Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  NON à l’abattage des loups, le 28 janvier 2018 à 18h48

    Le cheptel des brebis en France s’élève à plus de 7 millions alors que celui des loups à seulement 400 individus.On recense moins de 7000 victimes par des loups alors que 400 000 brebis disparaissent pour cause de maladies, de conditions climatiques et de chutes accidentelles. La conclusion est très vite faite : l’acharnement dont fait l’objet le loup en France ne se justifie pas. Le traité de Berne est bafoué. Il faut stopper ce massacre. Des solutions existent pour une cohabitation apaisée entre les bergers et les loups à l’exemple des autres pays européens. La réintégration du loup au sein du parc de Yellowstone nous démontre ses effets bénéfiques sur la biodiversité grâce à l’équilibre entre les prédateurs et les proies. De quel droit l’homme serait-il le seul prédateur? La nature se régule seule.
    Il faut avant tout étudier les effets néfastes de la surconsommation de viande pour l’humain et son environnement. L’élevage intensif est une aberration. Les brebis finiront quoi qu’il en soit dans des conditions abominables à l’abattoir. Le loup n’est pas l’ennemi réel. Il est la cause de moins de 0,1% de la mort des ovins.
    Et pour finir, une citation de Gandhi" on reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la façon dont il traite ses animaux", à méditer…

  •  Les coûts, le 28 janvier 2018 à 18h44

    Merci de donner les coûts transversaux de tous les ministères au sujet du loup !
    Le premier souci est de revenir à un élevage à taille humaine, de donner du travail, de la qualité et des services à la nature qui sont réels et qui ont existé bien avant qu’on se pose des questions existentielles !

    Allons militer contre les élevages intensifs, redonnons goût au travail agricole

  •  Le loup et l’élevage , le 28 janvier 2018 à 18h43

    1ere adjointe d’une petite commune rurale avec des exploitations agricoles qui survivent, il est de notre devoir de pérenniser ces élevages qui contribuent à l’ouverture et l’entretien de nos paysages. Les conditions de travail sont difficiles et avec un faible revenu. Rajouter des contraintes pour protéger le cheptel favorisera l’arrêt de ces exploitations avece des territoires qui deviendront des friches. Nos petits villages même ne seront plus attractifs ni pour les autochtones ni pour les touristes. Je souhaite pas la venue de loups les sangliers font déjà assez de dégâts dans les prairies et cultures.

  •  Non au plan loup 2018 2023, le 28 janvier 2018 à 18h36

    Le loup et un destructeur qui agit 24sur24 il faudrait en prélever 80a100 par an pour rester dans des dégâts acceptables non au loups en France

  •  Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année, le 28 janvier 2018 à 18h34

    les scientifiques dignes de ce nom savent parfaitement que ces projets vont à l’inverse des buts de "protection" des loups évoqués à savoir la vie des meutes hierarchisées, les problèmes de consanguinité… balayant les négligences humaine qui ne s’engagent pas dans des élevages responsables.
    avec les moyens technologiques actuels cela devrait aboutir à une coexistence pacifiée ; mais ces technologies sont sélectionnées pour des armes et des fonds mobilisés pour ceux qui s’en servent !
    la main de l’homme ne remplacera jamais les lois naturelles.
    notre ministre monsieur Hulot s’est rendu autrefois sur suffisamment de terrains pour en connaître la fragilité ; c’est au nom de cette expérience qu’il ne devrait pas fléchir devant les lobbies de la chasse et des syndiqués de l’agriculture, car au final ce sont eux qui imposent leurs vues.
    drame de l’humanité qui ne voit de partout que le plaisir et le profit, et même à conjuguer les deux quand c’est possible !
    la peau du loup est donc la cible idéale.

  •  Opposition aux destructions visant le loup., le 28 janvier 2018 à 18h33

    Plusieurs avancées seraient souhaitables :

    – La mise en place d’un observatoire de l’efficacité des mesures de protection des troupeaux

    – La mise en place d’un réseau « chiens de protection »

    – La recherche et le développement de nouvelles mesures de protection

    – La mise en place d’une brigade de bergers mobiles

    – L’amélioration de la connaissance sur la biologie du loup

    – La conditionnalité des moyens de protection des troupeaux pour percevoir des indemnisations (cette mesure ne doit souffrir toutefois d’aucune exemption et les contrôles doivent être systématiques ; elle doit être appliquée strictement).

