Projet de décret portant désignation et fixant les attributions du préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup

Consultation du 10/07/2018 au 01/08/2018 - 141 contributions

Le plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage prévoit de renforcer les missions du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui en coordonne et anime la mise en œuvre depuis 2004. L’objectif vise à une nouvelle organisation de l’État sur le sujet pour mieux concilier protection de l’espèce et préservation des activités d’élevage confrontées à la prédation du loup.

Ce plan est complété par deux arrêtés datés du 19 février 2018, pris en application du 2° de l’article R. 411-13 du code de l’environnement. Un premier arrêté fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup et un second fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée chaque année.

Désignant le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes en tant que préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup et en complément du renforcement de certaines missions conduites d’ores et déjà par ce préfet en application du plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage (établissement de bilans, diffusion de consignes techniques aux préfets de département, opération de communication, etc.), le décret le dote de compétences lui permettant d’assurer la maîtrise des tirs sur les loups autorisés en application des deux arrêtés du 19 février 2018 précités, afin que, dans le cadre de la réglementation de protection de l’espèce, ces opérations répondent avec la plus grande efficacité possible à l’objectif de prévention des dommages importants aux troupeaux.

Le préfet coordonnateur pourra ainsi procéder aux opérations suivantes :
- sélection des territoires où les tirs de prélèvements simples et renforcés de loups peuvent être autorisés par les préfets de départements. Cette sélection s’opère sur le fondement des suivis organisés par les préfets de département et le préfet coordonnateur . Dans le respect du nombre maximal de loups pouvant être détruits par année civile, fixé pour garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable, elle a pour objectif de s’assurer de la plus grande pertinence possible des prélèvements simples et renforcés de loups pour prévenir les dommages importants aux troupeaux d’animaux domestiques.

- possibilité de suspension sur certains territoires des décisions des préfets de département relatives à la mise en œuvre des tirs de prélèvements simples et renforcés et des tirs de défense renforcée, à compter du premier septembre, pour une période pouvant aller jusqu’au 31 décembre. Dans le respect du nombre maximal de loups pouvant être détruits par année civile, fixé pour garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable, cette disposition vise à s’assurer que la mise en œuvre de tirs de prélèvements simples et renforcés et de tirs de défense renforcée sera réservée aux territoires où la prévention ou la diminution de dommages importants aux troupeaux domestiques est prioritaire.

- désignation, au sein des fronts de colonisation du loup, des zones dans lesquelles, du fait des modes de conduite des troupeaux d’animaux domestiques, la mise en œuvre des mesures de protection de ceux-ci contre la prédation du loup présente des difficultés importantes, en vue d’y mettre en œuvre des modalités particulières d’intervention sur la population de loups justifiées par une sensibilité particulière des élevages à la prédation du loup.

- lorsqu’est atteint, avant la fin de l’année civile, le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction est autorisée par arrêté des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture, possibilité d’augmenter ce nombre, dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups estimé annuellement, uniquement pour la mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) autorisés par les préfets de département. Le préfet coordonnateur pourra également décider, par arrêté, que la mise en œuvre des tirs de défense simple, autorisés par les préfets de département, puisse se poursuivre au-delà de tout plafond de destruction de loups afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques. Cette nouvelle compétence du préfet coordonnateur lui permettra de prolonger, dans des conditions précises, la mise en œuvre de l’arrêté des ministres fixant le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction est autorisée lorsque cela est nécessaire, dans le respect de la protection de l’espèce, pour assurer en permanence la protection des troupeaux.

Enfin le préfet coordonnateur aura la charge d’arbitrer l’affectation des moyens mobiles de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pour la mise en œuvre du protocole d’intervention sur la population de loups. L’établissement dispose en particulier d’une brigade mobile d’intervention sur le loup qui est très sollicitée par les préfets de département. Cette situation justifie un arbitrage du préfet coordonnateur afin que les interventions de la brigade s’effectuent prioritairement dans les zones de forte prédation.

