Plan national d’actions en faveur du Lynx boréal (2022-2026)
Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire.
Pour ces espèces, le ministère de la transition écologique met en place des plans d’actions, qui sont complémentaires au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. Ces plans visent à coordonner les actions de sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.
C’est le cas du Lynx boréal (Lynx lynx) dont l’aire de présence en France présente des situations contrastées suivant les massifs : la population du massif des Vosges a décliné de façon dramatique, celle du Jura est stable et celle des Alpes peine à progresser.
Le Lynx boréal est le plus grand félin sauvage présent en Europe. Il est l’un des trois grands carnivores présents en France métropolitaine avec l’Ours brun (Usus arctos) et le Loup gris (Canis lupus).
Cette espèce protégée au niveau international (Convention de Berne, Directive Habitat, Faune, Flore) comme au niveau national (Arrêté ministériel du 27 avril 2007), est classée « en danger » (EN) sur la liste rouge française de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN).
L’impact des collisions routières, des destructions illégales, le manque de connexion entre les populations ainsi que le manque d’acceptation constituent des menaces pour la conservation à long terme de l’espèce.
Ce plan d’actions détermine les actions à mettre en œuvre en France afin de rétablir l’espèce dans un bon état de conservation sur l’ensemble de son aire de présence actuelle et les nouveaux espaces de colonisation spontanée. Pour cela, 14 objectifs ont été définis, répartis en 4 axes d’intervention :
1. Amélioration des conditions de coexistence avec les activités humaines
2. Réduction des menaces sur la viabilité de l’espèce et suppression des freins à son expansion
3. Communication, sensibilisation et valorisation
4. Animation du PNA
Ce document a été élaboré avec l’ensemble des partenaires concernés par l’espèce, et sous la coordination de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Bourgogne-Franche-Comté appuyée de l’Office Français pour la Biodiversité (OFB).
Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis favorable le 06 juillet 2021 sur ce plan national d’actions en y apportant des recommandations.
La prise en compte de l’avis du public et des recommandations du CNPN sera réalisée à l’issue de la consultation.
Le projet de plan national d’actions (version complète), la plaquette synthétique de présentation, et l’avis du CNPN sont téléchargeables ci-dessous.
En application du dernier alinéa du II de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.
La consultation est ouverte du 5 octobre au 27 octobre 2021.
La synthèse de la consultation est disponible ci-dessous.
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Commentaires
Puisque notre pays à la chance d’être le lieu de vie de grands prédateurs sauvages, il est indispensable de leur permettre de vivre "normalement " sur leur territoire.
Les humains ne sont pas les seuls habitants de ce pays nous devons tout faire pour que tous puissent cohabiter sans détruire les autres espèces, puisque toutes ont un rôle à jouer dans l’équilibre de la vie.
Nous avons par le passé déjà trop ignoré cette balance vitale pour le résultat que l’on observe aujourd’hui : l’effondrement de la biodiversité.
Apprendre de ses erreurs pour ne pas les reproduire est, paraît-il, un marqueur d’intelligence !
Pour protéger l’humanité, il faut protéger la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes. Protégeons le lynx comme tous les autres grands prédateurs.
Il ne faut pas laisser les lobbies prendre le dessus. Il faut préserver le lynx, son habitat, ses sites de reproductions et ses territoires. Le centre ATHENA mène des actions et des recherches remarquables en faveur de cette espèce. Il faut intégrer ces experts pour la prise en charge et le suivi. Il faut également écouter les chasseurs mais en reconnaissant leurs liens d’intérêts. Il faut mettre la fédération de chasse et les associations de défense sur le même pied d’égalité. Contrairement aux chasseurs, le centre ATHENA n’a pas d’autre objectif que la préservation de cette espèce au sein d’une biodiversité équilibrée.
La préservation des lynx est indispensable à l équilibre de la biodiversite.
Pour cela, il faut les protéger, notamment les jeunes lynx qui sont souvent orphelins suite à l abattage intensif des femelles.
Je suis favorable à un plan de protection pour cette espèce
Une seule question : où en est l’enquête sur le dernier linx tué cet hiver dans les environs du massif du grand ventron??
Y a-t-il une réelle volonté de mettre fin à de tels agissements?
