Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Le loup et nous, le 28 janvier 2018 à 11h38

    Aucune dérogation ne doit être adopté : les loups doivent continuer à être protégés. Les bergers de leur côté doivent veiller sur leurs troupeaux et être présents à leurs côtés le temps de pâture nécessaire.

  •  honte d’être Français, le 28 janvier 2018 à 11h32

    Etat lache et vendu, criminel envers les animaux et les générations futures .

  •  pas de destruction !, le 28 janvier 2018 à 11h31

    c’est un espèce protégée.
    aidons les elrveurs å proteger les troupaaux

  •  Proche de la réalité du terrain, le 28 janvier 2018 à 11h28

    Mesures à rejeter

    <span class="puce">- Refuser la constitution et le développement de la brigade nationale d’intervention sur le Loup au sein de
    l’administration (ONCFS)
    La FNC s’étonne de la nouvelle orientation qui vise à amplifier la mobilisation d’une brigade mobile d’intervention de l’administration (ONCFS). A l’heure où le Gouvernement cherche à faire des économies dans tous les secteurs, pourquoi augmenter le nombre d’agents publics dont la seule mission sera de contrôler les populations de loups, alors que les chasseurs sont prêts à participer bénévolement à la diminution des populations de loups et de leur impact sur les exploitations d’élevage. Quel sera le coût de cette brigade d’agents publics si le loup venait à se développer sur toute la France ? Ce service peut être confié aux chasseurs dument formés pour ce faire ?

    Mesures à demander

    <span class="puce">-  Assurer un suivi financier de la présence du loup en prévention, indemnisation et frais de gestion des dossiers
    (services de l’Etat et des établissements publics impliqués), avec un plafond à ne pas dépasser
    Le coût budgétaire en indemnisation et en mesures de prévention aux dommages du loup aux exploitations d’élevage dépasse aujourd’hui les 26 millions d’€ annuel (contre 4 millions d’€ 10 ans auparavant) et l’on peut estimer que le coût budgétaire global de l’animation du plan loup se situerait déjà entre 30 et 40 millions d’€. Les contribuables tout autant que les partenaires en charge de la gestion conservatoire de l’espèce sont en droit de savoir combien coûte la politique de conservation de cette espèce.

    <span class="puce">-  Un relèvement progressif du nombre de loups à prélever pour la protection des activités d’élevage
    Avec 40 loups à prélever en 2018, l’objectif de 10 % de la population à prélever semble très faible au regard du nombre de loup réellement présent sur les territoires et du taux de reproduction de l’espèce. Le chiffre de 400 loups avancé par l’administration ne semble pas correspondre aux observations de terrain faites par les chasseurs. Les propositions du Plan National d’Action seront sans doute vite dépassées par la réalité de terrain.

    <span class="puce">-  Des outils de communication valorisant le dispositif d’intervention
    Le grand - public doit être sensibilisé à la participation des chasseurs aux dispositifs d’intervention et à la nécessaire régulation des populations. Les chasseurs ne veulent pas que le loup devienne une espèce chassable mais elle doit être régulée pour maintenir les équilibres. Les chasseurs apportent leur soutien au monde de l’élevage et leur action doit être expliquée au grand-public.

    <span class="puce">-  Mettre en place une gestion différenciée du loup massif par massif avec la fixation progressive d’objectifs de prélèvements régionaux en fonction du risque de dommage aux exploitations d’élevage
    L’échelle nationale d’interprétation et de suivi et de gestion de la population de loup est trop globale. Il faut tenir compte des réalités écologiques, agricoles, sociales et économiques qui diffèrent d’une région à l’autre pour mieux

    accompagner le retour du loup, et que des objectifs de prélèvements régionaux voir départementaux, soient mis en place.

