Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Zéro attaque sur nos troupeaux, le 29 janvier 2018 à 17h13

    Le pastoralisme, pratique d’élevage extensif essentielle pour nos territoires, respectueuse de la nature et de l’environnement, permettant de nous procurer une alimentation de qualité, de nos jours confinée essentiellement aux zones d’accès difficile où les grandes cultures n’ont pas leur place, est aujourd’hui jour après jour de plus en plus menacée de disparaître totalement en France, notamment sous la pression prédatrice du loup.

    Alors que l’élevage pastoral représente un porte-drapeau de la tradition, un événement touristique et patrimonial en soi en France aujourd’hui, que c’est le pastoralisme qui représente l’un des attraits touristiques majeurs de nos territoires ruraux, il est parfois et de manière paradoxale remis en cause par les mêmes touristes qui viennent se ressourcer dans nos montagnes, à cause de la présence des chiens de protection que les éleveurs sont obligés de positionner avec leurs troupeaux.

    Par leurs pratiques ancestrales, les éleveurs permettent notamment de conserver la qualité du paysage avec en corollaire la conservation de son attrait touristique (sans évoquer les bénéfices apportés aux stations de sports d’hiver ou à la lutte contre les incendies). Le pastoralisme est également identifié sur les sites Natura 2000 comme le premier vecteur de maintien des habitats pour de nombreuses espèces protégées.

    Depuis les premiers cas de prédation du loup constatés sur les troupeaux domestiques en 1992, le nombre d’attaques et de victimes en France a augmenté en corrélation avec l’expansion du territoire occupé par le loup. Ce sont plus de 72 000 brebis qui ont péri sous les crocs de ce prédateur !

    Aujourd’hui, près de 40 départements sont touchés par le loup (contre 11 en 2009) et le nombre de victimes a plus que doublé depuis les années 2000 dépassant la barre des 2 000 attaques aux troupeaux et le record tragique des 10 000 animaux tués par an.

    Cette situation est tout simplement intolérable et inhumaine pour les éleveurs et les familles touchés par ce fléau !

    Nous exigeons toujours un droit de défense permanent des troupeaux hors plafond de prélèvement. Et nous refusons toute forme de conditionnalité des indemnisations, toute limitation des tirs de prélèvement et des tirs de défense renforcée ainsi que toute gestion différenciée entre les territoires et les éleveurs.

    La profession agricole reste unie derrière son objectif commun : Zéro attaque sur les troupeaux !

    La FDSEA des Alpes-Maritimes (au nom de près de 600 exploitants agricoles)

  •  tirs sur les loups , le 29 janvier 2018 à 17h05

    Ca suffit de piétiner ainsi la biodiversité française , en détruisant tout ce qui contrarie la boulimie sans fin de l’espèce humaine.
    Chaque jour un animal semble de trop sur la planète, surtout en France, "terre d’écueil" pour les animaux sauvages : le loup , le renard , le corbeau , le blaireau …tous à éliminer .
    OUI il serait temps de stopper une alimentation boulimique de viande, qui pousse la FRANCE à exporter des millions d’animaux sur des milliers de KM hors d’Europe dans des conditions atroces.
    Les moutons font partie de ce triste lot de misère , et là les éleveurs ne se soucient point de leur bien être ..! Or, des associations européennes telles CIWF et WELFARM, dénoncent vainement le terrible et inadmissible sort réservé à ces pauvres moutons et agneaux, ballottés en camions ou bateaux, sans eaux et nourriture, et qui finiront égorgé à vif . Et quid du bilan carbone avec ces transports !
    OUI, c’est notamment à cause de ces exportation et augmentation de consommation en viande que l’on voit se multiplier des élevages de moutons n’importe où et dans n’importe quelles conditions pour satisfaire la politique agricole basée sur l’exportation…et de ce fait le territoire du loup est grignoté, ignoré réduit à néant ..
    Il est temps de revoir notre alimentation, notre politique agricole stupide, qui va à contre sens de la transition écologique qui réclame au contraire de freiner notre consommation de viande.

    Il est temps de laisser aussi une place aux autres espèces sauvages, l’homme surpeuple la planète pour ne laisser que des lambeaux d’espaces aux animaux et plus rien pour se nourrir.

