Projet d’arrêté relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 21/05/2019 au 14/06/2019 - 1661 contributions

Contexte général

L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite, mais des dérogations sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.

L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Une mesure d’effarouchement est assimilée à une perturbation intentionnelle et ne peut donc être mise en place que sur la base d’une dérogation. Le projet d’arrêté a pour objet de fixer les conditions et limites dans lesquelles ces dérogations peuvent être accordées par les préfets, lorsqu’elles visent la prévention des dommages aux troupeaux domestiques par prédation.

En 2018, la responsabilité de l’ours n’a pas pu être écartée lors de 552 attaques constatées sur l’ensemble du massif des Pyrénées, tuant 780 animaux domestiques, principalement des ovins, et détruisant 20 ruches.

Contenu du texte

L’article 1 précise que ces dispositions seront applicables jusqu’au 1er novembre 2019. Il prévoit également que ses dispositions ne s’appliquent pas aux mesures de conditionnement aversif qui peuvent être ordonnées par les préfets pour prévenir les dommages causés par un spécimen d’ours manifestant l’un des comportements suivants :

  • absence persistante de fuite lors de rencontres avec l’homme ;
  • attaques répétées d’un troupeau le jour malgré la présence du berger ;
  • alimentation régulière à partir de nourriture d’origine humaine
    Les actions à mener dans le cas de ces comportements inhabituels sont encadrées par le protocole d’intervention sur un « Ours à problèmes » (validé par le Préfet de Région Midi-Pyrénées en décembre 2010).

L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :

  • des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le 1er niveau
  • des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées utilisant des tirs non létaux et qui constituent un second niveau.

L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin d’en faciliter la mobilisation pour les estives les plus prédatées, il est prévu de prendre en compte la survenance d’au moins quatre attaques sur l’estive au cours des deux années précédant la demande. La dérogation est délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 6 mois. Elle est conditionnée à l’utilisation des moyens de protection du troupeau (chiens de protection, clôture ou gardiennage), sauf si le troupeau est reconnu comme ne pouvant être protégé par le préfet de département.

L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé. Ces mesures permettent le recours à l’effarouchement par tirs non létaux (tir avec des cartouches en caoutchouc ou des cartouches à double détonation). Afin de faciliter l’accès à ces mesures pour les estives les plus prédatées, il est prévu de tenir compte des estives ayant subi au moins quatre attaques cumulées sur les deux années précédentes, malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement de niveau 1. La dérogation est délivrée par le préfet de département pour deux mois et est reconductible deux fois sur demande du bénéficiaire assortie du compte-rendu prévu au même article. Ces mesures ne peuvent être utilisées que sur des troupeaux protégés et bénéficiant d’un regroupement nocturne.

L’article 5 concerne le cas du parc national des Pyrénées où toute mesure d’effarouchement en cœur du parc national nécessite une autorisation du directeur du parc, délivrée en application des dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009 qui réglemente cet espace.

L’article 6 prévoit que l’ONCFS est chargé de réaliser un bilan annuel de l’application de ces mesures.

Consultation obligatoire :

  • Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 25 avril et s’est prononcé défavorablement (avis joint).
  • La consultation du public est ouverte du 21 mai au 14 juin 2019.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

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Commentaires

  •  NON à l’effarouchement , le 13 juin 2019 à 11h44

    Ce projet est dans la continuité d’une politique globale de gestion des grands prédateurs qui les considère comme des gêneurs qui empêchent d’élever tranquillement qu’il faut pourchasser jusqu’au cœur des derniers espaces naturels.

    La situation de l’ours dans les Pyrénées est extrêmement fragile et incompatible avec des mesures de dérangement volontaires accordées à des personnes ayant un intérêt direct à sa disparition. De plus la part d’ovins prédatés (et indemnisés) est infime par rapport aux morts de maladie, c’est un faux problème économique. L’effarouchement ne résoudra en rien sur le long terme les difficultés de cohabitation avec l’élevage.

    L’ours ne doit pas être le bouc émissaire de l’élevage et la victime de l’achat de la paix sociale par les pouvoirs publics.

