Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Partager la page

Commentaires

  •  ne soyons pas si bête !, le 27 janvier 2018 à 15h43

    L’homme est l’ennemi des troupeaux ,notre économie n’est pas à notre service .La compétition entre les éleveurs et les pays a tellement réduit le prix de vente que le "berger" ne peut pas vivre de son travail.
    Les chiffres évoqués ne sont que des estimations .
    Les tirs d’effarouchement non létaux pourront être appliqués.
    Aucune confiance dans les chasseurs pour "gérer" des tirs éventuels.
    Comme pour d’autres prédateurs (lynx) le braconnage se fera discret et ne pourra être sanctionné.

  •  quand ?, le 27 janvier 2018 à 15h36

    Oui. Quand allons-nous nous débarrasser des quotas pour le loup comme pour les productions agricoles ? Quand allons-nous réfléchir non pas à défendre la nature et des intérêts catégoriels mais à comprendre que nous sommes la nature, que nous sommes le vivant ? De la vie dans une poignée de terre à la vie sur notre planète à la vie dans l’univers il y a de la place pour imaginer et construire notre bonheur. Non ? Oui ?

  •  Non à la destruction des espèces protégées !, le 27 janvier 2018 à 15h31

    S’agissant d’une espèce protégée, les tirs de loups sont inacceptables dans leur principe comme dans leur ampleur de même que le "plafond de population" fixé à 500 loups, ce qui est un chiffre ridiculement bas dans un territoire de la taille de la France.

  •  Une régression considérable dans la protection du loup : non à ce plan loup, le 27 janvier 2018 à 15h16

    A la lecture du projet de Plan loup et des 2 projets d’arrêtés ministériels, je constate de nombreuses régressions en termes de protection du Loup.

    * Fixation du plafond :

    Figer le plafond de tirs annuels à 12% de la population est dangereux. En effet, il faudrait avoir plus de souplesse pour pouvoir l’abaisser si une régression de la population était constatée.

    * Tirs « hors plafond » :

    Il est scandaleux de constater que, pour la première fois, le principe même d’un plafond annuel est vidé de sa substance, puisqu’il est prévu en page 66 (Action 5.1 - Caler la campagne de tirs sur l’année civile) qu’ « en cas de situation exceptionnelle, le préfet coordonnateur pourra autoriser les tirs de défense simple au-delà de ce plafond pour que les éleveurs puissent se défendre toute l’année. Cette mesure fera l’objet d’un suivi spécifique ».
    Bien évidemment, il n’est pas précisé ce qu’on entend par « une situation exceptionnelle ». Il y a tout lieu de craindre que ce sera soumis à l’appréciation du Préfet coordonnateur, sous la pression des lobbys agricoles.

    C’est une considérable régression dans le dispositif français de gestion du loup qui, jusque là, encadrait les mesures de gestion dans un plafond (devenu rapidement quota) qui permettait de maintenir l’espèce dans un bon état de conservation.

    * Facilitation des tirs de prélèvement sur les fronts de colonisation :

    La Plan prévoit de faciliter les tirs de prélèvement et de prélèvement renforcé, sur certains fronts de colonisation. Ces tirs ne sont ni plus ni moins que des tirs de régulation.

    Or, il convient de rappeler qu’en dehors des Alpes, aucune meute n’est installée dans les Pyrénées, le Massif Central, le Jura ou le quart Nord-Est de la France (hormis une meute qui s’est reproduite, une année seulement, dans les Vosges).

    * Objectif de 500 loups :

    En Introduction du Plan Loup, on définit un « seuil à respecter de 500 loups pour une population viable » (page 2).

    Ce chiffre de 500 est « sorti du chapeau » et ne correspond à aucune réalité biologique ou écologique.
    Au contraire, les conclusions de l’étude collective prospective sur le loup indiquaient que « pour permettre à la population de s’adapter aux changements futurs et ainsi assurer sa viabilité sur le long terme, un effectif de 2500 à 5000 individus adultes constitue le minimum nécessaire. »

    On peut se poser la question de la future gestion du loup une fois ce seuil de 500 loups atteint.
    Ce paragraphe de l’Action 5.1 (page 67) est très inquiétant :
    « Dès lors que la population sera considérée en bon état de conservation sur le territoire par les scientifiques, le principe du plafond annuel et son niveau seront réexaminés et les modalités de gestion seront adaptées pour tenir compte de l’accroissement naturel de l’espèce et de ses impacts les activités d’élevage ».