Les décisions du préfet coordonnateur résultant du décret seront publiées au recueil des actes administratifs de la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

La consultation est ouverte du 10 juillet au mercredi 1er août 2018 à midi.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Il faut protéger nos loups !, le 31 juillet 2018 à 17h10

    Le loup est une espèce strictement protégée, comment se fait-il que ce plan soit axé simplement sur la protection des troupeaux? Nommer un préfet qui autorise encore et encore des tirs,au delà des tirs légaux qui sont déjà un non sens envers la nature, je ne peux pas le comprendre ! A quand une vrai politique écologique, à quand un ministère de l’écologie qui ne soit pas ministère des lobbies? Notre faune va mal, notre nature va mal. Les tirs sur les loups aggravent les risques d’attaques, dans la meute la hiérarchie est destructurée, vous agissez inconsciemment, ce massacre est inutile !
    Il faut vérifier automatiquement que les éleveurs protègent bien leurs animaux, créez des emplois humains pour les aider dans ce but, nous devons protéger nos loups !

  •  Laissez-les vivre, le 31 juillet 2018 à 16h57

    Stop au massacre des loups. Que fait Nicolas Hulot au gouvernement si l’on en est encore à se poser ce genre de questions ??? Les loups doivent vivre libres sur le territoire français et les éleveurs, qui occupent le terrain de puis des décennies n’ont qu’à lui laisser la place. Pourquoi ce gouvernement est-il à la botte de tous ceux qui veulent mettre fin au règne animal ?

  •  NON au massacre des loups, le 31 juillet 2018 à 16h48

    Je reprends un message, parce que je suis 100% d’accord avec ce qui y est dit :
    Le lobby des chasseurs a encore frappé : le loup n’est plus une espèce protégée en France, prélèvements et tirs peuvent être autorisés par les Préfets… Nous franchissons un nouveau pas pour contourner la loi en mettant en place un préfet coordonnateur, dont les pouvoirs de décision seront étendus… Il y aura un arbitrage dans les zones dites de forte prédation : on sait très bien qui cet arbitrage favorisera… Les chasseurs et les éleveurs ! pas le loup… Arrêtons de faire erreur sur erreur depuis des années : on favorise la réintroduction puis très rapidement les chasseurs réclament leur dû et les éleveurs vocifèrent de concert ! Le loup est un animal organisé avec une hiérarchie, les couples reproducteurs sont limités en fonction de la nourriture existante, il craint l’homme et ne frappe que des bêtes isolées ou malades ; avec les chiens de garde déjà financés, les troupeaux devraient être tranquilles en alpage si le berger restait sur place… Ce qui n’est pas le cas : alors un garde manger en nombre, vulnérable car en dehors des zones surveillées par les chiens qui n’ont pas d’ordres, et sont livrés à eux-mêmes. Des prédations importantes sont faites par les chiens errants (troupeaux attaqués, blessés sans mesure) : que faisons nous pour lutter contre eux ? On responsabilise les maîtres ? on envoie la facture ? Non, on donne aux préfets de nouveaux pouvoirs pour lutter contre le loup… Alors je dis NON ! Je suis une citoyenne, une contribuable qui a des droits et des devoirs : j’ai le droit de vous écrire, d’attirer votre attention et j’ai le devoir de défendre les loups dont nous avons besoin ! Et je ne parlerais pas des autres espèces qui paient le tribu car les populations ne sont pas régulées naturellement : les daims et les chevreuils… Le loup aide cette régulation ! si vous enlevez le prédateur, ce sont les agriculteurs qui monteront au créneau ! Stoppons la machine tant qu’il en est encore temps.
    Et controlez un peu le lobby de la chasse que le gouvernement protège éhontément beaucoup trop.

  •  Tuerie organisée, le 31 juillet 2018 à 15h52

    Une fois de plus,nous assistons à une tuerie sans nom !
    Le loup est une espèce protégée,on ne le dirait pas…
    Autrement dit,il s’agit d’abattre le maximum de loups,puisqu’il n’y a pas de limites avec ce décret plus que vague..
    Qui va décider si les mesures de protection des troupeaux sont possibles ou pas?
    Pourquoi ne pas envisager plutot des aides pour les mesures de protection à attribuer aux éleveurs
    Vie sauvage et pastoralisme peuvent cohabiter,comme il y a des siècles.
    Certains humains par l’intermédiaire des "hautes
    autorités"s’acharnent à détruire tout le monde vivant autour de lui,blaireaux,renards,loups,tout est bon.
    Elle sera belle la France,sans animaux sauvages…
    Arretons ce massacre organisé !Et laissez les loups vivre en paix !