    Le rapport Terroïko rappelle que seuls les moyens de protection des troupeaux protègent les troupeaux à long terme.

    En ce qui concerne le nouveau plan loup 2018-2023. Je conteste :

    – Le plan reste toujours très axé sur les tirs de loups dont on sait qu’ils sont inutiles pour la protection des troupeaux et ne servent qu’à faire plaisir aux lobbies agricoles. D’après l’expertise scientifique collective de mars 2017 (Muséum National d’Histoire Naturelle / ONCFS), l’efficacité des tirs n’est pas prouvée et les experts s’interrogent sur leurs effets contre-productifs (éclatement des meutes, hausse de la prédation sur les troupeaux). Inutile de rappeler que cette expertise a été commandée par les pouvoirs publics eux-mêmes. D’autres études ont montré l’inefficacité des tirs de loups. Pourquoi continuer dans cette voie qui ne fonctionne pas ?

    – Les tirs de loups sont devenus la solution de facilité alors qu’ils devaient être l’ultime recours, quand tous les autres moyens n’ont pas fonctionné (cf. Directive Habits Faune Flore). Les tirs d’effarouchement deviennent malheureusement secondaires ; ils doivent pourtant absolument être remis en application.

    – La brigade tueuse de loups est pérennisée.

    – Les chasseurs particuliers sont toujours sollicités.

    – La libéralisation du tir de défense à canon rayée, qui atteint davantage sa cible que le canon lisse : l’État français veut de l’efficacité pour tuer les loups !

    – Accès plus rapidement aux tirs sur les fronts de colonisation de l’espèce. Cette mesure est la porte ouverte à la destruction des loups sans la mise en place des moyens de protection. Les pouvoirs publics s’enfoncent de plus en plus dans la régulation et le zonage du loup…

    – Le plan prévoit d’abattre 10 % de la population de loups chaque année. Mais l’expertise collective met en garde contre les trop nombreux tirs de loups actuels. Pour les chercheurs, les prélèvements légaux « ne devraient pas […], dépasser 10 % de l’effectif estimé pour que la population présente un bilan numérique au moins stable. » Pourtant, pour respecter ses engagements européens, la France ne doit pas réguler sa population de loups mais lui permettre de s’étendre tant que les milieux naturels favorables sont encore disponibles. Et ceux-ci sont encore nombreux, notamment dans les forêts de plaine, très giboyeuses. Dans les massifs montagneux, toujours aucune reproduction constatée dans le massif Central ou les Pyrénées 20 ans après le retour de l’espèce dans ces zones. Dans les Vosges, aucune naissance repérée au sein la SEULE meute reproductrice en 2017.

    – Si le plafond de 10 % est atteint avant la fin de l’année, 2 % de la population de loups pourra éventuellement être encore tuée. Les pouvoirs publics ne sont même pas capables de respecter leurs dispositions de départ qui sont pourtant déjà très lourdes pour l’avenir du loup en France.

    – Le loup est toujours une espèce menacée d’après la dernière Liste rouge UICN France (2017)

    – Le plan loup a pour but d’atteindre « un seuil de viabilité de la population fixé à 500 spécimens », chiffre donné par l’expertise collective. Mais comme l’indique l’expertise : « 500 a longtemps été considéré nécessaire pour préserver le potentiel évolutif et réduire suffisamment les problèmes de dépression de consanguinité. Les généticiens considèrent aujourd’hui qu’il s’agit d’une sous-estimation, et recommandent des tailles efficaces de l’ordre de 1000-5000 ». Ou encore « pour permettre à la population de s’adapter aux changements futurs et ainsi assurer sa viabilité sur le long terme, un effectif de 2500 à 5000 individus adultes constitue le minimum nécessaire. »

    Le chiffre de viabilité de 500 individus donné par le plan loup est obsolète. On se demande par ailleurs ce qu’il adviendra des loups « en surplus » une fois le chiffre de 500 dépassé, peut être dès 2019 : ces loups n’auront plus leur place d’après l’ État français ? Les milieux naturels favorables disponibles sont pourtant encore nombreux en France (cf plus haut).

