Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Partager la page

Commentaires

  •  NON AUX TIRS DE LOUPS !, le 27 janvier 2018 à 11h50

    Par la présente, je vous fais part de ma totale opposition aux tirs de loups, quel qu’en soit le nombre.
    Le loup figure sur la liste des animaux protégés, cela devrait suffire comme justification.

    Massacré et exterminé au siècle dernier, son territoire fut progressivement colonisé par les bergers et leurs troupeaux, laissés petit à petit sans surveillance puisque sans prédateurs. Avec le retour du canidé, les bergers doivent revenir à une protection attentive de leurs bêtes pour cohabiter avec le loup afin de continuer à partager les mêmes espaces.

    Les indemnités doivent impérativement être conditionnées à une protection effective et avérée des troupeaux. La prédation par le loup doit également être avérée par des spécialistes et non par les éleveurs eux-mêmes, ce qui est une hérésie.

    Est-il besoin de rappeler que tous les loups abattus jusqu’à présent n’ont absolument pas réglé le problème de prédation sur les troupeaux. Il s’avère même que cela a aggravé la situation puisque ces tirs, non sélectifs, perturbent l’organisation des meutes.

    Longtemps mal connu, toujours craint et mal aimé, le loup est, en fait, un animal discret, sensible et intelligent, qui vit en meutes structurées autour de l’éducation des petits. La haine, la bêtise et l’ignorance aveuglent les hommes et les empêchent de voir l’exemplarité et la noblesse de cet animal. Nous devrions, au contraire, nous réjouir de le voir revenir sur notre territoire et en être honorés.
    Il n’est pas trop tard pour prendre conscience de notre responsabilité d’humains envers la Nature et le Vivant et notre devoir de préservation et de protection pour compenser les dommages catastrophiques de notre existence même sur cette planète.
    Bien cordialement,

    Michèle SANTI

  •  Non à la limite de 500 loups, le 27 janvier 2018 à 11h43

    Je suis contre l’abattage systématique des loups et au seuil de 500 Loups, laisser vivre ces animaux ils savent mieux que quiconque gérer leur population.

  •  Respect de la loi, le 27 janvier 2018 à 11h32

    Le loup est un animal protégé par la loi, nous devons tous respecter la loi. Il ne devrait pas y avoir de dérogations.L’’abattage des loups ne réglera pas la situation précaire des éleveurs. Moins de loups en France ne fera pas remonter les revenus des éleveurs. Une poignée d’éleveurs ne doit pas imposer au reste de la population de la France une extermination de cet animal

  •  Non à un plan anti-loup, le 27 janvier 2018 à 11h25

    Je suis fortement opposé à la régulation d’une espèce protégée par les conventions internationales et dont l’effectif réduit sera fragilisé par cette politique de tirs. La cohabitation est possible près de chez nous comme en Espagne et en Italie alors que les populations de loups y sont bien plus nombreuses. Les agriculteurs et les bergers ne s’en portent pas plus mal car ils sont ouverts à l’adaptation et à la tolérance. 2 valeurs que nous ferions bien de retrouver…

  •  Des dispositions honteuses visant à l’éradication du loup !!!, le 27 janvier 2018 à 11h10

    Beaucoup de points honteux dans cet arrêté :
    <span class="puce">- Jusqu’à présent, les tirs du loup étaient suspendus entre le 1er mars et le 30 avril pour ne pas perturber la reproduction de l’espèce. Cette suspension a été retirée ce qui fait que le loup pourra être abattu en période de reproduction et d’élevage des petits !
    <span class="puce">- Le tir de défense simple avec une arme létale est autorisé pour une durée de 5 ans, sans aucune condition d’attaque ou de dommage, alors que la loi conditionne ces tirs à l’existence de dommages importants.