    Si on fait le lien entre ces 2 éléments, doit-on comprendre que dès que l’objectif de 500 loups sera atteint, le principe même du plafond annuel pourra être revu ?

    Ce serait alors une régression considérable dans la gestion du loup, espèce qui, rappelons-le, est strictement protégée au niveau national et international.

    Au vu de toutes ces régressions, je suis fermement opposé à ce nouveau Plan Loup et aux arrêtés ministériels correspondants.

  •  Limitation du loup, le 27 janvier 2018 à 15h15

    Oui je suis pour limité le loup de manière drastique. Les loups ont des comportements bien différents dec e qu’ils étaient autrefois. Leur développement met en péril les exploitations agricoles concernées.
    Pourquoi veut-ton à tout prix garder des loupes quand on laisse disparaître des centaines d’autres espèces, certes moins visibles, mais tout autant nécessaire à la biodiversité.
    Si on veut garder des loupes, il faut aussi maintenir et développer les espèces sauvages qui servaient de nourriture pour le loup et qui disparaissent.
    Sinon, disons-le clairement, bergers, élevez des moutons pour nourrir les loups !!!

  •  Non aux projets, le 27 janvier 2018 à 15h15

    2 consultations différentes, aux mêmes dates, sur le même sujet…..De quoi entretenir la confusion quant à une simple ou double participation, voire capter l’attention sur le Plan au détriment des projets d’Arrêtés.
    Ce "Plan" liste un nombre considérable d’éléments (état des lieux, analyses, prévision de concertations, rapports, aides matérielles aux éleveurs, etc….). Un texte de 90 pages (!) 32 abréviations… De quoi décourager les plus avertis des lecteurs……
    Travail considérable pour son élaboration, certes, mais qui ressemble très fort à un alibi, un semblant de compromis pour ménager la chèvre et le chou.
    "L’ambition des Ministres" sera-t-elle à la hauteur des aides financières aux éleveurs?? On peut en douter, tant ce gouvernement surfe de toutes parts entre les économies drastiques et les promesses non tenues.
    Pour ce qui concerne -dans le même temps- la "protection" du loup, les mesures de terrain vont dans un bien plus mauvais sens…car c’est une certitude : celles-ci seront appliquées à la lettre, et sans coup férir, à la suite des Arrêtés. Pour en finir il est bien plus expéditif et moins coûteux d’éradiquer le loup.
    Le futur "plafonnement" de la population à 500 individus est absurde et incompatible avec le statut d’espèce protégée. Et au final..aucune diminution du quota des tirs létaux dans les projets d’Arrêtés. C’est même pire..

    Sans rappeler tous les arguments longuement développés ici par les Associations ou les citoyens à propos de l’inefficacité des tirs ou des causes réelles de la crise de l’élevage ovin, quelques observations sur des mesures qui ouvrent la porte à une destruction à tout va :
    <span class="puce">- la possibilité de réactualiser le plafond des tirs létaux au printemps 2018, son extension possible de 2% sur l’effectif des loups par la seule grâce des préfets, rendent les quotas annuels des projets cadre et plafond caduques et vont inévitablement multiplier les dérogations ……NON à ces propositions.
    <span class="puce">- la non obligation des mesures de protection pour les élevages extensifs entrainera a fortiori une généralisation et une banalisation des tirs létaux, avec une indemnisation sans aucune condition pour les éleveurs. On laisse donc le garde-manger grand ouvert, et ensuite on tue le loup.. Belle conception de sa protection…(et de celle des troupeaux)
    Les éleveurs disent qu’ils ne gagnent plus leur vie à cause du loup…..même discours quand le loup n’y est pas.
    Les éleveurs disent que le loup c’est "la mort du pastoralisme". Mais le loup n’est pas responsable de la crise de l’élevage ovin. C’est l’Etat qui le ruine par les importations, obligeant les éleveurs à multiplier les pâtures et à disperser les troupeaux. C’est lui qui ne dispense pas, ni rapidement ni sérieusement, l’aide nécessaire à la protection des terrains.
    NON à cette mesure.. mais OUI au soutien de l’Etat pour un retour à des élevages de taille raisonnable (le nombre d’éleveurs diminue, la consommation de viande ovine est en chute libre) et à des pratiques traditionnelles, ce qui faciliterait la protection à la fois du cheptel et du loup.
    <span class="puce">- le développement et "le déploiement de la procédure déclarative des constats de dommages" par les éleveurs, c’est la disparition à terme des contrôles administratifs et vétérinaires sur le terrain, seuls aptes à constater une réelle prédation par le loup, ou un doute ("loup non exclu") ou l’attaque par des chiens. C’est la porte ouverte aux abus. NON à cette modification.
    <span class="puce">- quant à la "sensibilisation aux enjeux du pastoralisme par rapport au loup" dans les écoles : on voit bien par qui, et dans quel sens…..NON à l’intervention des chasseurs en milieu scolaire !!!!