Une seule question : où en est l’enquête sur le dernier linx tué cet hiver dans les environs du massif du grand ventron??
Y a-t-il une réelle volonté de mettre fin à de tels agissements?
Il est indispensable de conserver le lynx ainsi que les autres animaux comme le loup, afin de préserver la biodiversite et la richesse de notre patrimoine. De nous depend sa survie, alors mettons tout en œuvre pour lui laisser un petit bout de place à nos côtés. Cette espèce comme beaucoup d’autres sont menacées, essayons de ne pas l’éteindre a tout jamais.
Présentation de l’espèce, enjeux, menaces :
– Aucune mention faite du phénomène des jeunes lynx orphelins, qui concerne plus de 78 jeunes de 1989 à 2021, et qui est révélateur de surmortalité d’adultes (destruction illégale de femelles).
– Sous-estimation de l’impact des collisions routières et des tirs non létaux dans les modifications de comportements de certains lynx (report de prédation sur animaux domestiques en raison de handicaps)
– La responsabilité de l’agrainage de sangliers (multiplication de la population) n’est pas évoquée dans les causes de sur-prédation ponctuelle (lynx contraint d’abandonner une proie pour la laisser aux sangliers).
– Acceptation de l’espèce : la population favorable aux grands prédateurs et particulièrement au lynx, est présentée comme majoritairement urbaine et « bobo ». C’est en contradiction avec les résultats de plusieurs consultations portant sur des relâchers de lynx par nous, et où 87% des personnes s’exprimant étaient des locaux très majoritairement favorables au lynx (90%).
Actions prévues :
– Pas de remplacement envisagé des lynx braconnés
– Pas d’étude réelle et actualisée prévue sur le dérangement de l’espèce : chasse (9 mois par an) et autres activités de plein air, impact du développement de l’activité de photo nature, des manipulations de proies, et des dérangements sur zones refuge.
– Suivi de l’espèce inadapté : le suivi exclusivement par l’aire de présence donne une image incomplète et biaisée du statut de conservation de l’espèce (exemple ; disparition dans les Vosges non décelée en 2010), il faut dénombrer les individus.
– Majorité des moyens mis sur le financement d’une étude sociologique menée par la Fédération des Chasseurs et sur le financement d’un établissement public (CEREMA) pour des études non prioritaires (modélisation pour des aménagements sur grandes infrastructures).
– Pas de financement explicitement dédié à la prise en charge (capture soins, relâcher) d’individus blessés. En revanche financements prévus pour des réunions visant à faire intervenir dans le processus de décision des personnes ou organismes non qualifiés.
Attitude non équitable de l’Etat :
– Mise à l’écart du Centre Athénas du pilotage de l’action « prise en charge de lynx en difficulté ». Remise en cause de son expertise (volonté de redéfinir les critères de prise en charge). Mise à l’écart des opérations de suivi de l’espèce (alors que nous sommes les seuls à pratiquer le suivi GPS de l’espèce en France depuis de nombreuses années). Mise à l’écart du suivi génétique alors que nous y travaillons depuis 2016.
– Place surdimensionnée donnée aux chasseurs (financements, pilotage d’actions), et aucune suite donnée aux demandes associatives (SFEPM notamment) de participer au pilotage d’actions (excepté pour la communication).
– Fautes de gouvernance, avec décisions prises hors Comité de pilotage.
Face à ces constatations il devient necessaire de revoir votre plan en faveur du lynx pour les années à venir et ce dès maintenant.
bonjour, je ne concois pas que l on puisse eradiquer une race d animaux ! ces felins sont indispensables dans l equilibre de la chaine alimentaire et dans la veritable regulation de la faune ! tuer n a jamais ete une solution mais si la france continue a tuer sa faune, ses forets ressembleront bientot a des deserts ! plus d oiseaux, de cervides, de petits et gros mammiferes ! tout ces animaux ont besoin de notre absence merci
Il est absolument nécessaire , au vue de la situation critique de l’e De la biodiversité, d’avo Des plans de préservation plus ambitieux. Les associations de protection du lynx devraient avoir un rôle majeur dans ce plan , celles-ci ayant les connaissances nécessaires et une réelle ambition de protection. Des zones doivent être complètement protégées à cet effet, sans chasse et autres activités pouvant nuire à la tranquillité du lynx, ce qui serait aussi largement bénéfique pour les autres espèces (faune et flore). Au vue de l’état Inquiétant de la population restante (problèmes génétiques, braconnage, collision), il serait plus que nécessaire d’agi pour remplacer les individus tuées de soutenu les associations venant en aide aux lynx orphelins.
