellement le problème des éleveurs particulièrement touchés par le mouton importé.
    On sait aussi que les prédations sont davantage liées aux troupeaux faciles d’accès, mal protégés, qu’à l’augmentation du nombre de loups. Les troupeaux sans surveillance sont décimés par les chutes, les maladies, les chiens errants …..Et le loup n’y est pour rien ! C’est un bouc émissaire. Alors avant de détruire la faune sauvage, la France doit déjà mettre en œuvre les mesures de formation des professionnels (éleveurs et bergers) permettant une meilleure protection des troupeaux ovins.

  •  Des projets démagogiques contre le bon sens et la raison, le 11 juin 2014 à 11h54

    Nous sommes fermement opposés à ces deux projets d’arrêtés.

    Ces deux projets d’arrêtés ont des fins purement démagogiques. Ils visent à apaiser les tensions dans le court terme en permettant aux éleveurs de défouler leur rage, certes légitime dans certains cas, et en faisant une fleur au lobbying de la chasse.
    Mais l’augmentation du nombre maximum de loup prélevé ne réglera en rien ni le problème de l’élevage en France, dont les difficultés sont bien plus liés à des paramètres économiques, ni même le nombre d’attaque sur le loup. Il est du devoir de l’Etat, non pas de satisfaire les sentiments immédiats, mais de mettre en place des mesures concrètes permettant de trouver des solutions sur le long terme. Ce n’est qu’à cette condition qu’il sera possible de sauver l’élevage de montagne en France. Aussi, l’Etat devrait-il encourager et soutenir la mise en place de moyens de défense des troupeaux et la formation des éleveurs. Une telle démarche permettrait non seulement de préserver le pastoralisme en montage mais aussi le patrimoine naturel dont le loup fait partie. Il est déplorable d’opposer en permanence écologie et pastoralisme. L’alternative n’est pas soit le loup / soit le pastoralisme. Le pastoralisme est aussi nécessaire au maintien des paysages et ainsi à la biodiversité. Nous pensons que l’Etat devrait travailler à trouver des moyens pour permettre la coexistence du loup et du pastoralisme.

    Si l’inutilité des tirs pour le maintien du pastoralisme semble être un argument suffisant, il n’est cependant pas le seul. Les deux arrêtés sont également illégitimes, voire à la limite de la légalité. En effet, le plafond de 36 loup semble démesuré face à la population de loups recensée en France durant l’hiver 2013-2014. De plus, le premier arrêté ne précise pas le nombre de loups pouvant être prélevé par département. Ainsi, 36 loups pourraient être prélevés dans un seul et même département, ce qui remettrait en question la survie de la population de cette espèce dans un territoire donné, ce qui est contraire à la loi. Nous espérons que la France prenne conscience de sa responsabilité dans l’application de la loi et dans la préservation de son patrimoine naturel.

    Il en va de même pour le second arrêté qui étend à 6 nouveaux départements l’autorisation des tirs de défense renforcés. Là encore, un tel arrêté montre bien que l’objectif de l’Etat n’est pas de trouver de véritables solutions mais juste de "purger les passions". En effet, dans ces départements où le nombre de cas d’attaques est négligeable, les mesures de protection ne sont pas mises en place. Nous pensons que l’Etat fuit ses responsabilités et devrait, en première instance, favoriser la mise en place des moyens de défense des troupeaux. Ce n’est que dans un deuxième temps que la réflexion sur l’autorisation de tirs pourrait s’avérer pertinente.

    En conclusion, nous pensons que ces deux projets d’arrêtés ne permettent en aucun cas de proposer une solution pérenne ni aux éleveurs ni aux défenseurs du patrimoine naturel. L’Etat se positionne dans une démarche sur le court terme qui ne permettra pas la survie du pastoralisme.
    Nous pensons qu’il est impératif de maintenir l’activité pastorale dans nos montagnes, mais pas aux dépens de la biodiversité. Le loup fait partie de notre patrimoine et il est du devoir de l’Etat de chercher de véritables solutions permettant d’articuler le maintien de l’activité pastorale et la présence du loup.

