Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  1 seul loup abbatu est trop, le 28 janvier 2018 à 15h21

    Ce projet va à l’encontre de toute logique. Il faudrait au contraire rechercher des moyens et des ressources pour cohabiter avec les loups, protégés en France depuis 1993 dans le cadre de la Convention de Berne.

  •  Cohabiter avec le loup, un problème français, le 28 janvier 2018 à 14h52

    Dans la plupart des pays le loup est toléré sans problème
    Il suffit de prendre quelques précautions si simples.
    Rentrer les brebis quand elles doivent mettre bas, prendre des chiens pour garder les troupeaux.
    On a déjà pu voir les dégâts sur l’écosystème après avoir éliminé cette race dans certaines régions du monde. Yellowstone en est un bon exemple. Le loup y a d’ailleurs été réintroduit.
    Pourquoi l’homme, qui finalement est le plus grand nuisible de la planète se croit-il toujours supérieur au reste du monde animal ? C’est nous qui leur volons tous leurs territoires et non le contraire. Alors laissons la place à cet animal magnifique et fascinant ! Et arrêtons la chasse, qu’on dit nécessaire pour réguler le gibier et qui en y regardant de plus près ne flatte que l’égo démesuré de certains. Le loup s’en chargera bien mieux que nous.

  •  consultation concernant les tirs du loup, le 28 janvier 2018 à 14h51

    Une excellente initiative de la FNE. En Espagne (500 000 km2),2000 loups ! avec presque la même superficie que la France métropolitaine (545.000 km2) qui compte environ 350 loups. Italie(301 000 km2) avec 1500 loups. Et que dire de la Slovénie qui a environ 55 loups pour 25000 Km2). Et il n’y a que chez nous que l’on veut éradiquer le loup ! Comment faire,adopter le même comportement que dans les autres pays où les éleveurs restent avec leurs troupeaux !
    De nombreux points sont inacceptables :
    •jusqu’à présent, les tirs du loup étaient suspendus entre le 1er mars et le 30 avril pour ne pas perturber la reproduction de l’espèce. Cette suspension a été retirée ce qui fait que le loup pourra être abattu en période de reproduction et d’élevage des petits
    •le tir de défense simple avec une arme létale est autorisé pour une durée de 5 ans, sans aucune condition d’attaque ou de dommage, alors que la loi conditionne ces tirs à l’existence de dommages importants
    •le tir de défense renforcé, qui a contribué à abattre le plus de loups les années précédentes, est dorénavant autorisé pour une durée de 3 ans, indépendamment de l’existence d’attaque sur le troupeau concerné, ce qui ne respecte pas non plus les conditions pour déroger à la protection du loup
    •les tirs de prélèvements renforcés sont autorisés alors que les troupeaux ne sont plus exposés au risque de prédation du loup, par exemple lorsque les troupeaux ne sont plus à l’extérieur ou sont redescendus des alpages
    •sur les fronts de colonisation, dans des secteurs dont le préfet arrêtera qu’ils sont "difficilement protégeables du fait des modes de conduites des troupeaux domestiques", des tirs de destruction du loup sont autorisés sans mise en place préalable d’aucun moyen de protection. Ceci revient à autoriser des tirs du loup sans aucune mesure d’effarouchement ou de protection, et donc d’autoriser sans condition l’abattage d’une espèce protégée, ce qui encore une fois excède les possibilités dérogatoires.

  •  Protégeons intelligemment tous les troupeaux avant de recourir aux tirs, le 28 janvier 2018 à 14h47

    Avant d’utiliser les tirs comme moyen de protection, faisons en sorte que tous les troupeaux soient correctement protégés.
    Les moyens de protection existent et sont pertinents si sciemment utilisés.
    Ne nous leurrons pas, bon nombre de troupeaux soumis à des pertes conséquentes du fait du loup ne sont pas protégés ou mal protégés.
    Appliquons les moyens de protection, favorisons la professionalisation de ces moyens et améliorons leurs performances, c’est la seule voie possible pour une cohabitation sereine, constructive et respectueuse loups/troupeaux.

  •  non aux tirs des loups, le 28 janvier 2018 à 14h42

    Je m’oppose aux tirs des loups car sur les fronts de colonisation, les tirs de défense et de prélèvement pourront être décrétés sans qu’il n’existe de mesure de protection des troupeaux.