  •  vive les loups, le 31 juillet 2018 à 15h48

    pauvres loups , pauvre faune , supprimez donc carrément le ministre, et son ministère , il ne servent à rien , qu’à prendre des décisions stupides , qu’à nous coûter de l’argent , qui serait bien plus utiles aux soi disant "bergers", même si ceux ci n’ont pas intérêt à protéger leurs troupeaux, qui divaguent , seuls , sans surveillance, pour la plupart d’entre eux, et ce million de chasseurs qui n’en peuvent plus d’imposer leur loi à 65 millions de français , l’éco-tourisme ça vous parle ? moi, beaucoup plus que l’escrologie de ce pays !

  •  Non à ce projet qui permet de dépasser un quota déjà beaucoup trop élevé !, le 31 juillet 2018 à 15h35

    Il est hors de question que dans les zones où la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux présente des difficultés, on mette en œuvre des modalités particulières d’intervention sur la population de loups. Le quota de 12% ne doit jamais être dépassé, on devra faire paître les moutons ailleurs.
    Le préfet coordonnateur ne doit pas décider, par arrêté, que la mise en œuvre des tirs de défense simple, autorisés par les préfets de département, puisse se poursuivre au-delà de tout plafond de destruction de loups afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques.
    Le plafond de 12% ne doit jamais être dépassé, il est déjà beaucoup trop élevé compte tenu de la mortalité naturelle des loups, du braconnage très pratiqué et de tous les accidents par collision, il en va de la pérennité de cette espèce « protégée » !

  •  Projet de décret portant désignation et fixant les attributions du préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup, le 31 juillet 2018 à 15h24

    Je viens de prendre connaissance du projet de décret portant désignation et fixant les attributions du préfet coordinateur du plan national d’actions sur le loup.

    Dans ce projet, il est clairement indiqué que le loup pourra être tiré n’importe quand puisqu’il est mentionné que « le préfet coordinateur pourra également décider… que la mise en œuvre des tirs… puisse se poursuivre au-delà de tout plafond » !!!

    Le loup est une ESPECE PROTEGEE, pourtant des loups sont tués chaque année sans que ces tirs ne résolvent en rien les problèmes de prédation des troupeaux.
    Les éthologues expliquent que ces tirs éclatent les meutes en dispersant des jeunes immatures qui n’ont d’autre choix, pour se nourrir, que d’attaquer à leur tour des moutons sans défense et, surtout, sans protection.
    QUI ECOUTE CES SPECIALISTES DU COMPORTEMENT ANIMAL ?

    Des consultations publiques sont régulièrement proposées aux citoyens, elles sont toutes très largement en faveur de la protection du loup, pourtant elles demeurent lettre morte.
    Les Français, dans une très large majorité, veulent un changement du comportement de l’homme à l’égard de l’animal, orienté vers plus de respect et plus de sévérité à l’encontre de ceux qui les maltraitent.
    QUI ECOUTE LES CITOYENS ?
    Cette consultation-ci (et c’est un comble !!!) est ouverte pendant trois semaines seulement.
    DEMOCRATIE, QUAND TU NOUS TIENS !…

    Il est évident, pour ma part, que les politiques sont lamentablement défaillants et ne font pas preuve de la volonté nécessaire à une cohabitation homme/loup que la plupart des autres pays confrontés à ce prédateur manifestent.
    Ils devraient pourtant, me semble-t-il, être les garants du respect de la loi, du respect de l’environnement et du patrimoine.
    Le loup fait partie du patrimoine français, il est même bien plus que cela. Il revient sur les terres où il vivait jadis et qui sont LES SIENNES. Les éleveurs doivent cohabiter avec lui, les chasseurs aussi. Il est inconcevable d’assister à une nouvelle extermination de ce prédateur avec le blanc-seing des politiques !

    Suspectant que, cette fois encore, vous ne tiendrez pas compte de mon avis, je l’exprimerai dans les urnes aux prochaines élections.
    Cordialement,