    <span class="puce">- Le tir de défense renforcé, qui a contribué à abattre le plus de loups les années précédentes, est dorénavant autorisé pour une durée de 3 ans, indépendamment de l’existence d’attaque sur le troupeau concerné, ce qui ne respecte pas non plus les conditions pour déroger à la protection du loup
    <span class="puce">- Les tirs de prélèvements renforcés sont autorisés alors que les troupeaux ne sont plus exposés au risque de prédation du loup, par exemple lorsque les troupeaux ne sont plus à l’extérieur ou sont redescendus des alpages.
    <span class="puce">- Sur les fronts de colonisation, dans des secteurs dont le préfet arrêtera qu’ils sont "difficilement protégeables du fait des modes de conduites des troupeaux domestiques", des tirs de destruction du loup sont autorisés sans mise en place préalable d’aucun moyen de protection. Ceci revient à autoriser des tirs du loup sans aucune mesure d’effarouchement ou de protection, et donc d’autoriser sans condition l’abattage d’une espèce protégée, ce qui encore une fois excède les possibilités dérogatoires.
    <span class="puce">- Je rajouterai encore à tout cela, le ras le bol de voir confier des décisions importantes d’ordre environnemental à des Préfets qui ne sont assurément pas qualifiés en la matière, qui ne se fatiguent pas à étudier des problèmes complexes en écoutant des acteurs variés et qui cèdent le plus souvent aux arguments de lobbies (chasseurs, agriculteurs, éleveurs) pour poser des arrêtés illégaux laissant par la suite aux associations le soin de se ruiner en recours judiciaires.
    Un petit mot encore sur ces "consultations publiques" qui ne sont pas plus écoutées des ministères que des préfectures …. :-(

  •  Protection des loups, le 27 janvier 2018 à 10h56

    Les loups sont une espèce protégée.Aucune espèce vivant sur la terre ne peut être détruite.Ceci me semble juste être du bon sens.Il serait donc bon d’écouter les arguments de ceux qui connaissent le comportement des loups avant de prendre des décisions.

  •  Oui au retour rapide du Loup sur toute son aire de répartition, le 27 janvier 2018 à 10h35

    Monsieur le Ministre de l’Écologie,
    Monsieur le Ministre de l’Agriculture,

    Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-dessous notre contribution à la consultation citée en objet.

    1. PRISE EN COMPTE DU RÉSULTAT DE LA CONSULTATION

    Par l’ouverture de cette consultation électronique, le gouvernement entend faire participer le public au stade aval de la procédure, lors de l’instruction de l’approbation du plan national en question.

    Veuillez préciser en quoi des observations émises peuvent influer sur la décision et/ou le contenu du Plan.
    La question se pose d’autant plus que, année après année, l’immense majorité des contributeurs à ces consultations réclame l’arrêt immédiat de toute tuerie de loups.
    Or, force est de constater que l’État ne fait aucun cas de cette opposition.

    2. DISCUSSION

    A. TERMINOLOGIE

    Les projets d’arrêtés et leur présentation portent sur la « destruction » de loups. Les termes « tuer », « abattages », « tuerie » sont constamment évités.
    Le terme « destruction », qui s’applique le plus souvent aux objets, ne saurait faire oublier qu’il s’agit ici de tuer des êtres vivants.

    B. DÉMOGRAPHIE ET RÉPARTITION

    La population lupine est estimée, en mars 2017, à une fourchette de 265 – 402, avec seulement 63 Zones de Présence Permanente (ZPP) sur le territoire national dont 52 meutes, et 448 communes (sur 35 287 !) concernées par la présence régulière du Loup, fin 2016.

    Ce bilan démographique est extrêmement faible et décevant, notamment au regard du fait que le retour naturel du Loup en France date de fin 1992, soit il y a 25 ans.

    Rappelons que la Liste rouge des espèces menacées en France considère comme « vulnérable » une espèce comptant moins de 1 000 individus matures. Le Loup gris n’en atteint pas la moitié.

    Cette faiblesse démographique empêche le Loup de retrouver une population viable sur l’ensemble de son aire naturelle de répartition.

