Projet d’arrêté relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 29/04/2020 au 22/05/2020 - 2081 contributions

Contexte général

L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite au titre de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, mais des dérogations sont prévues au titre de l’article L. 411-2 du même code pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.
À ce titre, il est nécessaire de prendre un arrêté ministériel pour encadrer ces opérations d’effarouchement, réalisées auprès de troupeaux bénéficiant de mesures de protection, et les limiter dans le temps et dans l’espace. L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Il s’agit d’agir à proximité des troupeaux et pendant l’estive.

En 2019, 738 attaques ont été recensées dans les Pyrénées dont 362 ont été indemnisées au titre des dommages dus à l’ours, totalisant 1173 animaux tués et 36 ruches détruites. L’année a été marquée par 5 dérochements d’ampleur, dont 4 en Ariège et un dans le Parc National des Pyrénées. Trois événements sont imputables à l’ours (500 ovins morts), l’un est de cause indéterminée donnant lieu à indemnisation, et le dernier n’est pas imputable à l’ours. Ces événements expliquent en partie la forte hausse des dommages en 2019.

Contenu du texte

L’article 1 précise que ces dispositions seront applicables jusqu’au 1er novembre 2020.

L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :
- des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le 1er niveau
- des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées, qui se réalisent à l’aide de tirs non létaux et par l’intervention de chiens adaptés, et qui constituent un second niveau.

À ce titre, les articles 3 et 4 organisent une gradation : les mesures de premier niveau doivent être mobilisées en préalable à l’utilisation des mesures de second niveau.
L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, il est prévu de prendre en compte la survenance d’au moins quatre attaques sur l’estive au cours des deux années précédant la demande. La dérogation est délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 6 mois.
L’arrêté de 2020 intègre des modifications d’ordre rédactionnel, s’agissant des moyens d’effarouchement olfactifs, et de la condition de délivrance de la dérogation.
Par ailleurs, l’arrêté de 2019 permettait d’obtenir une dérogation uniquement en cas d’attaque l’année ou les années précédente(s). L’arrêté de 2020 ouvre la possibilité de solliciter une dérogation si une attaque survient en année N également, afin de répondre à un besoin identifié.
En outre, est ajoutée une condition de déclenchement des mesures d’effarouchement simple, afin de cibler les contextes nécessitant des interventions : elles ne peuvent ainsi être mises en œuvre que lorsqu’une présence récente d’ours à proximité est avérée.
Enfin, la nouvelle rédaction de l’article détaille les modalités de production de compte-rendu d’opérations, précisant que c’est au bénéficiaire d’en envoyer l’ensemble au préfet, soit à la fin de la saison d’estive, soit lorsqu’il sollicite une dérogation pour mettre en place des effarouchements renforcés.

L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé. Ces mesures permettent le recours à l’effarouchement par tirs non létaux. De même, afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, il est prévu de tenir compte des estives ayant subi au moins quatre attaques cumulées sur les deux années précédentes, malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement de niveau 1. A la différence de l’arrêté de 2019, la dérogation n’est plus délivrée par le préfet de département pour deux mois avec reconduction deux fois sur demande du bénéficiaire. Par souci d’allègement administratif et de réactivité dans la mise en place des mesures, la dérogation est délivrée pour une durée maximale de 6 mois (de même que pour l’effarouchement simple), le préfet pouvant décider de la suspendre si le compte-rendu bimestriel n’est pas réalisé ou si les conditions de dérogation ne sont plus réunies.
Ces mesures ne peuvent être utilisées que sur des troupeaux protégés et bénéficiant d’un regroupement nocturne.
Tout comme pour l’effarouchement simple, le projet d’arrêté modifié en 2020 clarifie les modalités d’établissement des comptes rendus d’opérations. Ainsi, la charge de les rédiger revient aux personnes ayant réalisé les actions d’effarouchement, après chacune des mises en œuvre. L’envoi au préfet est ensuite réalisé par le bénéficiaire de la dérogation, ou par l’OFB pour les cas où les effarouchements renforcés sont réalisés par ses agents.
Cet article comporte aussi enfin une modification rédactionnelle concernant les personnes habilitées à effectuer des tirs.

L’article 5 indique que les mesures prévues par l’article 3 du présent arrêté peuvent s’appliquer dans la zone cœur du parc national des Pyrénées, conformément aux dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009.

L’article 6 prévoit que l’OFB est chargé de réaliser un bilan annuel de l’application de ces mesures.

