Projets d’arrêtés fixant un nombre supplémentaire de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017

Consultation du 30/01/2017 au 21/02/2017 - 13363 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL

Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.

En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

Pour remplir cet objectif, le ministère se fonde sur les données recueillies et traitées par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui produit à chaque sortie d’hiver une estimation de la population lupine. Les indicateurs recueillis permettent dans un premier temps de déterminer les zones de présence permanente (ZPP) puis de calculer l’« effectif minimum retenu » qui sert de base de calcul pour connaître l’« effectif total estimé ». Ainsi, à la sortie d’hiver 2016, un total de 49 zones de présence permanente, dont 35 occupées par une meute, a été détecté et l’effectif total est estimé à 292 individus.
Une modélisation de croissance de la population permet ensuite de calculer le nombre maximum de spécimens pouvant être prélevés de manière à ce que les perspectives d’augmentation ou de stagnation de la population soient plus élevées que la probabilité de diminution.

L’arrêté du 5 juillet 2016 fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017 fixe à 36 le nombre de loups pouvant être détruits (entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2017).
Les modalités de destruction sont prévues par l’arrêté du 30 juin 2015 fixant les conditions et les limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus), à savoir des tirs de défense (articles 14 à 17), des tirs de défense renforcée (articles 18 à 21), des tirs de prélèvement (articles 23 à 26) et des tirs de prélèvement renforcé (article 27).
Ces tirs de prélèvement visent plus particulièrement la destruction du loup dans les situations marquées par l’importance des attaques ; les tirs de défense sont quant à eux davantage conçus pour prévenir les prédations du loup en intervenant en périphérie immédiate des troupeaux afin d’en écarter le loup.

L’arrêté du 5 juillet 2016 prévoit qu’à compter de la date à laquelle 32 loups sont détruits, les tirs de prélèvement sont interdits et seuls les tirs de défense sont autorisés, dans la limite des 36 spécimens de loup pouvant être détruits.

À la date de mise en ligne de cette consultation, 33 loups ont été détruits. Même si depuis le 19 novembre 2016, les préfets ont suspendu toutes les autorisations de tirs de prélèvement (date à laquelle le nombre de loups détruits était déjà de 32), il est vraisemblable que le seuil de loups pouvant être prélevés puisse être atteint à court ou moyen termes avant le 30 juin 2017. Si ce plafond de 36 loups venait à être atteint, toutes les autorisations de tir pour assurer la protection des troupeaux seraient alors interrompues ; en conséquence, les éleveurs seraient dans l’impossibilité de défendre leur troupeau, en particulier par la mise en œuvre des tirs de défense, alors qu’on note une augmentation du nombre de victimes du loup de 7 % en 2016 par rapport à 2015 (plus de 9000 bêtes tuées en 2016).

Les autorisations de tir de défense sont conditionnées à la mise en œuvre des mesures de protection ou à la reconnaissance du caractère improtégeable du troupeau concerné (article 14 de l’arrêté du 30 juin cité ci-dessus)

Afin de permettre la protection des troupeaux pendant la montée en estive au printemps 2017 et d’assurer la défense des troupeaux qui restent en pâturage tout au long de l’année, deux projets d’arrêté prévoyant chacun la destruction de 2 loups supplémentaires sont proposés à la consultation du public.

Au préalable, les données concernant l’évolution de la population lupine produites par l’ONCFS et stabilisées fin août 2016 ont été étudiées afin de s’assurer qu’un prélèvement supplémentaire ne remettrait pas en cause le bon état de conservation de cette population.
Avec le prélèvement de 2 loups supplémentaires, le risque de décroissance passe de 38 à 40 %, la possibilité de stagnation ou de croissance étant de 60%. Le prélèvement de 4 loups supplémentaires créerait un risque de décroissance de 43 %.
Les possibilités de stagnation ou de croissance de la population lupine restent donc positives.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉ

Dans ce contexte, le premier projet d’arrêté propose donc de relever le seuil de prélèvement au cours de la période 2016/2017 pour la mise en œuvre des seuls tirs de défense ou défense renforcée, utilisés pour la protection des troupeaux sur les pâturages et parcours.

