Projet de plan national d’actions en faveur de l’échenilleur de la Réunion

L’échenilleur de la Réunion, Coracina newtoni est une des espèces d’oiseaux les plus menacés en France. Il est inscrit sur la liste rouge mondiale IUCN des espèces menacées d’extinction à brève échéance, soit, ’En danger critique d’extinction’, noté CR (BirdLife 2010).

Cette espèce a déjà fait l’objet d’un plan de conservation de 2005-2009 ,élaboré selon la méthodologie des plans d’actions européens ,dont les actions de conservation ont été incluses dans le plan de gestion de la Réserve naturelle nationale de la Roche Ecrite 2005-2009. Cette réserve, créée en 1999, pour protéger l’ensemble de l’aire de répartition de l’Echenilleur sur 3 635 ha, a été incorporée au coeur naturel du Parc national de La Réunion (2007), avec un objectif équivalent de protection. Le plan de gestion de la RNN de la Roche Ecrite a été évalué en 2011.

Avec seulement 25 à 30 couples reproducteurs concentrés sur 11 km2, une diminution de 25% du nombre de mâles chanteurs entre 1974 et 2005 et une contraction de l’aire de répartition de près de 30 % (16 km2 à 11 km2), l’espèce est classée En danger critique d’extinction’ (BirdLife 2010 ; IUCN 2012). Elle est, de ce fait, intégrée aux ’espèces Grenelle, et doit faire l’objet d’un Plan national d’Actions avec, comme objectif, d’assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable de ces espèces.

La rédaction de ce plan est confiée par la DEAL au Parc national. Ce dernier est chargé, avec la SEOR notamment, et les co-gestionnaires de l’ancienne réserve naturelle, de faire un état des lieux et de proposer les actions de conservation à mettre en place pour les cinq années à venir (2013-2017), selon les méthodologies des Plans nationaux d’actions.
Le Plan national d’actions actualise les connaissances sur l’Echenilleur de La Réunion et fait le bilan des actions de gestion et de conservation réalisés sur l’espèce depuis 2000. Il se fixe comme objectif de protéger tous les couples connus de l’espèce (actuellement 30) et d’atteindre au moins 50 couples à la fin du plan.

Pour ce faire, la stratégie du plan sur les cinq ans (2013-2017) se décline en cinq objectifs et vingt actions concrètes et détaillées. Les principales actions visent à réduire la prédation (rats et chats) sur l’espèce, ainsi que les déchets qui favorisent ces prédateurs. Plusieurs actions visent à rechercher l’amélioration des méthodes au cours du plan et à préparer le plan suivant. Une part importante est consacrée à la sensibilisation et à la communication, dont une enquête de perceptions et une communication pour expliquer les actions de conservation mises en place. Des propositions sont faites en terme de gouvernance et de coordination des actions.

Vous pouvez consulter :

- le projet (partie 1), ici (partie 2), ici (partie 3) et ici (partie 4).

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