(1) Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015
(2) Projet d’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Consultation du 22/05/2014 au 15/06/2014 - 1266 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉS
Ces deux projets d’arrêtés feront l’objet d’une présentation devant le Conseil national de protection de la nature, en vue du recueil de son avis lors du comité plénier du 11 juin 2014.

1) Le premier projet d’arrêté fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015, en application du principe de dérogation à la protection stricte ci-dessus exposé.
Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d’un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l’état de conservation favorable de la population de loups en France. Cet arrêté est pris annuellement, afin que les marges de manœuvre biologiques permettant de déterminer les possibilités d’intervention sur l’espèce soient estimées sur la base des informations les plus fines et les plus actualisées possibles.
Pour la période 2014-2015, le plafond proposé se présente comme suit :
♦ Le I de l’article 1er du projet d’arrêté le fixe à vingt-quatre spécimens, reconduisant ainsi le plafond déterminé pour la période 2013-2014 dans un arrêté ministériel du 16 mai 2013.
Le II du même article introduit un principe de révision possible de ce nombre, “dans la limite de douze spécimens supplémentaires”.
Dans tous les cas ce nombre, tel que fixé au I ou tel qu’éventuellement révisé en application du II tient compte des préoccupations relatives à l’état de conservation de la population de loups, en ce qu’il a été déterminé en prenant appui sur une méthodologie scientifique dont une description détaillée est disponible en page 34 du plan loup 2013-2017. Cette méthodologie, conçue comme un outil d’aide à la décision politique, permet notamment :

  • de modéliser à court terme (un à deux ans) l’évolution la plus probable des effectifs de loups, compte tenu de la croissance observée ainsi que de sa variation au cours des années passées ;
  • et de disposer d’une mesure explicite des risques associés à la prise de décision, en terme d’évolution de la population de loups après mise en œuvre des prélèvements par rapport à un niveau attendu (notion de “croissance résiduelle”).

♦ Afin de s’assurer du respect du plafond ainsi fixé, l’article 2 interdit les tirs de prélèvement encadrés par l’arrêté ministériel DEVL1312136A du 15 mai 2013, à compter de la date éventuelle à laquelle le nombre de spécimens détruits s’élèvera au maximum fixé à l’article 1er, diminué de deux spécimens.
Afin de permettre aux éleveurs dont les troupeaux resteraient exposés à cette même date au risque de prédation du loup, la mise en œuvre de tirs de défense pourra continuer d’être autorisée, dans les conditions décrites dans l’arrêté cadre du 15 mai 2013.

2) Le deuxième projet d’arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).
La liste de ces départements est susceptible d’évoluer en fonction du classement ou du déclassement de certains secteurs en Zones de Présence Permanente ou ZPP (zones hébergeant un ou plusieurs individus ou meutes sédentarisés, au sujet desquels au moins trois indices de présence ont été relevés pendant au moins deux hivers consécutifs, avec une confirmation génétique lors d’au moins un des deux hivers).
Les conclusions du suivi hivernal 2013-2014 de la population de loups conduisent à proposer :

  • Le maintien de l’inscription des départements suivants, au titre des ZPP (nouvelles autant qu’anciennes) y étant recensées : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Lozère, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse, Vosges ;
  • L’inscription des départements suivants pour tenir compte de la dimension trans-départementale établie de ZPP existantes : l’Ariège et l’Aude au titre des ZPP dites Carlit et Madres-Boucheville (partagées avec les Pyrénées-Orientales), les Bouches-du-Rhône au titre de la ZPP dite Ouest Var (partagée avec le Var)
  • L’inscription des départements suivants, pour tenir compte de la mise en évidence de nouvelles ZPP : l’Ardèche, au titre de la ZPP dite de Tanargue-Gardilles (partagée avec la Lozère), la Haute-Marne et la Meuse, au titre de la ZPP dite de "Haute-Marne – Vosges-Meuse" (partagée avec les Vosges)