Deux loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) supplémentaires pourront ainsi être prélevés, sur autorisation des préfets.
Cet arrêté n’entrera toutefois en vigueur que si le plafond initial de 36 loups détruits est atteint.

Le second projet d’arrêté prévoit que, si les deux loups supplémentaires sont prélevés avant la fin de la période définie par l’arrêté du 5 juillet 2016, soit 38 loups détruits avant le 30 juin 2017, un prélèvement supplémentaire de deux loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) pourrait être autorisé, dans les mêmes conditions que le premier projet. Le nombre de loups pouvant être prélevés pourrait alors atteindre un maximum de 40 spécimens.

La consultation est ouverte du 30 janvier au 21 février 2017.

Conformément au cinquième alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  stop a la destruction des loups, le 21 février 2017 à 16h23

    les loups comme tous les animaux ont un rôle dans l équilibre des espéces , et sont localiser dans leurs forets mais que l homme détruit et oblige donc les animaux a se délocaliser pour se nourrir . alors l homme se croit fort de les tuer car les animaux se cantonnent dans leurs espaces pris aux animaux. quelle logique !!!

  •  STOP, le 21 février 2017 à 16h18

    NE JOUONS PAS AVEC LES FAUSSES STATISTIQUES
    STOP AUX MASSACRES
    RECADRONS CERTAINS ELEVEURS

  •  NON A DE TIRS DE LOUPS SUPPLEMENTAIRES, le 21 février 2017 à 16h11

    Je m’oppose formellement à des tirs de loups supplémentaires.

    Il a été scientifiquement démontré que la destruction des prédateurs fait augmenter de 70% les risques d’attaques sur troupeaux, et ce à travers le monde, Europe et donc France inclue. Si des animaux jouant un rôle décisif au sein de la meute sont tués, celle-ci devient potentiellement plus agressive parce que déstructurées. Les meutes permettent également de repousser naturellement des individus isolés qui sont plus tentés par les proies domestiques que sauvages. (Treves, A., Krofel, M., McManus, J. (equal co-authors) 2016 Predator control should not be a shot in the dark. Frontiers in Ecology and the Environment (September 2016 issue)).

    Augmenter le nombre de loups tués sur l’année est donc un non-sens.

    De plus, comme le souligne le site de l’IPRA « Le tir, qu’il soit d’effarouchement ou létal fait désormais partie de la panoplie d’outils dont dispose l’éleveur ou le berger pour protéger au quotidien son troupeau. ». Abattre des loups n’est donc plus un dernier recours extrême face à des attaques, utilisé quand toutes les autres solutions ont été épuisées et infructueuses : il s’agit désormais d’un acte banalisé.

    Cette banalisation du recours à la destruction d’une espèce n’incite pas les bergers à s’appuyer sur des mesures de protections des troupeaux (chiens de protection des troupeaux, parcage, présence humaine, etc.), qui ont pourtant fait leurs preuves quand elles sont correctement mises en place.
    Ce ne sont pas des solutions de prévention et de protection sur du long terme qui sont mises en avant mais des solutions vengeresses sur du court terme.

    Il est peut -être important de rappeler que le loup fait partie des espèces protégée et vulnérable, ce qui signifie qu’il est proche d’être considéré comme en danger juridiquement. Mettre à mal une espèce qui n’est pas stabilisée n’est pas un acte responsable et éthique.

    Le loup est une espèce endémique de notre pays, il y a donc sa place. Son retour est positif et peut même apporter des solutions, comme par exemple un moyen de réguler naturellement le surpeuplement des cochongliers. Un certain équilibre dans la biodiversité serait alors peut-être retrouvé, et 98 % des français pourraient se promener dans les bois le dimanche sans avoir peur d’être tué accidentellement par des chasseurs.