    OUI le loup à sa place en FRANCE et il convient de le protéger, et il est pour cela essentiel de revoir notre politique d’élevages que subventionne d’ailleurs outrancièrement nos impôts .
    Moins de viande , moins d’exportations inutiles, cruelles et nuisibles pour le climat et, in fine, notre monde sera moins saignant.

  •  un petit pas pour l’homme, le 29 janvier 2018 à 16h56

    Enfin les premices de la reconnaissance d’un monde pastoral en grande difficulte.

    Quoi de plus legitime qu’autoriser les eleveurs et les bergers a defendre leurs troupeaux quand on observe sur le terrain l’inefficacite des mesures de protections.

    Quant aux prelevements, ils ne devraient pas reposer sur la responsabilite des acteurs du pastoralisme, deja largement sollicites par leur activite qui joue au quotidien un role essentiel dans la preservation REALISTE de la biodiversite.

    J’aurais enfin la pretention de me faire porte parole du monde rural que je connais, car les habitants des montagnes que je cotoie n’ont pas toujours le temps ni la possibilite de venir ici repondre au jargon bureaucratique dont on ne fait par chez nous aucun usage, pour dire que ces gens souffrent tous les jours de ne pouvoir se defendre face a un predateur bien protege mais certainement pas gere.

    Je suis donc pour des derogations a la protection du loup.

  •  Non a l’abattage des loups, le 29 janvier 2018 à 16h39

    Non à l’abattage des loups ce n’est pas la solution les scientifiques disent que c’est improductif, le loup a toute sa place en France, arrêtons de se battre et de vouloir détruire toute vis sauvage, apprenons à partager la nature !

  •  Les tirs ne sont pas la solution, le 29 janvier 2018 à 16h25

    Ces deux projets d’arrêtés ne sont tout simplement pas en cohérence avec le statut de protection du loup au niveau français et européen. Cette espèce protégée devrait faire l’objet de recherches scientifiques solides afin de trouver des solution pro-actives pour la cohabitation avec le maintien de l’élevage ovin (il a dans ce sens été démontré l’inefficacité des tirs pour réduire la prédation sur les troupeaux), et non pas l’objet de tirs qui souligne la faiblesse et l’insuffisance de l’état face à ses engagements réglementaires.

  •  Non aux tirs des loups, le 29 janvier 2018 à 16h25

    Je précise que je vis en zone rurale.
    Le loup est une espèce protégée. Dans beaucoup de pays où le loup est présent, la présence du loup ne cause pas tant de problèmes. Certains éleveurs n’hésitent pas à accabler le loup de tous les torts pour demander son élimination.
    S’il lui arrive de prélever quelques moutons sur les troupeaux, il est inacceptable de lui mettre sur le dos l’entière responsabilité des problème de la filière ovine, d’autant que seuls 0,05 % des pertes de bêtes lui sont attribuées et que des mesures de protection efficaces et subventionnées par l’État sont proposées aux éleveurs. Et si déjà on arrêtait de chasser pour laisser le gibier au loup ?
    Il existe toute une série de mesures de protection des troupeaux largement prises en charge par l’Etat : aides-bergers, parcs électriques, chiens de protection, effarouchements, etc. Bien sûr, ceci implique une préoccupation nouvelle pour les éleveurs qui n’ont pas connu la présence de prédateurs naturels depuis quelques générations, et cela n’est souvent pas facile. Mais il a été démontré que la cohabitation fonctionne, dès lors que les mesures de protection des troupeaux sont mises en œuvre correctement, par des éleveurs motivés qui réadaptent leurs pratiques pastorales à la présence du loup

  •  ASPA Vosges contre ces deux arrêtés, le 29 janvier 2018 à 16h24

    Réponse de l’ASPA Vosges
    www.aspa-vosges.com (http://www.aspa-vosges.com) courrier@aspa-vosges.com Tél : 03 29 08 90 63

    Depuis quelques dizaines d’années seulement, le Loup, espèce protégée car en voie d’extinction, est réapparu naturellement sur notre territoire. A peine a-t-il posé les pattes sur le sol Français que des autorisations de tir de toutes sortes ont été délivrées et ce, sans aucune étude sérieuse d’impact effectuée par des experts.

    Nous nous permettons de donner des leçons aux pays africains afin qu’ils protègent mieux leurs animaux en voie d’extinction mais nous ne sommes pas capable de protéger efficacement les nôtres.