Il apparaît important de rappeler les éléments suivants, afin que l’absence ou la présence d’un département dans ce projet d’arrêté ne fasse pas l’objet d’interprétations erronées :
♦ Les territoires potentiels d’intervention ne sont pas forcément limités, du fait de la prise d’un tel arrêté, aux départements ici évoqués.
Comme indiqué dans le plan loup, “Les départements ne figurant pas dans la liste fixée par [cet] arrêté ne sont nullement exclus de la réglementation fixant les conditions et limites dans lesquels des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordés par les préfets” (plan loup 2013-2017, page 34).
Les conditions de déclenchement et de déroulement des opérations diffèrent simplement selon que l’opération se déroule sur un territoire situé ou non en unité d’action.
♦ L’inscription d’un département ne signifie pas non plus pour autant que des opérations d’intervention auront forcément vocation à être mises en œuvre sur ce territoire durant la période 2014-2015.
C’est bien le respect d’une combinaison de critères qui conduit les autorités préfectorales à délivrer ou non les dérogations sollicitées sur le fondement des différents arrêtés ministériels composant le “protocole technique d’intervention” (cf. plan loup, page 33).
Ce projet d’arrêté ministériel apparaît ainsi comme l’une des illustrations du principe de gestion différenciée selon les situations, sur lequel repose notamment le plan loup.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Mise à jour du 1er juillet 2014 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

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Commentaires

  •  protection loup, le 4 juin 2014 à 21h48

    Je suis opposée à la destruction du loup .

  •  Loup "bouc émissaire ", le 4 juin 2014 à 21h48

    Je me permets de reprendre la question posée au Sénat par Monsieur Roland Povinelli ( "Question écrite n° 05860 - publiée dans le JO Sénat du 18/04/2013 - page 1225),
    Tellement cette question est criante de vérité !

    "M. Roland Povinelli attire l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur la situation du loup aujourd’hui en France et le mode de comptabilisation des dégâts causés par l’espèce. Le loup (canis lupus) est une espèce strictement protégée par la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe du 19 septembre 1979 et l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire. Des dérogations à cette protection peuvent cependant être autorisées, notamment en cas de « dommages importants » causés par cette espèce. Or le système actuellement retenu majore de façon très importante la responsabilité du loup dans les attaques de troupeau, puisqu’il amalgame les dégâts causés par le loup de manière certaine et les dégâts pour lesquels la responsabilité ne peut être imputée à une espèce en particulier. La responsabilité du loup est alors présumée en raison de sa seule présence dans le secteur (« loup non-exclu » dans les constats de dommages). Le système actuel fait donc « gonfler » artificiellement la liste des dégâts qui sont reprochés à cette espèce.
    Il lui demande donc de bien étudier ce problème afin que soient différenciés les « dommages dus au loup » des autres dommages indemnisables et que seuls les premiers soient pris en compte dans le critère « dommages importants » pour apprécier l’opportunité d’une autorisation dérogatoire de tir de loup."

    Et le ministère de l’écologie de répondre :
    "… 93 % de ces constats indemnisés l’ont été sur la base de la conclusion technique « cause de mortalité liée à une prédation, responsabilité du loup non exclue  ».

    En conclusion, nous en revenons toujours à une situation de SUSPICION et NON de RÉALITÉ !

    Et ces indemnités versées par l’État, c’est NOUS qui les versons car l’État c’est Nous !
    Sans compter les subventions versées pour la protection des troupeaux !

    Alors, je pense, qu’il faut arrêter les frais et les suspicions, et ouvrir les yeux sur la RÉALITÉ.

    Nos voisins européens ne comptent pas 300 loups sur leur territoire, mais 3000 ou 4000 et la cohabitation se passe très bien !

    Les éleveurs ne sont pas maîtres de la nature ! Pas plus qu’une certaine caste de syndicats ou politiciens.

