Projet d’arrêté fixant les quotas départementaux dans les limites desquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) pour la période 2014-2015

Consultation du 31/07/2014 au 22/08/2014 - 81 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Le cormoran est protégé au titre du régime général de protection de toutes les espèces d’oiseaux visées à l’article 1er de la directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages.
Conformément au code de l’environnement il est toutefois possible de déroger à l’interdiction de destruction des spécimens pour prévenir :

  • des dommages importants aux piscicultures en étang ou la dégradation de la conservation des habitats naturels que ces dernières peuvent contribuer à entretenir ;
  • les risques présentés par la prédation du grand cormoran pour les espèces de poissons protégées ainsi que pour celles pour lesquelles des indications suffisantes permettent d’établir que l’état de conservation de leur population est défavorable.

Ces dérogations peuvent être accordées par les préfets des départements dans lesquels ont été constatés des dégâts sur les piscicultures ou les eaux libres. Les quotas départementaux dans les limites desquelles celles-ci peuvent être octroyées tiennent compte de l’évolution constatée de la population de cormorans.

PRÉSENTATION DU PROJET D’ARRÊTÉ
Le dispositif d’intervention sur les grands cormorans est ainsi composé de deux arrêtés ministériels :

  • Le premier est un arrêté du 26 novembre 2010 dit "arrêté cadre" non "millésimé", dans la mesure où il fixe un cadre général valable au-delà de la seule année 2010, et à l’intérieur duquel des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans.
  • Ces dérogations sont en revanche accordées dans le respect d’un plafond national (décliné en plafonds départementaux) fixé annuellement par le biais d’un second arrêté ministériel. Le projet d’arrêté objet de la présente consultation a précisément pour objet de déterminer ces quotas, dans chacun des départements concernés, pour la période 2014-2015.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Grands cormorans , m43 , 43170, le 29 août 2014 à 16h31

    Cela fait 50 ans , que je pêche le Haut Allier ,Il est indéniable que la régression brutale et inquiétante pour le devenir, des espèces (ombres ,truites , chevesnes , vandoises et barbeaux …. ), correspond avec l’arrivée progressive et massive des cormorans.
    On ne peut rester contemplatif et se dire, avec le temps tout rentrera dans l’ordre . Dans notre monde actuel ,les déséquilibres sont trop importants pour espérer une régulation naturelle des espèces dominatrices .

  •  grand cormoran , le 25 août 2014 à 19h15

    Ca y est j’ai tout compris d’après les commentaires présents dans cette participation du public. On veut tuer beaucoup plus d’espèce indigène(grand cormoran) pour pouvoir tuer (ou faire du non killing en arrachant le palais des poissons)encore plus d’espèces de poissons d’élevage présents dans nos zones humides. Existe-t’il encore dans nos fleuves et rivières des espèces non réintroduites? Est-ce que par hasard les fédérations de pêche ne pousseraient pas le bouchon un peu loin, écologiquement parlant?

  •  ESPECE PROTEGEE, le 23 août 2014 à 08h37

    Madame la Ministre,

    Le Grand Cormoran est une espèce indigène protégée, dont la prédation naturelle est autorégulée par les stocks alimentaires disponibles.

    La destruction de Grands Cormorans ne peut qu’être interdite.

    Nous constatons que, fort heureusement, la destruction d’individus de cette espèce n’est pas prévue en Gironde.
    Mais il est autorisé, pour un très grand nombre d’individus, dans le Département des Landes.
    De nombreux cours d’eau et plans d’eaux sont communs aux deux départements.
    La destruction de Grands Cormorans dans les Landes affectera nécessairement la population de ces oiseaux en Gironde.

    Nous demandons que cesse toute destruction de Grand Cormoran en France.

    Dans cette attente, nous vous prions, Madame la Ministre, de croire en l’expression de notre haute considération.