    C. POURSUITE DES TUERIES DE LOUPS

    Les deux arrêtés, tout comme le Plan National qui les autorise, maintiennent des dérogations à la protection stricte du Loup.
    Ces dérogations sont supposées n’être possibles qu’à condition de, tout à la fois, ne « pas nuire au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces dans leur aire de répartition naturelle », de « s’inscrire dans un cadre prédéfini visant à « prévenir des dommages importants à l’élevage » et qu’il n’existe pas « d’autre solution satisfaisante pouvant être mise en œuvre ».

    Mais les deux arrêtés (arrêté cadre et arrêté plafond) continuent d’autoriser les tirs létaux :
    <span class="puce">- y compris au cours d’actions de chasse au grand gibier ;
    <span class="puce">- y compris entre le 1er mars et le 30 avril, c’est-à-dire en saison de dépendance des louveteaux ;
    <span class="puce">- y compris, sur les fronts de colonisation, lorsque les troupeaux sont redescendus des alpages ou ne sont plus en extérieur, dès lors que les « mesures de protection des troupeaux contre la prédation du loup présentent des difficultés importantes » ;
    <span class="puce">- y compris sans que les troupeaux bénéficient de mesures de protection ;
    <span class="puce">- en cours d’année, si le plafond de 10 % de l’ « effectif moyen de loups » est atteint, il peut être relevé de 2 % pour des tirs de défense simple ou renforcée ;
    <span class="puce">- les tirs de défense simple peuvent être autorisés au-delà du plafond annuel « en cas de situation exceptionnelle ». Cette « exceptionnalité » n’étant pas définie, on doit considérer qu’il n’y a en réalité pas de plafond annuel maximal de nombre de loups pouvant être tués ;
    <span class="puce">- les tirs de prélèvements renforcés peuvent être mises en œuvre que les troupeaux demeurent exposés ou non au risque de prédation du loup…

    Ainsi, les tirs de défense simple avec une arme létale sont autorisés jusqu’à 5 ans, sans condition d’attaque ni de dommage. Les tirs de « défense renforcée » sont permis pour une durée de 3 ans, qu’il y ait ou non prédation sur le troupeau concerné.

    Il est prévu que le plafond de « destruction » soit diminué du nombre des animaux ayant fait l’objet d’actes de destruction volontaire constatés par les agents.
    Quant au braconnage, collisions routières, etc. ils doivent aussi être considérés, ce qui n’est pas le cas.

    Combien de loups adultes et de louveteaux sont-ils tués clandestinement ou accidentellement sans que leurs corps soient retrouvés?

    Enfin, les projections actuelles ignorent les risques de mortalité pouvant survenir en raison du climat, d’épizooties ou d’autres facteurs.

    D’autre part, aucune limitation n’est prévue au nombre de loups dont la destruction serait autorisée sur chaque département. Conséquemment, on pourrait arriver à l’éradication d’une population sur un territoire donné.

    Or, en mai 2017, l’avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) vis-à-vis d’un arrêté plafond sur le Loup, soulignait que « L’abattage chaque année de 12 à 15% de la population de loups n’apparaît pas compatible avec le maintien de sa population dans un état de conservation favorable » et que l’urgence « consiste à prendre toutes les mesures appropriées pour réorienter l’activité agropastorale et adapter la conduite des troupeaux » d’autant que ces procédés « sont généralement efficaces et […] sont d’ailleurs largement promus et financés par l’administration afin de permettre le maintien des activités pastorales ».

    Et, concernant l’arrêté du 30 juin 2015 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction pouvaient être accordées par les préfets concernant le Loup, le CNPN se prononçait pour une abrogation des articles 18 (tirs de défense renforcée) et 33 (tirs de loups lors de battue de grand gibier).

    L’État, dans son Plan National Loup, ne saurait ignorer ou mépriser ces avis argumentés du CNPN.

    Ces dispositions ne visent pas à « mieux maîtriser la prédation du loup » mais à réduire la population lupine et à empêcher son expansion sur son aire naturelle de répartition.

    Or, le Loup gris est l’une des très rares (24) espèces de mammifères relevant de Natura 2000 et, parmi les taxons Natura 2000, le Loup est une espèce prioritaire.
    Et si le Loup est une espèce rare et vulnérable c’est, comme le remarque sa fiche Natura 2000, « suite à son extermination par l’homme ».