Consultation obligatoire :

• Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 30 mars et s’est prononcé défavorablement (avis joint).
• La consultation du public est ouverte du 29 avril au 22 mai 2020.
En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

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Commentaires

  •  Contre l’effarouchement des ours !, le 22 mai 2020 à 11h16

    Je suis opposé à l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    C’est une mesure excessive, inutile, inefficace, illégale et dangereuse, pour les ours comme pour les hommes qui le pratiquent.

    Les conditions nécessaires à la validité d’une telle dérogation au statut de protection de l’espèce ne sont pas réunies :

    <span class="puce">- Les "dégâts" permettant de demander l’autorisation d’effaroucher ne sont ni nombreux ni certains. Il est inadmissible qu’un dossier de dommage classé "ours non-écarté" puisse justifier la perturbation intentionnelle d’une espèce protégée classée "en danger critique d’extinction" par l’UICN !

    <span class="puce">- Il y a d’autres solutions (protection des troupeaux)

    <span class="puce">- Il n’y a aucune preuve de l’efficacité de la mesure

    <span class="puce">- Les atteintes à l’état de conservation de la population sont très probables. Par exemple, un effarouchement a été pratiqué en 2019 sur une ourse et deux oursons, avec un risque évident de séparation prématurée et donc une réduction des chances de survie des oursons. Sans compter les risques de blessure par balle en caoutchouc et leurs conséquences …
    Il serait particulièrement inadmissible que l’effarouchement d’oursons se reproduise, tout comme l’autorisation d’opérations en l’absence d’un agent assermenté de l’Etat qui se porterait garant de l’absence de dérive, toujours possible.

    Cette mesure ne permet aucun progrès en matière de cohabitation ni d’acceptation de l’ours, elle ne fait que renforcer les opposants les plus radicaux.
    Si cet arrêté était de nouveau pris, et des opérations d’effarouchement menées en 2020, l’Etat serait à nouveau discrédité dans sa capacité à prendre les bonnes décisions, et les opposants radicaux trouveront de nouveaux arguments pour s’opposer à la protection de l’ours.
    Cette expérimentation est donc aussi incohérente et irresponsable en ce qu’elle freine le développement des vraies mesures de protection.

    Les experts sont contre (Cf avis CNPN), la population est contre (Cf les avis très majoritaires ici et la pétition lancée par les associations), les associations sont contre, la plupart des éleveurs et bergers n’y croient pas non plus, je ne comprends vraiment pas le sens et les raisons d’une telle expérimentation. L’absence de justification, dans l’arrêté lui-même comme dans sa présentation est d’ailleurs révélatrice.

    Merci de tenir compte de nos avis et de ne pas, une fois de plus, galvauder la consultation du public. Ou alors, ne vous plaignez pas de la défiance des citoyens envers les responsables politiques …

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 22 mai 2020 à 11h14

    Ces mesures d’effarouchement sont inefficaces
    D’autres mesures de sauvegarde des troupeaux par Berger et chiens éduqués ont montré toute leur efficacité.

  •  Je m’oppose au projet d’effarouchement tel qui soit, le 22 mai 2020 à 11h01

    Je dit NON au "Projet d’arrêté relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux » pour les raisons suivantes :
    <span class="puce">- D’une part ,le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature), a rendu un avis défavorable à l’unanimité (27 voix contre). Il est donc de votre ressort de prendre en compte les avis de ces scientifiques !! En effet, la protection de la biodiversité doit être une réalité du quotidien.
    <span class="puce">- D’autre part, l’ours est inscrit sur la liste des espèces animales et végétales nécessitant une protection stricte dans la directive 92/43/CEE du conseil du 21 1992, donc l’effarouchement n’est évidemment pas la bonne méthode : celle-ci peut être dangereuse pour l’ours, ainsi que pour les hommes qui la pratiqueraient, car des tirs non létaux pourraient générer un comportement agressif de l’ours (en cas de présence d’oursons par exemple) !
    <span class="puce">- Ensuite, il faudrait appliquer la méthode triple de protection, à savoir : Regroupement nocturne (dans des lieux adaptés) + chiens de bergers (en nombre adapté et suffisant) + présence d’un berger (avec formation sur le gardiennage avec présence ours).
    <span class="puce">- Par ailleurs, si les estives ne peuvent être protégées, il serait alors préférable de les laisser en libre évolution pour d’autres espèces sauvages.
    <span class="puce">- Enfin, si ces expérimentations inutiles continuent, cela généraliserait l’effarouchement dans les Pyrénées, ce qui ferait peser un risque de dérangement généralisé sur l’ensemble de la population ours. Et comme cette mesure a déjà été prise en 2019 avec une efficacité contestable, pourquoi nous diriger vers une dérive dangereuse qui consisterait à chasser systématiquement la faune sauvage de son lieu de vie naturel ?