    Les éleveurs disent que leurs moutons sont mangés par le loup. Pourtant, à chaque saison de vidange des millions d’agneaux bêlants et brebis de réforme sont poussé(e)s dans les camions de la mort, sans état d’âme. Faute de surveillance chez certains éleveurs, des moutons ne peuvent se relever, des agneaux juste nés crèvent sous la pluie ou le froid. Combien de victimes chaque année..dans un silence assourdissant?.
    Les éleveurs disent que la nature deviendra stérile s’il n’y a plus de moutons. Mais là où les grands troupeaux pâturent, la flore et la faune disparaissent, à peine le temps pour l’herbe de ressortir par-dessus la terre entre 2 saisons. (Autour de mon village des Vosges, des éleveurs s’accaparent et multiplient les parcelles, arrachent les haies, coupent les bosquets et les bandes forestières, les arbres isolés. Le bocage se transforme en pâtures d’herbe rase, il n’y a plus aucune biodiversité.)

    Nous contribuons tous solidairement à l’aide aux éleveurs au travers des subventions (50% de leur revenu). Il serait juste, en contre-partie, que les défenseurs du loup soient écoutés et qu’enfin des mesures efficaces et de bon sens soient effectivement prises au niveau de l’Etat, pour un partage des territoires entre les éleveurs et le loup.
    En attendant, NON aux projets d’Arrêtés sur les quotas de tirs du loup.

    Messieurs les Ministres, ce ne sont pas des "bobos des villes" ni des "terroristes écolos" qui vous parlent dans ces consultations.
    C’est une grande majorité de citoyens qui demande un changement, des actes, pour une VRAIE écologie. Il y a aujourd’hui une évolution massive des mentalités pour une terre respectueuse de la biodiversité et un avenir meilleur, plus sain, plus beau, plus éthique.

    Ne pas écouter toutes ces voix, c’est montrer (une fois de plus) que la préservation de la biodiversité et la démocratie -dans le vrai sens du terme- n’ont pas de valeur à vos yeux.

  •  Oui aux tirs de régulation, le 27 janvier 2018 à 15h11

    Les dégâts causés par les loups sont de plus en plus importants. Aujourd’hui poussés par la faim du fait de la surpopulation, ils n’hésitent plus à approcher des habitations pour s’en prendre aux bétails et parfois aux chiens…la régulation est nécessaire avec des tirs de prélèvements et l’autorisation des tirs de défenses.

  •  Ras le bol du loup, le 27 janvier 2018 à 14h54

    Les loups sont revenus… et attaquent les moutons : le coût du personnel de garde de nuit est prohibitif, les chiens font peur aux touristes… et bizarrement pas les loups !