    En ce qui concerne les arrêtés loups pour 2018 (nombre de loups à abattre et modalités)

    Je conteste :

    – Le nombre de 40 loups à abattre qui est trop important pour permettre la viabilité du loup en France à long terme.

    – En mars 2018, le nombre de loups à « prélever » sera réévalué d’après le comptage hivernal pour correspondre à 10 % de la population de loups. Nul doute que le nombre de 40 loups sera revu à la hausse si le nombre de loups augmente. L’inverse sera-t-il aussi vrai ?

    – Où est passée la trêve hivernale du 1er mars au 30 avril, suspendant les tirs pendant la période de rut de l’espèce ??? Le loup, pourtant espèce protégée, devient une espèce chassée toute l’année au contraire des espèces dite gibier.

    – Les tirs peuvent toujours avoir lieu en l’absence des troupeaux.

    En espérant voir la situation évoluer positivement,

    Cordialement,

  •  Non aux tirs du loup , le 28 janvier 2018 à 18h24

    <span class="puce">- Non au retrait de la suspension des tirs du loups entre le 1er mars et le 30 avril. Il est inadmissible de perturber la reproduction de l’espèce et d’abattre des loups en pleine période de reproduction et d’élevage des petits.
    <span class="puce">- Non aux tirs de défense simple avec une arme létale, autorisé pour une durée de 5 ans, sans aucune condition d’attaque ou de dommage, alors que la loi conditionne ces tirs à l’existence de dommages importants
    <span class="puce">- Non au tir de défense renforcé pour une durée de 3 ans, indépendamment de l’existence d’attaque sur le troupeau concerné.
    <span class="puce">- Non aux tirs de prélèvements renforcés, maintenant autorisés même lorsque les troupeaux ne sont plus exposés au risque de prédation du loup, par exemple lorsque les troupeaux ne sont plus à l’extérieur ou sont redescendus des alpages
    <span class="puce">- sur les fronts de colonisation, dans des secteurs dont le préfet arrêtera qu’ils sont "difficilement protégeables du fait des modes de conduites des troupeaux domestiques", des tirs de destruction du loup sont autorisés sans mise en place préalable d’aucun moyen de protection. Ceci revient à autoriser des tirs du loup sans aucune mesure d’effarouchement ou de protection, et donc d’autoriser sans condition l’abattage d’une espèce protégée, ce qui encore une fois excède les possibilités dérogatoires.

  •  OUI aux loups en France, le 28 janvier 2018 à 18h14

    Protégeons les loups et la biodiversité !
    Le loup a toute sa place dans l’écosystème, et sur le territoire français.

  •  Avis sur les arrêtés, le 28 janvier 2018 à 18h02

    Il est inacceptable que
    <span class="puce">- les tirs du loup soient autorisés entre le 1er mars et le 30 avril, c’est-à-dire pendant la période de reproduction de l’espèce ;
    <span class="puce">- le tir de défense simple avec une arme létale soit autorisé pour une durée de 5 ans, sans aucune condition d’attaque ou de dommage, alors que la loi conditionne ces tirs à l’existence de dommages importants ;
    <span class="puce">- le tir de défense renforcé, qui a contribué à abattre le plus de loups les années précédentes, soit dorénavant autorisé pour une durée de 3 ans, indépendamment de l’existence d’attaque sur le troupeau concerné, ce qui ne respecte pas non plus les conditions pour déroger à la protection du loup ;
    <span class="puce">- les tirs de prélèvements renforcés soient autorisés alors que les troupeaux ne sont plus exposés au risque de prédation du loup, par exemple lorsque les troupeaux ne sont plus à l’extérieur ou sont redescendus des alpages ;
    <span class="puce">- sur les fronts de colonisation, dans des secteurs dont le préfet arrêtera qu’ils sont "difficilement protégeables du fait des modes de conduites des troupeaux domestiques", des tirs de destruction du loup soient autorisés sans mise en place préalable d’aucun moyen de protection. Ceci revient à autoriser des tirs du loup sans aucune mesure d’effarouchement ou de protection, et donc d’autoriser sans condition l’abattage d’une espèce protégée, ce qui encore une fois excède les possibilités dérogatoires.