  •  Contre l’effarouchement des ours, le 13 juin 2019 à 11h42

    Je suis farouchement contre l’effarouchement des ours et contre toute action allant à l’encontre même de la protection des animaux sauvages. Nous avons le devoir en tant qu’humains de les protéger.
    Chaque jour nous grignotons un peu plus le monde sauvage et bientôt les animaux sauvages n’aurons plus de royaume, plus rien pour vivre.
    Effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficaces s’ils ne le sont pas. Cette pratique insensée les met en danger !!
    Il est impossible de faire comprendre à un ours qu’il ne doit pas s’attaquer à des troupeaux sans protection !
    J’ajouterai que les troupeaux qui doivent être protégés des ours sont ceux là même qu’on emmène à l’abattoir comme 3 millions d’animaux par jour en France !!!
    Qu’est ce qui ne tourne pas rond dans notre espèce qui pille tout sur terre, assassine en toute légalité et continue inlassablement à détruire la vie sur terre.

  •  Non à l’effarouchement des ours !, le 13 juin 2019 à 11h39

    Le seul moyen de réduire les dégâts d’ours est de protéger les troupeaux. Toutes les actions doivent aller dans ce sens, ce qui n’est pas le cas de ces effarouchements.
    Effaroucher les ours dans ces conditions est illégal en regard de la directive européenne « Habitats ». Il y a en effet d’autres solutions, et c’est potentiellement dangereux pour les ours.
    Le tir à balles de caoutchouc est potentiellement dangereux pour les ours, a fortiori s’il est pratiqué par des personnes non-formées et non-expérimentées comme c’est prévu dans ce projet d’arrêté.
    Le meilleur moyen d’effaroucher les ours sans risque est l’utilisation de chiens de protection. Ils sont autonomes, peu chers et très efficaces quand ils sont bien éduqués, en nombre suffisant et dans de bonnes conditions (troupeaux regroupés la nuit). Hors cas exceptionnel, c’est le seul mode d’effarouchement acceptable.
    Les bergers ont autre chose à faire la nuit que d’effaroucher les ours. Déjà très occupés la journée, ils doivent se reposer la nuit.
    Effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficaces s’ils ne le sont pas. Il est impossible de faire comprendre à un ours qu’il ne doit pas s’attaquer à des troupeaux sans protection !
    L’effarouchement d’ours anormalement prédateur est déjà prévu et possible dans le cadre du protocole « ours à problème ». Or, aucun ours actuellement présent dans les Pyrénées ne relève de cette catégorie.

  •  Avis défavorable sur le projet d’arrêté, le 13 juin 2019 à 11h37

    Je suis contre ce projet d’arrêté d’effarouchement des Ours. Ce projet d’arrêté ne s’inscrit nullement dans les cadre du plan d’actions Ours 2018-2028, où il n’est mention que du protocole Ours à problèmes de 2010 qui précise clairement ce qui peut être considéré comme un animal au comportement anormal. L’avis du CNPN est très clair et je souscrit pleinement à cette analyse. L’effarouchement d’Ours qui attaque des troupeaux sans protection (chiens de protection, regroupement nocturne avec parcs électrifiés et présence humaine) ne peut être considéré comme un comportement déviant. Conscient également des difficultés dans des secteurs comme l’Ariège et les Hautes Pyrénées, l’Etat devrait accès ses efforts sur la protection des troupeaux comme indiqué sur le plan d’action.

  •  Mauvaise solution, le 13 juin 2019 à 11h04

    Je conçois bien que la présence de grands prédateurs pose des questions au monde agricole. Cela dit, il me semble que la protection des troupeaux est une solution à privilégier. Les tirs d’effarouchement risquent en effet de permettre aux chasseurs "de s’en donner à cœur joie", car pour eux il s’agira d’une véritable attraction. Imaginez : "tirer sur un ours !", (même sans balles létales) ! Et cela rendra difficile le calme nécessaire à ce que l’ours se reproduise, rendant illusoire toute réinsertion de cet animal, à moyen terme.