    L’État prétend prendre en compte les exigences simultanées permettant d’envisager de déroger la protection stricte du Loup. Il n’en est rien.

    D. IMPACT DES TUERIES DE LOUPS AU-DELÀ DES ZONES ACTUELLES D’ABATTAGE

    L’Aquitaine, vastes territoires agroforestiers, a connu de fortes populations de Loups. Et la disparition du Loup n’y est que récente, dans les années 1980, comme le rappelle l’Atlas des mammifères sauvages d’Aquitaine –tome 5, Les carnivores- (http://www.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Atlas_Mam_T5_web_cle139214.pdf.)

    Le Loup est de retour en Aquitaine et le rétablissement des meutes de Loups est attendu dans chacun de ses départements, d’autant que les ressources trophiques y sont abondantes.

    La poursuite des tirs létaux en projet porterait un fort préjudice au Loup gris et sont de nature à impacter sa dissémination en France le rétablissement de ses populations en Aquitaine.

    E. LES FORÊTS, GRANDES OUBLIÉES DE L’ÉTAT DANS SON ANALYSE

    Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation est en charge de la politique agricole, halieutique, alimentaire mais aussi forestière.
    La filière forestière est un secteur économique de poids qui, en 2011, employait 400 000 personnes en France et générait un chiffre d’affaires de 60 milliards d’euros.

    L’effet du Loup sur la réduction globale des dégâts forestiers doit donc être considéré.
    Face aux populations d’ongulés qu’ils considèrent de nature à perturber l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, les sylviculteurs, dans le document Les forêts face aux risques - la pression des grands mammifères ongulés admettent : « Le retour des grands prédateurs, naturel pour le loup, assisté pour le lynx et l’ours, permettait d’espérer une régulation des populations des ongulés sauvages, grâce à leurs prélèvements. […] La régulation par les grands prédateurs ne serait efficace que si leurs effectifs s’accroissaient très sensiblement. »
    Afin que cette régulation s’exerce, il est nécessaire que le Loup retrouve au plus vite son aire d’expansion maximale, et que sa population soit suffisante et largement répartie.

    Mais le fait que le vaste pan de l’économie forestière soit « oublié » traduit un déséquilibre et démontre que le Plan Loup autorisant les arrêtés en question ne vise qu’à satisfaire immédiatement aux exigences de certains éleveurs, et ce à l’encontre d’une vision générale et à long terme.


    F. UN PRÉDATEUR, UN RÉGULATEUR

    S’il est opportuniste et susceptible d’attaquer des troupeaux domestiques, le Loup est avant tout un prédateur naturel de la faune sauvage. Les ongulés sauvages, notamment les animaux vieillissants et malades, constituent 76% de ses proies.
    Il a aussi un impact favorable indirect sur les mammifères et oiseaux charognards, les insectes nécrophages qui bénéficient de ses restes.

    Les articles abondent sur la « prolifération » des ongulés en France.
    Plus de 650 000 sangliers ont été abattus en Aquitaine sur la saison 2015-2016, dont 9 300 en Gironde.

    Des organismes de sylviculteurs s’inquiètent des dégâts forestiers : dégâts occasionnés aux régénérations naturelles et aux plantations, « mise en cause de la pérennité des jeunes peuplements et de la viabilité financière de la gestion forestière.
    (http://u.jimdo.com/www70/o/s33be12353c914405/download/m0415c3b4acccbf95/1424878942/5.07.ongules.final.pdf)
    Des collisions routières ont lieu avec des ongulés sauvages.
    Des actions de chasse aux ongulés sont organisées sous l’égide des préfectures au prétexte que ces animaux pourraient être porteurs de maladies transmissibles à l’homme…

    Or, l’Atlas de la faune sauvage indique que « l’augmentation générale des populations d’ongulés sauvages, notamment en France, constituent des facteurs très favorables au retour du Loup gris. »

    Si le pastoralisme est apprécié pour sa contribution aux services écosystémiques, il convient de ne pas minimiser les services écosystémiques rendus par le Loup et les autres prédateurs.