    <span class="puce">-  Présenter un bilan officiel sur la génétique des populations de loups en France (i) loups dans les parcs d’élevage
    (ii) loups tués lors des opérations de tirs de prélèvement (iii) loups morts accidentellement
    Des rumeurs et du scepticisme subsistent principalement dans les réseaux socio-professionnels du monde rural sur (i)
    l’origine naturelle des populations de loups français (ii) l’existence de relâchés illégaux issus des parcs à loup en France
    (iii) l’existence d’hybridation entre loups et chiens. Le bilan doit être exhaustif et intégrer les données qui existent depuis le retour du loup (1992). Un bilan doit être présenté chaque année devant le Groupe National Loup et la nation.

    <span class="puce">-  Participation des Fédérations Départementales des Chasseurs dans les formations et le suivi
    Les fédérations des chasseurs doivent être davantage impliquées dans toutes les formations et surtout dans le suivi des populations de loup.

    <span class="puce">-  Equilibrer la composition du Groupe National Loup et du nouveau Conseil Scientifique, pour une meilleure gouvernance du PNA Loup
    La représentation des propriétaires fonciers, des forestiers, des gestionnaires d’espaces naturels et des collectivités qui gèrent des territoires sur lesquels les loups reviennent devrait être mieux assurée, permettant ainsi de rendre les débats plus pragmatiques. De façon complémentaire, il semblerait nécessaire d’exclure certaines associations de protection de la nature militant contre les prélèvements de loup, vision totalement irréaliste au regard des contraintes de économiques et sociales des territoires.
    Le Conseil Scientifique à constituer, doit être composé avec des scientifiques n’ayant aucun lien avec les associations militantes pour la protection du loup et ce pour permettre l’émergence de diagnostics scientifiques sur l’état de conservation de l’espèce loup.

    Mesures à soutenir

    <span class="puce">-  L’objectif affiché de 500 loups pour cette population française
    La population à l’échelon européen est évaluée à 12.000 loups. Le loup n’est pas une espèce menacée en Europe compte tenu des populations présentes en Europe de l’Est, dans les pays scandinaves, de la baltique, et en Europe Occidentale. La viabilité démographique, viabilité écologique, viabilité génétique ou l’état de conservation favorable n’est pas remis en cause à l’échelon européen. Le loup est classé en « Least Concern » sur la liste rouge de l’IUCN. Pour la première fois, dans un PNA, l’Etat ose se fixer un plafond pour la France, au-delà duquel les risques socio-économique pour les activités d’élevage seront considérés comme trop importants.

    <span class="puce">-  Les tirs de prélèvements renforcés réalisés à l’occasion de battues aux grands gibiers, dans le cadre de chasse ordinaire, à l’occasion de chasses ou de battues administratives et les tirs de prélèvements renforcés réalisés à l’occasion de chasses à l’approche ou à l’affût d’espèces de grand gibier

    L’augmentation des populations de loups en France a été exponentielle ces dernières années, il est important que la France puisse conserver des capacités d’interventions sur la population. Les chasseurs dument formés font partie de la solution aux côtés des lieutenants de louvèterie.

    <span class="puce">-  Une habilitation des chasseurs qui ont suivi la formation pour intervenir lors d’opération de prélèvement
    L’intervention des chasseurs est souvent décriée par les « protecteurs du loup ». Sur notre demande, le futur plan national loup doit prévoir la délivrance d’une attestation à tous les chasseurs qui ont suivi une formation spécifique pour intervenir sur les populations de loup. Ainsi, leur rôle sera mis en avant auprès du grand public pour expliquer la nécessité d’intervenir en prélevant des loups si les attaques sont trop importantes sur un troupeau.

    <span class="puce">-  Le soutien financier et logistique aux lieutenants de louveterie
    Les lieutenants de louveterie qui sont des agents bénévoles au service de l’Etat doivent recevoir un soutien financier et logistique (Ex : défraiement de leurs déplacements, achat de matériel et d’équipement) pour leurs actions en faveur de la gestion conservatoire du loup.

