Projet de plan national d’actions en faveur de la Vipère d’Orsini

Dans le cadre de l’application des directives européennes « Habitats » et « Oiseaux » qui fixent des exigences de bon état de conservation des espèces d’intérêt communautaire, la protection des espèces menacées d’extinction (dont le classement est assuré par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature) est une priorité. En parallèle des mesures de protections strictes visant la non-dégradation des populations et des habitats de ces espèces (art L 411-1 du Code de l’Environnement), des Plans Nationaux d’Actions (ou plans de restauration) visant les espèces les plus menacées (ainsi que d’autres espèces d’intérêt particulier) ont été mis en œuvre en France depuis 1996.

Les Plans Nationaux d’Actions visent à organiser un suivi cohérent des populations de l’espèce ou des espèces concernées, à mettre en œuvre des actions coordonnées favorables à la restauration de ces espèces ou de leurs habitats, à informer les acteurs concernés et le public et à faciliter l’intégration de la protection de ces espèces dans les activités humaines et dans les politiques publiques. Dans certains cas, lorsque les effectifs sont devenus trop faibles, des opérations de renforcement ou de réintroduction de populations s’avèrent nécessaires et sont prévues dans le cadre des plans nationaux d’actions.

La Vipère d’Orsini Vipera ursinii est une espèce montagnarde à tendance méditerranéenne, présente en France uniquement dans les Alpes du Sud, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Cette espèce, qui est distribuées sous la forme d’une constellation de petites populations isolées, est actuellement menacée du fait de l’abandon des pratiques humaines traditionnelles de montagne liées à l’élevage et à la sylviculture (ce qui conduit à une fermeture des milieux qu’elle fréquente) ainsi qu’au développement d’activités plus modernes de tourisme qui modifient ou détruisent de son habitat (pistes, stations de ski …).

Le projet de PNA en faveur de la Vipère d’Orsini comporte trois aspects :

un état des lieux de la connaissance sur cette espèces et sur ses habitats,
la stratégie de conservation à long terme de cette espèce,
la liste des actions de connaissance, de communication et de sensibilisation ou de protection réglementaire envisagées.

Chaque plan fait l’objet d’un comité de pilotage qui comprend l’ensemble des acteurs concernés par ces espèces, leurs habitats et les activités anthropiques qui les impactent.

Le plan a une durée de 5 ans.

Vous pouvez consulter :

- le projet (partie 1), (partie 2), (partie 3), (partie 4) et (partie 5).

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