  •  Non à l’effarouchement des ours dans les Pyrénées , le 13 juin 2019 à 11h00

    Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées tant que toutes les mesures de protections ne sont pas appliquées correctement par tous les eleveurs. Résident en Ariège et parcourant régulièrement ces montagne je constate que certains gardent leurs troupeaux efficassement et d’autres ne veulent pas en entendre parler…

  •  Les ours en toute quiétude, non à l’effarouchement, le 13 juin 2019 à 10h59

    Le Conseil national de la protection de la nature s’est prononcé contre ses mesures d’effarouchement, pourquoi ne pas se baser sur l’avis du groupe d’expert compétent ?

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 13 juin 2019 à 10h51

    Le seul moyen de réduire les dégâts d’ours est de protéger les troupeaux. Toutes les actions doivent aller dans ce sens, ce qui n’est pas le cas de ces effarouchements.
    Le meilleur moyen d’effaroucher les ours sans risque est l’utilisation de chiens de protection. Ils sont autonomes, peu chers et très efficaces quand ils sont bien éduqués, en nombre suffisant et dans de bonnes conditions (troupeaux regroupés la nuit).

  •  Je suis opposé à l’effarouchement des ours. , le 13 juin 2019 à 10h41

    Bonjour,

    à l’heure où le premier ministre met l’écologie au centre de l’action publique, effaroucher les ours est une mesure qui ne s’inscrit pas dans cette ligne de protection de l’environnement.

    Je suis donc farouchement opposé aux mesures d’effarouchement des ours.

  •  NON à l’effarouchement de l’ours brun ! OUI à la mise en place effective de moyens de protection des troupeaux !, le 13 juin 2019 à 10h12

    Monsieur le Ministre,
    Je viens de prendre connaissance de votre projet d’arrêté ministériel relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées qui vise à répondre à l’augmentation depuis 2017 de la prédation sur les troupeaux d’ovins en estive, principalement en Ariège.
    Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a émis, le 25 avril 2019, sur ce projet d’arrêté ministériel un avis défavorable par 12 voix contre, 0 pour, 1 abstention et 1 membre ne prenant pas part au vote.
    Des dérogations à l’interdiction de perturbation intentionnelle de l’espèce protégée Ours brun (Ursus arctos) peuvent être accordées pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.
    En outre, dans le cadre du protocole de gestion d’un « ours à problèmes », des mesures de conditionnement aversif peuvent être ordonnées par les préfets lorsqu’un spécimen d’ours brun manifeste un comportement atypique : un ours trop familier vis-à-vis de l’homme, un ours agressif envers l’homme ou un ours anormalement prédateur.
    En cas d’attaques répétées sur une estive, le Préfet de département pourra autoriser des mesures d’effarouchement simple à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, pour une durée maximale de 6 mois, ou d’effarouchement renforcé à l’aide de tirs non létaux, pour une durée de 2 mois et reconductible deux fois.
    Cette expérimentation, jusqu’au 1er novembre 2019, n’est pas limitée dans l’espace ou à un certain nombre d’estives, ni assortie d’un protocole, et, qui plus est, elle n’est pas exclue dans le cœur du Parc national des Pyrénées.
    De plus, à l’article 1 du projet d’arrêté ministériel, la première condition relative aux dommages importants n’est pas satisfaite, il est seulement précisé « pour prévenir les dommages par prédation ».
    Compte tenu de l’insuffisance de mise en place des mesures de protection des troupeaux efficaces (gardiennage, regroupement nocturne, chiens de protection, filets de protection…), corrélée à la croissance de la population ursine et à la progression des effectifs ovins, l’effarouchement n’est pas la réponse appropriée à une augmentation de la prédation. Chez nos voisins européens, des études ont été menées pour améliorer les méthodes de protection des troupeaux et les optimiser. L’accompagnement sur le terrain des éleveurs a permis d’améliorer la relation entre ces derniers et les services de l’Etat, tout en faisant baisser les prédations sur les troupeaux (cf. Ours et loups : et si les prédations n’étaient pas une fatalité ? https://www.aves.asso.fr/2019/02/ours-et-loups-et-si-les-predations-netaient-pas-une-fatalite/). Tous nos efforts doivent porter sur le développement de méthodes efficaces pour diminuer les prédations, mais ne doivent en aucun cas être focalisés sur des méthodes d’effarouchement. AVES France alerte également sur l’expression « ours à problème » trop souvent utilisée pour qualifier des animaux par nature opportunistes et qui ne font que se nourrir pour répondre à leurs besoins vitaux.
    Nous sommes convaincus que la cohabitation est possible si les moyens sont mis pour favoriser la protection des troupeaux. Cependant, si certains éleveurs refusent de protéger leur cheptel, peut-être faudra-t-il mettre en place des zones d’exclusion de l’élevage, ou un cahier des charges strict pour les éleveurs qui souhaitent travailler dans les zones fréquentées par les ours.
    En tout état de cause et au vu de l’état de conservation de l’espèce, la mise en œuvre de mesures d’effarouchement simple ou renforcé contre l’ours brun dans les Pyrénées ne se justifie pas.
    NON à l’effarouchement de l’ours brun ! OUI à la mise en place effective de moyens de protection des troupeaux !
    Respectueusement.
    Léa AMIC