  •  Zero Attaques, le 28 janvier 2018 à 17h57

    L’objectif zéro attaque doit être prioritaire
    Le reste c’est du show business, mais c’est vrai le ministre est un show business man….ceci explique cela

  •  stop aux massacres du loup et du vivant, le 28 janvier 2018 à 17h56

    en cas de situation « exceptionnelle », les tirs de défense simple peuvent être autorisés au-delà du plafond fixé annuellement. Sans définition de ce qui est entendu par « situation exceptionnelle », sans nombre limitatif de ce dépassement, les tirs de défense simple qui peuvent conduire à la destruction de loup (9 cas sur les 6 derniers mois), cette disposition revient à établir par arrêté qu’il n’y a tout simplement plus de plafond annuel maximal de tir ! L’Etat abandonne le moyen le plus objectif et mesurable de garantir à terme la viabilité de l’espèce. Cette disposition, introduite au dernier moment et jamais évoquée dans les instances consultatives, doit être abandonnée car non conforme aux engagements de notre pays.
    il faut plus de recherche, développement et de moyens humains et/ou matériels dans la protection du bétails par les éleveurs au détriment de la solution la pire de tuer une espèce protégée et dont l’Etat ne respecte pas les directives/lois françaises et européennes.
    stop, arrêt de dérogations aux agriculteurs (lobbying) au lieu trouver des vrais solutions plus efficaces.
    OUI aux vivants NON à la mort !

  •  Non aux tirs de loup , le 28 janvier 2018 à 17h53

    Encore une augmentation des tirs !!!!
    Le plan reste toujours très axé sur les tirs de loups dont on sait qu’ils sont inutiles pour la protection des troupeaux et ne servent qu’à faire plaisir aux lobbies agricoles. D’après l’expertise scientifique collective de mars 2017 (Muséum National d’Histoire Naturelle / ONCFS), l’efficacité des tirs n’est pas prouvée et les experts s’interrogent sur leurs effets contre-productifs (éclatement des meutes, hausse de la prédation sur les troupeaux). Inutile de rappeler que cette expertise a été commandée par les pouvoirs publics eux-mêmes. D’autres études ont montré l’inefficacité des tirs de loups. Pourquoi continuer dans cette voie qui ne fonctionne pas ?

    – Les tirs de loups sont devenus la solution de facilité alors qu’ils devaient être l’ultime recours, quand tous les autres moyens n’ont pas fonctionné (cf. Directive Habits Faune Flore). Les tirs d’effarouchement deviennent malheureusement secondaires ; ils doivent pourtant absolument être remis en application.

    – La brigade tueuse de loups est pérennisée.

    – Les chasseurs particuliers sont toujours sollicités.

    – La libéralisation du tir de défense à canon rayée, qui atteint davantage sa cible que le canon lisse : l’État français veut de l’efficacité pour tuer les loups !

    – Accès plus rapidement aux tirs sur les fronts de colonisation de l’espèce. Cette mesure est la porte ouverte à la destruction des loups sans la mise en place des moyens de protection. Les pouvoirs publics s’enfoncent de plus en plus dans la régulation et le zonage du loup…

    – Le plan prévoit d’abattre 10 % de la population de loups chaque année. Mais l’expertise collective met en garde contre les trop nombreux tirs de loups actuels. Pour les chercheurs, les prélèvements légaux « ne devraient pas […], dépasser 10 % de l’effectif estimé pour que la population présente un bilan numérique au moins stable. » Pourtant, pour respecter ses engagements européens, la France ne doit pas réguler sa population de loups mais lui permettre de s’étendre tant que les milieux naturels favorables sont encore disponibles. Et ceux-ci sont encore nombreux, notamment dans les forêts de plaine, très giboyeuses. Dans les massifs montagneux, toujours aucune reproduction constatée dans le massif Central ou les Pyrénées 20 ans après le retour de l’espèce dans ces zones. Dans les Vosges, aucune naissance repérée au sein la SEULE meute reproductrice en 2017.