    En tant que citoyenne française, j’aimerai pouvoir être fière de la politique d’environnement menée par mon pays, mais de tels arrêtés préfectoraux, qui se succèdent comme une mascarade en dépit du droit européen et du bon sens (je pense aux dérogations annuelles pour prolonger la période de chasse de certaines espèces, aux arrêtés concernant les nuisibles, etc.), me questionne quant à notre relation à la nature, ou quant à la place de l’argent et des lobbyings auprès de notre gouvernement. L’état français et la nature, ou quand des minorités prennent en otage la majorité.

    NON AUX TIRS DE LOUPS !!!

    Cordialement.

  •  Contre le massacre des loups, le 21 février 2017 à 16h11

    Je suis contre ce projet qui condamne d’avantage les loups, déjà menacés.

    Les bergers n’ont qu’à avoir des cheptels plus restreints, et les surveiller.

    On autorise l’abattage de loups pour contenter les éleveurs, mais cela ne règle pas le problème.

  •  Scientifique et contre, le 21 février 2017 à 16h06

    En tant que scientifique au courant du contexte, je tiens à publier mon avis ici : je suis contre la destruction des loups.

  •  Opposition au nouvel arrêté fixant un nombre supplémentaire de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017, le 21 février 2017 à 16h06

    Parmi les 33 loups déjà détruits au moins 10 l’ont été dans le cas de tir de prélèvements renforcés, c’est à dire en action de chasse souvent loin des troupeaux. Ces tirs non sélectifs conduisent à atteindre plus rapidement le plafond et à justifier son augmentation.

    Le plafond de 36 loups garantissait que la dynamique de la population de loups, encore menacée sur notre territoire, ne serait pas touchée : une population stable ou en augmentation.

    Il n’est pas possible d’augmenter ce plafond sans en évaluer les conséquences potentielles sur la population de loups par une évaluation scientifique comme cela a été fait pour la fixation du plafond précédent. Il faut une analyse de l’efficacité de chaque type de tir (tir de défense, tir de protection et tirs de prélèvements) en matière de protection du bétail, depuis que des loups sont abattus. Il y a des cas où des morts de loups ont entraîné plus de dégâts sur les troupeaux.
    Tant que les tirs de défenses renforcés sont aussi peu sélectifs sur les loups réellement à l’origine d’attaques sur des troupeaux, nous considérons que ces tirs ne remplissent pas leur rôle de protection des élevages.

    Aucun tir ne peut être accepté sur des élevages non protégés ou qui n’ont pas été formellement évalués comme non protégeables.

    Autoriser une augmentation du plafond est un moyen de ne pas se pencher sur les situations réellement problématiques, où des mesures innovantes de protection des troupeaux doivent pouvoir être testées.

  •  Prélever des loups restera aussi inefficace et absurde que les prélèvements des renards, le 21 février 2017 à 16h03

    En effet, les prélèvements ne feront que déstabiliser les meutes. Autoriser des tirs d’effarouchement ou éventuellement les tirs de loups isolés et multipliant les attaques sur troupeau peut se justifier, mais finalement surtout pour apaiser les esprits. A partir du moment où le loup est protégé et où l’on fait le choix de le préserver, continuer de cumuler les dérogations pour autorisation de prélèvement reste un aberration, surtout pour une espèce qui va, de fait, s’adapter à ces prélèvements : comme pour le renard, un autre loup colonisera l’espace libéré. Ou alors le prélèvement déstabilisera la meute qui va soit se diviser, soit coloniser un autre espace, mais quoi qu’il en soit la reproduction s’adaptera pour compenser les pertes.
    Dans un environnement où nous avons exterminé les grands prédateurs, et où l’homme n’est pas capable de réguler les populations lui même, il est urgent et impératif de laisser l’équilibre se rétablir par la recolonisation des grands prédateurs là où ils peuvent survivre, sans quoi la surpopulation notamment de chevreuils ou chamois va tout simplement modifier les possibilités de régénérations naturelles des forêts, qui de fait soit se régularisent, ce qui limite considérablement la biodiversité et les fragilise, soit sont artificialisées ce qui a le même résultat. D’autres pays savent vivre avec le loup, alors pourquoi pas nous ?