    <span class="puce">-  La connaissance et suivi de l’impact du loup sur le grand gibier (mouflon, cerf, chevreuil, sanglier etc.) en France
    Il est important de mieux comprendre l’impact du retour du loup sur les populations des espèces gibier notamment pour anticiper les évolutions à prévoir sur la distribution, le comportement, l’état écologique des populations de gibier espèces proies du loup mais également pour comprendre les impacts sur les activités d’élevage.

    <span class="puce">-  La connaissance de l’impact du retour du loup sur les activités humaines autres que l’élevage (chasse, forêt…)
    Les activités comme la chasse demeurent des activités rurales et sociales importantes les territoires de présence du loup. Ce service écosystémique aux populations rurales (Cf. étude BIPE I et étude BIPE II) doit être préservé et mieux pris en compte dans le PNA pour une bonne coexistence entre les populations rurales et le grand prédateur.

  •  avis sur les arrêtés "loup : arrêté-cadre, le 28 janvier 2018 à 11h18

    cet arrêté fixe les conditions d’abattage de loups, et en particulier ouvre la possibilité de tirs de défense non létaux : je suis tout à fait favorable aux tirs de défense non létaux, qui vont dans la logique du message clair que l’on devrait adresser aux animaux organisés et intelligents que sont les loups ; un préalable me semble évident : confiner (clôture), et protéger par la présence d’animaux dissuasifs dans les troupeaux de moutons : chiens, grands ovins ou caprins à cornes, chevaux…bref un troupeau mixte si possible, etc…, présence humaine…) ensuite, considérer le problème dans un contexte comportemental et environnemental ; les moutons sont, ne l’oublions pas, des animaux domestiques non habitués à la prédation, et les bergers ont pris l’habitude, en l’absence de menace, de les laisser paître librement en pleine nature…ce qui est, pour des animaux d’élevage, exceptionnel, n’est-ce pas? Avec le retour du loup, la situation redevient ni plus ni moins qu’une situation normale, puisque de tous temps la chaîne alimentaire a été faite de prédateurs et de proies ; face à ce constat, il n’est plus possible de laisser les moutons paître librement, (ce qui a pour corollaire inévitable d’attirer le loup en lui proposant une solution de facilité ;) les troupeaux doivent être confinés et protégés, et défendus par des mesures d’effarouchement ; il s’agirait aussi de savoir si les troupeaux peuvent paître partout, ou bien s’il ne serait pas plutôt judicieux de définir des zônes réservées d’une part aux troupeaux et aux hommes, (l’un n’allant pas sans l’autre, si l’on veut adresser un message clair aux loups : pour eux, "mouton" doit être associé à :"danger"), et des zônes sans aucune activité humaine où les loups sauraient être en sécurité, tout en ayant bien repéré les zônes de danger. Les proies naturelles du loup, qui n’ont jamais été éradiquées de son fait (la prédation animale ayant ses limites), sont les ongulés sauvages, il m’apparaît donc indispensable d’interdire la chasse là où la présence du loup en meutes est avérée, toujours en vue d’un message clair adressé à ces animaux organisés et intelligents, répétons-le ! seuls les lieux de pâturage des moutons et d’habitats humains doivent être considérés comme source NETTEMENT REPEREE, de danger potentiel ; pourquoi insister sur cette notion de clarté et de netteté du message adressé au loup? Parce-que chacun sait que notre propre comportement crée une réaction de la part de ces animaux (et de tous les autres,) et que si notre propre comportement n’est pas clair, on n’obtiendra rien de clair ou net de la part des loups : cette réflexion est tirée de ma propre expérience : vivant en zône rurale et boisée, je m’interroge depuis quelques années sur les contradictions de la chasse notamment en battue : là, ce sont les sangliers, organisés et intelligents également, considérés comme nuisibles, qui sont concernés ; le problème évoqué me semble du même ordre : lorsque l’on souhaite protéger les cultures de leur prédation, on se contente comme réponse d’en tuer le plus grand nombre : mais on adopte vis-à-vis d’eux un comportement incompréhensible, et contradictoire : on les chasse un jour dans un lieu précis, puis le jour suivant, ou quelques jours après, on les déloge de l’endroit où ils se sont réfugiés, alors ils s’en vont ailleurs, d’où on les délogera, etc…impossible pour eux de comprendre qu’ils ne doivent pas se trouver dans les zônes cultivées, puisque le danger est partout ! Alors ils s’habituent au danger, comme dans une situation où la guerre est permanente, c’est ainsi qu’on s’étonne de les voir en plein jour à proximité des habitations…s’ils pouvaient avoir un jour des lieux sûrs sans chasse en zône boisée, et repérer clairement les lieux de danger pour eux, alors on pourrait peut-être espérer les y confiner le mieux possible ; LA PREDATION HUMAINE DEVRAIT SE DONNER DES LIMITES, et d’abord en ne considérant pas que toute la planète et ses habitants sont à sa merci. L’homme (terme générique) doit considérer l’animal dans son intégrité, donc capable de raisonnement, pourquoi ne le fait-il qu’avec son chien?

