Projets d’arrêtés portant modification de la réglementation relative aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent
Consultation du 20/10/2021 au 09/11/2021 - 178 contributions
Les projets de textes qui seront soumis aux Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT) et du Conseil supérieur de l’énergie sont disponibles. Vous pouvez les consulter et faire part de vos observations, via le lien « donnez votre avis » en bas de page, du 20 octobre 2021 au 9 novembre 2021 inclus.
Contexte et objectifs :
La réglementation nationale prise en vertu du code de l’environnement en matière d’éolien terrestre repose sur les deux arrêtés ministériels de prescriptions générales suivants :
- L’arrêté du 26 août 2011 modifié relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) ;
- L’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à déclaration au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).
Les projets de textes apportent des clarifications sur le champ d’application et les prescriptions applicables en fonction de la date de dépôt du dossier d’autorisation ou de renouvellement, ou de dépôt de déclaration. Le protocole de mesure acoustique reconnu par le ministère devra être utilisé pour faire les mesures de bruit sur les parcs éoliens et les projets de textes instaurent désormais un contrôle acoustique systématique à réception. Enfin, les projets de textes introduisent la possibilité de réutiliser les câbles et les fondations pour de nouveaux aérogénérateurs.
Pour les installations soumises à autorisation, le projet de texte précise qu’en cas de renouvellement d’éoliennes, si la distance d’éloignement de 500 m par rapport aux habitations n’est pas respectée au moment du dépôt du porter-à-connaissance (ce qui est notamment possible pour les parcs anciens), elle ne peut en aucun cas être réduite.
Il propose une modification du critère d’appréciation de l’impact sur les radars Météo France permettant de tenir compte de l’impact des parcs déjà existants. Des précisions sont également apportées sur l’actualisation et le montant à recalculer des garanties financières à la mise en service. Il introduit enfin l’obligation de faire attester les opérations de démantèlement et de remise en état en cas de cessation d’activités en application de l’article R.515-106 du code de l’environnement.
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Commentaires
La notice du projet d’arrêté ( autorisation ) comporte les dispositions suivantes :
"Notice : le présent arrêté a pour objectif de clarifier les prescriptions applicables en fonction de la date de dépôt de dossier d’autorisation ou du renouvellement, y compris concernant le critère d’appréciation de l’impact sur les radars Météo France. Il apporte des précisions sur le montant recalculé et l’actualisation des garanties financières à la mise en service et introduit des évolutions en cas de renouvellement (distance d’éloignement par rapport aux habitations). Il définit le protocole de mesure acoustique à appliquer }}} et instaure un contrôle acoustique systématique à réception."
Or contrairement à ce qui est affirmé, le projet ne "définit" nullement le protocole de mesure acoustique.
Définir, c’est selon le dictionnaire, déterminer le contenu et le sens, en énumérant les caractéristiques.
Or ce protocole auquel fait référence le projet n’est pas communiqué, son contenu est occulte et les conditions de sa rédaction sont inconnues, bien que l’on puisse imaginer qu’il est le fruit des pressions du lobby éolien.
Dans ces conditions, un projet qui ne respecte ni les mentions de la notice, ni l’obligation de préciser le contexte et les objectifs poursuivis, ni plus généralement l’obligation d’information du public, n’est pas légal et sera attaqué en justice.
Merci à l’Etat de nous apporter cette possibilité de contribuer.
Nous demandons la prise en compte de la saturation du territoire quand les Préfets doivent accorder ou non une autorisation à un projet éolien
Une solution pour freiner le réchauffement climatique, oui bien sûr, nous en sommes tous d’accord, mais avec le choix de l’éolien massif, la France est en train de s’abîmer, se s’amocher à vitesse grand V, et ses paysages se transforment en zones industrielles stériles. Cela ne peut pas durer, certains territoires en France sont déjà saturés. Chez nous à la frontière du Cher et de l’Indre, déjà plus de 100 éoliennes à 360 ° dans un rayon de 10 km. Les nouveaux projets poussent comme des champignons. Tous les jours. Les maires veulent leur part de la manne financière au dépens de tout esthétique, toutes solutions durables et raisonnées, au dépens d’avis des habitants les plus concernés, et de toutes questions de préservation et de protection du patrimoine et de la biodiversité.
Une solution doit être trouvée maintenant ! - nous proposons :
- La définition et l’application d’un "taux de saturation" à ne pas dépasser.
- La répartition obligatoire des mannes financières entre mairies environnantes : actuellement seules les mairies ayant des éoliennes sur leurs terrains en bénéficient, alors que d’autres communes proches, subissant les vues sur les éoliennes, ne sont pas indemnisées. Cela pousse tous les maires à vouloir leur propre projet, et à renforcer les saturations de certains territoires.
Nous demandons une cohérence de la politique culturelle de la France et les services du développement du territoire
D’un côté l’État et ses services du Ministère de la Culture et ses services décentralisés en Région oeuvrent pour la sauvegarde du patrimoine pour les générations futures (pour le développement économique du territoire, pour le tourisme, pour la culture générale) - de l’autre côté, les services de l’État acceptent la construction d’éoliennes à 500 mètres des Monuments historiques - soit la même distance qu’une habitation ou un parc, non protégé. Actuellement, on peut questionner la cohérence de la politique de l’Etat dans la gestion éolienne quand une protection au titre des Monuments historiques n’apporte aucune protection complémentaire par rapport à d’autres lieux non protégés. L’État se doit de réfléchir à cette question : comment éviter la covisibilité, les problématiques d’échelles, à quelle distance peut-on raisonnablement accepter la construction d’un parc éolien à proximité d’un monument ? la distance de 500 mètres n’est pas suffisante, c’est même un total non-sens : en zone rurale où tous bâtis sont à une échelle "humaine", une éolienne de 150 ou de 200 mètres est l’équivalent de la Tour Montparnasse, pas dans une grande ville comme Paris, mais sur un champ nu, ou à côté d’une maison individuelle. Une réponse devrait être apportée. C’est urgent !
Nous proposons une distance de minimum 2 km entre les monuments historiques et les éoliennes, inscrite dans la loi pour donner du sens et de la cohérence à la politique de l’État. Nous demandons un débat politique sur cette question, une vraie discussion entre ministère de l’Écologie et ministère de la Culture en concertation, en toute intelligence.
Merci de penser à nous en zone rurale qui subissons frontalement les conséquences de l’application d’une politique du développement durable qui est pour le moment à en juger les conséquences actuelles de développement sauvage de l’éolien - à un stade d’immaturité.
Je refuse le recours à cette énergie intermittente, destructrice de notre environnement paysager et économique, fondée sur l’utilisation de minerais et de matériels exploités et fabriqués à l’autre bout de la terre dans des conditions gravement préjudiciables à l’environnement.
L’implantation d’éoliennes à proximité des habitations et des exploitations agricoles est dangereuse pour la santé des hommes et des animaux ainsi que pour la faune sauvage.
Bonjour
il faut un moratoire national sur l’éolien et arrête de voler les campagnes et lés patrimoines pour le profit de financiers qui n’ont aucun soucis des citoyens /électeurs