Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Non aux tirs de loups, le 28 janvier 2018 à 21h55

    Les tirs sont contre-productifs et empêchent les loups de se constituer en meute pour pouvoir chasser les grands ongulés.

    Aidez les éleveurs à bien protéger leurs troupeaux, renforcez le nombre de bergers, aidez les éleveurs à lutter contre les vrais problèmes de leur filière mais cessez d’utiliser le loup comme un fusible ou un bouc émissaire !
    c’est une espèce protégée et son retour est bénéfique pour restaurer des équilibres naturels indispensables.
    Sensibilisez le public afin que le Loup ne soit plus considéré comme une espèce menaçante, mais comme un maillon indispensable de la chaine alimentaire, le symbole d’une nature préservée et riche.
    Merci de prendre mon avis en considération, et celui des 80 % de français favorables au retour du loup…

  •  Les tirs de loups sont inutiles, le 28 janvier 2018 à 21h52

    D’après les expertises scientifiques, l’efficacité des tirs de loups n’est pas prouvée. Ils seraient même contre-productifs.
    Le loup est toujours une espèce menacée qu’il est criminel de ne pas protéger alors que la biodiversité se réduit inexorablement.
    Il y a encore assez d’espaces naturels, en France, pour que cette espèce sauvage puisse cohabiter avec l’homme.
    Je demande l’arrêt total des tirs contre les loups et une prise en compte de la vie sauvage en France.

  •  DESTRUCTION de loups, le 28 janvier 2018 à 21h42

    DESTRUCTION… Le mot lui-même est choquant !
    Non au plan loup, non à l’abattage.

  •  Non à l’abattage des loups !!!, le 28 janvier 2018 à 21h40

    Le loup est une espèce protégée, c’est bien de le souligner… Et pourtant, il n’a de cesse d’être tué ! Et non, tout n’est pas mis en oeuvre pour la protection des troupeaux ! Des vidéos
    ont d’ailleurs été tournés montrant que pour certains, aucune réelle protection n’existe pour empêcher un prédateur (loup ou chien…) d’approcher… Et l’on pleure sur les brebis tuées (qui finiront d’ailleurs un jour à l’abattoir quand elles ne seront plus productives…) Plutôt que d’abattre (il est toujours plus facile d’éliminer que de trouver de vraies solution…) pour plaire à certains, les moyens devraient servir à l’accompagnement technique des éleveurs, à une véritable recherche d’effarouchement des loups et au contrôle d’un usage correct des subventions versées pour protéger les troupeaux (avec un arrêt des indemnisations pour les éleveurs qui ne prennent pas la peine de faire le nécessaire pour protéger leurs animaux)
    Il est également déplorable de constater à quel point un être vivant est si peu respecté, quand on voit utiliser le mot "destruction", comme s’il s’agissait d’un simple objet, d’une voiture envoyée à la casse… Et pourtant, les loups vivent en groupes familiaux, comme nous, ils ressentent des émotions (la peur, la douleur, etc.), comme nous… L’emploi même de ce mot indique le peu de considération éprouvée. Je trouve ça tout bonnement choquant…
    Faut-il aussi rappeler que le loup fait partie de la biodiversité que le Ministère de l’écologie devrait être censé préservée… Il serait temps d’évoluer, de respecter les autres espèces, d’apprendre enfin à cohabiter avec elles, plutôt que de tuer…

  •  Un fort doute sur vos statistiques…, le 28 janvier 2018 à 21h37

    Permettez moi de mettre en doute vos statistiques… Seulement 11000 animaux domestiques tués par le loup en 2017, on voudrait sincèrement y croire ! Il me semble que le chiffre exact est plutôt de 70000. Seulement 357 loups en France, là c’est à hurler de rire. Rien que sur ma petite commune (une seule minuscule commune sur les 35000 communes Françaises) nous avons la joie de compter 9 loups sanguinaires et éternellement affamés. Toutes les communes voisines ont elles aussi leur meute de loups locale. Je pense que vous avez confondu le chiffre national avec le chiffre départemental. Comment voulez vous avec de tels chiffres avoir l’air crédible ?? Les ficelles sont si grosses que je me refuse à donner un avis sur vos deux projets d’arrêtés.