    Les Italiens et les Espagnols arrivent à cohabiter avec le loup depuis fort longtemps alors que le nombre d’individus est de 3 à 6 fois plus important chez eux.

    Le constat est que, au fil des années, le nombre de ces tirs est en augmentation sans pour autant observer une diminution des prédations, bien au contraire. Preuve que cette solution n’est pas la bonne.

    Le Gouvernement actuel propose une population d’environ 500 loups sur son territoire, or actuellement le chiffre officiel serait d’environ 350 loups. Si, chaque année, nous décimons 40 individus, nous ne voyons pas comment cette population de 500 loups pourra être atteinte.

    Des constats ont été réalisés par de nombreuses associations, dont la nôtre pour le loup de l’Ouest Vosgien afin de prouver par des photos, vidéos avec coordonnées GPS, que tous les parcs sont mal protégés, voire pas du tout. Oui, nous disons bien tous les parcs, car, même ceux qui ont été fermés avec les systèmes de protection fournis par l’état ont des failles où le loup a pu s’introduire.

    Nous allons citer ici l’exemple de la vidéo : "Le Berger et le Loup", où ce berger, n’étant pas contre le retour du loup, et qui garde environ 2000 moutons avec une dizaine de chiens de protection est très rarement attaqué. Il explique que lorsqu’il subit une attaque, il cherche où il a failli et trouve une solution pour qu’il n’y ait plus de récidives.

    Il nous semble primordial de penser de la même façon que ce berger et de s’aider de chaque nouvelle attaque dans un troupeau pour se concerter et chercher ensemble des solutions (Etat, éleveurs, bergers, et associations de la nature). Plus un loup fait de dégâts, plus il devrait être pris en considération pour les recherches de solutions.

    En autorisant de nouveaux tirs, nous ne solutionnons pas, nous ne faisons que contourner le problème momentanément, puisque d’autres loups viendront conquérir le territoire devenu libre. Ce qui fût le cas avec le premier loup de l’Ouest Vosgien braconné en juin 2014 ; un autre est revenu quelques mois plus tard en effectuant beaucoup plus de victimes.

    Autoriser des tirs sur n’importe quel individu d’une meute provoque la dispersion et donc il devient plus difficile de tuer des proies sauvages, d’où l’augmentation des attaques sur des animaux vulnérables parqués.

    Aussi, l’Etat se laisse déborder par les assauts violents des éleveurs et reste insensible aux solutions et aux aides proposées par les associations. De plus, il est inadmissible que les DDT ne puissent pas informer les associations qui travaillent sur le terrain en aidant les éleveurs à se protéger et à chercher des solutions. Le fait d’être informé le jour même des attaques nous permettrait d’être beaucoup plus réactif et efficace.

    Pour ces raisons, l’ASPA Vosges est contre le Plan d’Action National sur le loup et les activités d’élevage pour la période 2018-2023.

    L’ASPA Vosges est contre le projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).

    L’ASPA Vosges est contre le projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année.

  •  Objectif 0 attaque, le 29 janvier 2018 à 16h08

    Le plan loup a parfaitement réussi : +20% de tous les indicateurs, nombre de loups, ď attaques, de victimes, de communes touchées, de maires désespérés, ď éleveurs en déprime etc…

    Donc tout va très bien.

    Sauf que le "sauvage" n’existe plus depuis la révolution néolithique et que les loups bouffent du domestique, quand ce n’est pas dans les poubelles !

    Le tir systématique de tout prédateur en action doit être possible. Et les éleveurs et bergers n’ont pas vocation à être armés en permanence : que ľ Etat, s’il veut des loups, assume son devoir de protection des personnes et des biens, sans contraindre les éleveurs à un surcroît de travail.

    Une dernière remarque : si les défenseurs des loups tentaient de sortir un peu des clichés et autres idées toutes faites (genre : y a qu’en France que ça va pas, en Italie c’est bien !) et apprenaient autant sur le mouton que ce que les éleveurs ont appris sur le loup, les dialogues seraient plus sereins et plus constructifs !