    – Si le plafond de 10 % est atteint avant la fin de l’année, 2 % de la population de loups pourra éventuellement être encore tuée. Les pouvoirs publics ne sont même pas capables de respecter leurs dispositions de départ qui sont pourtant déjà très lourdes pour l’avenir du loup en France.

    – Le loup est toujours une espèce menacée d’après la dernière Liste rouge UICN France (2017)

    – Le plan loup a pour but d’atteindre « un seuil de viabilité de la population fixé à 500 spécimens », chiffre donné par l’expertise collective. Mais comme l’indique l’expertise : « 500 a longtemps été considéré nécessaire pour préserver le potentiel évolutif et réduire suffisamment les problèmes de dépression de consanguinité. Les généticiens considèrent aujourd’hui qu’il s’agit d’une sous-estimation, et recommandent des tailles efficaces de l’ordre de 1000-5000 ». Ou encore « pour permettre à la population de s’adapter aux changements futurs et ainsi assurer sa viabilité sur le long terme, un effectif de 2500 à 5000 individus adultes constitue le minimum nécessaire. »

    Le chiffre de viabilité de 500 individus donné par le plan loup est obsolète. On se demande par ailleurs ce qu’il adviendra des loups « en surplus » une fois le chiffre de 500 dépassé, peut être dès 2019 : ces loups n’auront plus leur place d’après l’ État français ? Les milieux naturels favorables disponibles sont pourtant encore nombreux en France (cf plus haut).

    Les arrêtés loups pour 2018 (nombre de loups à abattre et modalités)

    – Le nombre de 40 loups à abattre qui est trop important pour permettre la viabilité du loup en France à long terme

    – En mars 2018, le nombre de loups à « prélever » sera réévalué d’après le comptage hivernal pour correspondre à 10 % de la population de loups. Nul doute que le nombre de 40 loups sera revu à la hausse si le nombre de loups augmente. L’inverse sera-t-il aussi vrai ? On demande à voir…

    – Où est passée la trêve hivernale du 1er mars au 30 avril, suspendant les tirs pendant la période de rut de l’espèce ??? Le loup, pourtant espèce protégée, devient une espèce chassée toute l’année au contraire des espèces dite gibier.

    – Les tirs peuvent toujours avoir lieu en l’absence des troupeaux.

    <span class="puce">- pourquoi vouloir massacrer à tout prix une espèce protégée et fragilisée par ces tirs.

    <span class="puce">- pourquoi ne pas apprendre à protéger les troupeaux de manière efficace ?

    est ce vraiment l’héritage que nous voulons laisser à nos enfants ?

  •  Tirs sur le loup, le 28 janvier 2018 à 17h52

    Les propositions faites permettraient de ne plus donner de limite aux tirs sur le loup. C’est tout de même curieux que la protection de cette espèce passe entièrement à la trappe. Cela laisse songeur sur les prétendues intentions de favoriser la biodiversité. Le tir sur le loup est acceptable seulement lorsque toutes les solutions pour protéger les troupeaux ont été mises en place et qu’elles aient été contrôlées. Il est incompréhensible que le tir devienne la règle.

  •  Non aux tirs des loups, le 28 janvier 2018 à 17h52

    Pourquoi dans les autres régions le loup est accepté mais pas en France ?
    C’est terrible pour les brebis ,mais je suis sure qu’il y a moyen de
    trouver une solution sans toujours tuer .

    Plus de gibiers serait une première étape …..

  •  Réponse de la SFEPM, le 28 janvier 2018 à 17h49

    Bonjour,

    Veuillez trouver ci-dessous la réponse de la Société française pour l’Étude et la Protection des Mammifères (SFEPM).

    Pierre Rigaux pour la SFEPM

    Malgré certains points positifs par rapport au précédent plan 2013-2017, la SFEPM est défavorable à ces projets car 1/ ils ne permettent pas de garantir le bon état de conservation des populations de loups en France, 2/ ils ne respectent pas les obligations réglementaires de la France en matière de protection du Loup ; 3/ ils ne permettent pas d’instaurer une cohabitation durable et apaisée entre les activités humaines et les loups.