  •  Du rapport de l’humanité à la nature, le 28 janvier 2018 à 21h36

    A la lecture de ces deux projets d’arrêtés, je suis consternée.
    Consternée par l’absence de vision à long terme ;
    Consternée par la capacité de l’être humain à revenir à ses plus bas instincts de violence primaire ;
    Consternée par l’absence de courage politique au regard des enjeux de destruction de la nature en cours sur notre planète à une vitesse jamais égalée auparavant ;
    Consternée par la perte de lien entre notre humanité et la nature, dont nous sommes issus, que nous le souhaitions ou pas ;

    Et puis, après la consternation, voire la sidération à la lecture de certaines contributions, vient la colère.
    En colère contre nos responsables politiques clientélistes qui se contentent de céder sous la pression de ceux qui parlent le plus fort et qui écoutent si peu ceux qui parlent le plus juste ;
    En colère contre mes frères et sœurs humain.e.s qui se sont tant éloigné.e.s de la nature au point de considérer que seuls les intérêts économiques doivent prévaloir sur le vivant ;
    En colère contre les mensonges, les manipulations, les contre-vérités et autres malversations dont se rendent complices celles et ceux qui utilisent le loup comme le coupable idéal, cachant leurs difficultés réelles liées à la mondialisation sauvage, à la déprise agricole, à la pression des prix imposée par les grandes surfaces… et autres causes éminemment humaines ;

    Enfin, la tristesse s’installe durable et profonde.
    Tristesse de ce monde qui a oublié ses racines ancrées dans la Terre Mère ;
    Tristesse de cette humanité qui se perd dans des circonvolutions administratives, rhétoriques et technocratiques au point d’en perdre son âme ;
    Tristesse pour nos loups, libres, sauvages et dignes représentants de l’extraordinaire richesse de notre planète, dégradés au rang de simple "mangeur de moutons".

    A vous citoyennes et citoyens du monde, ouvrez les yeux et votre esprit et vous verrez enfin qu’ici bas, rien ne nous appartient.

  •  Positionnement de Nature Midi-Pyrénées association régionale de protection de la nature, le 28 janvier 2018 à 21h34