  •  Observations projet d’arrêtés sur le statut de protection du loup, Canis lupus, le 21 février 2017 à 16h01

    Madame, Monsieur,

    Dans le cadre de la consultation public de ce projet d’arrêtés, je souhaiterais intervenir pour donner un avis personnel sur la base de mes compétences scientifiques. Selon la directive 92/43/CEE et notamment de son annexe IV : « le Canis lupus est une espèce animale présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte et, considérant qu’aux termes de l’article 12 de ladite directive, le statut visé au considérant A interdit toute capture, mise à mort, perturbation ou dégradation de l’habitat naturel intentionnelles du Canis lupus. De plus, considérant également que Canis lupus cause des dommages aux élevages de bétail, notamment en France, où le nombre d’attaques de bétail s’élève à une par jour. »

    http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+MOTION2016-1204+0+DOC+XML+V0//FR&language=fi

    Pour répondre à cette demande visant à retirer le statut d’espèce protégée à l’espèce, je souhaite souligné le message transmis par le Ministère de l’environnement :

    http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/indicateurs-indices/f/1964/1115/evolution-populations-grands-predateurs-loup-lynx-lours.html

    . Il est dit :
    « Le développement agricole et l’exploitation du bois réduisent les espaces forestiers, habitats typiques de ces grands mammifères. Les massifs boisés sont, en outre, fragmentés par les infrastructures de transport, ce qui contraint la dispersion des individus (surtout pour l’ours et le lynx) et donc les possibilités de colonisation et les échanges (démographiques et génétiques) entre noyaux de population. Enfin, ces carnassiers se trouvent en concurrence avec l’Homme qui prélève, par la chasse, une partie de leurs proies. L’effondrement des populations de loup, de lynx et d’ours résulte des effets conjoints de la dégradation des conditions d’habitat, de la raréfaction de leurs ressources alimentaires. La disparition ou la régression des grands prédateurs puis le développement de la Politique agricole commune ont favorisé l’implantation d’un pastoralisme extensif, peu surveillé, dans des secteurs conquis par exemple sur la moyenne montagne. Les espaces ouverts de pâturages sont fréquemment considérés comme constitutifs d’une mosaïque variée d’habitats, elle-même favorable à une forte diversité biologique. Toutefois, l’élimination des animaux les plus élevés dans les chaînes alimentaires peut déséquilibrer le fonctionnement de l’ensemble de l’écosystème par un effet de cascade. Elle peut bénéficier, en particulier, aux grands herbivores, dont les effectifs croissent actuellement fortement en France, causant d’importants préjudices à l’agriculture et à la sylviculture. Ceux-ci ont représenté 40 millions d’euros d’indemnisation en 2010-2011. »
    Je trouve donc totalement injustifié la requête auprès de la Commission européenne visant à retirer à l’espèce Canis lupus le statut d’espèce protégée

    Il serait requis, dans le cadre d’une coopération européenne, de prendre exemple sur nos voisins limitrophes afin de trouver des solutions pérennes pour l’état de la biodiversité en montagne, et particulièrement pour la protection des Canis lupus considérés par l’INPN comme Vulnérable dans la liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine.

    https://inpn.mnhn.fr/espece/listerouge/FR/Mammiferes_continentaux_metropole

    Je souhaite également pointer le fait que la directive 92/43/CEE n’a pas été respectée au départ pour le respect de l’interdiction de détruire les habitats naturels du loup en France.
    Il me semble important de supprimer l’accord de dérogations pour les tirs de prélèvement renforcé ainsi que les tirs de prélèvement. Ce qui permettrait aux usagers directement touchés par les attaques de loup d’obtenir de manière plus « justifiée » des dérogations pour réaliser des tirs de défense et tirs de défense renforcée dans la limite des 32 individus.
    Il serait également intéressant de diminuer les quotas de chasse concernant les espèces ciblées par les loups, sur les zones les plus touchées par des attaques, afin de permettre à Canis lupus de maintenir sa population stable dans le temps. Le renforcement des surveillance (chien défense-homme) sur les lieux de pâture permettrait également de diminuer les attaques. Si bien sûr, le loup possède assez proies sur son territoire.