    OUI à la BIODIVERSITE et NON aux TIRS AUX LOUPS

    nb/
    Je voudrais répondre à certaines personnes, et notamment à Denise qui se permet d’affirmer que tous les non-éleveurs "sont assis dans leur salon et vont se promener le dimanche pour s’aérer …"

    Votre vue est bien basse, Madame,et votre conception de la nature bien rétrécie !
    Éthologue et scientifique, je suis certainement plus communiant avec la nature que les éleveurs qui ne s’occupent que de leurs biens propres !

    Quant aux "sentiers qui sont nettoyés par les éleveurs et les chasseurs" (surtout les chasseurs) laissez-moi rire ! Car ce sont justement les "promeneurs du dimanche" qui nettoient derrière vous !!!

  •  Tenir compte du Département afin de fixer ce qui doit être fait pour limiter le nombre de loups., le 4 juin 2014 à 20h59

    Le document officiel ne fait aucune distinction entre les départements où des meutes sont installées et ceux qui représentent des territoires de nouvelle colonisation de l’espèce. Tant d’espèces ont déjà disparu et la vie sauvage est une grande plus-value dans l’équilibre des terres. Je me joins à la demande de retirer de cette liste de ces territoires de colonisation, l’Ardèche, l’Ariège, l’Aude, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Saône, la Haute-Marne et la Meuse, départements dans lesquels la destruction d’individus ne correspondrait aucunement à la "gestion adaptative" mise en avant par l’Etat.

    Merci de nous entendre.

    Catherine Claessens

  •  réponse d’une bobo écolo, le 4 juin 2014 à 20h40

    "Les bobos écolos ne connaissent rien"…tjrs le même refrain.
    La montagne, nous la parcourons nous aussi. Les cadavres de moutons, je les dénombre chaque année, des moutons qui vadrouillent là où il ne devraient pas car sans surveillance, qui chutent, qui agonisent, qui se retrouvent piégés sur les parois, abandonnés en alpage ça aussi ça existe, je le constate malheureusement chaque année et le loup n’y est pour rien ! Il faut tout relater, exposer tous les faits ! Le loup reste un bouc émissaire. Je ne nie pas la grande difficulté que son retour implique, c’est évident mais cela justifie t-il son extermination du territoire français ? Non !
    On élimine le "problème" et on en parle plus ! Après tout, le loup on le trouvera ailleurs mais pas en France…
    Le loup a sa place et non il ne va pas décimer le "gibier" que les chasseurs se rassurent, et non il ne va pas dévorer les enfants !!! Une aberration de lire ce genre de propos. La montagne n’est pas le seul territoire des moutons.

  •  Problème fondamental et culturel?, le 4 juin 2014 à 20h38

    Ce qui perturbe grandement au delà du débat centré sur le loup, c’est l’absence radicale d’adaptabilité de la filière devant ce problème.
    La seule réponse du pays c’est l’abattage.
    Nous nous vantons de milles miracles technologiques, spatiaux, scientifiques, savons explorer l’atome, greffer des membres, mais sommes toujours incapables d’innover, de proposer, sur un problème remontant au néolithique, des solution permettant de nous adapter et de permettre la coexistence, la réponse à l’évolution d’un paramétré certes contraignant.
    Le monde doit il s’adapter au français ou le français au monde?

    Ce défi est un excellent support pour lancer l’innovation, la réflexion, des bourses de recherche, des équipes transversales agricoles, technologiques, biologies, etc etc…

    La sauvegarde de notre agriculture passe aussi par l’implication dans la recherche et ne pas se satisfaire de solutions radicales simplistes et peu glorieuses. C’est la base d’une structure qui saura ensuite réfléchir et s’autonomiser face à d’autres défis….
    Reste l’impression que seuls les fabricants de matériels et les multinationales savent surfer sur la tête des états et des agriculteurs pour confisquer technique, semences, amendements…

    A l’état de jouer son plein rôle et d’initier non un débat stérile pour/contre, mais un vrai travail de fond.