    POSITIONNEMENT de L’Association Régionale de protection de la Nature « NATURE MIDI-PYRENEES »
    Notre association tient à saluer les fondamentaux édictés par la gouvernance actuelle à travers les déclarations conjointes des ministres de la Transition Ecologique et Solidaire et celui de l’Agriculture et de l’Alimentation, à l’occasion du Plan National d’Actions « loups et activités d’élevage » (2018-2023). Nous sommes à la strate d’une fracture entre le retour naturel du loup en France et ses conséquences inéluctables sur les activités humaines.
    La colonisation de notre hexagone par le loup à partir de l’arc Alpin depuis 1992, s’étend progressivement avec un angle important d’Est en Ouest. Cette espèce protégée par deux textes légitimes à l’échelle internationale devient un enjeu de nos sociétés, qui par les prédations sur le cheptel domestique pastoral en particulier, provoque des conflits qui nécessitent la conjugaison de protection de la biodiversité avec respect des impacts environnementaux, humains et économiques. Ces conflits avec l’élevage demandent la mise en place de mesures adaptées.
    Nature Midi-Pyrénées souligne en accompagnement :
    Le coût important de la couverture des dommages subis par le monde pastoral (28,23 millions d’Euros pour l’année 2017) en moyens de protection, actions de l’O.N.C.F.S. et la coordination des « DREAL » concernées, ont mené à la proposition en avancées positives, 3 axes en vue d’une gouvernance plus ajustée : « Protéger et Accompagner, S’adapter, Connaître ».
    Face à ce constat, les objectifs de gestion deviennent incompatibles avec la conservation d’une espèce protégée. Le loup fait partie intégrante de la biodiversité, parmi la présence d’une faune sauvage chassée ou protégée, riche, variée et spécifique faisant partie du patrimoine naturel commun. L’éradication programmée de l’espèce canis lupus n’est pas envisageable. Les études scientifiques en continuité démontrent que le loup repeuple naturellement les espaces desquels il est éliminé. D’autres études scientifiques complamentaires, concluent à un risque de régression de l’espèce sur le territoire français à cause d’un prélèvement annuel commandité de 40 loups.
    Par ailleurs, cette situation peut provoquer chez le citoyen la peur légitime, ancrée durablement tant par l’éducation que l’histoire avérée ou fantasmée depuis le XIV ème siècle. Eradiqué de notre territoire – le dernier loup abattu en 1947 en Haute-Vienne - aucune exaction sur l’humain n’a été constatée. La conscience collective, demeure attachée « au loup mangeur d’hommes » au cours des siècles précédents où, à cause de famines, de pandémies et autres cataclysmes le loup débarrassait les miasmes des monceaux de cadavres atteints laissés pour compte. Les recherches d’actualité, par leurs auteurs, démontrent le rôle de nettoyeurs exceptionnels au cours des temps anciens, et que le loup n’est pas un prédateur du genre humain. Les « joggers » ou autres marcheurs dans la nature sont craints par le loup et non le contraire.
    Nous considérons que les activités pastorales, forestières et cynégétiques durables participent au maintien de la biodiversité et par projection sont des éléments essentiels sur l’économique et le social sur les territoires.
    La phase de l’axe 3 de ce dernier Plan National d’Action : « connaître, comprendre, exprimer » comprend une campagne d’information nationale afin de mettre à disposition l’état des connaissances sur le loup, accompagnée de la mise en place d’un centre de ressources rassemblant les données relatives à la situation de cette espèce en France, aux études scientifiques, aux mesures de protection, aux bonnes pratiques en matière de cohabitation entre les humains, leurs activités et les loups.Il faut en acter les consensus nécessaires à leur concrétisation.
    Nature Midi-Pyrénées propose en réflexions :
    <span class="puce">- Le plan préconisé demeure axé sur des tirs de loups dont d’autres études de chercheurs corroborent l’inefficacité de cette option, causée par les déstructurations de meutes, la dispersion des individus en comportement erratiques qui agrandit l’angle Est-Ouest de cette colonisation lupine dans l’hexagone. Elle accompagne l’augmentation des prédations. A contrario la dissuasion peut se révéler plus efficace qu’un tir létal, par d’autres moyens modernes technologiques expérimentés, grâce à une communication du risque encouru à se rapprocher des troupeaux. Ceci peut éclairer les décisions du préfet de Région dans son rôle et ceux, départementaux, par ces études comportementales approfondies et ciblées sur les prédations les plus importantes et leur contextes spécifiques locaux (cf. Jean-Marc LANDRY et B. MORIZOT : Institut pour la Protection et le Recherche sur les Animaux de protection des troupeaux - IPRA).
    <span class="puce">- Le monde de la chasse peut intervenir dans une longue période (année civile) ne tenant pas compte de la connaissance approfondie de la biologie du loup. L’autorisation d’usage de canons rayés pour les armes et maintenant de systèmes silencieux, augmentant les risques induits. Pourquoi confirmer ainsi une mesure de destruction de l’espèce accompagnant la déstructuration des entités en meutes.
    <span class="puce">- Le dépassement du seuil fixé à 10% de prélèvements sur la quota déterminé au sortir de l’hiver, pouvant être augmentés de 2% dans les circonstances décrites par ce plan ouvre la situation de déclin de l’espèce.
    <span class="puce">-  Le seuil de viabilité de l’espèce déterminé à 500 individus présents augure l’interrogation : et qu’en sera-t-il du « reste » de la population au-delà ? Cette détermination est controversée.
    <span class="puce">-  Que seuls les agents de l’Etat, ou les membres des commissions prévues dédiées puissent être les uniques acteurs dans les décisions pour des solutions ultimes, en y incluant un résultat d’accompagnement efficient, matériel et soutenu en particulier psychologique pour l’éleveur-berger, entre autres membres de la brigade mobile d’intervention des cas particuliers. A la condition de ne pas y fomenter des compromis illusoires, mais la recherche d’un maximum de points en consensus des acteurs participants. En effet, les contextes divers sont différents d’une région à l’autre, d’un dispositif d’élevage adapté aux contours des estives en altitude ou moindres en piémonts, d’une plaine ou d’un Causse, d’un troupeau raisonnable en centaines de sujets ou par milliers avec un ou plusieurs bergers professionnels en rotations….
    <span class="puce">-  Ne pas perdre de vue, en le faisant admettre, que la présence du loup peut être intégrée dans une politique complète de régulation d’ongulés sauvages, des suidés (sus scrofa), dans les nombreux espaces vierges ou abandonnés par la déprise agricole, si une pression forte d’accompagnements des troupeaux est conjuguée avec les dispositifs idoines et déjà avérés grâce aux rapports et études officielles ou indépendantes, peuvent améliorer des formes d’apaisements nécessaires avec le retour de cette intelligence.
    <span class="puce">-  Que dans toutes les Réserves Naturelles de France et Parcs Naturels Régionaux, les interdictions de tirs de défense où renforcée doivent s’instituer et qu’elles puissent devenir par leurs agents institutionnels, des accompagnements efficients dans la pédagogie et les modalités de gestion des interactions entre le loup et activités pastorales en privilégiant la protection, et d’y préserver les conditions d’aménité qui font leur particularité. Cet aspect permet de laisser ces territoires en refuges des espèces, forgeant la biodiversité de la nature.
    <span class="puce">-  Nous demandons à l’Etat l’exercice acté de sa responsabilité en particulier sur les problèmes graves de prédation sur les troupeaux, toutes les mesures urgentes au cas par cas, dans le sens d’une régulation plus efficaces des populations de loups en prenant les dispositions nécessaires et déterminantes en consensus de l’ensemble des partenaires pour la situation considérée, simplifiant les procédures actuelles.
    <span class="puce">-  Cette problématique du loup ne doit pas faire oublier la détresse constatée après les prédations qui ne pourraient pas être freinées, par ces prochaines mises en place dans la filière économique déloyale sur le plan international et du pastoralisme.
    <span class="puce">-  Si nous n’entrons pas dans une forme de dialogue ou de coopération, il ne faut pas que les politiques conduites passent en force, ni que les citoyens s’opposent systématiquement. Nous devons créer les espaces-lieux où nous devons travailler ensemble à des rencontres encadrées par l’état, quelles que soient les sensibilités.
    « La France réapprend » la protection des animaux domestiques en tenant compte du contexte actuel : diversité des élevages ovins touchés, spécificités et multi-usages des territoires. Protéger son troupeau c’est utiliser une combinaison d’outils de protection active dans un système repensé autour du risque loup et de son évolution au quotidien.
    Qu’elle soit dans l’urgence ou anticipé, la démarche de protection du cheptel est un acte marquant dans la vie d‘une exploitation agricole. Il s’agit d’intégrer au mieux un schéma de prévention, dans un équilibre subtil entre bonne gestion pastorale et protection efficace. » (cf. IPRA).
    Le collectif de l’association « Nature Midi-Pyrénées »…