    En vous remerciant par avance pour l’attention que vous accorderez à cette lettre,
    Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sincères salutations.

    Maxence Morel
    morel_maxence@yahoo.fr

  •  haine du loup et vulnérabilité de l’espèce, le 21 février 2017 à 16h01

    Je m’oppose, nous nous opposons vigoureusement à ce qu’on élève le nombre de loups tués. Jugeant cette mesure néfaste pour l’avenir de cette espèce déjà très vulnérable. Il s’agit pour nous d’une fausse réponse aux difficultés pastorales. Les troupeaux sont encore insuffisamment protégés. Souvent laissés en pleine nature sans chien ni présence humaine. Il entre dans ce projet d’arrêté encore beaucoup trop de passion - la haine du loup est encore ce qui anime nombre de chasseurs. Et le lobby des chasseurs est exagérément puissant. Les élus ne sont pas toujours libres et impartiaux. C’est ce que nous pensons. Il faut protéger les loups coûte que coûte !

  •  Contre la destruction de loup en plus, le 21 février 2017 à 15h59

    Madame, Monsieur,

    Je ne souhaite pas qu’il y est encore plus de loups tués, je trouve qu’ils ne sont déjà pas nombreux et préférerais qu’il y ait une évaluation de faite sur les conséquences potentielles sur la population de loups par une évaluation scientifique comme cela a été fait pour la fixation du plafond précédent.
    D’après certaine source, parmi les 33 loups déjà détruits au moins 10 l’ont été dans le cas de tir de prélèvements renforcés, c’est à dire en action de chasse souvent loin des troupeaux. Ces tirs non sélectifs conduisent à atteindre plus rapidement le plafond et à justifier son augmentation.
    Tant que les tirs de défenses renforcés sont aussi peu sélectifs sur les loups réellement à l’origine d’attaques sur des troupeaux, je considére que ces tirs ne remplissent pas leur rôle de protection des élevages.
    Dans l’espoir que vous ferez le bon choix.

  •  NON, le 21 février 2017 à 15h49

    Je dis NON au projet d’arrêté visant à augmenter le nombre de loups tués en France.

  •  De l’importance du loup dans l’écosystème , le 21 février 2017 à 15h49

    Alors qu’ils sont de plus en plus menacés, une étude vient de mettre en évidence le caractère essentiel que jouent les grands prédateurs sur l’équilibre de nos écosystèmes. Cette étude, très complète, a été menée sous la direction de William Ripple (professeur au département des écosystèmes forestiers de l’Université de l’État d’Oregon) par une équipe internationale de chercheurs (américains, australiens, italiens et suédois).

    Pour cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur 7 espèces : le lion africain, le lynx européen, le léopard, le loup gris, le puma, la loutre de mer et le dingo en Australie.

    Les résultats ont montré les effets en cascade qui résultent de la disparition des carnivores de leurs biotopes naturels : il s’agit principalement de problèmes liés à l’augmentation de leurs proies, comme les herbivores ou des prédateurs secondaires (mésoprédateurs). L’étude démontre aussi l’influence de la disparition des grands prédateurs sur l’abondance et la diversité des mammifères, des oiseaux, des amphibiens, des reptiles et des invertébrés. Il en découle aussi des conséquences désastreuses sur la propagation de maladies, le stockage du dioxyde de carbone, les cours d’eau et les récoltes.