    Michèle SANTI

  •  destruction abusive des loups, le 31 juillet 2018 à 15h11

    Je suis contre la prédation abusive humaine envers les loups ! je suis pour le loup ! Ce que souhaite le gouvernement n’est pas de la régulation mais de la tuerie de masse pour faire plaisir aux chasseurs qui en plus de recevoir de la part du gouvernement Macron particulièrement pro chasseurs, de belles subventions et un beau cadeau correspondant à une réduction du permis de chasse passé cette année de 400 euros à 200 euros ! Le gouvernement anti-animaux de Mr Macron veut éradiquer toute notre belle faune sauvage en évoquant la dangerosité du loup pour les animaux domestiques ! Si les chasseurs et autre braconniers cessaient d’empiéter sur les territoires du loups tout au long de l’année, il n’y aurait pas d’accidents. Cette tuerie de masse des loups est un pur scandale. En Italie on met les moyens pour que loups et troupeaux cohabitent et tout se passe très bien ! Les troupeaux sont protégés par des clôtures électrifiées ce qui n’est pas le cas chez nous. Ici on préfère la méthode radicale TUER ET MASSACRER LES LOUPS. De plus c’est rentable pour le berger qui est indemnisé au nombre de bêtes tuées ! Ahurissant et certainement pas économique que cette façon de procéder en plus d’être abjecte ! Je suis dégoutée du renoncement de Mr Hulot qui était pro-loup avant !

  •  Stop aux tirs de loups, le 31 juillet 2018 à 14h32

    Pourquoi est ce possible en Espagne?en Italie ?en Suisse ? Et pas chez nous ? Ils ont plus de loups que nous , mais les bergers ont des chiens et gardent le troupeau .chez nous aussi , 2 brebis ont été tuées. La rumeur voulait que ce soit le loup .après expertise : des chiens errants.

  •  Contre ce projet d’arrêté qui permettrait de massacrer une espèce protégée sans même plus de réel plafond, en total désaccord avec les Conventions ratifiées !, le 31 juillet 2018 à 14h29

    Contre cet arrêté, pas par rapport au rôle accrus du préfet en tant que coordonnateur qui permettrait, dans le contexte actuel de tirs, de veiller à une meilleure répartition et dispersion des tirs sur les ZPP, et d’éviter l’acharnement sur une zone particulière et certaines aberrations comme par exemple des TDR sur des louveteaux incapables d’attaquer un troupeau…

    Mais contre cet arrêté parce qu’il va dans le sens des tirs et que nous sommes contre les tirs de loups, car il y a des moyens bien plus civilisés d’agir au XXIe siècle avec toute la technologie étonnante que nous sommes capables de mettre en œuvre, quand nous en avons l’envie et nous nous en donnons les moyens. Des fonds doivent être alloués à la recherche permanente de nouveau procédés d’affarouchement déjouant l’adaptabilité du loup.

    Contre cet arrêté parce que le nouveau PNL ne prévoit toujours pas les contrôles sur le terrain de la réalité de mise en œuvre des moyens de protection adéquates et que les membres des associations témoignent encore beaucoup trop souvent, photos et vidéos à l’appui, de l’existence d’éleveurs utilisant leur autorisations de tirs de défense et faisant massacrer des loups, alors qu’ils n’ont sur place aucun des 3 moyens de protection recommandés et que leur troupeau est toute la nuit derrière un simple filet de contention électrifié, sans berger et sans chien de protection.

    Contre cet arrêté car la « désignation de zones dans lesquelles la mise en œuvre des mesures de protection présenterait des difficultés, en vue d’y mettre en œuvre des modalités particulières d’intervention sur la population de loups », signifie que dans ces zones, l’intrusion de loup serait suivi d’un abattage systématique et au delà du plafond même des 12% de la population lupine, ce qui est totalement hors de question et va à l’encontre des Conventions ratifiées par la France !
    La limite de la vanité humaine doit dicter que, si dans certaines zones on ne peut faire face aux aléas naturels dont la présence du loup fait partie des variables, on doit aller faire paître son troupeau ailleurs !

    Contre cet arrêté qui prévoit que le préfet coordonnateur « pourrait également décider, par arrêté, que la mise en œuvre des tirs de défense simple, autorisés par les préfets de département, puisse se poursuivre au-delà de tout plafond de destruction de loups ». Les dérogations à la Convention de Berne sont déjà autorisées alors que le loup est une espèce protégée, le quota maximum de 12% d’abattage légal de la population des loups de France est déjà énorme, compte tenu du braconnage important attesté dans les réseaux sociaux, des accidents par collision et de la mortalité plus ou moins naturelle à laquelle la population lupine doit déjà faire face, il est hors de question de dépasser ce quota !