    F. Branger
    Présidente de l’association agréée Bassin d’Arcachon Ecologie

  •   James Bouvier, président de l’aappma de St Etienne de Lugdarès (07) , le 23 août 2014 à 07h26

    Par ce commentaire, je veux juste donner l’avis d’un observateur d’une rivière, le Haut-Allier dont je fréquente assidûment les berges depuis 35 ans…
    Chez nous, les cormorans sont apparus en automne depuis 1995 et les populations ont sans cesse augmenté depuis.
    Par contre, certaines espèces de poissons sauvages ont suivi une courbe inverse :
    <span class="puce">- les ombres et les chevesnes ont complètement disparu des zones apicales et régressé sur toute la rivière,
    <span class="puce">- les vandoises ont totalement disparu,
    <span class="puce">- il ne leur reste plus que des truites et des tacons à capturer sur l’amont de la rivière.

    Les tirs de cormorans ne sont qu’un emplâtre sur une jambe de bois, il faut une solution globale européenne !
    Si les ombres de l’Allier disparaissaient comme les vandoises, je serais à la fois très triste et très en colère !

    Quelques observations photographiques : ICI  (http://mouche0748.jimdo.com/sorties-2014-1/la-p%C3%AAche-est-ferm%C3%A9e/)

  •  Augmentation des quotas au profit de la Fédération de la Corrèze pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques, . ., le 22 août 2014 à 23h15

    Etant donné que sur les piscicultures corréziennes il n’existe aucun dortoir de cormorans mais que ceux ci se trouvent tous sur les eaux libres, nous demandons la possibilité d’être gratifié d’un quota de 200 cormorans sur lesdites eaux libres,(au lieu de 160 jusqu’en 2013). Les piscicultures en ayant pour leur part 120 mais chaque année elles n’ atteignent pas ce chiffre.

  •  Réguler ,réguler , quota… Et la vie dans tout ça ?, le 22 août 2014 à 20h06

    Quand reviendra t’on au respect des équilibres naturels, au respect de la faune, de la flore et des êtres humains. Détruisons les milieux, … puis ceux qui s’y nourrissent … Quand on sera plus qu’entre hommes , les quels mangera t’on en premier ?
    Pour le bien être de l industrie agro alimentaire et de la finance on ne respect plus l’environnement et on développe chez l’homme ses instincts les plus bas, on annule son intelligence, on lui fait croire que tuer c’est bien.
    Il est normal de tuer pour se nourrir mais sûrement pas pour le plaisir
    je suis contre les lois qui autorisent à tuer, contre les chasseurs, contre la justice qui tue et la mort qui punit. Le respect de la vie devrait être une valeur fondamentale d’une société humaine évoluée.

  •  Avis de la Fédération nationale de pêche et de protection du milieu aquatique, le 22 août 2014 à 15h59

    Le nombre de grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) hivernants est en constante augmentation. Le recensement national des cormorans hivernants 2012-2013 dénombre 106 824 oiseaux ( contre 94 216 oiseaux en saison 2010 -2011). Le recensement national des cormorans nicheurs en 2012 dénombre environ 8683 couples nicheurs (contre 6444 couples en 2006, 4929 couples en 2003).
    Ces chiffres démontrent l’ampleur de l’expansion et de la sédentarisation de l’espèce sur notre territoire national.

    L’augmentation des quotas induite par le présent projet d’arrêté n’est pas à la hauteur des attentes et de l’augmentation des effectifs de grands cormorans, notamment pour lutter contre la sédentarisation. Par ailleurs, la mise en œuvre des quotas n’est pas suffisamment harmonisée, ce qui induit de grands déséquilibres selon les départements. 5 départements (hors Région parisienne et Corse) n’ont pas encore de quota affecté alors que la prédation est bien révélée et que les pêcheurs réclament un quota. Ces départements (17, 22, 29, 33, 35) sont essentiellement côtiers et hébergent des poissons à haute valeur patrimoniale dont des poissons migrateurs. Or ces derniers, parfois considérés comme moins "charismatiques", doivent néanmoins être également protégés.

    Après analyse de l’arrêté proposé, la Fédération nationale de pêche et de protection du milieu aquatique demande au ministère de l’écologie de bien vouloir :

    <span class="puce">-  Augmenter significativement et rééquilibrer les quotas entre « piscicultures » et « eaux libres » (concernées par les mêmes oiseaux). Cet équilibre permettrait une meilleure répartition de la pression de régulation et éviterait que les populations sur-occupent certains espaces.