    Pour le reste nous avons signés une convention de protection, la moindre des choses serait de respecter nos engagements.
    Que l’urgence permette le tir de défense est tout à fait acceptable.
    La chasse administrative d’un animal protégé internationalement n’est pas servir la police de l’environnement, cela trouble le message et montre une sévère faiblesse de l’état face à ces genre de problèmes. Il nous interdit internationalement de nous placer en garant de l’environnement sur des mesures de protections internationales. La question du loup n’est pas simplement une question de la défense d’une agriculture immobile devant un danger majeur, c’est avant tout une question d’état de santé d’une filière.
    Le loup met face au miroir des défis de l’avenir une filière et l’état qui ne doit pas faire que les écouter, mais les pousser à évoluer, vite.

  •  inadmissible, le 4 juin 2014 à 20h14

    C’est ignoble de donner le droit de tuer les loups , ces animaux sont magnifiques, ils ont le droit de vivre comme tout humain, quand est ce que l’homme acceptera ces animaux ,le jour ou il n’en restera plus ??? A quoi sert les associations qui les protègent si d’un autre coté on donne le droit de les tuer , je suis écœurée de voir de lire ou d’entendre que le loup doit être tuer , l’humain fait un beau gâchis en ne respectant pas la nature avec ses loups , ses ours , ses lynx

  •  encore et toujours les mêmes solutions !!!, le 4 juin 2014 à 20h07

    c’est assez de détruire sans cesse une espèce protégée pour faire plaisir aux éleveurs !! déjà, qu’ils commencent à surveiller eux-mêmes leurs troupeaux ou qu’ils embauchent du monde, ensuite qu’ils utilisent des patous ! ils sont très efficaces dans les autres pays, je ne vois pas pourquoi ils ne le seraient pas en France, mais peut-être que ces Messieurs les éleveurs ne savent pas comment dresser leurs chiens ((il faut dire aussi que se refiler les chiens entre éleveurs n’assure pas vraiment la fidélité et l’attachement des dits chiens qui ne sont pas,rappelons le, des outils) !!! et enfin, qu’ils utilisent tous les moyens de protection existants sans avoir à tuer !!!!!
    ceci dit, combien d’éleveurs crient haro sur les loups quand ils découvrent une ou plusieurs brebis égorgées…par des chiens errants ????( je vous rappelle que le loup tue pour manger, et non pour égorger) c’est vrai que l’Etat indemnise, alors c’est tentant de faire d’une pierre deux coups !!! Et puis si il arrive, malgré tout, que le loup s’attaque aux brebis, le minimum c’est de savoir si ses proies naturelles existent encore dans la région, ce dont je doute, n’est-ce-pas ?

  •  Stop au massacre, le 4 juin 2014 à 19h56

    Destruction ?
    Est-ce donc le terme pour la mise à mort d’animaux en voie de disparition ?
    Pourquoi le loup pose-t-il tant de problèmes en France et pas ailleurs ? Et qu’on arrête de me dire que les territoires sont différents, l’Italie ou la Croatie ne sont pas la Sibérie…
    N’existe-t-il pas des alternatives au massacre programmé d’animaux qui avaient leur place avant d’être débusqués et traqués par les hommes pour pouvoir encore et toujours plus produire de viande ?
    Et qu’on arrête aussi avec les fantasmes de loups affamés rencontrant des promeneurs comme j’ai pu le lire plus bas : et si on arrêtait la vision du loup des siècles passés ?