  •  la terre appartient au vivant, le 28 janvier 2018 à 11h11

    le plus grand prédateur est l’homme. Il envahit et détruit les habitats naturels des animaux obligés de s’approcher de lui pour chercher la nourriture qu’ils ne trouvent plus. Le loup est chez lui chez nous. Aux éleveurs de protéger leurs troupeaux comme le font leurs collègues italiens, espagnols et des balcans qui ont toujours cohabité avec le loup.

  •  résultat ?, le 28 janvier 2018 à 10h54

    J’aimerai connaître le résultat des derniers tirs de loup, et ce qu’ils ont apporté. Je suppose que ceux qui chassent le loup savent sur quoi ils tirent (en évitant les chiens… non ! je plaisante… à peine). Le problème dans ces tirs au loup, c’est qu’ils visent n’importe quel loup. Si un alpha meurt, la meute est désorganisée et attaque n’importe comment, d’où la nécessité d’en tuer encore plus. "vous voyez !!! les attaques se multiplient !" disent les enragés et autres fainéants qui ne gardent pas leur troupeau mais les laissent divaguer dans les montagnes désertes (je suis Savoyarde et je peux attester de l’absence criante des bergers près de leurs troupeaux). un petit rappel : ces moutons (en particulier) sont destinés à l’abattoir… et lorsqu’ils sont tués par les loups, les bergers sont indemnisés pour leur "perte". Je t’en foutrais, moi ! t’as pas gardé tes moutons, tu les perds et je te les paie ???? si çà ne tenait qu’à moi, il s’assiérait dessus.
    pas de tir au loup, mais des formations pour les bergers et une obligation de prouver leur présence sur les lieux au moment de l’attaque. et des amendes quand leurs patous attaquent des touristes (définitivement perdu pour la Savoie à cause de bergers absents).

  •  Je suis pour la régulation de la population de loups, le 28 janvier 2018 à 10h44

    Je pense que le loup à sa place dans l’écosystème , mais il doit etre régulé et se cantonné aux massifs montagneux.
    Pour le moment il ne cause pas vraiment de problème a l’etre humain , mais quand sera t’il dans quelques décennies ?

  •  NON : tirer/tuer des loups n’est pas efficace sur la dynamique de pop et ne change (presque ?) rien aux dégâts…, le 28 janvier 2018 à 10h32

    Depuis 15 ans au moins que l’on déroge aux statuts de protection de l’espèce, et que de plus en plus de loups sont tués (officiellement, sans parler des braconnés…), la population de loups s’est installée, développée et ne vas pas tarder à avoir coloniser plus de moitié du territoire français. Pas besoin d’être énarque pour constater que c’est inefficace ! Un rapport scientifique demandé par l’état l’a même démontré récemment.

    pour le résoudre de façon pérenne, il faut plutôt s’attaquer aux causes du problème qu’à ses conséquences :