  •  lutte avec bon sens , le 29 janvier 2018 à 16h05

    il serait logique , et de bon sens de laisser aux éleveurs le soin de garder la maitrise des moyens de lutte contre ce fléau , sans imposer un cadre de règles trop contraignantes (qui alors se retournent contre eux) - tout comme il serait logique de le faire avec les viticulteurs pour faire face au fléau des sangliers qui ravagent le vignoble -
    laisser aux éleveurs la responsabilité des tirs sur leur territoire dans le but de protéger leur troupeau .
    Roselyne bonnet-gavoty
    propriétaire - vigneron - recoltant
    avec en projet l’accueil d’ une chevrière avec troupeau de chèvres dans un souci de biodiversité du territoire .

  •  contre les tirs sur les loups, le 29 janvier 2018 à 16h02

    Le cheptel des brebis en France s’élève à plus de 7 millions alors que celui des loups à seulement 400 individus.On recense moins de 7000 victimes par des loups alors que 400 000 brebis disparaissent pour cause de maladies, de conditions climatiques et de chutes accidentelles. La conclusion est très vite faite : l’acharnement dont fait l’objet le loup en France ne se justifie pas. Le traité de Berne est bafoué. Il faut stopper ce massacre. Des solutions existent pour une cohabitation apaisée entre les bergers et les loups à l’exemple des autres pays européens. La réintégration du loup au sein du parc de Yellowstone nous démontre ses effets bénéfiques sur la biodiversité grâce à l’équilibre entre les prédateurs et les proies. De quel droit l’homme serait-il le seul prédateur? La nature se régule seule.
    Il faut avant tout étudier les effets néfastes de la surconsommation de viande pour l’humain et son environnement. L’élevage intensif est une aberration. Les brebis finiront quoi qu’il en soit dans des conditions abominables à l’abattoir. Le loup n’est pas l’ennemi réel. Il est la cause de moins de 0,1% de la mort des ovins. A méditer

  •  Non aux tirs aveugles !, le 29 janvier 2018 à 15h59

    Il serait scandaleux de tirer sur les loups pendant la période de reproduction !!!!
    Qu’on s’occuppe plutôt de la mondialisation si l’on veut aider nos agriculteurs à survivre !

  •  Très mouton !, le 29 janvier 2018 à 15h57

    Pour qui se prennent-ils, ces éleveurs imposteurs? N’ont-ils plus le temps de faire leur métier de berger? Quel fatalisme entretenons-nous devant leur mauvaise foi? Nous sommes des défenseurs de l’environnement, et des espèces sauvages, que notre culture nous a appris à respecter. Où est l’éducation des agriculteurs qui, subsistant grâce aux bienfaits de la Nature, oublient ce qu’ils lui doivent? ! Il n’est même pas question d’autonomie alimentaire ici, la France n’est pas autonome, elle vit de la vente d’armes, de technologie nucléaire, et de sa fréquentation touristique : ils se moqueront bien de nous, les enfants qui comprendront qu’on a éradiqué le loup pour… des moutons !

  •  pour une cohabition avec zero attaque sur les troupeaux , le 29 janvier 2018 à 15h46

    « Depuis les premiers cas de prédation du loup constatés sur les troupeaux domestiques en 1993, le nombre d’attaques et de victimes en France a augmenté en corrélation avec l’expansion du territoire occupé par le loup. Ce sont plus de 72 000 brebis qui ont péri sous les crocs de ce prédateur !

    Aujourd’hui, près de 40 départements sont touchés par le loup (contre 11 en 2009) et le nombre de victimes a plus que doublé depuis les années 2000 dépassant la barre des 2 000 attaques aux troupeaux et le record tragique des 10 000 animaux tués par an.

    Cette situation est tout simplement intolérable et inhumaine pour les éleveurs et les familles touchés par ce fléau !

    Le gouvernement continue d’ignorer les demandes des éleveurs, pourtant fondamentales, pour leur permettre d’exercer leur métier dans des conditions dignes. Nous constatons une ouverture concernant les tirs de défense simple. Toutefois, sa portée reste limitée et inefficace sur le terrain au regard des conditions restrictives qui l’encadrent.

    les éleveurs ovins de la Creuse exigent toujours un droit de défense permanent des troupeaux hors plafond de prélèvement. Et les éleveurs ovins de la Creuse refusent toute forme de conditionnalité des indemnisations, toute limitation des tirs de prélèvement et des tirs de défense renforcée ainsi que toute gestion différenciée entre les territoires et les éleveurs. »
    nous éleveurs ovins de la creuse faisons vivre un territoire fortement dévitaliser. L’arrivée du loup va fortement impacter l’élevage,principale activité sur une partie de notre territoire, zero attaque sur nos troupeaux est indispensable pour continuer à assurer un avenir à nos territoires ruraux .