    <span class="puce">-  Affecter un quota aux rivières et plans d’eau des 5 départements côtiers qui n’en ont pas.

    <span class="puce">-  Rééquilibrer et réaffecter un quota aux cours d’eau et plans d’eau des départements où ils ont été diminués sans raison : 44, 51, 54, 55, 58, 59, 85, 89.

    <span class="puce">-  Prendre en compte la demande d’augmentation faite dans certains départements dans le cadre de la consultation ( 21, 43, 46, 47 etc …)

    <span class="puce">-  Limiter au maximum et par tout moyen la sédentarisation de l’espèce Cormoran, qui est une menace forte pour la biodiversité et notre patrimoine halieutique, sur le territoire français, par des actions ciblées (avec ONCFS), sur les sites protégés (effet « réserve »).

    <span class="puce">-  Rappeler aux préfets les modalités des arrêtés nationaux, les quotas n’ayant pas vocation à être révisés au niveau départemental.

    La FNPF est bien consciente, de l’incidence de la prédation du Cormoran sur les piscicultures qui souffrent économiquement et qui représentent un patrimoine et un savoir-faire.
    Il est nécessaire également de protéger les poissons sauvages et de prendre en considération du poids économique des structures associatives de la pêche de loisir, désormais connu (disponible sur le site de la FNPF : http://www.federationpeche.fr/_m6_comm_presse/6_etude_peche.php)

    Il faut aussi mentionner l’investissement du réseau associatif de la pêche de loisir à gérer certaines espèces à fort enjeu patrimonial sur lesquelles la prédation de cormoran est avérée (truite Fario, ombre commun, brochet et bien sûr les grands migrateurs), ainsi que ses missions et son implication dans la reconquête des milieux et du bon état écologique de nos rivières et plans d’eau.

  •  Inacceptable : des quotas de tirs trop faibles en Lot-et-Garonne !, le 22 août 2014 à 15h49

    Face à la menace pesant sur les peuplements piscicoles, l’arrêté ministériel définissant les quotas de tirs des cormorans est très attendu. En plus des couples nicheurs présents toute l’année, les cormorans sont en effet déjà arrivés en Marmandais : observation au lac de Beaupuy et sur Garonne ! Au nom des 1 269 adhérents de l’AAPPMA de Marmande, je souhaite manifester notre mécontentement face aux quotas très faibles attribués sur le département de Lot-et-Garonne malgré le dossier déposé par la FDAAPPMA 47.
    Avec plus de 7 000 lacs et de grands cours d’eau (Garonne, Lot, Baïse…), le Lot-et-Garonne est un département d’accueil par excellence pour les cormorans. L’évaluation basse de la prédation dans notre département est cependant parlante : plus de 150 tonnes de poissons ingérés par an avec une base de 152 jours de présence, du 15 octobre au 15 mars, et selon l’effectif constaté lors du comptage départemental du 15 janvier 2014 soit 1888 cormorans. L’impact financier dépasse les 700 000 € en prenant une valeur basse de 5 €/kg de poissons. A cela s’ajoutent la valeur patrimoniale non estimable des espèces piscicoles protégées, les coûts des programmes de restauration des populations piscicoles (migrateurs et autres) et de restauration des milieux ! Le Président de l’AAPPMA de Marmande étant aussi Président de l’Association MIGADO (Migrateurs Garonne Dordogne), nous sommes bien placés pour connaître l’investissement tant humain que financier lié à ces programmes. Alors que faire, en attendant une prise de conscience européenne ? !?
    Je suis aussi administrateur fédéral, responsable de la pisciculture de Bruch. Cet hiver, les étangs de stockage des poissons géniteurs ont été pillés à 56% ! Cette pisciculture permet de produire du poisson pour compenser la perte de productivité des milieux lot-et-garonnais et même cet outil est impacté par la présence quotidienne de dizaines de cormorans toujours plus malins et arrivant à piller nos étangs en passant entre les fils protecteurs !
    Non, franchement une augmentation seulement de 10 cormorans à réguler pour notre département est inacceptable ! Nous voulons pouvoir réguler 30% des effectifs recensés (500 eaux libres et 50 piscicultures) et même cette demande raisonnable et inférieure à la moyenne nationale (46%) n’est pas entendue !