Je suis favorable à un PNA permettant la protection inconditionnelle du lynx et de son habitat ( lutte contre le braconnage)
• Les recommandations exprimées par le Conseil national de protection de la nature dans son avis du 6 juillet 2021 doivent être impérativement mises en œuvre.
• Je suis en faveur de toute action de préservation ou de rétablissement de la biodiversité et de retour à un environnement riche, équilibré, beau, intéressant, pour le bien être de tous ses habitants. Il est important pour y parvenir d’avoir une stratégie claire pour éviter l’échec des mesures prises et garder bien en tête l’objectif que l’on se fixe. Éviter notamment ce qui se passe pour la protection du loup avec une situation de confrontation entre le camp des pour et le camp des contre, où le dialogue est devenu impossible par l’accumulation des tensions et l’exacerbation de la haine. Cela aboutit à la guerre entre les deux camps, celui des écologistes contre celui des éleveurs en colère, et au final à des situations de blocage et de violence, et donc d’échec.
• Le rejet de toute régulation du lynx (tirs légaux) mentionnée dans le PNA Lynx doit impérativement être conservée, mais avec des mesures "soupapes" applicables pour les cas exceptionnels où il y aurait une déprédation avérée et répétée due au lynx vis-à-vis d’éleveurs, ce après avoir essayé et aidé toutes les mesures pour éviter ces déprédations. Le but étant d’éviter l’incompréhension et la fermeture du dialogue, et de se prémunir de toute radicalisation des positions de chacun, comme pour le loup ou l’ours.
• Au-delà des discours, puisque la préservation et le rétablissement de la biodiversité est reconnue comme une cause universelle de maintien de la vie sur Terre, il est important que l’Etat montre son engagement et soutienne réellement,sans faire semblant, les actions prévues dans le plan national d’actions.
• Les réintroductions de lynx doivent être réalisées dans les plus brefs délais les zones d’habitat favorable, là où sont constatés la mise en péril d’une population de lynx et son risque de disparition à plus ou moins court terme (comme c’est le cas dans le massif vosgien), et ce en s’appuyant sur les avis des scientifiques et naturalistes. Il est évidemment nécessaire d’accompagner ces réintroductions afin d’emporter l’adhésion la plus importante possible des habitants de la région, afin de rendre très minoritaires et marginaliser les quelques éventuels récalcitrants.
• Concernant les destructions illégales de lynx, l’Etat, les pouvoirs public, doivent s’efforcer d’appliquer la loi au mieux et au besoin renforcer les équipes d’enquête pour retrouver les auteurs et les placer devant leur responsabilité.
• Je suis très favorable à la création de zones de tranquillité pour le lynx, notamment dans les régions où la menace est forte sur l’espèce, afin de créer des noyaux capables de régénérer une population déclinante.
• Encore une fois, il me paraît indispensable d’assortir le PNA de mesures d’accompagnement efficaces afin que celui-ci ne soit pas ressenti comme décision tombé d’en haut sans tenir compte des préoccupations des habitants locaux. Notamment, le principal souci sera l’accompagnement des éleveurs à la présence du lynx, avec une information et une aide à la mise en place des moyens de protection et leur adaptation aux conditions locales.
• Pour finir, un mot sur la pratique de la chasse. Je ne crois pas que l’opposition frontale avec les chasseurs soit très productive, cela ne fait qu’augmenter les tensions et la haine, donc l’incompréhension, la fermeture du dialogue et la violence, et surtout cela n’améliore les choses pour les animaux. Au contraire. On arrive à la confrontation stérile de deux camps qui veulent en découdre, et pendant ce temps, le problème reste entier et ça n’avance pas.
Alors, je pose la question, pourquoi ne pas proposer simplement d’élever le niveau d’obtention du permis de chasse ? (après référendum par exemple, ou autre). Avec un recalage possible à l’examen quand le candidat n’a pas le niveau, exactement comme pour le permis de conduire. Au final on aurait des chasseurs plus responsables, mieux instruits, plus aptes au dialogue. Et en plus cela créerait de nouveaux emplois. N’est-il pas possible d’aller sur ce terrain ?