    Mieux encore, on prévoit que les éleveurs auto-évaluent les prédations dans des départements pilotes, c.a.d. qu’ils décident eux-mêmes, sans la visite de la DDT ou de l’ONCFS comme cela se pratique aujourd’hui (Action 3.2 du PNL), si le loup est bien responsable de la mort de leur animal. Les éleveurs rivalisaient déjà d’imagination pour faire croire à des prédations, la porte est ouverte ici à toutes les dérives !
    Sur le papier, l’indemnisation des dommages subis est conditionnée à une réelle protection des troupeaux (Action 1.11), mais en fait, comme la mesure de la réalité de cette protection tend à disparaître, là où elle n’était jusqu’à maintenant qu’indiquée (au bon vouloir de la DDT/ONCFS), cette conditionnalité est une illusion.

    Le texte n’est pas fidèle aux conclusions de l’expertise ESCO (conduite par le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’ONCFS) sur laquelle se base le PNA pour définir la limite de 500 loups garantissant la viabilité de l’espèce en France. Le nombre a été divisé par 5. Pour parvenir à cet objectif chiffré, le plafond de loups abattus pourra atteindre 12% de la population estimée, donc 60 par an lorsque le nombre de 500 individus sera supposé atteint (Action 5.1 du PNA).
    Je suis terriblement choquée par les mesures visant à pérenniser l’effectif de la brigade anti-loup (Action 5.3), et par les mesures financières d’encouragement des lieutenants de louveterie.

    Pour conclure, il est clair que les positions de l’Etat ne font que refléter les positions des éleveurs qui , dans un communiqué de presse de FNSEA FNO JA APCA du 5.1.2018, « exigent toujours un droit de défense permanent des troupeaux hors plafond de prélèvement.
    Ils refusent toute forme de conditionalité des indemnisations, toute limitation des tirs de prélèvement et des tirs de défense renforcée ainsi que toute gestion différenciée entre les territoires et les éleveurs ».

  •  préservation du loup, le 28 janvier 2018 à 14h37

    Je suis contre l’abattage des loups.
    Je comprends le souhait des éleveurs de protéger leurs troupeaux ;cependant toutes les aides et possibilités de protection sont à développer mais laissons les loups vivre libres.

  •  oui aux tirs du loups, le 28 janvier 2018 à 14h36

    donnons le droit aux éleveurs de protéger leurs troupeaux toute l année.
    Ouvrons les yeux pour voir ce qui se passe réellement sur le terrain. Le nombre de victimes (ovins bovins équins caprins) des loups augmenterons chaque année. prenons de grande décision pour limiter ce PROBLÈME avant qu il ne soit trop tard.

  •  Non a ces Tirs létaux illimités.., le 28 janvier 2018 à 14h34

    Tout ces tirs mettent en danger la population du loup déjà très menacé.
    Vous ne devez pas retirer la période sans tirs de de Mars /avril alors que c’est une période de reproduction et d’élevage des louveteaux.Non sens….Comment voulez vous pérenniser la population et faire en sorte que des meutes s’installent si déjà vous permettez cela.Aberrant.
    Vous ne devez pas autoriser des tirs de prélèvement alors que les troupeaux ne sont pas exposés…Le loup est une espèce protégée mais serait donc chassable toute l’année !!! et partout !!Non.
    Il faudrait aussi davantage protéger les Parcs Nationaux , Régionaux etc qui ne doivent pas non plus devenir des lieux de chasse comme le demandent certains.
    35 loups on déjà été abattus…vous redémarrez dés le mois prochain un nouveau plan ..comment allez vous empêcher des abattages sans dépasser votre seuil critique ..qui donc sera dépassé vu l’hystérie..sans parler de la possibilité qu’auront les préfets d’encore augmenter au delà de 12% en cas de " situation exceptionnel".
    Vous devez garantir la croissance de la population des loups et non juste éviter l’extinction.
    Il faut baisser ces % et revoir ces Tirs précurseurs d’un abattage massif et mettre l’accent en PREMIER sur des mesures de protections qui ont prouvés leur efficacité avant de tirer à vue pour tuer du loup..cela devrait être en dernier recours.

    Vous permettez la généralisation et faciliter les Tirs de Défense Simples et Renforcés partout sans qu’aucune attaque n’ait été constaté.Incohérent et à nouveau dangereux pour la population du loup.
    De même vous prévoyez sur certaines zones des dérogations sans que des protections aient été mise en place.Incohérent plutôt que trouver des mesures d’adaptation pour le long terme.