  •  J’ai honte d’être français., le 31 juillet 2018 à 12h23

    La destruction, c’est donc la seule façon que la France connaisse pour gérer une espèce protégée qui pose problème à une profession alors que celle-ci refuse de faire les efforts nécessaire pour se protéger.
    Je ne vois dans ce décret nulle part un préfet coordonnateur d’autre chose que la "destruction (sic)" du loup.
    Une honte. C’est la seule réaction qui me vienne à l’esprit lorsque je lis cette prose technocratique pondue par des fonctionnaires scientifiquement et écologiquement incompétents sur le sujet.

  •  En France, on gère nos espèces protégées à coups de fusils, le 31 juillet 2018 à 09h25

    Bonjour,

    – Dans la présentation du projet d’arrêté, on notera qu’il n’est question que des tirs sur les loups. Le préfet n’est pas le coordonnateur du plan loup mais bien le coordonnateur des tirs de loups ! Où sont les mesures de protection des loups face à des éleveurs vindicatifs qui n’hésitent pas à encourager le braconnage !

    – dans le paragraphe suivant : « désignation, au sein des fronts de colonisation du loup, des zones dans lesquelles, du fait des modes de conduite des troupeaux d’animaux domestiques, la mise en œuvre des mesures de protection de ceux-ci contre la prédation du loup présente des difficultés importantes, en vue d’y mettre en œuvre des modalités particulières d’intervention sur la population de loups justifiées par une sensibilité particulière des élevages à la prédation du loup. » Aucune explication n’est donnée sur les moyens de protection spécifiques à ces troupeaux. Qui va décider si des mesures de protection sont possibles ou non ?

    Enfin, cet autre paragraphe est tout simplement scandaleux : « lorsqu’est atteint, avant la fin de l’année civile, le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction est autorisée par arrêté des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture, possibilité d’augmenter ce nombre, dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups estimé annuellement, uniquement pour la mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) autorisés par les préfets de département. Le préfet coordonnateur pourra également décider, par arrêté, que la mise en œuvre des tirs de défense simple, autorisés par les préfets de département, puisse se poursuivre au-delà de tout plafond de destruction de loups afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques. Cette nouvelle compétence du préfet coordonnateur lui permettra de prolonger, dans des conditions précises, la mise en œuvre de l’arrêté des ministres fixant le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction est autorisée lorsque cela est nécessaire, dans le respect de la protection de l’espèce, pour assurer en permanence la protection des troupeaux. »

    Cela signifie que l’on peut tirer des loups quasiment en toute circonstance et pratiquement sans limitation !!

    Cordialement,

    Aurélie Blanchard

  •  projet de décret fixant les attributions du préfet coordonnateur du plan loup, le 31 juillet 2018 à 00h07

    A la lecture du projet, il apparait nettement que tout pourra être possible en fin de comptes pour autoriser les tirs sur les loups : je m’élève donc contre ce projet de décret qui va à l’encontre d’une espèce protégée. On peut s’interroger à juste titre sur les motivations de tel projet, et je m’appuie sur l’article France Inter de Monsieur Jacques Monin, journaliste, qui relate expressément les intérêts politiques du Président de la République à, je cite, "relancer et soutenir la chasse afin de conquérir l’électorat rural où celle-ci est majoritairement présente". Il est inadmissible de devoir sacrifier à des intérêts purement politiques la vie d’êtres vivants, et en l’occurrence, je le répète, s’agissant d’une espèce protégée. La France est pointée du doigt au niveau international, pour être à la traîne sur la protection de la biodiversité et la protection animale, elle contrevient aux mesures prises au niveau européen. D’autre part, pour ce qui concerne les éleveurs,la FBB (Fondation Brigitte Bardot) explicite parfaitement que des moyens de protection simple des troupeaux peuvent être mis en place et que les éleveurs bénéficient en plus de subventions pour ce faire. Pour ces différentes raisons, je m’oppose donc à ce projet de décret.

  •  Désignation et attributions du préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup, le 31 juillet 2018 à 00h00

    Après lecture, il s’avère qu’il n’est nullement question de la protection de cette espèce mais, au contraire, de son massacre décrit via de "grandes phrases" sans explication des moyens dont il est fait état.
    A l’évidence, il n’y aura aucune consultation de véritables scientifiques, aucun respect des quotas définis par arrêtés du ministre et, sur la base d’une estimation annuelle du "préfet coordinateur destructeur du loup", le tir des loups peut être effectué en toute circonstance et sans limitation !!
    Une fois de plus, aucun respect et application des lois dont celles concernant les espèces protégées afin de satisfaire les besoins d’une minorité qui braconnent déjà cet animal comme d’autres pour certains…. et dont les plus stupides se vantent sur les réseaux sociaux sans réaction de la justice à la française.