    Points positifs :

    La SFEPM constate que les mesures suivantes, que nous réclamions depuis plusieurs années, constituent des avancées positives, et souhaite qu’elles soient réellement mises en œuvre :

    <span class="puce">- Amélioration de l’accompagnement technique des éleveurs ; mise en place d’un réseau technique « chiens de protection » ; mise en place d’un observatoire de l’efficacité des mesures de protection ; développement des expérimentations pour innover dans la protection des troupeaux et l’effarouchement des loups.

    <span class="puce">- Conditionnement des indemnisations (en cas de prédation imputée aux loups) à la mise en place de moyens de protection (jusqu’alors, les éleveurs sont indemnisés même s’il ne déploient aucun moyen de protection) ; mais cette mesure théorique reste vaine tant que le projet de plan prévoit de ne réaliser aucun contrôle de terrain inopiné et à l’issue des situations de prédation.

    Points d’opposition :

    La SFEPM est opposée aux mesures et orientations suivantes, prévues dans les projets de plan et d’arrêtés :

    <span class="puce">- L’abattage annuel de 10 à 12% de la population, envisagé dans ces projets, fait du Loup une espèce assimilable à une espèce chassable, alors que celle-ci est protégée au niveau national et strictement protégée au niveau européen, et alors que la Directive Habitats Faune Flore et la Convention de Berne n’autorisent les dérogations « à l’interdiction de détruire un loup » que de façon exceptionnelle, lorsque tous les autres moyens pour l’éviter ont été tentés.

    <span class="puce">- L’objectif d’atteindre une population de « 500 loups » en France, présenté dans ce projet de plan comme une préconisation de l’expertise ESCO commandée par les ministères, ne correspond pas au résultat de cette expertise qui préconise en réalité un effectif minimal de 2500 à 5000 loups (dont un minimum de 500 reproducteurs). De plus, le bon état de conservation de l’espèce en France ne saurait être défini seulement en termes numériques, mais aussi en termes d’aire de répartition de l’espèce, actuellement très réduite (une seule meute reproductrice identifiée en dehors du sud-est du pays) par rapport à l’aire de répartition historique et à la surface d’habitat disponible au niveau national.

    <span class="puce">- La notion de « défense du troupeau » par le tir létal, postulat sur lequel repose toute la politique de tirs présentée dans ces projets, ne se vérifie pas scientifiquement : rien, ni dans la littérature scientifique mondiale, ni dans le suivi de la prédation réalisé en France depuis le début des dérogations de tirs, n’indique que l’abattage des loups serait d’une quelconque efficacité pour empêcher ou réduire notablement et durablement la prédation sur les troupeaux domestiques. Les moyens reconnus pour empêcher cette prédation sont la combinaison de moyens de protection du bétail et d’effarouchement des loups.

    <span class="puce">- La notion de « troupeau ne pouvant être protégé », pérennisée dans ce projet de plan, est contraire à la notion de responsabilité de tout propriétaire d’un animal domestique (Arrêté du 25 octobre 1982 relatif à l’élevage, à la garde et à la détention des animaux) et compromet la cohabitation avec les loups en incitant à mettre les moyens sur les tirs plutôt que sur l’évolution des pratiques d’élevage. En particulier, la modalité, envisagée dans ce projet de plan, qui prévoit de rendre possible l’abattage des loups sans aucune condition sur les fronts de colonisation de l’espèce quand les troupeaux « ne peuvent être protégés », compromet directement les possibilité d’installation de l’espèce en dehors de l’arc alpin.

    <span class="puce">- Les moyens techniques et financiers accordés à l’abattage des loups, prévus dans le projet de plan (brigade ONCFS, armement et défraiement des chasseurs lieutenants de louvèterie…), devraient être transférés vers la lutte contre le braconnage des loups, l’effarouchement des loups autours des troupeaux et la protection des troupeaux : renforcement des moyens de l’ONCFS pour la lutte contre le braconnage, défraiement des bénévoles associatifs qui aident les bergers, etc.