    On retrouve la encore une politique de Tirs et de complaisance à l’égard d’un monde agricole aux propositions toujours passéistes et destructrices en matière de gestion de la faune sauvage.Loups , Ours , vautours..tout doit disparaître pour eux au profit d’une nature artificiel dont on voit et connaissons dorénavant les dégâts aussi en montagne car un pastoralisme sans gardiennage et extensif n’est pas favorable à la biodiversité.

    Je vis à la campagne depuis mon enfance et nous constatons chaque jour que la biodiversité est en net recul à cause de l’activité humaine et certainement pas à cause du loup comme certains ont le culot et la bêtise de dire. Il est aussi de notre devoir de protéger ces animaux dorénavant.Nos connaissances sur eux le permettent.
    En 2018 il serait temps que le Pastoralisme évolue et s’adapte Etat , citoyens , associations sont prêts a aider ce milieu de l’élevage qui refuse encore les avancées et proposition faites en matière de cohabitation.
    Dans la PAC il y a aussi la case Biodiversité a respecter et le loup en tant aussi qu’espèce protégée en est l’un des garants et le plus naturel qui soit qui plus est.

  •  Pour que vive le loup en France !, le 28 janvier 2018 à 14h30

    Je suis contre le nouveau quota de prélèvements, qui ne permet pas une viabilité à long terme de l’espèce. Le loup a sa place dans notre écosystème comme tant d’autres espèces animales, il suffit juste à l’homme d’accepter cet hôte qui fait partie intégrante de la biodiversité et de la faune locale.
    D’autant plus que le loup est une espèce protégée par la convention de Berne, si elle est protégée c’est qu’il y a une bonne raison… l’espèce a trop souffert des "On dit" depuis des siècles quand à son image de grand méchant loup

  •  le tir n’est pas la solution !, le 28 janvier 2018 à 14h27

    Plusieurs instances scientifiques(dont certaines saisies par l’État) ont indiqué que la gestion du loup basée uniquement sur les tirs de destruction n’apporte pas de solution pérenne pour réduire les attaques sur les troupeaux, bien au contraire ! la justice a quant à elle annulé des dispositions réglementaires qui dévoyaient les tirs d’un objectif de protection contre la prédation vers une politique de régulation.
    Le loup est protégé, il ne faut pas l’oublier, de plus il participe en tant que prédateur au maintien, voire au développement de la biodiversité, cela a été prouvé, par exemple lorsqu’il a été réintroduit dans des parcs nationaux. Il faut aider les éleveurs, mais aussi le développement de la biodiversité .

  •  €ncore des tirs sur les loups, le 28 janvier 2018 à 14h18

    Je suis choquée que la France veuille amplifier son action dévastatrice contre la population des loups. Ceux-ci sont plus nombreux en d’autres pays d’Europe sans plus de dommages pour les troupeaux. Ou est l’humanité de permettre de tuer même pendant la période de reproduction? Les humains qui prétendent diriger ce pays semblent avoir perdu toute humanité. Toutes nos actions nous suivent au delà de cette vie et le respect des autres espèces que la nôtre est un élément primordial pour tout homme voulant rester fier de ce qu’il représente.

  •  NON AUX TIRS !! LAISSEZ LES LOUPS VIVRENT !, le 28 janvier 2018 à 13h58

    En cours d’année, le plafond défini à 10 % de l’effectif moyen de loups présent peut être relevé de 2 % pour des tirs de défense simple ou renforcée si le plafond de 10 % est atteint avant la fin de l’année : ceci ne respecte pas les préconisations de l’expertise scientifique diligentée par l’Etat lui-même, qui définit la nécessité de ne pas dépasser ce taux de 10 %.

    Pire encore, en cas de situation « exceptionnelle », les tirs de défense simple peuvent être autorisés au-delà du plafond fixé annuellement. Sans définition de ce qui est entendu par « situation exceptionnelle », sans nombre limitatif de ce dépassement, les tirs de défense simple qui peuvent conduire à la destruction de loup (9 cas sur les 6 derniers mois), cette disposition revient à établir par arrêté qu’il n’y a tout simplement plus de plafond annuel maximal de tir ! L’Etat abandonne le moyen le plus objectif et mesurable de garantir à terme la viabilité de l’espèce. Cette disposition, introduite au dernier moment et jamais évoquée dans les instances consultatives, doit être abandonnée car non conforme aux engagements de notre pays.

  •  Ne tirons pas sur nos cousins !, le 28 janvier 2018 à 13h51

    Qui sommes-nous pauvres humains pour nous arroger le droit de tirer sur nos voisins et cousins loups ?
    Respectons la vie !
    Les loups français tuent quelques 10 000 moutons par ans pour se nourrir, alors que nous, humains français, tuons environ 10 000 000 moutons par ans pour les mettre dans nos assiettes qui pourraient se contenter d’une alimentation beaucoup plus végétale.