  •  Avis de l’Union Régionale des Fédérations de Pêche de Bretagne, Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire, le 22 août 2014 à 14h29


    L’Union Régionale des 12 fédérations de Bretagne, Basse-Normandie et Pays-de-la-Loire pour la pêche et la protection du milieu aquatique (URBBNPL), représentant plus de 220 000 pêcheurs en eaux libres a pris connaissance du projet d’arrêté fixant les quotas départementaux dans les limites desquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) pour la période 2014-2015.

    L’URBBNPL rappelle tout d’abord l’importance du présent dispositif même si son impact et son efficacité demeurent limités, s’agissant d’une régulation restreinte au niveau territorial et restreinte dans les moyens consacrés sur le plan national, dans un contexte de développement des populations de grands cormorans et, par voie de conséquence, d’augmentation de leur impact sur la biodiversité piscicole autochtone des eaux libres.

    <h2 class="spip">Des réserves importantes avec une demande de rééquilibrage des mesures

    D’une manière globale, l’URBBNPL émet cependant un avis favorable à ce projet d’arrêté mais souhaite signaler toutefois quelques réserves majeures et obtenir un rééquilibrage des quotas suivant les régions et la nature des eaux, en particulier en faveur des eaux libres support de la biodiversité aquatique autochtone, de la pratique de la pêche de loisir en eau douce mais aussi des activités professionnelles et économiques liées.

    Un dispositif insuffisant mais cependant essentiel

    Avant toute chose, notre association souhaite donc rappeler et soutenir le contexte dans lequel ces quotas ont été pris. Le grand cormoran, de par son régime alimentaire, peut provoquer des dommages importants aux piscicultures, plans d’eau et cours d’eau, notamment lorsque la densité piscicole est artificiellement augmentée (souvent à but anthropique) mais aussi sur des espèces autochtones patrimoniales (brochet, anguille…) déjà fragilisées par la dégradation de l’environnement et les activités anthropiques. La mise en place de dispositifs de protection vis-à-vis de cette menace, en l’occurrence par le tir dans la limite de quotas, est un outil utile et pour le moment indispensable. Nous souhaitons rappeler que le but de ces campagnes de destruction du grand cormoran n’est pas d’éliminer leur population mais plutôt de déplacer des individus d’un secteur où ils provoquent des dégâts trop importants. Comme l’indiquent les derniers recensements, les campagnes de tirs n’affectent pas l’état des peuplements du point de vue des effectifs globaux mais permettent bel et bien, à court terme, le déplacement d’oiseaux et, à long terme, l’éclatement des dortoirs (Marion, 2014b).

    Un constat de grands déséquilibres suivant les régions et la nature des eaux


    1. Quota 0 en Bretagne (sauf Morbihan mais quota jugé trop faible et insuffisant)

    Nous comprenons tout à fait la volonté de protéger, via ce quota nul, les colonies de nicheurs, notamment côtiers, mais nous nous opposons fermement à l’absence de quotas sachant la qualité des espèces piscicoles en présence et leur fragilité sur le plan biologique et environnemental pour la présente éco-région.

    Ainsi nous souhaitons opposer trois arguments majeurs :

     La population des hivernants ne cesse d’augmenter et pose de nombreux problèmes de par les implantations de colonies mais le quota est nul, évoquant la non distinction « à vue » des hivernants et des nicheurs côtiers.
    <span class="puce">-
     La population de nicheurs côtiers à atteint depuis plusieurs années son seuil de saturation (facteur limitant évoqué : nourriture) ce qui pousse les sur-densitaires à pénétrer de manière croissante à l’intérieur des terres (Marion, 2014a), un quota non-nul ne serait pas préjudiciable.
    <span class="puce">- La Normandie, même contexte de populations, bénéficie de quotas sans pour autant que ceux-ci remettent en cause l’état de la population de nicheurs côtiers.