  •  NON et NON aux tirs aux LOUPS, le 11 juin 2014 à 11h47

    Non à ce nouvel arrêté qui n’a pas lieu d’exister tandis que le Loup est une espèce protégée et doit le demeurer coûte que coûte et partout en France … une espèce protégée donc préservée de cette forme de tuerie que quelques s’acharnent à voir mettre en place quand il existe tant de moyens pour les bergers de se préserver des attaques le plus souvent venues de chiens errants abandonnés par ces mêmes Hommes qui souhaitent la mort du Loup.
    Samie Louve

  •  STOP AU MASSACRE DU LOUP, OUI POUR MIEUX LE COMPRENDRE, le 11 juin 2014 à 11h24

    Le loup est un animal qui ‘’nettoie’’ la Nature, par exemple, s’il trouve un groupe de sanglier il s’attaquera à celui qui est malade ou en mauvaise santé. Son importance est primordiale dans la Nature, sans lui c’est tout l’écosystème qui est bouleversé. Vous avez l’exemple qui s’est passé au Yellowstone aux Etats-Unis, ce parc naturel mondialement connu avait l’abominable idée de détruire tous ces loups et quelques années après cela, c’est énormément d’autres espèces animales qui ont disparus suite à des maladies ou d’infections. Si le loup est éradiqué de la France ou en sous-population nous courons à la même catastrophe car le loup à un rôle majeur dans l’équilibre de la biodiversité.

    Ensuite je souhaite parler d’un autre point qui me semble important. Des personnes disent qu’il faut détruire le loup car il fait de nombreux dégâts dans les élevages, qui sont ces personnes ? Soit il s’agit des personnes faisant partis du milieu agricole et qui souhaite recevoir de l’argent facile avec ces indemnisations de l’Etat soit il s’agit de personne malheureusement mal renseignée qui ont été influencé par les médias. Je vis dans les Vosges et j’ai pu constater beaucoup de faits qui ont ensuite été déformé par les médias et les bergers pour leurs profits. Des chiens errants causes des dégâts en attaquant les moutons, leurs attaques sont reconnaissables car ils tuent plusieurs moutons souvent par plaisir contrairement au loup qui ne tuera que un mouton ou deux et cela uniquement pour se nourrir et jamais pour le plaisir. Puis il faut savoir que les attaques de chiens errants ne sont pas indemnisées par l’Etat donc les éleveurs mettent cela sur le dos des loups pour toucher un peu d’argent et afin d’amplifier le phénomène, ils font appel aux médias qui veulent faire de l’audience et bien sûr pour faire de l’audience il vaut mieux dire ‘’attaques de loups sauvages’’ plutôt que ‘’attaques de chiens errants’’.

    Vous l’aurez sûrement compris, le problème ce n’est pas le loup, ce sont les éleveurs qui se servent de ces derniers comme bouc-émissaire afin de toucher des indemnisations. C’est donc aussi un problème de mentalité, regardez dans les pays voisins comme l’Espagne et l’Italie qui ont une population de loups bien supérieure à la nôtre et qui n’ont pas de soucis avec leurs troupeaux, pourquoi ? Car là-bas les habitants ont compris que la cohabitation est nécessaire pour préserver la biodiversité. De plus ils ont su protéger leurs troupeaux et nous pourrions suivre le même chemin car leurs techniques ont fait leurs preuves : colliers électriques qui repoussent les loups quand ils approchent des enclos, clôturer les champs prévus pour les troupeaux car d’après ce que je constate ici dans les Vosges les moutons se promènent au pied des forêts et de plus sans surveillance humaine ni même un chien patou pour protéger, de plus les chiens de bergers sont efficaces contre les loups et bien évidemment la présence humaine auprès des troupeaux est indispensable car le métier de berger consiste à surveiller et prendre soin de son troupeau et non pas à le laisser dans un coin d’herbe à l’air libre sans protection.

    Je souhaite finir sur un dernier point, j’ai vu que certains d’entre vous parle d’attaque de loup sur les hommes. Et bien sachez, qu’au Canada, cela fait 30 ans que le pays attend une preuve qu’un loup est attaqué un homme et bien évidemment, aucune preuve n’a été apporté à savoir que le Canada est le pays qui compte le plus grand nombre de loup dans le monde. Ce problème de peur du loup vient surtout du Moyen-Age où la naissance de mythes et légendes ont eu lieu et que l’on continue de raconter au plus petits qui ensuite grandissent avec cette peur du loup et qui craignent donc cet animal. Il ne s’agit donc que de peur de la part des personnes qui connaissent mal ou pas assez le loup.

    Voilà, merci à ceux qui auront pris le temps de me lire.

  •  présence du loup dans le Doubs 25, le 11 juin 2014 à 11h21

    Trop de loups deviendra ingérable comme pour les dégâts de sangliers.
    Une régulation s’impose en éliminant un maximum avant d’avoir des attaques sur l’homme.