  •  Le tir de loups en ce moment n’est pas justifié par les modèles scientifiques., le 28 janvier 2018 à 13h28

    1. Nous considérons que l’abattage de 10% des loups par an met en danger le loup en long terme, et n’est pas soutenu par les scientifiques, qui disent qu’un nombre d’ADULTES de 2500 à 5000 est nécessaire pour assurer une diversité génétique acceptable. En France on estime un nombre de 400 "spécimens" seulement. Spécimens qui, il faut le présumer, incluent des juvéniles.
    2. Mené dans le cadre de la Liste rouge des espèces menacées en France, un état des lieux a été réalisé par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN France) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), en partenariat avec la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Les conclusions de cet état des lieux : « Les grands carnivores toujours menacés : En raison de leurs effectifs réduits, l’Ours, le Loup et le Lynx restent classés menacés, même si la population des deux premiers est en augmentation. Malgré leur protection, ils demeurent la cible de braconnage, du fait des conflits d’usages que leur présence suscite. La situation complexe et fragile de ces trois grands carnivores en France illustre les difficultés qu’il reste à surmonter et plaide pour une action résolue et une concertation plus volontariste coordonnées par les pouvoirs publics. L’objectif doit être d’élaborer une vision partagée et une stratégie de long terme qui font actuellement défaut, en associant tous les acteurs concernés, afin de parvenir à une coexistence durable avec les activités humaines. »
    3. Comme nous l’avons déjà précisé dans notre contribution à la consultation publique du Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2017-2018,

    http://www.nosamislesanimaux.com/consultation-publique-abattage-loup-2017-2018.php

    nous avons de sérieux doutes sur la légalité de l’établissement d’un chiffre maximum ou d’un pourcentage de loups à tuer par an. Vu le fait que le loup n’est pas dans un état de conservation favorable, nous sommes de l’avis que l’autorisation d’un pourcentage de loups à tuer, comme une mesure pour limiter le nombre d’animaux et donc les attaques, est en contradiction avec la directive de l’Habitat.

    Pour plus d’informations nous vous référons à l’avis de l’association NALA85480 sur le plan loup qui est publié sur le site : http://www.nosamislesanimaux.com/consultation-publique-plan-loup-2018---2023.php

  •  La présence du loup en France est un indicateur de notre développement, le 28 janvier 2018 à 12h43

    Le problème n’est pas simple car il s’agit à la fois de préserver le pastoralisme et en même temps notre patrimoine. Oui, le loup comme les autres grands prédateurs, au même titre que notre Dame de Paris, sont notre patrimoine commun et nous avons un devoir de responsabilité afin de les conserver et de les valoriser. L’homme, pourtant doté d’un cerveau très développé, continue à penser "binaire". Les réponses, quand il s’agit de gestion et de protection de la faune sauvage reste trop souvent le fusil.
    Nous savons tous que les pratiques d’élevage, pour le confort des bergers et la rentabilité économique, ont évolué et que la présence humaine et de chiens spécialisés a fortement diminué alors que le nombre de brebis dans les troupeaux a augmenté. Nous avons exterminé l’ours dans les Pyrénées. Appuyons nous sur nos erreurs pour ne pas recommencer avec les loups…….Appuyons nous sur les connaissances acquises sur la biologie du loup pour éviter l’irréparable. Appuyons nous sur le Droit international et sur le courage politique. La solution n’est pas la réintroduction d’animaux venant des Carpates ou d’ailleurs. ….. et surtout, en cas de nécessité, ne confions pas le tir aux Fédérations de Chasse mais à des gardes assermentés, indépendants. Essayons pour une fois, de passer de la pensée binaire à la pensée complexe en laissant de côté les intérêts catégoriels pour ne considérer que sur l’intérêt général.

  •  NON aux tirs de loups, le 28 janvier 2018 à 12h37

    Il n’y a pas de régulation par l’humain nécessaire.
    Régulation naturelle, sans intervention. Bonne intelligence et aucune cruauté.
    les positions de l’Etat ne font que refléter les positions des éleveurs, obligeons ceux-ci à protéger sérieusement leurs troupeaux, plutôt que d’augmenter les tirs.