OUI à une véritable politique de protection du Lynx qui est trop souvent braconné en France et qui n’est pas remplacé, le suivi de l’espèce est inadapté, trop peu de prise en charge d’individus blessés, ne pas mettre à l’écart le Centre Athèna expert et spécialiste du lynx. Comme d’habitude la place des chasseurs est surdimensionnée et leurs subventions aussi ! Et aucune suite n’est donnée aux demandes associatives.
Merci de tenir compte de cet avis.
Je me réjouis de l’élaboration de ce plan très attendu et relativement complet mettant l’accent sur l’amélioration de la cohabitation du lynx avec les éleveurs et chasseurs. Il est temps de rétablir des populations de grands prédateurs en France assurant la régulation cynégétique. Je regrette néanmoins l’absence de mesures concrètes pour lutter contre les collisions routières, en particulier dans le Jura. Il me semblerait aussi intéressant d’étudier l’impact de l’intoxication au plomb sur les populations de lynx. Il faut aussi adopter des objectifs concrets permettant de mieux mesurer l’efficacité des actions. Il faut tout mettre en œuvre pour protéger cette espèce.
Tout mon soutien à la protection du lynx. Il faut impérativement punir sévèrement quiconque porterait atteinte à sa vie.
Bonjour,
Habitant les Vosges, je suis étonnée qu’aucune mesure de renforcement de population (de femelles notamment) ne soit prévu sur le massif, les mâles étant relativement "bien" installés mais l’absence de femelles empêche tout développement de la population à court et moyen terme. Les mesures contre le braconnage ont également des moyens budgétaires très insuffissants au regard du nombre de Lynx déjà tués sur le massif (qui n’ont d’ailleurs pas été "remplacés").
Par ailleurs, une sensibilisatin générale aux avantages incontestables de cet animal pour nos écosystèmes montagnards et forestiers me paraît indispensable, en particulier pour tout ce qui touche aux surpopulations de gibier.
Merci.
Le lynx est en danger, notamment à cause des chasseurs qui veulent sa disparition car, comme d’habitude, il se nourrit de chevreuil et devient donc leur concurrent. Ces pseudo écologistes qu’ils prétendent être ne pensent qu’à détruire. Alors stop, ces chasseurs sont les premiers destructeur de la nature et de la vie, les premiers et seuls vrais prédateurs.
Mais ce PNA doit naturellement se faire en travaillant avec les associations de protection de la nature (au premier rang desquelles on trouve le centre ATHENAS qui bénéficie de la plus grande expertise dans le domaine du Lynx) et non prioritairement avec les ACCA et autres associations de chasse car leurs intérêts sont ailleurs. Quand cesseront les convergences d’intérêts entre les milieux de la chasse et les instances de l’Etat dites de sauvegarde et de préservation de la nature, un grand pas sera franchi…
Le lynx comme les autres espèces disparaissent avec la disparation de leur habitat. L’homme ajoute un droit de vie ou de mort sur des espèces qu’il jugerait indésirables. Cet indicateur de la bonne santé de notre environnement doit être protégé.
En effet, s’il convient de souligner les réels progrès que représente ce Plan National d’Action en faveur du lynx et de s’en féliciter, il faut malheureusement constater qu’un certain nombre de points incontournables, en particulier dans les recommandations du CNPN, ont été occultés.
Pour un PNA vraiment efficace, il est indispensable de prendre en compte de manière précise et effective, dans sa version définitive, tous les points des recommandations émises par le CNPN, figurant dans l’AVIS DU CNPN RELATIF AU PLAN NATIONAL D’ACTION EN FAVEUR DU LYNX BORÉAL (06 juillet 2021), ainsi que les mesures recommandées par les Associations de protection de la nature.
Il conviendrait de ne pas recourir systématiquement aux seules fédérations des chasseurs, mais de diversifier et d’associer largement les bénévoles de ces association, les scientifiques et les enseignants à la mise en place des mesures de protection, de conservation, de suivi, ainsi qu’aux campagnes de pédagogie auprès des populations locales.