  •  Le loup est à sa place en france, le 29 janvier 2018 à 15h40

    Arrêtons de nous ériger en possésseurs et gérants de la nature, elle n’a pas besoin de nous pour cela. Les loups ont leur place en France (et en europe) comme les lions en Afrique et les requins dans la mer…etc.

  •  Non à l’abattage des loups, le 29 janvier 2018 à 15h22

    Au lieu de tabler sur la destruction des loups, dont l’efficacité sur la protection des troupeaux n’est pas prouvée, il serait plus pertinent de se concentrer sur des mesures de protection (contraignantes), d’une part pour les troupeaux (par exemple en garantissant que les déclarations de dommages sont assorties d’un constat rédigé par un professionnel, à des fins d’impartialité), et d’autre part pour le loup lui-même, qui est un prédateur naturel et contribue à la régulation de la faune sauvage. Les investissements dans de telles mesures de protection et d’adaptation seraient très certainement rentabilisées par les économies réalisées en termes de dommages infligés aux troupeaux.
    Par ailleurs, il est extrêmement dangereux, pour la survie de l’espèce, de permettre aux préfets d’augmenter arbitrairement le nombre de destructions autorisées. L’expression "en cas de situation exceptionnelle", notamment, est une notion trop vague, qui ouvre la porte à tous les excès.

  •  Pour une prise en compte raisonnée de la présence du loup en France, le 29 janvier 2018 à 15h17

    Je suis opposé à ces arrêtés qui ne reposent sur aucun fondement scientifique mais sont dictés uniquement pour satisfaire une partie des "éleveurs" qui refusent de mettre en œuvre les plus élémentaires mesures de protection de leur cheptel alors qu’ils sont très généreusement subventionnés par de l’argent public.
    Pourtant les dégâts occasionnés par leurs pratiques sur la flore et les écosystèmes montagnards sont bien plus importants que leur soit- disante contribution à la "beauté" des paysages et à "l’entretien" de la nature.
    Une éventuelle destruction de loup ne devrait intervenir qu’en tout dernier recours après avoir épuisé toutes les mesures connues de protection des troupeaux.
    Ces prélèvements devraient concerner uniquement d’éventuels individus à problèmes et ne devraient être opérés que par des agents assermentés.
    Les chasseurs qui montrent à l’évidence leur méconnaissance de la faune sauvage et le danger qu’ils font peser sur la sécurité des personnes devraient être exclus de toute action de prélèvement.
    Je suis pour le développement d’études sur les mesures de protection et sur l’efficacité réelle des tirs de prélèvement.
    Toute action publique devrait tenir compte avant tout des résultats scientifiques et non de protestations violentes.
    Le loup est une espèce protégée dont l’état de conservation en France n’est pas bon. C’est un atout patrimonial et économique non négligeable.
    Il mérite que la politique le concernant soit édictée par des faits réels.

  •  Pour la biodiversité. Et pour la coexistence du loup et des troupeaux, comme dans d’autres pays , le 29 janvier 2018 à 15h15

    Merci de donner la parole aux citoyens.
    Il est très important de préserver la biodiversité, dont la faune sauvage et les milieux naturels. Les appels de nombreuses personnalités scientifiques se sont multipliés en ce sens cette dernière année, et la convention de Berne nous oblige à protéger le loup en France. Les tirs d’extermination, dont le quota a augmenté chaque année, me semblent contradictoires à la protection. Je ne suis pas spécialiste, mais il serait bon d’évaluer l’efficacité de ces mesures qui est contestée, notamment parce que les prélèvements désorganisent les meutes. Par ailleurs je comprends les difficultés et le désarroi des éleveurs. Il faut les inciter et les aider à mieux protéger les troupeaux, et les indemniser correctement. Pourquoi ne pas s’inspirer des exemples de l’Italie ou de l’Espagne, où la coexistence des loups avec les semble possible, malgré un nombre de loups beaucoup plus important qu’en France?