  •  Organiser la coexistence , le 11 juin 2014 à 11h19

    Constatant l’expansion géographique du loup et les potentialités d’accueil de notre région pour l’espèce, les associations alsaciennes, dont le GEPMA, ont demandé que les troupeaux présents dans le massif vosgien puissent être équipés de mesures de protection sans attendre la présence effective du loup et le choc psychologique des premières attaques. Hélas, comme dans les autres départements où le loup a fait son retour, l’administration n’a débloqué les mesures d’aide qu’une fois la présence avérée du loup. Nos éleveurs se trouvent alors dans une situation bien difficile, où ils doivent dans l’urgence se familiariser avec les nouvelles méthodes de travail qu’implique la présence de chiens de protection et l’installation de clôtures électrifiées. Tant que les tirs "politiques" seront la seule réponse de l’État, sa politique de gestion de l’espèce est vouée à l’échec. Alors que le loup pourrait être une réelle opportunité pour valoriser la production ovine française, le loup est choisi comme bouc émissaire des difficultés de la filière. C’est bien dommage que ni l’État, ni les éleveurs ne comprennent.
    Si l’on pourrait entendre que des tirs de prélèvement déclenchés dans le strict cadre prévu par la réglementation communautaire, s’avèrent un des éléments pour organiser la cohabitation, tel que prévu actuellement, l’escalade du nombre de loup fixé au quota maximal n’est pas acceptable. Aussi, le GEPMA émet un avis défavorable au projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015. De même, il émet un avis défavorable au deuxième projet d’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) en ce qu’il permet des tirs de prélèvement dans les zones de colonisation récentes de l’espèce. L’objectif du plan national loup est d’organiser la co-existence pas la régulation de l’espèce ni son cantonnement aux seuls départements de présence historique.

  •  Des arrêtés non satisfaisants, le 11 juin 2014 à 11h09

    Je me permets de faire les observations suivantes sur les deux arrêtés :
    1er arrêté
    Je n’ai pas d’opposition de principe à ce que des loups puissent être tirés, lorsque les solutions de protection des troupeaux ont été mises en oeuvre et que les dégâts persistent. Toutefois je constate que ces dernières années, le nombre maximal de loups pouvant être tués a trop souvent été considéré comme un chiffre à atteindre à tout prix. Par ailleurs, ce plafond a augmenté de 50% par rapport à 2012-2013, sans qu’à ma connaissance la population française de loup n’ait augmenté dans les mêmes proportions. Je suggère donc :
    <span class="puce">- De conditionner expressément l’indemnisation des dégâts, et, en dernier recours le tir de loup, dans les seuls territoires où les éleveurs se sont dotés de moyens de protection des troupeaux. Je suggère qu’on s’inspire de l’exemple de la Saxe, où il est donné 1 an aux éleveurs pour s’équiper de dispositifs de protection après quoi les dégâts éventuels ne sont plus indemnisés.
    <span class="puce">- De limiter le nombre de loups pouvant être tiré chaque année sur la période considérée à 10% de l’effectif total estimé en 2013.
    <span class="puce">- De déduire de ce plafond les loups victimes de braconnage ou d’accidents de la route.
    2ème arrêté
    En application des obligations de la France, la préservation de l’espèce "Canis lupus" est un impératif, et l’Etat doit accompagner la recolonisation par l’espèce de l’ensemble des territoires qui lui sont favorables, notamment les grands massifs forestiers du centre et de l’est de la France. Je propose donc de retirer de la liste des départements dans lesquels le tir du loup est possible les départements qui font l’objet d’un début de colonisation (qui peut d’ailleurs ne consister à ce stade qu’en quelques observations ponctuelles).
    Doivent être retirés de la liste : l’Ariège, l’Ardèche, l’Aude, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Saône, la Haute-Marne et la Meuse.

  •  pas de "régulation" pour la faune sauvage protégée, le 11 juin 2014 à 11h04

    je suis contre les tirs de prélèvements
    Prenons exemple sur les autres pays européens vivant avec le loup, et souvent en beaucoup plus grand nombre que sur notre territoire.
    Arrêtons cette démagogie des tirs de prélèvement qui ne servent à rien, si ce n’est à faire plaisir à quelques uns, et donnons à la protection de la nature la place qu’elle mérite dans notre société.

  •  NON à ce nouveau projet d’arrêté, le 11 juin 2014 à 11h03

    je suis contre tout tire contre les loups
    le loup est un animal protégé
    respectons la nature et arrêt immédiat de cette répression

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