Consultation publique relative au Plan national d’action sur les tortues marines des Antilles françaises

Consultation du 26/11/2018 au 16/12/2018 - 9 contributions

Le PNA en faveur des tortues marines des Antilles françaises est un PNA de restauration, d’une durée de 10 ans, s’appliquant sur les territoires de Guadeloupe, Martinique et Saint-Martin. Les espèces cibles sont les espèces côtières, les plus menacées : la tortue verte (Chelonia mydas) et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et présentant dans nos eaux des populations nidificatrices et des populations en alimentation. Les trois autres espèces observées dans les eaux des Antilles, la tortue luth (Dermochelys coriacea), la tortue caouanne (Caretta caretta) et la tortue olivâtre (Dermochelys olivacea) sont les espèces dites bénéficiaires des actions du PNA. Le PNA comporte 36 actions organisées en 4 volets : 1/ animation et gouvernance, 2/ conservation et gestion, 3/ amélioration des connaissances et 4/ sensibilisation. Les coûts évalués s’élèvent à 7,7 millions d’euros pour les 10 ans d’actions.

Le plan national d’actions (PNA) en faveur des tortues marines des Antilles françaises fixe la stratégie à mettre en œuvre pour la restauration des populations de tortues marines visées, et en décline les actions nécessaires. Il couvre 3 territoires des Antilles françaises : la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Martin. Les conditions très favorables de ces 3 îles permettent d’accueillir potentiellement 5 espèces de tortues marines. Parmi celles-ci, trois y nidifient (la tortue imbriquée, la tortue verte et la tortue luth) et deux s’y alimentent (la tortue imbriquée et la tortue verte). La tortue caouanne et la tortue olivâtre peuvent être observées de manière anecdotique au large de ces territoires. Toutes ces espèces sont inscrites sur la liste rouge de l’UICN.

L’interdiction de la pêche ciblée des tortues marines puis la protection intégrale des espèces et de leurs habitats au niveau national en 2005 ont permis d’observer une augmentation des effectifs par rapport au déclin constaté au début des années 90. Cependant, l’évaluation du précédent PNA a mis en évidence la persistance de nombreuses menaces (captures accidentelles par les engins de pêche, destruction des habitats…) et de la fragilité des populations antillaises. Elle a ainsi conclu sur la nécessité de renforcer les efforts de restauration sur ces territoires. Il a donc été décidé de procéder à la rédaction d’un PNA en faveur des tortues marines à l’échelle des Antilles françaises pour une période de 10 ans. Ce document stratégique s’inscrit dans la poursuite des efforts mobilisés dans le cadre du premier plan d’actions pour les tortues marines et des multiples actions réalisées par les membres des réseaux tortues marines sur les trois territoires.

Le PNA a été élaboré à travers une démarche de concertation et d’implication de l’ensemble des partenaires via des ateliers de concertation ainsi que des consultations. Il a été placé sous le pilotage de la DEAL Guadeloupe, avec l’appui de la DEAL de Martinique. Son animation est confiée aux directions régionales de l’ONF de Martinique et de Guadeloupe.

Ce document est structuré en trois parties :

  • État des connaissances : dresse un bilan des connaissances acquises durant ces dernières décennies sur les 5 espèces et leurs habitats et les menaces qui s’y exercent.
  • Définition d’une stratégie à long terme et modalités organisationnelles : constitue la stratégie à long terme et celle opérationnelle fondée sur un diagnostic partagé et sur une approche participative.
  • Plan d’actions : constitue le programme des actions planifiées sur les 10 ans à l’échelle des 3 territoires. Il découle de l’état des lieux et des ateliers de concertation réalisés en Guadeloupe et Martinique.

Les tortues vertes et les tortues imbriquées, espèces côtières plus directement impactées par l’homme et dont les statuts de menace sont plus inquiétants, constituent une priorité de ce PNA et sont donc les espèces cibles des actions programmées. Les espèces dites « bénéficiaires » (tortue luth, tortue caouanne et tortue olivâtre) sont identifiées comme moins prioritaires mais bénéficieront néanmoins d’un grand nombre d’actions mises en place en faveur des espèces cibles.

L’objectif identifié à long terme est d’améliorer l’état de conservation des populations reproductrices et en alimentation des tortues vertes et des tortues imbriquées. Afin de parvenir à cet objectif, la stratégie adoptée pour les dix prochaines années est de lutter contre les pressions anthropiques directes et indirectes s’exerçant sur les populations de tortues marines et leurs habitats. Cette stratégie repose sur 4 principaux volets : 1/ animation et gouvernance opérationnelles, 2/ mesures de conservation et de gestion, 3/ Amélioration des connaissances, 4/ la sensibilisation des professionnels et du grand public.

Au total, 36 actions ont été retenues dans le plan d’actions afin de répondre aux enjeux identifiés. Celui-ci n’est pas statique et sera amené à évoluer au fur et à mesure des acquisitions de connaissances et des actions entreprises sur le territoire dans leurs dimensions environnementales, sociales et économiques au cours des 10 prochaines années.

Le PNA constitue un outil de gestion pour l’ensemble des acteurs des territoires concernés et vise à apporter une cohérence des actions de gestion des espèces et de leurs habitats dans le cadre de la stratégie à long terme définie.

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