  •  Protection du Loup : équilibre et biodiversité. NON aux abattages, NON à ces 2 arrêtés !!!!, le 29 janvier 2018 à 15h05

    Le LOUP… le grand ennemi de l’homme… FOUTAISE ! Comment peut-on en arriver là ??? !!! Si le loup vient se servir dans les troupeaux, c’est parce qu’il a du mal à trouver du gibier, étant donné qu’il est en concurrence avec l’humain qui à fait de la chasse un loisir ! Le fragile équilibre de la chaine alimentaire a été mis à mal par la chasse, l’agriculture intensive, les pesticides, la déforestation, l’urbanisation, etc… Le LOUP est une VICTIME de l’avidité de l’homme pour le pouvoir et l’argent, comme toute la faune et la flore de notre beau pays ! La légende du petit chaperon rouge, la "peur" du loup et autres histoires à dormir debout qui dénigre le loup en le stigmatisant, en révèlent l’avidité et la perfidie de l’homme : mangeur d’enfants, loup-garou, loup du Gévaudan…. Réveillez-vous dans tout les contes, dans toutes les histoires, dans toutes les légendes, le loup ce n’est pas Canus Lupus, mais Homo Sapiens !!! Y’a bien plus d’attaques de chiens errants ou divagants, bien plus de gens mordus par des animaux domestiques que par les loups… mais forcément, y’a pas d’indemnisations…. alors on dira que c’est le loup ! Le nombre de loup en France est surévalué, c’est plus simple pour faire un quota "à tuer" et pour contenter un minimum les éleveurs et les fondus de la gâchette… C’est comme ça qu’est "évaluée" la faune et que sont faits les calculs de "prélèvement", hélas ! Je suis CONTRE ce projet ! Que le loup puisse vivre en paix et que l’humain voit un peu plus loin que son nombril et le bout de son nez !

  •  Décompte du nombre maximum de loups pouvant être détruits, le 29 janvier 2018 à 15h02

    L’Etat a à nouveau l’intention de détruire une espèce protégée et à ce titre souhaite instaurer un quota de loups à détruire annuellement compris entre 10 et 12 % de l’effectif au titre de la période 2018-2023.
    Le dernier bilan de l’ONCFS décrivant l’état de la population de loup estime l’effectif total après modélisation compris entre 265 et 402 individus en mars 2017.
    Au regard des seuils fixés au cours des deux dernières années (36 et 40 spécimens pouvant être détruits) et en prenant compte de l’évolution population et des recommandations de l’expertise collective biologique (le nombre de loups prélevé ne doit pas dépasser 12 % de la population totale).
    Outre que ces mesures ont un effet limité sur les atteintes locales aux troupeaux des éleveurs en ce que les tirs de prélèvements affectent indistinctement les zones faisant l’objet ou non de prédations, le décompte des loups prélevés doit aussi prendre en compte les animaux tués de manière indirecte par l’homme.
    En effet, force est de constater que les mesures de régulation prises par l’Etat sont estimées, à tort, insuffisantes par nombre d’éleveurs pour la régulation de l’espèce. Dés lors des mesures illégales de braconnage, de piégeage ou d’empoisonnement sont désormais employées comme en Italie ou en Espagne pour l’éradication de l’espèce sans qu’il soit possible d’en mesurer l’exacte ampleur à défaut de communication officielle des services de l’ONCFS. En effet chaque animal quand il est retrouvé mort fait l’objet d’une autopsie pour en connaitre la cause.
    Par ailleurs, nombre de loups disparaissent aussi par l’action indirecte de l’homme notamment au travers de collisions avec des véhicules automobiles sans que ces disparitions soient décomptées dans le quota fixé alors même qu’elles impactent la pérennité de l’espèce.
    C’est pourquoi, je demande à ce que l’intégralité des destructions du loup, quelles qu’en soient les causes, puisse être désormais prises en compte dans le calcul des quotas fixés, la pérennité de l’espèce et sa biologie n’étant pas liées à la seule résultante de mesures administratives de régulation.

  •  Non aux tirs de loups !, le 29 janvier 2018 à 14h55

    Ce n’est pas aux préfets de décider mais au Ministère à chaque fois qu’il sera sollicité.

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