  •  Effarouchement des ours, le 22 mai 2020 à 10h45

    Je m’oppose totalement à ce projet d’effarouchement des ours dans les Pyrénées !! On ne peut pas introduire 2 spécimens pour permettre la survie de l’espèce et dans le même temps aller les effaroucher. Ça n’a pas de sens !! Il est grand temps que l’état français prenne des décisions courageuses !!!

  •  Non à l’effarouchement de l’ours brun !, le 22 mai 2020 à 10h09

    En 2019, lors d’une consultation identique, 95% des participants se sont prononcés contre l’effarouchement. L’avis des citoyens sert-il à quelque chose?
    De même, le Conseil national de la protection de la nature s’est, à l’unanimité, prononcé contre l’effarouchement de l’ours brun, en mars 2020. Ce seul avis devrait suffire !
    L’ours brun est une espèce protégée ! Il est accusé, souvent sans preuve, d’attaques de troupeaux. Mais la préservation de l’élevage en haute montagne ne peut pas se faire au détriment de la nature et des espèces sauvages. L’effarouchement provoquera une perte importante d’habitat, non seulement pour l’ours mais pour beaucoup d’autres espèces !
    D’autant qu’il existe des solutions : un cahier des charges mentionnant l’obligation de mettre en place des moyens de protection des troupeaux devrait être imposé dans les zones de présence de prédateurs, ours ou loups (présence de bergers, regroupement nocturne des troupeaux, chiens de protection).
    Il faut vivre avec la nature et cesser de lutter contre la faune sauvage ! L’épidémie de covid-19 nous l’a rappelé de façon cinglante.

  •  La crise sanitaire commande de respecter la tranquillité des ours, le 22 mai 2020 à 07h56

    Ce projet d’effarouchement ignore l’un des principaux enseignements de la crise sanitaire à savoir l’absolue nécessité de respecter la nature et la faune sauvage.
    Les ours ont besoin de tranquillité et leur présence dans les Pyrénées est le gage de la notre.

  •  OPPOSITION à l’effarouchement des ours, le 22 mai 2020 à 07h27

    Saura-t-on un jour vivre en harmonie avec tous les autres terriens, l’humain est décidemment désolant.
    Laissons vivre en liberté ces êtres qui ne nous demandent rien.

  •  Non à l’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées, le 22 mai 2020 à 00h55

    Le Conseil National de Protection de la Nature a émis un avis négatif et argumenté à ce projet d’arrêté qui reprend celui de 2019 en allant dans le sens d’un recours plus important aux mesures d’effarouchement d’ours. L’objectif qui devrait faire l’unanimité consiste à faire cohabiter au mieux l’ours qui peut prétendre à s’épanouir dans son milieu naturel et l’activité pastorale pour laquelle il faut minimiser les pertes dues à l’ours. Je vois dans cette prétendue "expérimentation" plusieurs incohérences. Cherche-t-on réellement à évaluer quelque chose ? Avant même d’envisager l’efficacité de mesures d’effarouchement, pourquoi ne pas mettre l’accent sur des méthodes éprouvées telles que présence d’un berger et de chiens adaptés + regroupement nocturne des troupeaux ? D’autre part, si on attend moins de pertes sur les troupeaux par ces mesures, l’effet sur les ours n’est pas envisagé : or, il faudrait mettre en balance les intérêts attendus pour l’une des parties (pastoralisme) avec les risques ou gênes subies par l’autre (ours). Qui dit expérimentation dit aussi procédure rigoureuse, méthodologie, évaluation de la campagne 2019… Il n’en est rien. Le projet de nouvel arrêté propose de porter d’emblée la durée autorisée des mesures d’effarouchement à 6 mois pour simplifier la procédure de reconduction. Il me semble qu’on simplifierait nettement plus les procédures, les moyens nécessaires (agents de l’OFB…) en renonçant à rédiger et mettre au point des "mesures" comme celle-ci : respecter à la lettre les conditions requises pour l’effarouchement sera difficile, alors, ce sont des précautions sur le papier ; dans la pratique, l’intention est d’effaroucher des ours sinon, l’arrêté ne servirait à rien. Comment accepter que des cas où la "responsabilité de l’ours ne peut être écartée" soient comptés comme des attaques d’ours pour déclencher l’effarouchement ? L’état d’esprit de ce genre de mesure est mauvais car il renforce la confrontation entre le pastoralisme et l’ours, ce n’est pas ainsi qu’on arrivera à un partage durable de l’espace.