    Je suis contre la désignation et les attributions décrites d’un "préfet coordinateur destructeur du loup"

    vous remerciant de votre attention

  •  Non à ce projet, le 30 juillet 2018 à 21h16

    Votre proposition est indécente autant sur la forme que sur le fond. Vous ne parlez que de destruction du loup, pas de sa gestion ni de sa protection. Vous n’entendez que les cris des éleveurs, parce que c’est un secteur économique, mais vos vues sont à court terme.
    Il y a des solutions viables pour la cohabitation, de nombreux scientifiques et des associations ( et mêmes certains éleveurs) vous en ont parlé…Alors Non, Les prérogatives du préfet ne doivent pas être étendues car on sait de quel coté il se rangera toujours, non le plafond de tir décidé par le gouvernement ne doit pas être augmenté au bon vouloir d’une seule personne.

  •  Le dur travail des éleveurs qui demandent que l’on massacre les loups, le 30 juillet 2018 à 19h28

    27 juillet 2018
    Route de la Bonette
    Parc national du Mercantour
    Alpes Maritimes
    7 h du matin
    Un troupeau a passé la nuit parqué la nuit sans surveillance humaine, sans chien.
    Comportement usuel.
    Voilà comment travaillent les bergers en pleine ZPP - Zone de Présence Permanente du loup
    D’après certains éleveurs les loups ne devraient plus être une espèce protégée parce qu’ils seraient 500 : à partir de quel nombre ces braves et fort sympathiques personnes estiment-elles que les loups ne sont plus en voie de disparition ?
    Quand j’étais jeune les bergers accompagnaient leurs troupeaux avec leurs chiens mais là les néo ruraux qui s’auto proclament bergers veulent le beurre et l’argent du beurre - ce qui est sans doute humain car nous en rêvons tou.tes. Et il ne faut pas non plus oublier qu’à l’origine la terre entière était celle de la nature et des animaux et que c’est l’homme qui est un envahisseur qui refuse de laisser de la place aux premiers habitants qui avaient trouvé un équilibre intelligent entre proies et prédateurs. Maintenant que nous, les inhumains nous occupons quasiment tous l’espace en un rien de temps à l’échelle des 4,543 milliards d’année de la planète nous avons rendue la vie sur celle-ci de plus en plus impossible non seulement pour les mondes végétal et animal mais aussi pour celui des humains - à part une minuscule partie de ceux-ci qui pensent que toutes les richesses qu’ils accumulent au dépens des derniers de cordée qui ne sont rien leur permettront de tirer leur épingle du jeu d’une façon ou d’une autre - et ce n’est pas les loups que devraient le plus craindre les bergers mais les changements climatiques, la pollution qui rendra leur petit paradis rural aussi invivable que l’air des villes. Ce sont en grande partie des personnes qui veulent retourner à la terre mais qui ne respectent pas les lois de la nature qui disent que pour recevoir il faut savoir donner.
    Dommage pour les loups car je ne crois pas que ce que j’écris sera entendu par des gens qui s’auto-proclament rationnels et qui sont fermés à tout autre type de rationalité que la leur mais aussi dommage pour les humains… Quant aux moutons c’est juste en tant que viande sur pied qu’ils sont pris en considération : ce qu’ils vivent, ressentent n’intéresse personne, même pas leurs défenseurs !

  •  Réflexion citoyenne, le 30 juillet 2018 à 18h52

    Je constate que ce texte ne répond pas aux exigences de relations durables et bénéfiques pour cette espèce protégée ni pour les éleveurs.

  •  Avis citoyen, le 30 juillet 2018 à 18h47

    A quand un ministre délégué à l’extermination des grands prédateurs puisque nous voilà devant l’ombre d’un préfet tireur de loups à volonté… Quota d’alouettes, loups… On est "curieusement orienté" dès qu’il s’agit d’éliminer derrière les creux discours de la protection des espèces, protégées de surcroît… Nul doute que le kg de viande sera mieux rémunéré aux éleveurs pour vivre de leur travail correctement grâce à ce nouveau ball trap lupin !
    Mais on ne s’habitue pas à ces dérives scandaleuses, rassurez-vous !