    Conclusion :

    En continuant d’autoriser l’abattage systématique des loups, en laissant croire que ceci constituerait une solution contre la prédation du bétail, et en ne donnant aucune garantie sur la mise en œuvre de moyens alternatifs aux tirs létaux, l’État n’incite et n’aide pas suffisamment les éleveurs à évoluer vers des pratiques adaptées à la présence du Loup. Si ces projets de plan et d’arrêtés sont appliqués, il est à prévoir que la prédation sur les troupeaux domestiques ne diminuera pas dans les prochaines années, faisant encore augmenter la tension sociale et le rejet du Loup par le lobby agricole, ceci risquant à long terme de mettre en péril la présence de l’espèce en France (braconnage, choix politiques).

    Ce texte est disponible en ligne à cette adresse http://www.cap-loup.fr/wp-content/uploads/2018_01_SFEPM_Reponse_consultation_plan_loup.pdf

  •  Partager la Terre, le 28 janvier 2018 à 17h48

    La planète ne nous appartient pas, nous nous devons de respecter les êtres avec qui nous partageons cet espace de Vie.

    Il est déjà questionnable de s’attaquer au loup lors d’attaques avérées de troupeaux (finalement, si l’on veut protéger le revenu des éleveurs, mieux vaut s’attaquer à la casse des prix opérée par la grande distribution et la spéculation sur l’alimentation !). Mais de quel droit peut-on se permettre de décimer une espèce alors qu’elle ne nous menace pas directement ?

    Nous marchons sur la tête….

  •  Non aux tirs de loups, le 28 janvier 2018 à 17h46

    Le loup est une espèce protégée, ce statut est en vigueur pour de nombreuses raison. L’abattage de loups, est en total désaccord avec ce principe. Le nombre de tir, et trop élevé quant aux populations, les tirs trop systématiques. En effet, les conditions "exceptionnelles" pour accepter le tir ne sont pas explicitées.
    De plus, il faut renforcer les systèmes de défense et de protection, non pas les systèmes d’abattage. Oui aux chiens qui gardent les troupeaux, à des troupeaux de plus petits effectifs pour une surveillance de meilleure efficacité. Les tirs de dissuasion sont à garder, mais il faut en finir avec la mort des loups.
    Ils étaient dans nos montagnes avant que les brebis par centaines y soient. Il faut que l’équilibre écologique existe, le loup a sa place dans nos territoires, arrêtons de vouloir créer un nouvel écosystème sans ses grands prédateurs. Le loup est partie intégrante de la chaîne alimentaire et de la continuité écologique naturelle. Il n’est donc pas normal de vouloir l’en supprimer.
    Le changement climatique réduit les habitats naturels des animaux, les met à mal dans leur cycles biologiques de vie et de reproduction, les extinction d’espèces sont donc plus difficiles à prévoir, car ces dérèglements modifient les paramètres environnementaux en augmentant le nombre d’événements climatiques exceptionnels, réduisant donc la survie des animaux. Ne compliquons donc pas une situation qui est déjà irrégulière. Ces tirs, peuvent amener à une extinction de l’espèce bien plus précoce que celle prévue.
    Non aux tirs !

  •  Non à ces deux projets d’arrêtés, le 28 janvier 2018 à 17h46

    Abattre 10 à 12% de la population de loups ne permet pas de garantir la viabilité de l’espèce.Ces arrêtés permettent d’abattre 75 loups sur 1 an, soit 20% de la population . c’est beaucoup trop.
    Non à l’autorisation donnée aux préfets d’augmenter le nombre d’abattages sans aucune justification.

    Non aux tirs de défense quand il n’y a pas eu d’attaque.Non aux dispositions dérogatoires applicables sur les fronts de colonisation qui dispensent les éleveurs de toute protection de leur troupeau pour recourir aux tirs . Ceci est contraire aux dispositions de la Directive Habitats.

  •  Non à l’abattage des loups, le 28 janvier 2018 à 17h37

    Concernant le projet d’arrêté fixant le nombre de loups pouvant être tués.
     