  •  Non aux tirs de loup, le 27 janvier 2018 à 14h51

    Je suis opposée à ce nouveau Plan Loup. Abattre 12% de la population est trop important, sachant que le loup n’occupe qu’une toute petite partie du territoire français et qu’en dehors des Alpes, aucune population reproductrice n’est présente.
    L’objectif de 500 loups pour considérer la population comme viable ne correspond pas aux conclusions de l’étude collective sur le loup de 2016. Cette dernière indiquait que « pour permettre à la population de s’adapter aux changements futurs et ainsi assurer sa viabilité sur le long terme, un effectif de 2500 à 5000 individus adultes constitue le minimum nécessaire. »
    Insidieusement, le Plan prévoit la possibilité de tirer des loups une fois le plafond atteint, ce qui est très dangereux et contraire à la Directive Habitats (le plafond permettant justement de maintenir la population en bon état de conservation).
    La pérennisation de la Brigade Loup est une honte pour notre pays.
    Les tirs de loups doivent rester exceptionnels. Toute l’énergie déployée pour toujours tirer plus de loups devrait être redéployée pour le développement des moyens de protection réellement efficaces.
    Je suis donc opposée à ce nouveau Plan Loup, qui (à quelques exceptions près) constitue une régression pour la préservation de cette espèce.

  •  Zéro attaque de loup, le 27 janvier 2018 à 14h35

    Non aux attaques de loups, oui à la survie des éleveurs de moutons.
    Dans des zones herbagères en petites parcelles , les loups et les moutons sont incompatibles.

  •  Biodiversité Le Loup, le 27 janvier 2018 à 14h19

    Je suis pour la protection du Loup , tout en respectant le Monde Rural. Trouver un équilibre respectueux.

  •  Le loup : le vrai problème , vraiment ?, le 27 janvier 2018 à 14h13

    Tous ces tirs, tous ces loups abattus ont-ils résolu le problème ?
    Bien sûr que non, puisque nous voilà dans une hypocrisie totale, et que de 40 loups en 40 loups nous nous acheminons vers l’éradication d’une espèce protégée , mais pas l’éradication du problème du pastoralisme.
    Certes, facile de donner aux préfets le pouvoir de décider la tuerie des loups, mais solution totalement hypocrite et à court terme.
    Une méconnaissance totale de la nature et de ses fonctionnements conduit à des catastrophes de plus en plus évidentes : tout simplement lâche et criminel.

  •  Le loup est une espèce « strictement protégée », apparemment ce n’est pas encore assez clair !, le 27 janvier 2018 à 12h52

    Les éleveurs sont indemnisés pour leurs pertes dues aux attaques de loups. Avec les impôts des autres citoyens. Peu de professions peuvent se targuer d’en avoir autant…

    S’il n’est pas avéré que l’attaque ait le loup pour origine c’est qu’il s’agit de chiens errants ce qui, à mon avis, doit être le plus courant (Ou que le travail de sécurisation du terrain n’a pas été effectué sérieusement en amont). D’autant plus que souvent les paysans laissent leurs propres chiens divaguer !

    Si un troupeau est correctement surveillé, nuit et jour, par des humains (Qu’ils soient plusieurs et se relaient ça fera moins de chômeurs) aidés éventuellement par des chiens spécialisés ou des lamas comme aux états-unis ou des ânes comme c’est déjà le cas en France, si les pâtures sont correctement sécurisées et leurs enclos réparés en temps et en heure (En faire le tour quotidiennement assurera en plus une visibilité humaine vis-à-vis des prédateurs) et qu’en plus ils sont indemnisés pour leurs pertes, je ne vois en quoi ils s’autorisent à exiger de déroger au texte de loi qui protège les loups.

    Si les éleveurs, qui sont souvent également chasseurs, ne tuaient pas les proies des carnassiers tels que les loups ils s’aventureraient peut-être moins vers les troupeaux pour trouver de quoi se nourrir.

    En Afrique un jeune gardien de troupeau à inventé un appareil, pour éloigner les grands prédateurs, avec une batterie de moto et un clignotant alimenté à l’énergie solaire (Faites une recherche avec le nom "Richard Turere") et ce procédé est utilisé par les Australiens et en France par au moins un éleveur du nom de Jérôme Béridon.
    C’est bien la preuve qu’il peut se trouver des solutions, peu onéreuses, qui ne nécessitent pas de devoir ôter la vie à des animaux non-humains qui ne cherchent qu’à la vivre, comme ils en ont le droit en tant que voisins de planète.