  •  Non à l’extinction des loups sous prétextes fallacieux, le 30 juillet 2018 à 17h19

    Depuis des années, vous prenez les citoyens pour des imbéciles.
    vous dites "protection de l’espèce et des activités d’élevage" … ? en multipliant les tirs à tort et à travers …ou Travert !

    Vous n’êtes pas crédibles !

    Non à ces missions de préfets qui n’y connaissent rien, non à la traque et l’extinction de ces animaux.

    Nous vous surveillons, nous n’abandonnerons pas.

  •  Davantage de pragmatisme !, le 30 juillet 2018 à 16h34

    Le projet de décret portant application des dispositions du Plan national loup 2018-2023, renforçant les pouvoirs du préfet coordonnateur dans la politique de gestion du loup, est soumis à consultation publique.
    L’article 2 prévoit que le préfet coordonnateur est autorisé à sélectionner des territoires où les tirs de prélèvement peuvent être autorisés par les préfets de départements. La FDSEA de la Loire regrette que cette disposition limite le pouvoir des préfets départementaux sur leur territoire, alors que l’administration départementale dispose d’une connaissance fine des problématiques locales. De plus, nous regrettons que le Plan national loup limite les tirs de prélèvement à la période entre septembre et décembre dans le cadre du nouveau plan loup. Auparavant, les tirs de prélèvement permettaient, en effet, de gérer des situations locales en cas d’attaques de troupeaux quelque soit la période. Il y a donc un risque de diminution de la protection des troupeaux en fonction du territoire et en fonction de la période.
    De même, l’article 3 autorise le préfet coordonnateur de suspendre par arrêté entre le 1er septembre et 31 décembre, les décisions des préfets autorisant les tirs de défense renforcée et des tirs de prélèvement. L’objectif avancé est de réserver la mise en œuvre de ces tirs dans les territoires où la prévention/diminution des dommages est prioritaire et en fonction du nombre de loups abattus. Pour la FDSEA de la Loire, il ne peut y avoir de gestion différenciée sur les territoires où le loup est déjà présent de manière permanente.
    L’article 4 du projet de décret réaffirme la notion de « zones difficilement protégeables dans les fronts de colonisation ». Il donne compétence au préfet coordonnateur de désigner par arrêté ces zones, caractérisées par les difficultés importantes liées aux modes de conduite des troupeaux et la mise en œuvre des mesures de protection pour lutter contre la prédation du loup. Au regard de la situation géographique du département de la Loire et de la présence importante de l’élevage caprin et ovin dans le massif du Pilat et dans les Monts du Forez, secteurs géographiques où les deux premières attaques de loup se sont déroulées en mars 2018, nous considérons que la progression de l’espèce loup doit être stoppée d’un point de vue territorial en dehors du territoire ligérien pour atteindre l’objectif de « zéro attaque sur les troupeaux ». Il s’agit d’arrêter la colonisation de l’espèce loup en dehors des limites départementales ligériennes d’autant que le seuil de viabilité démographique de l’espèce, estimé en l’état actuel des connaissances scientifiques à 500 loups, est atteint. L’ONCFS officialise en effet « une expansion démographique et spatiale continue » des loups en France, avec « un taux de croissance annuel de près de 20% » et un nombre estimée de loups en France, sortie hiver, de 430 loups.
    Les termes de la convention de Berne et de la Directive Habitat doivent êtres adaptés à cette réalité : en 2018, en France et en Europe, le loup n’est plus une espèce menacée… contrairement au pastoralisme !
    De plus, nous proposons que les tirs de défense, simples ou renforcés, soient inscrits comme moyen de protection et qu’ils soient autorisés de façon inconditionnelle en cas d’attaques ou velléités d’attaques sur troupeaux, où que l’on soit en France, et notamment sur les fronts de colonisation, pour stopper la progression territoriale de l’espèce.
    L’article 5 confirme la possibilité du préfet coordonnateur de fixer un plafond de prélèvement de loups supplémentaires dans la limite de 2%, une fois le plafond atteint avant la fin de la campagne. Ces spécimens supplémentaires pourront être prélevés uniquement dans le cadre de tirs de défense (simple ou renforcée). L’ajustement du plafond de prélèvement apparait indispensable pour permettre aux éleveurs de défendre leurs troupeaux jusqu’à la fin de la campagne en cours. Cette ajustement devrait être flexible en fonction de la situation et notamment de l’augmentation du nombre d’attaques et-ou de victimes par rapport aux années précédentes et non limitée par un plafond.

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