    Le nombre de 40 loups est beaucoup trop important, d’autant plus qu’il s’ajoute au précédent plafond de 36 courant du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018.
    36 loups ont déjà été tués avec l’arrêté de 2017, auxquels s’ajouteront inévitablement les 40 prévus pour 2018. C’est, en tout, au moins 76 loups qui vont être abattus en 18 mois soit une moyenne annuelle de plus de 50 loups. Ce nombre de 76, correspondant à plus de 21% de la population estimée à 360 individus, met très sérieusement en danger la bonne conservation de l’espèce.
     
    Même sans compter les loups tués en 2017, le nombre de 40 individus, qui ne tient compte ni des morts plus ou moins accidentels, ni du braconnage, est trop important pour permettre au loup de recoloniser ses anciens territoires. Même la seule bonne conservation de l’espèce n’est pas assurée avec ce plafond. Le rapport du MNHN et de l’ONCFS de février 2017 fixe à 10% maximum "de l’effectif estimé pour que la population présente un bilan numérique au moins stable" (p. 52). Or, les textes européens nous imposent non de stabiliser la population à sa valeur actuelle mais de permettre une augmentation de la population et des territoires recolonisés.
     
    Le § II de l’article 1er de l’arrêté est extrêmement dangereux pour l’espèce. Il va permettre d’augmenter artificiellement le nombre de loup à tuer car l’actualisation prendra en compte les jeunes de l’année dont beaucoup, comme chez tous les animaux sauvages, n’atteindront pas leur première année. Cette actualisation va entraîner une modification du plafond supérieur à ce que l’espèce peut supporter (et si par hasard la population estimée est revue à la baisse, le nombre de 40 sera-t-il, lui aussi, revu à la baisse ?).
     
    Cet arrêté ne précise pas la nécessité de présence de troupeaux pour l’exécution des tirs. Les conditions inscrites dans l’arrêté des conditions et limites… des dérogations… s’appliquent-elles ici ? Si ce n’est pas le cas, il faut impérativement introduire cette obligation.
     
    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
     
    Concernant le projet d’arrêté des conditions et limites… des dérogations…
     
    Il est incompréhensible que l’on continue à vouloir tuer des loups alors que tout démontre que ce massacre est, au mieux, inutile et même très probablement contre-productif.
     
    Il est déjà scandaleux que la chasse soit autorisée dans les parcs naturels mais y autoriser la mise à mort de loup, espèce strictement protégée est simplement inqualifiable.
     
    Il est inadmissible de continuer à autoriser les chasseurs, et donc les lieutenants de louveterie, à tuer des loups. Seuls devraient pouvoir le faire les agents de l’ONCFS et uniquement contre des individus bien précis et réellement problématiques. Cette mesure n’a pour seul objectif (dissimuler) que d’être certain d’atteindre les plafonds fixés (en plus de faire un "cadeau" aux autoproclamés défenseurs de la nature que sont les chasseurs).
     
    Peut-être serait-il temps de s’interroger sur la notion de troupeau "reconnu comme ne pouvant être protégé". Ces troupeaux étant à la merci de nombreuses autres causes de pertes (attaques de chien, décrochement sur événement naturel, etc.), est-il bien raisonnable de s’entêter à les maintenir à fonds perdu. Les pâturages en estive n’étant absolument pas indispensable au bon état écologique des écosystèmes et étant même parfois nuisibles, pourquoi ne pas se résigner à abandonner à la nature les espaces qui n’ont plus d’intérêt.
     
    La période durant laquelle les loups peuvent être tués couvre en fait toute l’année, la mise en application de l’article 3 § II étant des plus aléatoire. Aucune trêve n’est prévue pour la période du rut ni pour celle où les louveteaux sont encore totalement dépendants des parents (la mort des jeunes non sevrés par abattage de la mère allaitante sera-t-elle comptabilisée et décomptée du plafond ?). Cette durée de chasse n’est même pas celle des espèces "gibier" mais celle des "nuisibles". Or elle concerne une espèce strictement protégée et est donc absolument inadmissible.

  •  Les alternatives existent, le 28 janvier 2018 à 17h34

    Les tirs ne sont pas la solution. Avec un peu de volonté, il est possible de prendre exemple sur nos voisins transalpins qui protègent efficacement leurs troupeaux. Développer la recherche dans ces alternatives permettra de respecter la loi pour les espèces protégées et de créer des emplois dans le pastoralisme.

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