    « La nature est interdépendante. Cette étude révèle comment une espèce affecte d’autres espèces de différentes manières et l’ensemble de l’écosystème », souligne M. Ripple.

    A Yellowstone, la baisse du nombre de loups et de pumas a entraîné une hausse des populations de cervidés, qui se nourrissent de feuilles et de jeunes pousses d’arbres. Cela perturbe la croissance des arbres et végétaux et affecte les oiseaux ainsi que les petits mammifères. On sait aussi que limiter la surpopulation d’herbivores permet à la flore forestière de se développer davantage et de stocker plus de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre, ce qui permet de lutter davantage contre le réchauffement climatique. Concernant le lynx en Europe, sa disparition a entraîné une surpopulation de chevreuils et de lièvres.
    C’est pourquoi il est important de tout mettre en œuvre pour protéger cette espèce.
    Nous avons déjà perdu nos ours endémiques, sauvons nos loups, éduquons les gens et donnons raison aux bergers qui travaillent correctement. Merci.

  •  Toujours la même histoire ! La Nature victime de la politique., le 21 février 2017 à 15h48

    La nature est utilisée par quelques politiques pour montrer à l’opinion publique qu’ils agissent. Mais assurément sans se préoccuper des conséquences des leurs actes et surtout sans écouter les scientifiques qui démontrent que tuer des loups revient à favoriser leur dispersion,leur reproduction et les attaques sur les troupeaux.
    Mais s’ils n’écoutent pas ces messages de bon sens étayés scientifiquement c’est qu’ils préfèrent jouer au jeu dangereux de l’apprenti sorcier.
    Ne serait-il pas plus utile d’accompagner les éleveurs et de remettre en marche un élevage ovin dans le sens du développement durable et de manière concrète plutôt que de rendre les loups responsables du mal-être paysan ? Moins facile, moins médiatique, moins à court terme…

  •  Opposition au projet d’arrêtés fixant un nombre supplémentaire de spécimens de loups, le 21 février 2017 à 15h36

    Il ne reste que 290 loups dans nos montagnes. Le ministère demandant dans son enquête publique notre avis sur l’exécution de 40 loups, soit 4 de plus que l’année dernière, je tiens à vous faire part que je m’oppose fermement à cette idée. Tant moralement, qu’au niveau de l’écosystème. En effet, il n’est absolument pas envisageable qu’une espèce telle que Canis Lupus, qui vit sur des territoires étendus, puisse prospérer convenablement avec moins de 300 spécimens.

  •  Destruction de loups, le 21 février 2017 à 15h35

    Ne tuons pas plus de loups, espèce menacée s’il en est.

    Arrêtons de détruire la faune sauvage.

    Arrêtons le massacre.

  •  Destruction de loups, le 21 février 2017 à 15h34

    Ne tuons pas plus de loups, espèce menacée s’il en est.

    Arrêtons de détruire la faune sauvage.

    Arrêtons le massacre.

  •  Les animaux sont nos amis. Les humains les trahit., le 21 février 2017 à 15h12

    Bonjour,

    Bien que cela puisse être abominable et complètement décevant, ça ne me surprend guère..
    Il y a toujours des projets comme telle pour exterminé des animaux, quelque sois là race,l’espèce. Et au fur et à mesure que les jours passent, la liste ne fait que s’agrandir et de plus en plus d’animaux meurent, et ça ne fait plus choqués personnes, parce que malheureusement on a prit l’habitude. On a prit l’habitude que l’homme soit lâche, on a prit l’habitude qu’ils s’en prennent à plus petit que sois, on a prit l’habitude qu’ils s’en prennent à des êtres innocents et qui plus est ne peuvent avoir la parole. On a prit l’habitude à ce que l’homme détruise tout autour de lui, qu’il soit égoïste et qu’il pense qu’à lui et à son bien être, sans se soucier des autres qui vivent sur cette Terre aussi.
    《L’habitude》 est-ce normal qu’on est prit l’habitude de tout ceci? ! Est-ce normal de tuer des animaux juste pour un territoire ou alors pour se nourrir ? Est-ce normal que toutes ces choses soient acceptés ? Je ne pense pas. A vrai dire je suis sûre que non.
    Pourquoi tout cela ? Pourquoi tout ceci ? La vrai question est pourquoi l’humain ? Pourquoi fait-il toutes ces choses immondes et insensé juste pour préserver quelque chose ou bien pour le seul but de "survivre" ?
    Et bien parce que l’homme est cruel et sans coeur.
    On a peut être prit l’habitude que les choses soient comme ça et ce depuis des lustres mais il est temps que les gens changent, l’esprit des gens changent et que le monde change. Cela ne peut plus continuer.
    Que va devenir notre monde si toutes les forêts sont détruites, qu’il n’y a plus d’animaux, qu’il n’y ait donc plus rien à manger, et plus rien à détruire surtout ? Qu’allez vous bien inventés encore ? Comment allez-vous vous "divertir" ?