    2. Déséquilibre marqué entre quota « Eaux libres » et quota « Piscicultures »

    Au niveau national, la « balance » des quotas est déséquilibrée au profit du quota « pisciculteurs » (58% du quota total est destiné au quota « piscicultures », + 7 419), au niveau de notre UR, ce déséquilibre est encore plus marqué car le quota « eaux libres » n’est que de 805 (16%) contre 4160 (84%) pour le quota « piscicultures ».

    Etant donné que le tir n’a pas d’effet sur la population de cormorans mais bien sur leur déplacement et l’éclatement des dortoirs, un tel déséquilibre provoque inévitablement un déplacement des oiseaux chassés des piscicultures vers les eaux libres d’où ils ne seront rapidement plus chassés, les quotas étant plus rapidement épuisés.

    Nous exigeons un rééquilibrage entre ces deux quotas afin qu’aucune partie ne lèse (involontairement) l’autre.


    3. Quotas « eaux libres »

    En raison de :
    <span class="puce">- la taille importante des colonies sur notre territoire géographique ;
    <span class="puce">- de la stabilisation (saturation) de la population des nicheurs côtiers ;
    <span class="puce">- de l’augmentation des nicheurs continentaux et hivernants ;
    <span class="puce">- du déséquilibre entre quotas « piscicultures » et « eaux libres »
    Nous ne comprenons pas et nous ne pouvons pas accepter la diminution importante des quotas « eaux libres » sur certains de nos départements (Loire-Atlantique, Orne) au profit du quota « pisciculture » favorisant encore plus le déséquilibre constaté. Par ailleurs, en Vendée, le quota « eaux libres » a été diminué (quota « piscicultures » identique) sans pour autant que ceci soit lié à la population de cormorans, nous nous interrogeons donc sur ce choix…


    Au regard du présent avis ainsi exprimé au nom de nos structures départementales couvrant les territoires des régions Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire, si nous soutenons les principes portés par le présent arrêté, nous demandons à obtenir un rééquilibrage des quotas suivant les régions et la nature des eaux.


    Dans l’attente de la prise en considération du présent avis argumenté


    Respectueusement,


    Le Président,
    Jean-Paul DORON


    Références bibliographiques citées :

    MARION L, 2014a, RECENSEMENT NATIONAL DES GRANDS CORMORANS NICHEURS EN FRANCE EN 2012, SESLG-Université Rennes I-CNRS-MNHN, 22p.

    MARION L, 2014b, RECENSEMENT NATIONAL DES GRANDS CORMORANS HIVERNANT EN FRANCE DURANT L’HIVER 2012-2013, SESLG-Université Rennes I-CNRS-MNHN, 46p.

  •  l’hyper protection du Cormoran sert réellement à quoi ? , le 22 août 2014 à 14h18

    A rien si ce n’est à une augmentation de sa population qui petit à petit prend la place d’autres oiseaux et si ce n’est au désastre qu’elle cause aux populations piscicoles dont l’anguille espèce menacée.
    Dans de nombreux estuaires ils ont pillés les carrelets et anguilles.
    Oui a une certaine protection de l’espèce Cormoran mais non a son envahissement.
    Traitons les nids et les œufs mais ce n’est pas avec un quota de tir aussi faible que ceux proposés dans l’arrêté que l’on arrivera à une gestion acceptable de l’espèce.