    1) Restaurer les populations de proies naturelles du Loup (Ongulés sauvages, petits rongeurs, etc.) - quitte à fâcher les lobbies chasseurs qui prétendent défendre les éleveurs ? !
    2) et aider/soutenir (fortement !) le changement des pratiques d’élevage (ovin notamment) avec les différents moyens possibles et testés (chiens de protection, embauches d’aide-berger, constructions de parcs de nuit ou tunnel…)

    Ce projet d’arrêté ne fera qu’enfermer toutes les parties dans la logique du tir, toujours plus de tir, rien que le tir… Et braquer toujours plus les éleveurs qui subissent les dégâts et contraintes fac à l’inefficacité de ces mesures pour résoudre leurs problème, stress…

    Au pire, c’est l’élevage ovin et le pâturage des alpages que l’on menace à condamne à petit feu avec ces mesures "bêtes et méchantes".

    Hugh

  •  Respect , le 28 janvier 2018 à 10h32

    C’est scandaleux de vouloir détruire les loups. Le respect de la vie animale amene au respect de l’humain.

  •  Encore des mesures sur le court-terme, le 28 janvier 2018 à 10h31

    Pour avoir fait de la transhumance et du pâturage itinérant dans des régions où le loup est présent, je ne suis pas d’accord avec les mesures d’abattages.
    <span class="puce">- Tuer des loups ne diminue pas la prédation, explose les meutes dont les jeunes vont attaquer des troupeaux car mal-préparés, cela efface un souci sur du très court terme et après?
    <span class="puce">- Revaloriser la présence du berger-e ou des berger-es auprès de ses bêtes : quand on s’occupe d’êtres vivants, on se doit de les protéger, est-ce le cas? La place de l’éleveur-se a besoin d’être revalorisée, tant d’un point de vue aide que représentation du métier dans nos écoles. (mais déjà l’état de faire quelque chose lui-même, voir les producteurs de lait…).
    <span class="puce">- Où sont nos animaux adventices? L’homogénéité des troupeaux est un soucis pour la biodiversité, le développement durable, revaloriser la présence des chiens, ânes, chevaux dans les troupeaux pour protéger un peu mieux.
    <span class="puce">- Dédommager les éleveurs sans expertise (et sans savoir s’ils ont pris des mesures) ne fait qu’accroître la haine contre ce prédateur alors que peut-être une partie des attaques ne sont pas de son fait.
    <span class="puce">- Plan d’action nationale alors que la répartition du loup est inégale sur le territoire?
    Il est temps que l’humain arrête de vouloir totalement contrôler son environnement en voulant éliminer (littéralement) les soucis. Un peu d’humilité !

  •  Le Loup : une richesse naturelle à respecter !, le 28 janvier 2018 à 10h27

    Pourquoi la France n’arrive pas, comme bien d’autres, à cohabiter pacifiquement avec les grands prédateurs comme le Loup?
    Prenons exemple et voyons le Loup comme une richesse et non une "menace" ou une "problématique" !
    Cherchons de réelles solutions ensemble plutôt que d’apaiser certains par ce nombre honteux de tirs de loup renouvelé chaque année.
    Respectons le Loup, les grands prédateurs, la nature sauvage et alors nous pourrons être qualifiés d’êtres humains.

  •  arrête "cadre" inopérant, le 28 janvier 2018 à 10h26

    L’arrêté cadre dans son article 36 vient contre dire l’application des aménagements prévus à l’article 37 (cercle 1,front de colonisation). Remarques faites par les syndicats agricoles et la chambre d ’agriculture de l’Aveyron entre autre. Cf les courriers adressés aux ministères compétents.
    Il convient de réécrire ces articles si ce n’est de revoir entièrement le plan loup et ses arrêtes au vue des récentes déclarations du Président de la République lors de ses vœux au monde agricole en Auvergne.

  •  tirs Loups, le 28 janvier 2018 à 10h25

    stop aux tirs sur les loups !!!