    3. CONCLUSION

    Force est de constater que les deux arrêtés soumis à la présente consultation visent l’apaisement politique de certains éleveurs au mépris des engagements internationaux de la France, de la protection de la biodiversité générale et de l’avis majoritaire du public.
    Les arrêtés ministériels et préfectoraux qui se succèdent renouvellent sans cesse le nombre de loups à tuer et menacent la sauvegarde de la population lupine, réduisant la possibilité d’un retour dans son aire de répartition naturelle.
    Toute préoccupation relative au « maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce sur son aire naturelle de répartition » est donc visiblement abandonnée par l’État.
    L’expérience n’a cessé de démontrer que lorsque l’Homme prétend "gérer" à toute force la Nature et la biodiversité, il détruit les écosystèmes et concourt à son propre affaiblissement. Cessons !

    En conséquence de l’ensemble des observations formulées ci-dessus, nous venons donc ici exprimer notre très vive opposition aux deux arrêtés soumis à la présente consultation et à toute destruction de Loup en France.

  •  Plan loups, le 27 janvier 2018 à 10h27

    La littérature scientifique propose des solutions et pointe que l’abbatage aggrave la situation

  •  LOUPS, le 27 janvier 2018 à 10h27

    le loup est protégé. l’hybride.ne l’est pas. Car c’est beaucoup des loups de lâche.

    les comptages j’aimerai bien savoir comment il sont fait. Car il y en a le double.(de source sur) Ont ce fit aux chasseurs aux touriste a ceux qui pense en avoir vu.

    les indemnisations y a qu’a les faire payer. a ceux qui le protège.

  •  Le Sauvage … Qui est le Sauvage ? l’homme le loup ….. " je suis le sauvage ", le 27 janvier 2018 à 10h24

    …. lisez svp
    comprenez

    "Tu as tant de fois
    Fait parler de toi.
    Depuis la nuit des temps
    Que tu en étais insolent.
    Au plus profond de nos contrées
    Tes longues plaintes nous terrorisaient.
    Tes hurlements sinistres et lugubres
    Se perdant au fin fond des nuits les plus sombres.
    Animal tellement magnifique
    Que ta beauté en est devenue maléfique.
    Seigneur des canidés
    Seigneur tant haï et détesté.
    De par ton mode de vie basé sur le respect
    Mais certainement aussi à ta loyauté.
    Que tu as de ce fait dérangé,
    Une espèce dite plus évoluée.
    Accusé de tous les maux
    La littérature regorge de tes méfaits les plus faux.
    Ton image tellement ternie a servi
    A terroriser de petites vies.
    Tu es tombé en disgrâce
    Et pour réchauffer nos carcasses
    On t’a fait la peau
    Pour habiller notre peau.
    Que penses-tu de l’être humain ?
    Lui qui t’a considéré bien moins qu’un chien.
    De bonnes consciences te réhabilitent,
    D’autres pour ton bien t’exhibent.
    Mais la peur ancestrale est tenace,
    Il faut pourtant sauver ta race.
    Toi le Loup
    Reste parmi nous.
    Toi mon ami Lupus,
    Sans toi je ne serais plus."
    de PASCAL

    Je dis NON à la destruction
    Je dis OUI à sa VIE son DROIT de VIe son DROIT de PROTECTION

    JE dis STOP aux tirs aux régularisations aux chasseurs aux bergers aux lobbby à l’argent
    je dis hypocrisie incrédulité mensonges