  •  CESSONS de PRENDRE les pêcheurs pour des idiots, le 22 août 2014 à 13h15

    Je suis le président des "Gaules d’Albret" dans le Lot et garonne.
    A.A.P.P.M.A de Nérac- Moncrabeau- Francescas- en tout 17 communes.
    Je représente plus de 600 pêcheurs- 5 gardes particuliers assermentés- une école de pêche- nous gérons 140 kms de cours d’eaux (5 plus les affluents). Avec les présidents d’Agen et Marmande, en mars 2001, nous avons organisés la première manifestation contre le cormorans, précèdent de quelques jours celle de Strasbourg (européenne)
    Il y a des tas de "farfelus" qui vous font des commentaires. Ils ne savent pas ce que représente la gestion d’un milieu naturel avec sa faune et sa flore.
    Nous possèdons des lacs avec des truites que nous repeuplons sans cesse durant 7 mois de l’année. Avec nos deniers personnels. Nous sommes association non subventionnés. Nous payons ce poisson. Notre fédération, avec notre aide et notre argent, reproduit tous les ans des poissons pour maintenir une biomasse raisonnable et naturelle constante dans les cours d’eau du département et nos voisins quand nécessaire. Nous devons faire face à ce fléau qu’est le cormoran.
    Les collectivités et encore moins ceux qui "protègent" ce nuisible ne se chargent de payer les dégâts et ENCORE MOINS de les réguler !!!
    13000 en 1973 lors de la classification en espèce protégée. Plusieurs millions en 2014 !!!!!!!!!!! De qui vous moquez-vous en nous accordant à peine le cinquième de ce qui est présent dans notre 47???? A 600 grammes par jour c’est un minimum de 1100kgs par jour pendant 180 jours, qui sont "avalés", soit 20 tonnes pour notre seul département. Minimum 1800 individus.
    C’est les quatre cinquièmes qu’il faut éliminer une bonne fois pour toute pour espérer parvenir à un équilibre du milieu.
    Les chasseurs payent et combattent à leur frais les dégâts causés par les sangliers, qui, eux aussi ont été protégés et le résultat est là ! Aujourd’hui le sanglier est classé nuisible, à quel prix.
    La qualité des eaux n’a jamais été aussi bonne dans nos ruisseaux, par les efforts des agriculteurs, des installations sanitaires domestiques, de la gestion des barrages dans les massifs. Maintenant nous avons un prédateur qui, quand la "quota" est atteint peut sans soucis DETRUIRE tous nos efforts !!!!!!!! JUSQU’à QUAND???????????
    Ne vous y trompez pas, notre PATIENCE A ATTEINT LA LIMITE MAXIMALE !!!!!!!!! Dans quelques JOURS vous aurez le RESULTAT de votre obcurentisme !!!!!!
    C’est 500 + 50 cormorans que nous réclamons pour le Lot et Garonne cette année. Parce que notre fédération l’a enterriné, mais c’est 800, au moins, qu’il nous faudrait !!!
    Nous savons que vous serez OBLIGES, un jour très proche de déclasser c’est oiseau en "CHASSABLE" ne vous y trompez pas vous y viendrez bon gré, mal gré……….
    La démagogie a des limites ! Une MINORITE impose sa vision "écologique" nous nous avons une vue écologue et nous la PRATIQUONS CHAQUE JOUR DEPUIS DES DECENNIES. Nous acceptons qu’un animal soit protégé quand c’est nécessaire, nous le demandons aussi.
    Mais il TOUT AUSSI NORMAL d’accepter de déclasser une espèce qui créée un déséquilibre.
    Le grand cormoran est porteur d’un virus qu’il transmet au poisson, attendez-vous à voir la faune aquatique atteinte et, comme pour les PCB, vous aurez à faire face à un problème plus "sérieux" que celui du nombre d’oiseaux à abbattre.
    Mis il est vrai qu’aujourd’hui "ON AGIT ET ON REFLECHIT APRES"
    Bonjour les dégâts………….
    Veuillez SVP prendre en considération notre demande, dans l’intérêt de TOUS et du MILIEU NATUREL QUE NOUS LAISSERONS à nos enfants !
    A bientôt.
    Merci.

  •  Indignation face au quota attribué au Lot-et-Garonne (47), le 22 août 2014 à 11h55

    L’association pour la pêche et la protection des milieux
    aquatiques (AAPPMA) de Tonneins intitulé le Goujon Tonneinquais tient à manifester son indignation sur le quota attribué dans ce projet d’arrêté ministériel. Les 10 cormorans de plus à réguler sur le quota pisciculture sont totalement insuffisants compte-tenu de la présence de cette espèce envahissante en Lot-et-Garonne. Au nom de ses 418 adhérents, elle demande une révision du quota attribué correspondant au dossier déposé par la fédération des AAPPMA de Lot-et-Garonne. La demande de quota de 500 cormorans en eaux libres et de 50 cormorans en pisciculture correspond en effet à un minimum face aux dégâts occasionnés sur la faune piscicole.