    Les animaux ne sont pas des jouets, ce sont des êtres vivants, qui ont des sentiments, bien plus que certains d’entre nous d’ailleurs. Et les hommes s’évertuent à les faire disparaître… Ce ne sont pas eux qu’il faudrait faire disparaître. Mais l’espèce humaine.
    Et pendant qu’on y est, je me demande bien qui sont les véritables "animaux" dans l’histoire..

    Je pense que j’ai suffisamment donné mon avis sur ce projet, et d’ailleurs pour tous les projets qui ne cessent de se faire dans le monde entier.
    Je n’attends pas le moindre changement, ni le moindre doigt lève pour tout ceci,
    Le jour où les hommes changeront ça sera un miracle, un exploit ? Non. Ça sera la fin du monde.

    Cordialement,
    un animal parmis tant d’autres.

  •  Contre cet arrêté qui ne propose pas de prévention ni de solutions innovantes, le 21 février 2017 à 15h10

    Je suis contre cet arrêté car autoriser une augmentation du plafond est un moyen de ne pas se pencher sur les situations réellement problématiques, où des mesures innovantes de protection des troupeaux doivent pouvoir être testées.
    De plus, le nombre de prélèvements n’aurait pas à être augmenté s’il n’y avait eu que des tirs de défense.

  •  Mon opposition aux tirs de loups supplémentaires., le 21 février 2017 à 15h10

    Les tirs de loups, s’ils impactent le couple dominant contribuent à faire éclater les meutes : les subadultes dépourvus d’expérience en matière de chasse sur la faune sauvage, iront plus facilement s’attaquer aux troupeaux domestiques plus accessibles, d’où augmentation des dommages.
    Le régime alimentaire des loups se décompose en 85% de faune sauvage et 15% bétail (source ONCFS).Les populations d’ongulés sauvages ont explosées en 20 ans : exemples cerf x 2,8 -chevreuil x 1.8 -sanglier x 2,5.Conséquences : 38,2 Millions d’euros (dont 85% sanglier) de dégâts agricoles/an (en 2011:derniers chiffres connus).Hors dégâts forestiers…
    Les loups contribuent efficacement à faire baisser les populations d’ongulés qui ne sont plus controlés par la seule chasse, ils peuvent avoir un impact réél sur la réduction des dégâts agricoles et forestiers.

  •  Abattre plus de loups ne suffit pas, le 21 février 2017 à 15h07

    Plusieurs constats sont évidents et les réponses le sont tout autant. Les bergers/éleveurs doivent pouvoir défendre leurs exploitations de façon plus efficace et les connaissances scientifiques et techniques sur le loup doivent prendre la dimension de l’enjeu.