  •  Non au projet d’arrêté relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux, le 21 mai 2020 à 23h54

    Madame, Monsieur,

    Le Conseil National de Protection de la Nature, ayant pour mission de donner son avis sur les projets de texte législatif touchant à la biodiversité, a rendu un avis défavorable à l’unanimité (27 voix contre). Il est plus qu’urgent de prendre en compte les avis des scientifiques sur ces questions de respect de la biodiversité, qui doit être considéré comme prioritaire. La protection de la biodiversité ne doit plus être une option, mais une réalité du quotidien.

    D’autre part l’ours étant inscrit sur la liste des espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte dans la directive 92/43/CEE du conseil du 21 1992, l’effarouchement n’est évidemment pas la bonne méthode : celle-ci peut être dangereuse pour l’ours, ainsi que pour les hommes qui la pratiqueraient.

    Si ces expérimentations inutiles continuent, cela nous conduirait dans la voie de la généralisation de l’effarouchement dans les Pyrénées, qui ferait peser un risque de dérangement généralisé sur l’ensemble de la population ours.

    Les estives font partie le reste de l’année des lieux d’habitation et de passage de l’ours ; il n’est donc pas acceptable qu’une activité humaine « non permanente » s’autorise tous les droits sur ces zones. La reconduction de cette mesure déjà prise en 2019 dont l’efficacité est contestable, nous dirige petit à petit vers une dérive dangereuse qui consisterait à chasser systématiquement la faune sauvage de son lieu de vie naturel.

    Merci de bien vouloir prendre ne compte mon avis celui de tous. La biodiversité et l’environnement avec tout ce qui le compose, dont la faune et grande faune, est la patrimoine de tous. Il ne doit pas être traité selon le prisme de l’agroalimentaire ou de la chasse mais bien sous celui de l’intérêt général.

    Sincères salutations.

    Rachel Touverey-Praly

  •  Non au projet d’effarouchement de l’ours, le 21 mai 2020 à 23h40

    J’habite dans les pyrénées.
    Les mesures d’effarouchement, déjà expérimentées dans les Pyrénées en 2019, ne présentent aucune efficacité mesurable.
    Le conseil d’experts indépendants et nommés par l’état est défavorable à ces mesures d’effarouchement.
    Je suis donc contre ce projet.

  •  NON aux effarouchements d’Ours, le 21 mai 2020 à 23h32

    Une consultation qui est lancée alors que les décisions sont déjà prises, cela s’appelle comment ?
    Des dirigeants qui relâchent péniblement deux ourses et qui veulent après les effaroucher, cela s’appelle comment ?
    Des dirigeants qui confient la biodiversité à la FNSEA et à la Fédération nationale des chasseurs, cela s’appelle comment ?
    Il faudra envisager pour ceux là autre chose que de l’effarouchement
    aux prochaines élections !
    Aux urnes citoyens !

    Les effarouchements d’ours ne servent à rien sinon à stigmatiser encore cette espèce protégée qui a toute sa place dans les Pyrénées et à satisfaire une minorité d’éleveurs pourtant gavés de subventions grâce à l’ours.

    Oui, à l’Ours libre dans les Pyrénées et oui aux éleveurs qui cohabitent avec cet emblème et prennent toutes les dispositions pour protéger leurs troupeaux.

  •  STOP AU MASSACRE, le 21 mai 2020 à 23h25

    Quand est-ce que l’être humain arrêtera de décider qui doit mourir ? ! De quel droit imposons nous la mort à des êtres vivants, stop aux pratiques infâmes. Laissons donc la biodiversité faire son travail, la Terre ne s’en portera que mieux, nos animaux également. L’être humain est synonyme d’Amour et non de Mort…

  •  Consultation publique : effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées, le 21 mai 2020 à 23h04

    Bonjour,
    Pour éviter les déprédations des ours bruns, il n’y a que la protection permanentes de leurs cibles qui fonctionnent : chiens de gardiennage, berger et parc électrifié la nuit pour le bétail, clôture électrifiée pour les ruches. L’effarouchement ne peu et ne doit être pratiqué que sur les ours à problème et selon le protocole européen mis en place.
    L’effarouchement n’aboutira jamais à diminuer les déprédations sur les les élevages dont les propriétaires refusent de protéger leur cheptel, malgré tous les moyens financiers mis à leur disposition par les pouvoirs publics. Par cette attitude partisane ils laissent délibérément leur troupeaux en libre service pour tous les prédateurs, chiens errants compris, acceptent les différentes subventions publiques sans jamais accepter la moindre contrainte.