  •  Position LPO sur le quota départemental 52, le 22 août 2014 à 09h58

    Dans la mesure où à notre connaissance aucun suivi de dortoirs n’est effectué dans le département (nous avons été seulement invité à une réunion pour valider le quota proposé, ce que nous avons refusé) de la Haute-Marne, nous ne pouvons que nous étonner sur la procédure qui est menée pour établir le quota annuel de tirs de Grands Cormorans. En l’absence de comptages, la seule source fiable est le rapport Marion qui et d’après une simulation, laisse apparaître une diminution de 10% des effectifs hivernants sur le département. Nous ne pouvons donc que nous opposer à la proposition qui est faîte de manière toute à fait subjective et sans aucun fondement scientifique.
    Etienne CLEMENT
    Président LPO Champagne-Ardenne

  •  non à l’abattage des grands cormorans, le 22 août 2014 à 09h17

    si l’on veut réellement protéger les espèces aquatiques en voie de disparition, il faut éviter premièrement de polluer les rivières, rendre illégal l’utilisation des pesticides et engrais de synthèse qui se déversent dans les rivières, populariser l’utilisation des toilettes sèches chez les particuliers etc… Lorsqu’on déclare une espèce protégée, il est inconcevable pour moi de vouloir la réguler. Il faut savoir si on la protège ou pas ? Pas en abattant ici ou là ce qui gêne en tous cas.

  •  Régulation grand cormoran, le 22 août 2014 à 08h59

    A la lecture de cette bataille entre grand cormoran- espèces nobles halieutiques-fédérations de pêche- pêcheurs, sur fond de régulation d’une espèce protégée soumise à régulation, de quoi parle-t’on vraiment? S’agit-il de l’avenir "incertain" selon certaines fédérations de pêche de la truite fario, de l’ombre commun par exemple ou tout simplement de la viabilité des fédérations de pêche qui veulent un retour sur investissement immédiat au niveau de zones naturelles qui n’ont pas forcément besoin de ces fédérations pour se réguler? Considère-t’on encore au XXI ème siècle un étang comme une extension d’un bassin bétonné de pisciculture, même si l’on peut être propriétaire d’un étang, zone humide à part entière ?

  •  Droit de vie des cormorants, le 21 août 2014 à 23h13

    Pauvres prédateurs de France, toujours les mêmes boucs émissaires…de nos problèmes économiques et même écologiques ! Ces cormorans ne nous montrent-ils pas, comme tous les autres carnivores, pourchassés et disparus pour certains, notre irrespect de la nature , pire notre saccage, euphémisme d’ une tuerie? Cette incapacité à vivre en harmonie avec les autres espèces, surtout les espèces concurrentes caractérise notre système économique : éliminer la concurrence et maîtriser tous les paramètres !On peut à nouveau voir cet oiseau dans nos rivières et bords de mer grâce aux mesures de protection ; l’animal qui pêchait pour l’homme pendant des siècles est la cible des pêcheurs eux-même et les éliminer serait une question d’équilibre ? Quel rôle a joué l’être humain dans ce déséquilibre ? Un écosystème, par définition, évolue pourtant tout à fait naturellement vers un équilibre et réagit très bien aux pressions naturelles si on prend soin de le respecter et qu’on lui en laisse le temps. Cherchons des solutions bien moins radicales : le gardiennage des piscicultures serait-il vraiment si compliqué à mettre en place ? Penser qu’il n’existe pas d’autres alternatives arrange beaucoup de monde, c’est tellement plus simple mais il faudra payer l’addition un jour ou l’autre…

  •  regularisation des cormorants, le 21 août 2014 à 20h04

    Les 1021 adhérents del’AAPPMA de Fumel Monsempron libos et son Président Vial jean Marie sont tout à fait favorables à la régulation du cormanrant en suivant les quotats demandés par notre Fédération.Les pêcheurs sont très mécontants en observant l’agissement de ces oiseaux.Nous nous acharnons à faire des repeuplements de poissons et nous pêchons de moins en moins de poissons.
    Nous pensons qu’il est impératif d’agir si nous voulons maintenir le niveau des adhérents et des sommes versées aux différénts organismes.
    Nos voyons dans certains endroits quelques cormorants se sédentariser.
    A méditer !!!!!