    NON et NON
    pas d’arguments d’avocats de législatifs de scientifiques …. juste une citoyenne qui souhaite que l’on respecte le droit de vie, la vie sauvage , la vie pour ce qu elle est , sans la dénaturer la déloger la massacrer SVP laissez ces loups laissez sur notre sol français

    merci à vous

    cordialement

  •  D’autres solutions existent, le 27 janvier 2018 à 10h18

    NON à ce plan d’abattage ridicule et totalement infécond comme l’ont
    prouvé bien des études et expertises. Nous devons montrer l’exemple à
    nos enfants, petits enfants et tous nos descendants mais aussi suivre
    l’exemple de nos ancêtres et par conséquent savoir vivre avec la nature.
    Aujourd’hui on exploite de plus en plus, on détruit de plus en plus juste
    pour notre petite consommation personnelle et notre petite vie et ce en
    éliminant les autres, il est consternant de voir qu’en France nous ne
    respectons pas la nature et restons encrés dans des solutions stupides
    impliquant des armes à feu et la mort alors que des solutions existent et
    certaines sont déjà mises en place, d’autres sont à l’étude et si tout
    le monde travaillait ensemble avec de réelles aides de l’état il serait
    possible de concilier loup et pastoralisme.

    Quel pays allons nous laisser à nos descendants?? Un territoire dénué de
    toutes les vies qui ont dérangé notre petit confort et notre soif de
    domination? Quelles valeurs leur transmet-on par ces actes? Le Loup a sa
    place tout comme l’Homme dans ce pays et il est certain qu’il est possible
    de coexister pacifiquement si les moyens sont mis en œuvre…

  •  Il faut protéger le loup et cesser de les tuer…, le 27 janvier 2018 à 10h13

    L’été dernier (2017), sur les crêtes de Chamousset à Lus-la-Croix-Haute, j’ai eu l’occasion de rencontrer et de parler toute une après-midi avec un berger d’origine allemande très connu des médias…
    Ce berger était accompagné de 9 chiens…
    Le Contact avec les 9 chiens fut difficile pour le randonneur que je suis…

    Mais !!!
    Mais, depuis 10 ans, ce berger en ayant gardé 30 000 moutons, avec ses 9 chiens très efficaces n’a subi que 3 pertes de brebis !!!

    Selon lui, qui est expert en la matière, les attaques par le loup sont dues à une mauvaise organisation et une mauvaise protection du troupeau…

    Pour les politiques autoriser le tir, c’est la solution de facilité, ça permet de calmer la vox populi mais ça ne règle aucunement le problème de la prédation des brebis !!!

    La seule solution, c’est de faire comme ce berger : protéger efficacement son troupeau avec un groupe de chiens performant…

    Et permettre à ce grand prédateur LOUP de tenir sa place en haut de la chaine alimentaire, comme ça aurait dû être le cas depuis toujours, comme dans de nombreux autres pays du monde !!!

    Pourquoi faire une exception en France ?
    Ça n’a pas de sens !!!

  •  Le Loup n’est pas l’espèce à réguler, le 27 janvier 2018 à 10h11

    L’Homme a une responsabilité majeure dans la régulation d’une seule espèce : l’espèce humaine.
    Au lieu de quoi il extermine les autres espèces.
    C’est une faute.

  •  Il faut protéger le loup et cesser de les tuer…, le 27 janvier 2018 à 10h09

    L’été dernier (2017), sur les crêtes de Chamousset à Lus-la-Croix-Haute, j’ai eu l’occasion de rencontrer et de parler toute une après-midi avec un berger d’origine allemande très connu des médias…
    Ce berger était accompagné de 9 chiens…
    Le Contact avec les 9 chiens fut difficile pour le randonneur que je suis…

    Mais !!!
    Mais, depuis 10 ans, ce berger en ayant gardé 30 000 moutons, avec ses 9 chiens très efficaces n’a subi que 3 pertes de brebis !!!

    Selon lui, qui est expert en la matière, les attaques par le loup sont dues à une mauvaise organisation et une mauvaise protection du troupeau…

    Pour les politiques autoriser le tir, c’est la solution de facilité, ça permet de calmer la vox populi mais ça ne règle aucunement le problème de la prédation des brebis !!!

    La seule solution, c’est de faire comme ce berger : protéger efficacement son troupeau avec un groupe de chiens performant…

    Et permettre à ce grand prédateur LOUP de tenir sa place en haut de la chaine alimentaire, comme ça aurait dû être le cas depuis toujours, comme dans de nombreux autres pays du monde !!!

    Pourquoi faire une exception en France ?
    Ça n’a pas de sens !!!