  •  contre l’éfarouchement de l’ours, le 21 mai 2020 à 22h57

    je suis contre ce projet ,car il risque des abus et dans le parc National c’est inadmissible les animaux sauvages sont prioritaires par rapport à l’élevage ,car c’est le seul endroit où ils peuvent vivre tranquillement et des tirs dans un parc National vont déranger bien des animaux autre que les ours ,ce n’est pas acceptable

  •  OURS DES PYRENEES, le 21 mai 2020 à 22h23

    Je suis totalement opposé à l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.

  •  Projet d’arrêté relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées, le 21 mai 2020 à 22h12

    Madame la Ministre,

    Je viens de prendre connaissance de votre projet d’arrêté ministériel relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées qui vise à répondre à l’augmentation depuis 2017 de la prédation sur les troupeaux d’ovins en estive, principalement en Ariège, reprend « les termes de l’arrêté ministériel du 27 juin 2019 » et tient « compte du bilan de l’expérimentation de 2019 ».

    Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a émis, le 30 mars 2020, sur ce projet d’arrêté ministériel un avis défavorable à l’unanimité (0 pour, 27 contre, 0 abstention). le 25 avril 2019,

    Des dérogations à l’interdiction de perturbation intentionnelle de l’espèce protégée Ours brun (Ursus arctos) peuvent être accordées pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.

    En outre, dans le cadre du protocole de gestion d’un « ours à problèmes », des mesures de conditionnement aversif peuvent être ordonnées par les préfets lorsqu’un spécimen d’ours brun manifeste un comportement atypique : un ours trop familier vis-à-vis de l’homme, un ours agressif envers l’homme ou un ours anormalement prédateur.

    En cas d’attaques répétées sur une estive, le Préfet de département pourra autoriser des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, pour une durée maximale de 6 mois, ou d’effarouchement renforcé, à l’aide de tirs non létaux, pour une durée maximale de 6 mois, « par souci d’allègement administratif et de réactivité dans la mise en place des mesures » (sic).

    Cette expérimentation, jusqu’au 1er novembre 2020, n’est pas limitée dans l’espace ou à un certain nombre d’estives, ni assortie d’un protocole, et, qui plus est, elle n’est pas exclue dans le cœur du Parc national des Pyrénées.

    De plus, à l’article 1 du projet d’arrêté ministériel, la première condition relative aux dommages importants n’est pas satisfaite, il est seulement précisé « pour prévenir les dommages par prédation ».

    Compte tenu de l’insuffisance de mise en place des mesures de protection des troupeaux efficaces (gardiennage, regroupement nocturne, chiens de protection, …), corrélée à la croissance de la population ursine et à la progression des effectifs ovins, l’effarouchement n’est pas la réponse appropriée à une augmentation de la prédation.

    En tout état de cause et au vu de l’état de conservation de l’espèce, la mise en œuvre de mesures d’effarouchement simple ou renforcé contre l’ours brun dans les Pyrénées ne se justifie pas.

    NON à l’effarouchement de l’ours brun ! OUI à la mise en place effective de moyens de protection des troupeaux !

    Respectueusement,

    Philippe CHARLIER
    <span class="puce">- MENAUCOURT -

  •  Et si le ministère tenait compte de l’avis du CNPN ?, le 21 mai 2020 à 22h08

    Le ministère fait appel à un conseil scientifique pour donner son avis.
    <span class="puce">- Comme cela ne se retrouve qu’extrêmement rarement dans ce type de publications écrites par des scientifiques, la réponse est particulièrement cinglante et catégorique pour donner un avis défavorable à l’unanimité.
    <span class="puce">- Ce n’est pas une objection, mais une accumulation d’objections détaillées, argumentées, convaincantes qui sont formulées par des scientifiques qui ont non seulement les connaissances nécessaires mais aussi l’habitude de procéder de manière fiable et rationnelle.

    Certes, nous tous - citoyens lambda - qui sommes convaincus par la solidité de cette argumentation, nous pouvons ré-exposer à notre manière les arguments qui nous ont le plus touché et qui ont consolidé les diverses oppositions que nous pouvions formuler face à ce projet d’arrêté.