  •  Avis de la fédération AAPPMA de Lozère, le 21 août 2014 à 17h28

    Au vu des trois grands bassins hydrographique que compte de la département de la Lozère, au vu de la multiplicité des cours d’eau et lacs, au vu des espèces emblématiques sur certains cours d’eau (truite fario, ombre commun et saumon atlantique sur l’Allier et le Chapeauroux par exemple), au vu de la facilité avec laquelle le cormoran adapte ses méthodes de pêche notamment sur les frais des truites, au vu du quota d’élimination dérisoire accordé sur le département en regard de la pression exercée sur les cours d’eau, la fédération de Lozère demande depuis de très nombreuses années une augmentation significative du quota de régulation.

    Par ailleurs, la fédération demande à l’état de prendre ses responsabilités pour assurer par ses propres moyens la régulation de cette espèce. Depuis l’origine, cette régulation reconnue d’intérêt général pour l’équilibre des espèces, est assurée en Lozère par les seuls pêcheurs sans aucune contre partie si ce n’est d’être taxé de vouloir éliminer l’espèce.

    Enfin, en regard des commentaires écrits par l’administration centrale sur les faits " qu’il n’existe pas de différence significative d’évolution des effectifs entre les départements avec ou sans tir " et que "que le nombre d’oiseaux tués n’a aucune influence sur l’évolution des effectifs départementaux" il serait donc nécessaire que cette même administration exerce un lobbying décisif auprès de la commission européenne afin que le sujet soit traité et que l’on arrête de protéger une espèce, le cormoran, au détriment d’autres, la truite, l’ombre commun ou le saumon pour certaines aussi en voie d’extinction.

  •  Pour la regulation du cormoran qui est un vrai fleau pour nos lacs et rivieres, le 21 août 2014 à 12h58

    L association agrée de pêche et de protection du milieu aquatique de l Agenais forte de ces 1800 membres est tout a fait favorable a une régulation des populations du grand cormoran dans le lot et Garonne, dans la France entière et même au niveau européen. Il faut rappeler que cet oiseau na rien a faire sur nos territoires puisque c est un oiseau marin ou côtier et qu’ il occasionne des dégâts considérables dans nos eaux. Nous sommes agrées pour la protection des milieux aquatiques et nous estimons que les poissons de nos lacs et rivières méritent d être protégés de ces oiseaux envahisseurs .Un quota de 500 cormorans a réguler pour les eaux libres et de 50 en pisciculture pour le 47 sur les 1850 oiseaux comptés après la régulation de la saison dernière nous semble un minimum acceptable en attendant des mesures européennes plus efficace pour ramener les populations a un seuil raisonable.

  •  Pour une augmentation significative du quota en Lor-et-Garonne. , le 20 août 2014 à 16h31

    Notre AAPPMA (association pour la pêche et la protection des milieux aquatiques de Buzet/Baïse) soutient fortement la demande de notre fédération départementale pour une augmentation très significative du quota de tir de cormorans en Lot-et-Garonne.
    Alors que la population de cormorans augmente, que la prédation de cet oiseau est de plus en plus importante et qu’une régulation est indispensable pour l’équilibre des milieux aquatique nous sommes très étonnés voire indignés de la très faible augmentation proposée alors que l’an passé elle fut déjà dérisoire ! Nous réitérons et soutenons la demande d’un quota de 500 oiseaux en eau libre et 50 oiseaux en pisciculture.
    Ce quota est un minimum pour pouvoir gérer ce problème et soutenir les professionnels en l’attente d’une solution européenne indispensable.
    Pour l’AAPPMA, le président.

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