  •  Avis défavorable à ce projet d’arrêté., le 13 juin 2019 à 10h04

    Nous sommes sensibles aux difficultés rencontrées par les éleveurs, notamment dans l’Ariège. Elles nécessitent de vraies réponses : une protection bien conduite des troupeaux (présence d’un berger, chiens et regroupement nocturne), et une aide pour assurer cette protection.
    Nous pensons qu’il vaut mieux aider les bergers à sauver leurs bêtes, plutôt que de les dédommager quand elles ont été tuées
    Il est peu honnête de laisser penser que déroger à la loi de protection de l’ours en l’effarouchant suffira à régler le problème.
    Il n’est pas judicieux d’étendre la dérogation à l’ensemble du massif, alors que l’Ariège concentre 80% des attaques
    L’Etat n’apporte aucune étude scientifique pour étayer sa proposition.
    Les défenseurs de l’ours soulignent que le tir à balles de caoutchouc est potentiellement dangereux pour les ours. Nous soulignons qu’il est potentiellement dangereux pour les pratiquants et souhaiterions bonne chance à toute personne qui aurait atteint un ours …
    Nous sommes défavorable à ce projet d’arrêté.

  •  A quand la fin des hostilités, le 13 juin 2019 à 08h21

    Concernant les effarouchements quel OURS voulons nous dans nos montagnes?
    Pour la grande majorité des amoureux de la montagne il doit être un animal sauvage donc invisible sauf pour quelques moments privilégiés
    au détour d’un chemin mais à distance respectable
    Aucune personne censée ne souhaite le trouver un matin à fouiller
    poubelle ou bivouac d’un campeur où d’un gîte .
    Hors l’ours, de même que l’homme d’ailleurs, est un animal opportuniste et qui peut perdre la crainte de l’homme si celui ci
    ne maintient pas les distances
    Il faut donc des obstacles et des effarouchements non létaux que ce soit autour des lieus de vie humaine ou des troupeaux en estives.L’animal en bonne santé sait évaluer le risque et le gain
    L’ ours doit se nourir sur le milieu naturel !!
    La prédation doit rester exceptionnelle. Pour cela il faut deux conditions :

    <span class="puce">- Des agent de l’ONCFS (ou autres) qui évaluent la disponibilité alimentaire dans le biotope.
    Dans certains lieus on peut envisager la plantations d’arbres fruitiers ou arbustes à baies de façon aléatoire
    A certains moments (sortie de tannière) on pourrait envisager des points de nourrisage uniquement avec des cadavres de sangliers ou de chevreuils(la ressource ne manque pas) fournis par les chasseurs

    La deuxième condition est bien évidemment la protection des troupeaux par des enclos électrifié la nuit mais surtout par la présence permanente de chiens type patou et fréquente de l’homme