    Je ne le ferai pas ici parce que j’estime que je ne ferai pas mieux que les autres personnes qui ont déjà donné leur avis et pas mieux que les associations compétentes, mais surtout que je ne pourrai jamais dire mieux que l’avis du CNPN. Tout y est dit, de manière imparable, et si le conseil s’est permis de formuler les choses de manière aussi franche et directe, c’est sans doute en réaction à la mauvaise foi avec laquelle ses avis sont écoutés - ou plutôt ne sont pas écoutés.

    Sur quel légitimité le ministère se base-t-il pour ne pas tenir compte de cet avis?
    Inutile de demander un avis scientifique, inutile de parler encore d’écologie ou d’environnement à propos de ce ministère : la seule explication est le choix a priori de n’écouter que les arguments financiers et les demandes du type de celles de la FNSEA… peu importe la biodiversité et la sauvegarde des espèces.

    Il y a une quarantaine d’année (oui, je ne suis pas jeune), les bergers que je connaissais mettaient leur point d’honneur à s’occuper avec leurs chiens de leur troupeau en montagne, un troupeau à taille « humaine ».
    Les éleveurs que je connais maintenant pensent que ce ne serait pas rentable ; ils ont des troupeaux 5 à 10 fois plus importants qu’ils « abandonnent » en montagne pour l’été pendant qu’eux font le travail nécessaire pour faire tourner leur exploitation, piégés par la taille disproportionnée à laquelle ils se sont laissé conduire. Alors oui, le troupeau est livré à lui-même avec les risques que cela sous-entend. A la fin de l’été, ils récupèrent ce qu’ils peuvent du troupeau ; bien sûr il manque des brebis. Quelques-unes sont d’ailleurs parfois aussi oubliées en montagne, où elles passent l’hiver, ou ne le passent pas.

    C’est peut-être ce système qu’il faut repenser, cela relève de choix politiques. La solution n’est pas de perturber encore davantage la faune et l’ours - espèce menacée - y compris au coeur d’une zone protégée.
    Gérer ce système, gérer une meilleure répartition de l’argent au sein de la population agricole doit être fait, mais d’autre part. Pas par des arrêtés de ce type.

    L’ours et la biodiversité eux n’ont pas de prix. Et dans ce domaine, quand le mal est fait, on ne peut pas revenir en arrière.

  •  pour , le 21 mai 2020 à 21h53

    okay pour effaroucher mais sans blesser

  •  Je suis OPPOSEE à ce projet, le 21 mai 2020 à 21h28

    Je suis totalement OPPOSEE au "Projet d’arrêté relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux » pour les raisons suivantes :
    <span class="puce">- D’une part ,le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature), a rendu un avis défavorable à l’unanimité (27 voix contre). Il est donc de votre ressort de prendre en compte les avis de ces scientifiques !! En effet, la protection de la biodiversité doit être une réalité du quotidien.
    <span class="puce">- D’autre part, l’ours est inscrit sur la liste des espèces animales et végétales nécessitant une protection stricte dans la directive 92/43/CEE du conseil du 21 1992, donc l’effarouchement n’est évidemment pas la bonne méthode : celle-ci peut être dangereuse pour l’ours, ainsi que pour les hommes qui la pratiqueraient, car des tirs non létaux pourraient générer un comportement agressif de l’ours (en cas de présence d’oursons par exemple) !
    <span class="puce">- Ensuite, il faudrait appliquer la méthode triple de protection, à savoir : Regroupement nocturne (dans des lieux adaptés) + chiens de bergers (en nombre adapté et suffisant) + présence d’un berger (avec formation sur le gardiennage avec présence ours). 
    <span class="puce">- Par ailleurs, si les estives ne peuvent être protégées, il serait alors préférable de les laisser en libre évolution pour d’autres espèces sauvages. 
    <span class="puce">- Enfin, si ces expérimentations inutiles continuent, cela généraliserait l’effarouchement dans les Pyrénées, ce qui ferait peser un risque de dérangement généralisé sur l’ensemble de la population ours. Et comme cette mesure a déjà été prise en 2019 avec une efficacité contestable, pourquoi nous diriger vers une dérive dangereuse qui consisterait à chasser systématiquement la faune sauvage de son lieu de vie naturel ? 

  •  Non à l effarouchement de l ours , le 21 mai 2020 à 20h57

    Je m oppose à cette mesure d effarouchement dans le parc des Pyrénées

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