  •  Favorable à de nouveaux équilibres, le 4 juin 2014 à 19h54

    Bonjour,
    en tant que jurassien de souche, âgé de 42 ans, j’ai bien connu il y a une vingtaine d’années les difficultés, en terme d’anxiété d’une partie du monde rural, liées au retour d’un grand prédateur, le lynx. Aujourd’hui, sa population est bien implantée chez nous, sans difficultés. Dans le même temps, la 20aine d’individus réintroduits dans les Vosges a été exterminée par le braconnage, sous le silence coupable de l’Etat. Ce même Etat français qui a demandé en 2013 une étude au Muséum National d’Histoire Naturel sur l’intérêt du renforcement de la population ursine des Pyrenées, et qui aujourd’hui ne tient pas compte de ses conclusions. Pour en venir au loup, il a été honteusement chassé l’année dernière lors de battues moyenâgeuses, sous les encouragements de Préfets locaux démagogues. Ces arrêtés préfectoraux ont pourtant été cassés par les tribunaux administratifs, car illégeux, à la demande des associations de protection de la nature, derniers remparts de l’intérêt général, face à la connivence de l’Etat de quelques intérêts corporatistes, d’un monde agricole ultra-subventionné et mis à mal en premier lieu par le mouton importé de Nouvelle-Zélande (Rainbow Warrior oblige…). Le citoyen que je suis commence à saturer de la totale démagogie qui a empoisonné le débat public ces 3 dernières années, et j’ai de plus en plus honte de mon pays, alors que nos voisins allemands vont bientôt réintroduire des lynx dans le Pallatinat, et nos voisins espagnols des ours dans les Pyrénées, nous tirons et chassons le loup comme un simple gibier !! Ce sont de nouveaux équilibres qui doivent s’installer, avec une réelle politique d’accompagnement de l’évolution des modes d’élevage, plutôt que ne gérer les difficultés, réelles ou supposées, engendrées par la cohabitation avec le loup, qu’à grands coups de cartouches !

  •  Projets d’arrêtés, le 4 juin 2014 à 19h52

    Je ne suis pas d’accord avec ces 2 projets d’arrêtés marqués du sceau de la démagogie et du manque de courage.

  •  améliorer la préservation du loup, le 4 juin 2014 à 19h49

    Ne pas autoriser l destruction dans les départements où le loup vient d’apparaître depuis moins de 2 ans. Le loup a besoin de s’adapter à son environnement et le détruire précocement serait un frein à son expansion (Ardèche, Ariège, Aude, Bouches du Rhône, Haute Saône, Haute Marne, Meuse).
    Améliorer la prévention ds attaques du loup et adapter l’agriculture à sa présence (subventions pour chiens de garde, pour réseau de prévention)

  •  Stop, le 4 juin 2014 à 19h41

    Juste ceci : stop ! Le loup n’est pas un nuisible. Il participe de la biodiversité, tout comme les ours, les vautours, les rapaces. J’en ai assez que l’on se comporte en sauvages.

  •  Le loup est une race protégée, le 4 juin 2014 à 19h37

    Bonjour. Ce genre de débat n existe qu en France. Chez nos voisins, les troupeaux sont parqués la nuit. Les loups assument alors la régulation du gibier. Autoriser l abattage de quelques loups est d autant plus absurde que la race est protégée et utile. …..

  •  QUESTIONNEMENT., le 4 juin 2014 à 19h21

    Sachant qu’il y a ma connaissance environ 300/400 loups en France et 70 millions d’habitants dans ce même pays, je ne suis pas sur que l’on tire sur la bonne espèce. Un tribunal ’neutre’ composé de divers êtres vivants pourrait il trancher?
    Merci.

  •  pour le bon plaisir, le 4 juin 2014 à 19h06

    une fois de plus nos politiques et leur branche écolo contenteront les chasseurs et les éleveurs………….d’autres pays européens arrivent bien à cohabiter avec le loup , alors pourquoi pas la France….