  •  Opposition aux projets d’arrêtés, le 28 janvier 2018 à 21h33

    J’habite dans un petit village du Haut-Doubs (350 habitants), dans une région où le loup a déjà fait des apparitions. Par ce courrier, je vous fais part de mon opposition aux deux projets d’arrêtés. En premier lieu, je suis opposé à l’abattage d’animaux sauvages. Je le suis encore plus lorsqu’il s’agit, comme ici, d’espèce protégée et inscrite sur la liste rouge des espèces menacées de disparition dans mon pays. Pou autant, je tiens à fournir d’autres arguments pour faire part de refus à ces deux projets.
    Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée chaque année
    Le projet indique que tuer 10 à 12% de la population de loup ne met pas la population en péril. Or la France a l’obligation de garantir la croissance de cette population, pas seulement éviter son extinction. De plus, tout porte à penser que le seuil de 10 à 12% sera dépassé. En effet, 35 loups ont déjà été tués entre juillet 2017 et juin 2018 et il est prévu d’en tuer encore 40 entre janvier et décembre 2018. S’il a été possible de tuer 35 loups en 6 mois, il serait surprenant que l’on mette 12 mois pour en tuer 40 ! De plus, l’arrêté prévoit dans l’article 3 que les préfets pourront augmenter au delà de 12% le nombre de destructions autorisées, sans aucune limite ! Tout est en place pour que ce soit plus de 10 à 12% de la population soit tué. En conclusion, ce projet ne peut pas être accepté en l’état car la France ne respecterait pas ses engagements.
    Projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup
    Avant d’envisager de tuer des loups, il est nécessaire que des études soient menées pour évaluer l’efficacité des tirs de destructions. Des études scientifiques étrangères indiquent que les tirs de destruction seraient non seulement inefficaces pour limiter les dégâts sur les animaux domestiques mais auraient même l’effet contraire en déstructurant les meutes.
    Si jamais il est scientifiquement démontré que les tirs de défense limitent les dégâts sur le cheptel domestique, il n’est pas envisageable qu’ils puissent être effectuées dans les zones non encore colonisées, ni dans les territoires où aucune attaque a été constatée. Au pire, les tirs de défense ne peuvent avoir lieu que sur les exploitations agricoles qui ont subi des attaques pour lesquelles le loup est l’auteur certain ET dans lesquelles des mesures de protection efficaces ont été mises en place. Ces tirs ne pourront être effectués que par des agents agréés.

  •  non aux tirs, le 28 janvier 2018 à 21h28

    On parle de prédation…? mais qui est le vrai prédateur entre le loup et l’homme sur cette terre…?

  •  Non aux quotas ! , le 28 janvier 2018 à 21h22

    Étant pour la préservation du loup dans les espaces naturels de France et d’ailleurs, je suis contre toute idée de prélèvement.