    Mais pour tout cela il faut du temps et des moyens humains
    Planter ces arbes et arbustes
    Transporter ces cadavres
    Monter les croquettes aux patous qui ne sont pas des herbivores
    Donner un coup de main à monter ces enclos lors de présence avérée d’ours proche des troupeaux
    Indiquer aux randonneurs la présence des patous
    Aider à la recherche des cadavres pour les indemnisations en cas
    d’attaques
    ect…..
    Cela ne peut pas être demandé aux éleveurs et bergers , il n’ont pas demandé les ours !!
    Non l’Etat ne peut pas arroser partout et actuellement il y a plus besoin de personnels aux urgences des hopitaux que de nouveaux employés en montagne

    A l’occasion du récent drame qui à touché les sauveteurs bénévoles de la SNSM qui "prennent la mer pour le bénéfice des plaisanciers
    j’imaginais que tout défenseur des ours ou randonneur d’ici ou d’ailleurs " prenne la montagne" au moins une fois l’an pour une de ces actions
    Alors les opposants à l’ours par principe,il y en a aussi, n’auront plus l’attention des éleveurs désemparés et l’on pourra retrouver le dialogue
    Je crois que cela est possible , vous le pensez aussi contactez moi sur moujikomissu@greli.net afin de monter une nouvelle association pour la campagne de transhumance 2020

  •  Contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 12 juin 2019 à 23h40

    Bonjour,

    Ne vaudrait il pas mieux prémunir les troupeaux des attaques ?
    Chercher un moyen de cohabitation perenne (haies infranchissables, brise vue et vent), "redonner" de l’espace aux ours ("nourricièrement boisé" et pas "cultivé en monoculture forestière de production de bois"), afin qu’ils puissent trouver ce dont ils ont besoin.
    Plutôt que de les faire fuir ponctuellement lorsqu’ils viennent chercher chez nous ce qui leur manque ? (même soucis aux USA avec les Pumas, en Inde avec les Tigres, Éléphants, etc…)

    De plus la directive européenne « Habitats » rend illégal l’effarouchement des ours dans ces conditions.

    Le tir à balles de caoutchouc est potentiellement dangereux, comme ont pu le monter de nombreuses manifestations.
    Le meilleur moyen d’effaroucher sans risque les ours, semble être l’utilisation de chiens de protection (autonomes, peu chers et très efficaces quand ils sont bien éduqués), en nombre suffisant et dans de bonnes conditions (troupeaux regroupés la nuit).
    Les bergers aillant besoin de se reposer la nuit plutôt que d’effaroucher les ours, le chien s’avère être le compagnon idéal pour monter la garde.

    Hors cas exceptionnel, effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficaces s’ils ne le sont pas.
    Est il possible de faire comprendre à un ours qu’un troupeaux ou une ruche sans protection, surveillance, n’est pas en libre service ?

    L’effarouchement d’ours étant déjà prévu et possible dans le cadre du protocole « ours à problème ». N’est il pas possible de trouver une autre solution que l’élargissement de cette pratique qui devrait rester exceptionnelle justement ?

    Il faut inventé une solution pratique et quotidienne, applicable de suite par ceux touchés par cette problématique. C’est quand il est face à l’ours et pas au bout de plusieurs fois et suite à une démarche administrative lourde, longue, qui existe déjà, qu’on va résoudre le problème ou aider les éleveurs.

    Un partenariat entre les éleveurs, et des acteurs tel que : l’Agence Française pour la biodiversité, le Muséum National d’Histoire Naturelle, l’ONF, l’ONCFS. Semble être une possibilité intéressante. Regroupant ainsi ensemble tous ceux qui pourraient trouver une solution pour une cohabitation paisible, en bonne entente et digne de tous.

    Respectons le vivant, si nous étions des ours, nous aimerions que les Humains trouvent un autre moyen me semble t’il.

    Cordialement.

  •  non a l’éffarouchement des ours, le 12 juin 2019 à 23h33

    « Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées. »

    Le seul moyen de réduire les dégâts d’ours est de protéger les troupeaux. Toutes les actions doivent aller dans ce sens, ce qui n’est pas le cas de ces effarouchements.