  •  Il faut protéger le loup…, le 27 janvier 2018 à 09h59

    L’été dernier (2017), sur les crêtes de Chamousset à Lus-la-Croix-Haute, j’ai eu l’occasion de rencontrer et de parler toute une après-midi avec un berger d’origine allemande très connu des médias…
    Ce berger était accompagné de 9 chiens…
    Le Contact avec les 9 chiens fut difficile pour le randonneur que je suis…

    Mais !!!
    Mais, depuis 10 ans, ce berger en ayant gardé 30 000 moutons, avec ses 9 chiens très efficaces, n’a subi que 3 pertes de brebis !!!

    Selon lui, qui est expert en la matière, les attaques par le loup sont dues à une mauvaise organisation et une mauvaise protection du troupeau…

    Pour les politiques autoriser le tir, c’est ÉVIDEMMENT la solution de facilité, ça permet de calmer la vox populi mais ça ne règle aucunement le problème de la prédation des brebis !!!

    La seule solution, c’est de faire comme ce berger : protéger efficacement son troupeau avec un groupe de chiens performant…

    Et ainsi permettre à ce grand prédateur LOUP de tenir sa place en haut de la chaine alimentaire, comme ça aurait dû être le cas depuis toujours, comme dans de nombreux autres pays du monde !!!

    Pourquoi faire une exception en France ?
    Ça n’a pas de sens !!!

  •  les tirs de loups ne sont pas une solution, le 27 janvier 2018 à 09h54

    les tirs de loup doivent être bien plus encadrés qu’ils ne le sont en ne cédant pas simplement par démagogie aux demandes des éleveurs ; ils doivent être interdits en période de reproduction et s’il n’y a pas de dommages avérés et importants ;

    il faut avoir l’intelligence et le courage de repenser une co-existence entre le loup et l’élevage, c’est-à-dire modifier l’esprit et les règles de l’élevage. Tirer simplement les loups c’est fuir la réflexion et n’avoir pas le courage de penser et ’agir

  •  Laissez les vivre, le 27 janvier 2018 à 09h52

    Les tirs des loups sont comparables à l’agriculture raisonnée : à appliquer selon les besoins. Et qui définit ces besoins, sinon ceux dont les voix crient le plus fort ?
    Je ne sous-estime pas les difficultés de l’élevage, mais les les animaux ont ceci de plus intelligent que l’homme, qu’ils régulent eux-mêmes leurs populations à l’aune d’un territoire et de la nourriture qu’ils y trouvent. La solution de l’abattage est un peu simple devant un problème complexe.
    Et les chasseurs sont-ils mus par la nécessité de préserver les élevages, ou par leur instinct de tueurs ?

  •  Pas de tirs, le 27 janvier 2018 à 09h46

    Le loup est une espèce protégée, pas de tirs, pas d’arrêtés. Il y a de la place pour tout le monde. Les tirs déstabilisent les meutes et rendent les loups plus enclins à se nourrir d’animaux d’élevage. L’agriculture moderne défigure nos campagnes, elle ne doit plus continuer à la vider de sa faune sauvage.

  •  j’aime le loup mais en nombre restreint, le 27 janvier 2018 à 09h44

    Le loup est pour moi une bête magnifique et intelligente. C’est un animal sauvage qui fonctionne comme tel. A voir de nombreuses vidéos il craint de moins en moins l’homme. Je ne comprends pas pourquoi on lui sert comme repas de paisibles troupeaux de moutons indispensables pour l’entretien de nos montagnes.
    Cela ne se résume pas à cette simple manière de voir :
    "Vas y, sers toi, le berger se débrouillera, moi j’habite en ville et je ne comprends rien à l’élevage, un mouton de plus ou de moins… !!!De toute façon les loups savent qu’il ne faut pas manger des enfants, ni des animaux de compagnie."
    J’en appelle au bon sens !

  •  objectif zéro attaques sur nos troupeaux, le 27 janvier 2018 à 09h33

    Oui à la reconnaissance du travail de nos éleveurs !
    Non aux loups !

Sur le même thème