    Je lis les commentaires des exploiteurs et exploiteuses qui déclarent "Si nos ancetres ont brulés des forets antiere pour se debarrasser du loup ce n est pas par plaisir mais par necessitee .alors avant d en arriver là regulons tres serieusement le loup", ou "La biodiversité n’est pas par principe nécessaire" ou carrément de déplorer que " les éleveurs ne puissent toujours pas se défendre dans les cœurs de Parcs Nationaux" c’est carrément une aberration !
    Donc pour la personne qui écrit "Il faut vraiment aimer les animaux et la nature pour exercer le métier très contraignant de berger" je crois qu’elle devrait y repenser…

    Beaucoup d’auteurs de commentaires se sont identifiés comme appartenant à une F*SEA, le grand public connait ce genre d’individus et leur procédés… Nul doute que leur lobbying financier obtiendra encore cette année satisfaction et que cette présente consultation n’est organisée que pour le décorum.

    De toutes manières, vu la démographie exponentielle le schéma de l’humanité consommant des produits d’origine animale n’a plus qu’une durée très courte d’existence.
    Au lieu de vouloir continuer à exploiter et à tuer, ceux dont c’est l’occupation devraient sérieusement réfléchir à une reconversion (Et si ce n’est pour eux et elles-mêmes que ce soit pour leur progéniture s’ils en ont).

  •  Tires trop nombreux et inefficaces, le 27 janvier 2018 à 12h32

    Les loups, comme nous autres êtres humains, font partie de ce monde. Ils ont autant le droit d’y vivre que nous et participent certainement plus à son équilibre écologique primordial.

    Au delà de ce simple constat qui vise avant tout à nous remettre à notre place qui n’est pas au centre de l’univers mais celle d’une parcelle périphérique parmi tant d’autre, de nombreuses études montrent que les tires sont inefficaces, perturbent l’équilibre des meutes ce qui conduit les loups à se rabattre sur les proies les plus faciles, c’est à dire les troupeaux ovins.

    Je suis donc fermement opposée à une régulation violente et destructrice de la population de loups en France. Étant moi-même issue d’une famille de fermiers, je sais qu’une relation saine et productive entre les humains et l’environnement dont ils font partie ne passe pas par la destruction mais par une meilleur compréhension des êtres avec lesquels nous partageons ce monde et des stratégies adaptées à leurs comportements.

    Cordialement.

  •  Gestion raisonnée et vue globale, le 27 janvier 2018 à 12h25

    Je constate dans les commentaires « non au loup » que ce soit de la part de privés, de professionnels ou surtout de syndicats d’éleveurs, qu’à aucun moment, l’accent est mis sur d’abord protéger la filière économique de l’élevage français. On achète sans sourciller de l’agneau de Nouvelle Zélande mais on ne soutient pas l’élevage français et on dit non ou oui au loup. Il y a comme un paradoxe, non ? J’en vois des actions d’agriculteurs « non au loup » (dont je comprends entièrement le désarroi), mais avant de dire non il faudrait peut-être défendre le travail sur la marché économique. Car c’est justement difficile de vivre du travail d’éleveur (et impossible sans les subventions qui font des agriculteurs des marionnettes contre leur gré « arrache des haies tu auras des sous » et 40 ans plus tard : « replante des haies tu auras des sous »), mais quitte à faire des actions sur le grand public, il faut aussi mettre l’accent sur la défense de l’économie. "non au loup" peut-être mais aussi "non à l’agneau de Nouvelle Zélande", moins cher dans les supermarchés ! Quitte à toucher le grand public sur la problématique de l’élevage, autant leur faire comprendre que sa consommation a une répercussion à bien des degrés.
    Voir dans un resto de Tinée, dans le Mercantour, lieu historique du retour du loup, qu’il est servi de l’agneau de Nouvelle Zélande alors que fleurissent partout des affichettes « non au loup » me met hors de moi (véridique, mais c’était en 2011, cela a peut-être changé aujourd’hui).
    Alors, de mon point de vue, tirs d’effarouchement (selon un cadre précis à savoir attaques avérées et dans le cas de mesures de protection pas assez efficaces), oui, le loup doit assimiler présence de troupeau et danger, mais tir de prélèvement à tout va, non. En pleine reproduction ? Et puis quoi encore ? C’est d’une ineptie sans nom pour une espèce protégée !
    Tir de prélèvement ? Pourquoi pas, mais dans la connaissance précise de l’individu qui attaque. Ne pas abattre n’importe quel loup dans une zone déterminée.
    Certes les mesures de protection ne sont pas toujours efficaces, mais le tir de prélèvement ne doit s’effectuer que sur un nombre précis et surtout pas sans avoir tenté de protéger le troupeau. Donc en mesure préventive, il faudrait connaître précisément le ou les loups qui attaquent le troupeau et les abattre si besoin après avoir tenté par tous les moyens de les en dissuader (de l’emploi à créer !). Et dans ce cas, attention à l’individu abattu qui pourrait déstabiliser une meute et créer des individus en dispersion qui causent alors beaucoup d’attaques.
    Pour résumer, concilions-nous entre tous les acteurs et usagers de la nature. Non les agriculteurs ne sont pas tous des fainéants qui ne font que regarder manger leur bêtes, non les randonneurs ne sont pas tous que des pénibles qui dérangent les troupeaux, non les loups ne sont pas tous de gentilles bêtes inoffensives. Dans tout cela il y a beaucoup d’individus qui dérogent à la règle, hélas !! Cessons la mauvaise foi de part et d’autre et réfléchissons ensemble à des mesures de préservation du loup ET de l’élevage (extensif !).
    Je précise que je suis éleveur, berger, végétarien et randonneur, j’ai donc conscience et connaissance d’un certain nombre de facettes de la problématique « loup/élevage ». Prenons tout en compte avant de prendre des mesures.

