Projet d’arrêté relatif à la protection du bécasseau maubèche (Calidris canutus rufa) dans le département de la Guyane
Les autorités françaises ont été interpellées sur la situation des espèces de limicoles (Hansen et al., 2004) dans les départements français d’Amérique dont certaines populations sont considérées en mauvais état de conservation.
Si la plupart des espèces chassées dans les départements français d’Amérique sont classées en Préoccupation mineure (LC) par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), certaines sous-espèces ou populations présentent un déclin significatif en Amérique du Nord justifiant la nécessité d’intervenir en adoptant rapidement des mesures de gestion adaptées. C’est le cas pour le Bécasseau maubèche, Calidris canutus rufa, dont la sous-espèce rufa est dans une situation critique (baisse de 90 % des effectifs). La sous-espèce concernée est visée depuis 2005 à l’annexe I de la convention de Bonn qui stipule, en son article 2-3.-b, qu’il convient d’instaurer une protection immédiate pour ces espèces.
C’est la raison pour laquelle le ministère en charge de l’environnement a examiné au CNCFS de juin 2013 un arrêté visant à la protection de l’espèce dans les départements de Martinique et de Guadeloupe (le Bécasseau maubèche étant déjà protégé à Saint-Pierre et Miquelon).
Il reste la situation du Bécasseau maubèche en Guyane que nous envisagions d’examiner dans le cadre d’un projet d’arrêté fixant la liste des oiseaux représentés dans le département de la Guyane protégés sur le territoire national.
Sans attendre l’examen de cet arrêté, vraisemblablement en fin d’année 2014, nous proposons dans un souci de cohérence et d’homogénéisation de procéder au classement du Bécasseau maubèche comme espèce protégée en Guyane.
Cela nous conduit à modifier l’arrêté du 15 mai 1986 fixant sur tout ou partie du territoire national des mesures de protection des oiseaux représentés dans le département de la Guyane.
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Commentaires
Je suis favorable à cet arrêté qui permet de protéger un limicole menacé et d’harmoniser la réglementation dans les DOM TOM.
Je suis favorable au projet d’arrêté relatif à la protection du bécasseau maubèche
La France se met enfin en conformité avec la convention sur les espèces migratrices.
Et ne sera plus la dernière région d’Amérique du Sud ou la chasse de cette espèce proche de l’extinction est encore possible.
Cette indispensable et urgente protection ne doit cependant pas passer sous silence l’impérieuse nécessité de protéger l’ensemble des limicoles de Guyane, tous étant globalement dans de mauvais états de conservation.
En outre, cette protection ne sera efficace que lorsque nous doterons la Guyane d’une loi chasse, la Guyane étant le seul département français à ne pas être concernée par le Titre 2 du code de l’environnement
Bonjour, l’association des chasseurs de Guyane est surprise de voir que leurs propositions ne soient jamais prises en compte par les autorités administratives. Nous avons signalé que les oiseaux marins sont peu chassés dans notre région et n’étaient menacés parce que les chasseurs guyanais pratiquent une chasse durable. Nous ne comprenons pas pourquoi nous devons être brimés à cause d’une mauvaise gestion de chasse dans les régions d’Amérique du nord, d’autant que de nombreux oiseaux marins sont déjà interdits de chasse en Guyane alors qu’ils sont en surabondance provoquant ainsi un déséquilibre écologique et environnemental dans la région. N’oublions pas que ces oiseaux se nourrissent de petits crustacés (crevettes) et de petits poissons (alevins) et que si une véritable gestion de chasse de ces oiseaux (périodes et quotas) n’est pas envisagée intelligemment et rapidement ( pas comme celle qui est mise en place unilatéralement par l’autorité préfectorale malgré l’avis défavorable des acteurs guyanais et qui a fait l’objet d’une requête administrative auprès du tribunal), nous allons vers une catastrophe écologique voire économique. De plus les oiseaux vols ensemble toutes espèces confondues, comme envisager de chasser certains et en évitant les autres. En nous interdisant de chasser tous les oiseaux marins en Guyane, (il ne reste plus que le courlis ou "bécasse flamant"), vous favorisez des tensions et des mécontentements au sein de la population et aussi le braconnage. Il n’y a pas mieux que le chasseur local pour faire respecter la chasse en Guyane, en partenariat avec les services de l’État, à condition qu’il soit pris en considération. Une véritable concertation doit être menée avec tous les acteurs de Guyane : chasseurs, associations de protection des animaux et administration, pour trouver ensemble une solution acceptable pour tous. Les chasseurs sont conscients de la nécessité d’une règlementation pour une gestion durable et intelligente de la faune sauvage en Guyane, dans le respect de nos cultures et la prise en compte de nos propositions liées à nos traditions. Notre expérience ne peut être ignorée, d’autant plus que nous ne sommes souvent les boucs émissaires d’une mauvaise gestion de la chasse et de la faune sauvage dans notre Région. Il ne faut pas écouter qu’un seul son de cloche, celui des écologistes et des fonctionnaires qui sont sous votre autorité et qui nous méprisent, il faut aussi écouter la voix des populations qui vivent dans cette belle région de France. Merci
Je suis très favorable à sa protection.
La France se met enfin en conformité avec la convention sur les espèces migratrices et ne sera plus la dernière région d’Amérique du Sud où la chasse de cette espèce proche de l’extinction est encore permise.
Cette indispensable et urgente protection ne doit cependant pas passer sous silence l’impérieuse nécessité de protéger l’ensemble des limicoles de Guyane, tous étant globalement dans de mauvais états de conservation.
En outre, cette protection ne sera efficace que lorsque la Guyane sera dotée d’une loi chasse, la Guyane étant en effet le seul département français à ne pas être concerné par le titre 2 du Code de l’Environnement.
Jean-Pierre POLICARD.
La France se met enfin en conformité avec la convention sur les espèces migratrices.
Et ne sera plus la dernière région d’Amérique du Sud ou la chasse de cette espèce proche de l’extinction est encore possible.
Cette indispensable et urgente protection ne doit cependant pas passer sous silence l’impérieuse nécessité de protéger l’ensemble des limicoles de Guyane, tous étant globalement dans de mauvais états de conservation.
En outre, cette protection ne sera efficace que lorsque nous doterons la Guyane d’une loi chasse, la Guyane étant le seul département français à ne pas être concernée par le Titre 2 du code de l’environnement
Avis favorable.
Il s’agira quand même un jour de faire un véritable bilan de la réglementation applicable dans cette région en matière d’espèces protégées d’une part mais aussi en matière d’espèces chassables.