  •  Quelles peuvent être les autres solutions ?, le 4 juin 2014 à 18h59

    Je ne veux pas tenter de faire un critique ni de cette loi ni des souhaits des éleveurs ni des défendeurs des loups (dont je fais partie pour des raisons de simple empathie animale et de passion). Les intervenants éleveurs ont souligné le problème qu’il se pose avec les autres alternatives à cette loi : implantation des patous (ce sont des chiens de berger qui font TRES bien leur travail, grand mal peut arriver à des inconnus trop curieux ou perdus), déplacement des troupeaux (même si de mon point de vue la terre n’est pas question de propriété dans ces conditions) ou encore augmentation du nombre de bergers surveillant un même troupeau (nous savons chacun que certains métiers trouvent moins facilement de personnes qualifiées ou de financements dans une grande majorité). Cependant, je ne pense pas que l’abattage d’un nombre croissant de loups et sur des zones agrandies soit une solution en soi : ces loups ne sont pas implantés en France mais viennent des territoires voisins qui ont système de protection envers cet animal plus poussé. Ainsi, l’effet peut être inverse : le nombre de loups peut s’accroitre sur les bordures des territoires voisins, le nombre d’attaques dues au loup de même et la peur que l’animal éprouve par la suite pour l’homme peut dégénérer …
    Mon point de vue personnel et intime reste que l’abattage du loup n’est en soit pas une solution et surtout je n’aime pas l’idée qu’un animal puisse être abattu par l’homme. Mais ceci ne reste que mon avis …

  •  Non aux tirs de loups, le 4 juin 2014 à 18h59

    Tuer une espèce protégée, bravo la France encore droite dans ses bottes !! Tout les autres pays arrivent à cohabiter avec le Grand Méchant Loup, alors pourquoi pas nous? Sans compter qu’il est bien plus facile de crier au loup que de s’en prendre aux chiens errants et à ceux mal-tenus.
    Donnez aux bergers les moyens de protéger leurs cheptels voilà à quoi on devrait s’atteler. La cohabitation est possible , les moyens de défenses nombreux,comme nous le montrent nos voisins.
    Si le loup a décidé de revenir alors laissons le retrouver sa place originelle, il sera certainement plus efficace que nos chasseurs du dimanche pour réguler les populations de "nuisibles" .

  •  Des arrêtés de complaisance pour éviter la grogne des bergers, le 4 juin 2014 à 18h58

    Les loups ont toujours eu leur place dans notre écosystème, ils ne font que la reprendre. Quel est l’intérêt d’avoir protégé cette espèce pour, finalement, la chasser lorsqu’elle revient?
    Les tirs sur les loups doivent être interdits et condamnés parce qu’ils ont un rôle essentiel dans l’écosystème. Les bergers n’ont pas plus de droit sur la nature que les espèces sauvages !

  •  qui est l’homme pour décider qui a le droit de vivre ou mourir ?, le 4 juin 2014 à 18h42

    Je suis choquée par certains commentaires qui mettent en évidence que nous sommes prioritaires par rapport aux animaux.
    Je rappelle donc à certaines personnes que l’être humain est le seul a ne pas vivre en symbiose avec la nature, il est le seul à détruire son environnement , à couper la branche sur laquelle il est assis. Est ce une preuve d’intelligence ? somme nous plus intelligents qu’eux ?
    Le loup est un prédateur certes, mais qui accepte sa condition et remplis sa fonction parfaitement.
    qu’arrivera t-il si un jour un homme se retrouve face à un loup ? nous sommes plus nombreux à mourir sous les roues de nos propres voiture ou sous les coups de fous, alors arrêtez de vous inquiéter pour si peu. Peut être allons nous devoir tous simplement changer nos mentalités et notre façon de vivre, faire des efforts.
    Quoi qu’il en soit je trouve assez difficile pour la France d’aller donner des leçons sur l’environnement et la biodiversité, alors que nous ne sommes pas capable de respecter chez nous la règle élémentaire "la planète est à tous le monde, nous y avons tous notre place, nous devons juste apprendre à cohabiter". arrêtons de vider les océans des requins, les forets des loups et des ours. L’homme est craintif il a peur des prédateurs , car il est lui même un prédateur et n’aime pas la concurrence. Je vous en prie cessez ces massacres et défendez les.

  •  De quel droit ?, le 4 juin 2014 à 18h38

    De quel droit et quelle efficacité à long terme ?
    Quelles actions d’éradication, quels actes de refoulement sur qui ou sur quoi ont abouti ?

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