  •  Non aux tirs des loups, le 27 janvier 2018 à 12h22

    Il semble que l’opposition des éleveurs aux loups soit un problème bien français ! Que se passe-t-il ailleurs ?
    Je constate que c’est toujours la FNSEA ou ses associations départementales associées qui crient "au loup !" et demandent l’autorisation de tuer un animal protégé.
    C’est très triste de voir une brebis ou un agneau dévoré mais vous posez-vous la question de savoir ce que vont devenir les autres qui vont connaître la "joie" de l’abattoir ? Le loup cruel n’est pas forcément celui qui en porte le nom.

  •  OUI A LA REGULATION DU LOUP, le 27 janvier 2018 à 12h16

    Pour appréhender, en toute légitimité et objectivité, le problème de la régulation du loup, il convient d’être DU milieu et de vivre DANS le milieu où le prédateur sévit. En effet, L’élevage ovin est soumis à tellement de contraintes (économiques, climatiques, sanitaires, administratives…) qu’il n’a pas besoin, en plus, de supporter les préjudices financiers et psychologiques des attaques du loup. C’est pourquoi chaque éleveur doit être en mesure, sur SON territoire, de ce défendre par l’autorisation de tirs sur chaque attaque constatée du prédateur.

  •  Des dispositions incohérentes :, le 27 janvier 2018 à 12h05

    On ne peut concevoir qu’une espèce protégée puisse être « régulée » à une période reproduction, alors que les espèces chassables ne le sont que sur battues administratives.
    La loi conditionne les tir de défense simples ou renforcés à la constatation de dégâts importants aux troupeaux. Il faut respecter ce texte.
    On ne peut concevoir de tirs de défense sur un espèce protégée quand le risque pour le troupeau n’est plus en vigueur.
    La mesure envisagée pour « les fronts de colonisation » revient à décider de l’existence de territoires d’exclusion à priori d’une espèce protégée.
    Le relèvement de 2 % du plafond défini à 10% ne suit pas les conclusions de l’expertise scientifique commandée par le ministère.

  •  Le loup et les animaux domestiques, le 27 janvier 2018 à 12h00

    Chacun a le droit d’exister et de cohabiter, les loups comme les brebis. Il faut donc que l’état mette en place les moyens nécessaires pour que les éleveurs puissent protéger correctement leurs troupeaux et non s’en prendre au loup. Les tirs sur les loups ne doivent être exceptionnels si tous le moyens ont été mis en œuvre. Mais cela ne peut se faire que si l’état met les moyens financiers et humains, d’aides, de formations, d’informations…

  •  Interdire les tirs arbitraires et les abus, le 27 janvier 2018 à 11h52

    <span class="puce">- Il faut interdire les tirs en période de reproduction et les autoriser seulement en proportion de dommages effectifs, si les éleveurs ont pris les mesures de protection.

Sur le même thème