    Effaroucher les ours dans ces conditions est illégal en regard de la directive européenne « Habitats ». Il y a en effet d’autres solutions, et c’est potentiellement dangereux pour les ours.
    Le tir à balles de caoutchouc est potentiellement dangereux pour les ours, a fortiori s’il est pratiqué par des personnes non-formées et non-expérimentées comme c’est prévu dans ce projet d’arrêté.
    Le meilleur moyen d’effaroucher les ours sans risque est l’utilisation de chiens de protection. Ils sont autonomes, peu chers et très efficaces quand ils sont bien éduqués, en nombre suffisant et dans de bonnes conditions (troupeaux regroupés la nuit). Hors cas exceptionnel, c’est le seul mode d’effarouchement acceptable.
    Les bergers ont autre chose à faire la nuit que d’effaroucher les ours. Déjà très occupés la journée, ils doivent se reposer la nuit.
    Effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficaces s’ils ne le sont pas. Il est impossible de faire comprendre à un ours qu’il ne doit pas s’attaquer à des troupeaux sans protection !
    L’effarouchement d’ours anormalement prédateur est déjà prévu et possible dans le cadre du protocole « ours à problème ». Or, aucun ours actuellement présent dans les Pyrénées ne relève de cette catégorie.

  •  Contre le texte, le 12 juin 2019 à 21h43

    Le CNPN composé d’experts s’exprime contre ce projet de mesures et il convient de respecter son avis. En outre, les mesures d’effarouchement vont à l’encontre de la réintroduction de l’espèce et peuvent potentiellement avoir des effets à long terme sur l’animal, voire sur d’autres espèces protégées qui subiraient des dommages collatéraux… Je m’exprime donc plutôt contre ce texte, mais comprend la détresse des éleveurs. Une meilleure solution doit être encore recherchée.

  •  Non à l’effarouchement des Ours !, le 12 juin 2019 à 21h41

    Laissons tranquille ces animaux trop rares et menacés, ils ont déjà suffisamment de mal à survivre en nature !

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées. , le 12 juin 2019 à 21h39

    Le seul moyen de réduire les dégâts d’ours est de protéger les troupeaux. Toutes les actions doivent aller dans ce sens, ce qui n’est pas le cas de ces effarouchements.

    Effaroucher les ours dans ces conditions est illégal en regard de la directive européenne « Habitats ». Il y a en effet d’autres solutions, et c’est potentiellement dangereux pour les ours.
    Le tir à balles de caoutchouc est potentiellement dangereux pour les ours, a fortiori s’il est pratiqué par des personnes non-formées et non-expérimentées comme c’est prévu dans ce projet d’arrêté.
    Le meilleur moyen d’effaroucher les ours sans risque est l’utilisation de chiens de protection. Ils sont autonomes, peu chers et très efficaces quand ils sont bien éduqués, en nombre suffisant et dans de bonnes conditions (troupeaux regroupés la nuit). Hors cas exceptionnel, c’est le seul mode d’effarouchement acceptable.
    Les bergers ont autre chose à faire la nuit que d’effaroucher les ours. Déjà très occupés la journée, ils doivent se reposer la nuit.
    Effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficaces s’ils ne le sont pas. Il est impossible de faire comprendre à un ours qu’il ne doit pas s’attaquer à des troupeaux sans protection !
    L’effarouchement d’ours anormalement prédateur est déjà prévu et possible dans le cadre du protocole « ours à problème ». Or, aucun ours actuellement présent dans les Pyrénées ne relève de cette catégorie.

  •  Contre , le 12 juin 2019 à 21h24

    L’effarouchement est en contradiction avec la réintroduction de l’ours !

  •  Non aux mesures d’effarouchement de l’ours, le 12 juin 2019 à 21h23

    Je suis contre ces mesures d’effarouchement qui menacent la tranquillité des espèces sauvages. Nous devons protéger la biodiversité, déjà bien malmenée.
    Il existe d’autres méthodes pour protéger les troupeaux, notamment les chiens de protection.

  •  Contre, le 12 juin 2019 à 20h45

    Je suis contre ce dispositif d’effarouchement qui ne respecte pas le milieu naturel et l’ensemble des espèces qui s’y trouvent. Ce n’est qu’une mauvaise réponse à l’inquiétude de quelques éleveurs qui usurpent le nom de bergers.

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