    Moyens de protection 2.0 et ré-humanisation des alpages. Les moyens de protection des troupeaux manquent d’efficacité, et la présence en hommes sur les estives est insuffisante, donc,
    - Des moyens importants doivent être engagés pour l’amélioration et la modernisation des moyens de protection. L’essentiel est d’adapter, pour les actions d’effarouchement et de défense, des matériels de détection modernes, de type surveillance-protection voire militaire (caméras thermiques, détecteurs infra rouge, laser…) déjà utilisés en recherche appliquée (IPRA) et d’organiser le contrôle par l’administration de ces matériels et de leur utilisation. Quant au travail de sélection des chiens de protection, il doit continuer à être soutenu et quant à la généralisation des moyens de protection, elle reste la colonne vertébrale de la lutte contre la prédation.
    - Il est prioritaire d’augmenter le plan d’aide aux bergers par des aides bergers subventionnés et formés (conduite d’élevage, gestion des chiens…). Les coûts résiduels et la charge administrative des aides bergers pour les éleveurs pourraient aussi être davantage réduits ou transférés sur des organismes ad hoc de l’État, de la profession, d’élus locaux ou mixtes (départementaux ou régionaux).
    - Les plans d’aide aux bergers par des équipes de bénévoles pour les gros travaux en début et fin d’estive (installation et maintient des parcs électriques…) déjà initiés par des associations ou pour la surveillance régulière (tirs d’effarouchement et défense, etc.) déjà initiés par des chasseurs mandatés doivent pouvoir être réorganisés, cadrés et dirigés également par des organismes ad hoc de l’État, de la profession, d’élus locaux ou mixtes (départementaux ou régionaux).
    - Une responsabilité non négligeable de l’administration est de sortir par le haut des affrontements entre pro et anti loups en les ré-associant dans des actions communes.
    - De la même façon, des efforts importants doivent être consentis pour améliorer les relations entre administration et éleveurs-élus locaux (contacts, opérations de communication…)
    - La question de l’articulation entre élevage et tourisme doit aussi être traitée de façon sérieuse. La promiscuité entre chemins de randonnée et parcs/patous doit être réduite par déviation de certains chemins (par leurs organismes gestionnaires) et une communication renforcée. La gestion des chiens de protection doit aussi être améliorée pour la sécurisation des touristes.

    Suivi de terrain et recherche scientifique au niveau de l’enjeu : Les suivis de terrain sont insuffisants et les connaissances scientifiques sont trop décalées dans le temps, donc
    - Une fois les problèmes de remontée d’information déjà pointés résolus,
    - Une fois les problèmes de décalage entre collecte d’information/échantillons-analyses en laboratoires-modélisation déjà pointés résolus, ce qui demande déjà un sérieux effort sur le travail scientifique,
    - L’essentiel est d’augmenter le nombre d’équipes de terrain de comptage-suivi des meutes et d’améliorer leur liaison (ONCFS, Parcs, etc.) pour obtenir des données fines, fiables et fraiches (évolution des populations, localisation des meutes, migration, territoires de chasse, adaptation aux moyens de protection, etc.) et réellement affiner les plans de régulation et sortir des mesures ponctuelles d’abattage pour calmer la grogne face à l’inefficacité ;
    - Il est essentiel aussi de reprendre les plans de recherche par équipement radio-émetteur et suivi. Si les essais réalisés dans le Parc du Mercantour n’ont pas donné de résultats probants et surtout pointé les difficultés techniques, ceux réalisés par les chercheurs italiens par exemple ouvrent des perspectives intéressantes. Les avancées technologiques doivent être davantage utilisées pour moderniser, fiabiliser les outils de recherche et réduire leurs coûts. Quant aux coûts décriés de telles études, elles n’ont rien à envier à ceux de campagnes d’abattage massives et répétées.

    • Certaines zones sont trop difficiles ou onéreuses à protéger, donc un travail doit être entrepris au cas par cas entre administration, profession, élus, etc. pour trouver un équilibre entre :
    - L’augmentation de la pression sur la population locale de loups ;
    - Et la conversion des exploitations pour réduire leur exposition à la prédation.

    • Un réel travail d’audit de la filière ovine et de l’élevage en général ne serait pas un luxe puisque la question de leur survie est admise par tous.

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