  •  Mesures incompatibles avec l’entretien des alpages par le pastoralisme, le 28 janvier 2018 à 12h35

    Ancien éleveur de moutons, j’ai beaucoup participé aux réunions à partir de 1992 autour de la présence annoncée du loup et la mise en place de mesures de protections.
    Nous avons du mettre en place des mesures de protections en contradiction complétes avec le pastoralisme, je m’explique/je suis de la Haute Savoie.Tous les soirs ,confiner le troupeau sur une zone de couchage, c’est d’une part sanitairement augmenté les risques sanitaires , car dans le cas groupements pastoraux dans les alpages(naturellement sur un même alpage les troupeaux ne se mélangent pas) d’autre part le fait de contraindre les animaux à un parcours ,matin et soir et à une heure possible, d’aller à une zone de couchage nous a contraint d’abandonner notre "agneau d’alpage" car impossible de remplir le cahier des charges de la coopérative, l’agneau perdait trop de poids dans les parcours.
    En Haute Savoie, beaucoup d’éleveurs ont dû arréter ,d’où des alpages moins entretenus, avec des avalanches qui se répetent l’hiver,et l’arrivée de la mécanisation qui remplace les animaux dans les pentes accessibles.
    Et ce qui n’est pas quantifiable c’est le stress, le surcroit de travail, être toujours à l’affut. C’est invivable. Et Travailler avec un patou, mettre en place des clotures dans les pierriers, les pentes inaccessibles…c’est plus facile à faire sur une circulaire et difficile voir impossible dans la réalité.
    Que dire de toutes les plaintes des touristes qui se sont faits accrochés par des patous.
    Pour moi la présence du loup est incompatible avec le pastoralisme, avec l’entretien, des espaces qui entraîne la sécurité(avalanches, nettoyage des ruisseaux…)

    Je pourrai en dire long, mais pour moi la vie du pastoralisme est primordiale , donc celle de l’éleveur, respecter son travail,celle de l’habitant qui vit dans un environnement entretenu , celle des touristes qui vont pouvoir reprendre les chemeins de randonnees et faire revivre toute une économie locale et touristique.
    Pour moi, c’est Z2RO loup sauf dans les parcs adéquats et dans les grands espaces où ils sont encore tres nombreux.

  •  Les fusils ne sont pas la solution !, le 28 janvier 2018 à 12h00

    La logique de mort qui prédomine dans certains milieux n’est plus adaptée.
    Revoyons plutôt des modes d’élevage qui permettent à l’homme d’être plus présent sur le terrain de ses ressources animales.
    Le loup ne s’approche des activités humaines qu’en cas de "disette". Jamais pour le plaisir car il nous redoute.
    Des présences accrues et permanentes lui feront éviter naturellement les lieux d’élevage.
    Ne favorisons pas l’apparition de "problèmes" on laissant aux loups la possibilité de prélever sa nourriture.
    Ce loup, involontairement, nous montre l’erreur d’un modernisme qui nous pénalise.
    Nous devrions le remercier en lui laissant la possibilité de vivre comme c’est le cas en Espagne, en Italie…

  •  #ObjectifZéroTir #EcoPastoralismeEmploisVerts #ViventNosAmisLoups, le 28 janvier 2018 à 11h58

    cardere.fr/techniques-pastorales/20-protection-des-troupeaux-contre-la-predation-9782914053679.html

  •  avis sur les arrêtés "loup : arrêté-plafond., le 28 janvier 2018 à 11h44

    cet arrêté fixe un quota du nombre de loups que l’on peut abattre….Il me semble important en préalable de savoir QUI tire, et très dangereux de confier aux éleveurs cette responsabilité (tirs de défense) car dans le feu de l’action, (et de nuit?) il sera difficile parfois de savoir combien de loups ont été tués ou blessés…les seuls tirs de défense admissibles selon moi devraient être non létaux et précédés de mesure de confinement et protection maximales. (le loup est une espèce protégée, ne l’oublions pas). Que veut dire un nombre, au regard du problème d’ordre global qui nous concerne ici, sans prendre en compte les changements nécessaires de comportement de la part des hommes, et aussi du loup? Il me semble clair que : tirer est un constat d’échec, un abandon, un renoncement, une infraction aux lois et, en l’état des choses actuelles (qui devraient être améliorées), ne peut être qu’une solution ultime après avoir remis en question un comportement adapté à une époque révolue, où le prédateur avait été éradiqué : remise en question du mode d’élevage, du comportement humain, de la chasse aux ongulés sauvages, ( proies naturelles du loup,) des activités humaines, dans la prise en compte d’une vision globale liée au comportement des prédateurs , des proies, et des êtres humains.

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