Projet de Plan national d’actions « Vautour fauve et activités d’élevage »

Consultation du 10/02/2017 au 03/03/2017 - 55 contributions

Le vautour fauve est grand rapace qui a failli disparaître de France puisqu’il en restait moins d’une centaine de couples dans les Pyrénées dans les années soixante. Depuis sa protection réglementaire et, grâce à une politique active de conservation, cette espèce a pu reconquérir une partie de ses anciens territoires, dans le Massif central et les Alpes du Sud.
Le vautour fauve est un oiseau nécrophage dont l’essentiel des ressources alimentaires proviennent des carcasses d’animaux d’élevage. La distribution de cette espèce est donc étroitement liée à la présence d’un élevage extensif. Dans ces régions d’élevage, le vautour fauve joue un rôle d’équarrisseur naturel et les avantages en matière d’élimination des cadavres sont notables.
Sur certains territoires, lorsque la conciliation entre l’espèce et les activités d’élevage n’est pas suffisamment organisée, des interactions entre les vautours et le bétail ont pu susciter des remises en cause de cette fonction bénéfique.
Afin d’assurer une bonne gestion de cette problématique, les ministères en charge de l’Environnement et de l’Agriculture ont décidé de mettre en œuvre un Plan National d’Actions « Vautour fauve et activités d’élevage » applicable sur l’ensemble de l’aire de répartition française du Vautour fauve.
Ce plan d’une durée de 10 ans vise à organiser la cohabitation de cette espèce avec les activités d’élevage.
Ce document précise les actions à mettre en oeuvre, notamment en termes de suivi de la population de Vautour fauve, d’échanges transfrontaliers et de mesures de gestion de cette population et de certaines pratiques pastorales afin de restaurer l’équilibre et la co-dépendance entre le vautour fauve et les éleveurs. Il prévoit notamment de développer dans chaque massif concerné par du pastoralisme un réseau de placettes d’équarrissage naturel autogérées par les éleveurs à destination des rapaces nécrophages.
La coordination nationale de ce plan sera confiée à la DREAL Nouvelle Aquitaine. Elle s’appuiera sur des comités interdépartementaux par massif qui seront chargés à l’échelle locale de la mise en oeuvre des actions du plan.

La consultation est ouverte du 10 février au 3 mars 2017.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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