  •  Données de base de l’étude faussées, le 28 janvier 2018 à 10h11

    L’augmentation de la prédation est en parallèle avec l’augmentation des troupeaux d’une part, ce qui diminue son pourcentage, et l’imputation des attaques n’est pas toujours vérifiée d’autre part. En effet, les éleveurs déclarent des attaques de loup alors que souvent, ce sont des attaques de chiens sauvages, mais qui ne sont pas remboursées. Il existe d’autres solutions satisfaisantes, comme la stérilisation. Les mesures de protection des troupeaux devraient être obligatoires.Le nombre de têtes d’un troupeau ne devrait pas excéder un chiffre au-delà duquel la protection s’avère impossible. Le loup est un animal utile à bien des égards et s’avère indispensable à l’écosystème.

  •  sauvons nos troupeaux avant le loup, il nous font vivre lui pas, le 28 janvier 2018 à 10h04

    « Depuis les premiers cas de prédation du loup constatés sur les troupeaux domestiques en 1993, le nombre d’attaques et de victimes en France a augmenté en corrélation avec l’expansion du territoire occupé par le loup. Ce sont plus de 72 000 brebis qui ont péri sous les crocs de ce prédateur !

    Aujourd’hui, près de 40 départements sont touchés par le loup (contre 11 en 2009) et le nombre de victimes a plus que doublé depuis les années 2000 dépassant la barre des 2 000 attaques aux troupeaux et le record tragique des 10 000 animaux tués par an.

    Cette situation est tout simplement intolérable et inhumaine pour les éleveurs et les familles touchés par ce fléau !

    Le gouvernement continue d’ignorer les demandes des éleveurs, pourtant fondamentales, pour leur permettre d’exercer leur métier dans des conditions dignes. Nous constatons une ouverture concernant les tirs de défense simple. Toutefois, sa portée reste limitée et inefficace sur le terrain au regard des conditions restrictives qui l’encadrent.

    Nous, gaec des riailles 05300 upaix, 3 associés exigeons toujours un droit de défense permanent des troupeaux hors plafond de prélèvement. Et nous refusons toute forme de conditionnalité des indemnisations, toute limitation des tirs de prélèvement et des tirs de défense renforcée ainsi que toute gestion différenciée entre les territoires et les éleveurs. »

  •  L’état français ne doit pas organiser l’illégalité, le 28 janvier 2018 à 10h03

    L’état doit respecter les traités qu’il a ratifiés. Le respect de la protection des espèces menacées en fait partie, et plus spécialement en ce qui concerne le loup.
    Je m’oppose aux autorisations de tir sur une espèce protégée. Le projet de texte est d’autant plus scandaleux qu’il autorise le tir de loup sans même que des moyens de parcage et de protection adéquats ne soient imposés.

  •  Limiter les tirs aux loups au strict nécessaire, le 28 janvier 2018 à 09h59

    Les conditions d’autorisation des tirs doivent être strictement définies : pas de tirs pendant la période de reproduction, ni lorsque les dommages causés par les loups sont modestes, et encore moins lorsqu’il n’y a pas eu de dommage ; les mesures de protection ou de dissuasion (tirs d’effarouchement) doivent être privilégiées, et le recours au tir létal ne doit être envisagé qu’en tout dernier recours.

  •  Contre les tirs de loups, le 28 janvier 2018 à 09h49

    Merci de bien vouloir prendre en compte les préconisations de FERUS. La cohabitation pacifique est possible, il suffit d’y mettre les moyens et de la bonne volonté.

  •  ARRÊTONS DE TUER, le 28 janvier 2018 à 09h47

    Coexister est possible : des hommes et des chiens pour veiller, réguler par méthodes contraceptives, anesthésier et déplacer… au 21è siècle pour qu’on ne propose aucune alternative aucune autre alternative aux tirs? quel est l’enjeux? mettre en place une solutionla facilité - le confort - le plaisir de quelques (chasseurs) tueurs… élevons un peu l’homme et l’humanité !

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