  •  Non au projet tirs de loups, le 28 janvier 2018 à 21h21

    Il vaut mieux créer des emplois pour protéger les troupeaux, les loups ont peur de l’homme et le fuient. Il faut prendre exemple sur l’Italie dont les éleveurs cohabitent avec les loups, car ils ont trouvé les moyens de protéger leurs troupeaux enclos spécifiques. Ils en tirent même des bénéfices car les touristes affluent pour observer les loups. Il y a des choix à faire.. Faites les bons

  •  Si seulement l’intelligence collective pouvait l’emporter sur les fusils…, le 28 janvier 2018 à 21h15

    Mais ça semble trop compliqué. Dommage. Refus de ce plan loup !

  •  Non aux tirs de loups, le 28 janvier 2018 à 21h03

    Je suis opposé(e) au tir des loups car sur les fronts de colonisation, les tirs de défense et de prélèvement pourront être décrétés sans qu’il n’existe de mesure de protection des troupeaux (Action 2.1 du PNL).
    Mieux encore, on prévoit que les éleveurs auto-évaluent les prédations dans des départements pilotes, c.a.d. qu’ils décident eux-mêmes, sans la visite de la DDT ou de l’ONCFS comme cela se pratique aujourd’hui (Action 3.2 du PNL), si le loup est bien responsable de la mort de leur animal. Les éleveurs rivalisaient déjà d’imagination pour faire croire à des prédations, la porte est ouverte ici à toutes les dérives !
    Sur le papier, l’indemnisation des dommages subis est conditionnée à une réelle protection des troupeaux (Action 1.11), mais en fait, comme la mesure de la réalité de cette protection tend à disparaître, là où elle n’était jusqu’à maintenant qu’indiquée (au bon vouloir de la DDT/ONCFS), cette conditionnalité est une illusion.
    Le texte n’est pas fidèle aux conclusions de l’expertise ESCO (conduite par le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’ONCFS) sur laquelle se base le PNA pour définir la limite de 500 loups garantissant la viabilité de l’espèce en France. Le nombre a été divisé par 5. Pour parvenir à cet objectif chiffré, le plafond de loups abattus pourra atteindre 12% de la population estimée, donc 60 par an lorsque le nombre de 500 individus sera supposé atteint (Action 5.1 du PNA).
    Je suis choqué(e) par les mesures visant à pérenniser l’effectif de la brigade anti-loup (Action 5.3), et par les mesures financières d’encouragement des lieutenants de louveterie.
    Pour conclure, il est clair que les positions de l’Etat ne font que refléter les positions des éleveurs qui , dans un communiqué de presse de FNSEA FNO JA APCA du 5.1.2018, « exigent toujours un droit de défense permanent des troupeaux hors plafond de prélèvement. [Ils] refusent toute forme de conditionnalité des indemnisations, toute limitation des tirs de prélèvement et des tirs de défense renforcée ainsi que toute gestion différenciée entre les territoires et les éleveurs ».

  •  La place de l’homme en millieu ’ naturel’, le 28 janvier 2018 à 20h56

    Vaste débat, et défense bornée de deux point de vue. Pour ma part je pense que le loup à été exterminer par l’homme en France pendant peu de temps alors qu’il étais présent avant l’être humain.
    Je suis pour la biodiversité qui contrairement à ce que pense certain et toujours positive dans tout les milieux, le fait que les bergers entretiennent le paysage et contestable la planète et de fait en montagne n’a pas attendu les bergers pour évoluer et survivre. La prairie alpine et aussi moins diversifié que là ou il y a un mélange forêt arbrisseau et prairie car beaucoup plus riche en divers micro climat et types d’habitats.
    Le fait qu’il y est des attaques est incontestable mais pourquoi pas demander aux pouvoirs public d’aider nos citoyens passionné pour lutter contre les attaques de la vie sauvage de la nature? Pourquoi tuer ces animaux fascinant que sont les loups? il me semble que les éleveurs des régions attaquer dégage aussi plus de bénéfices que les éleveurs en plaine, c’est interressant je trouve, ces mêmes éleveurs de plaine ont aussi un taux de mortalité supérieur de mort dans les élevage du simple fait de leur travail surement moins passionné. qu’elles conclusion en tiré? libre à vous d’y reflechir.
    Pour revenir au loup lui même, il vit en meute et donc a une organisation complexe, le fait de tuer au hasard ne résouds pas de problème il déséquilibre la meute, en plus un quota est très imprudent car des loups dans certaines régions où les éleveurs ne subissent pas d’attaque pourront eux être abattu et du coup de nouveau problème de déséquilibre.
    N’oublions pas que le loup est très intelligent et qu’il faut d’abord comprendre pourquoi il s’attaque au brebis avant de s’attaquer à lui.
    Il faut comprendre le problème du loup comme un problème globale et non simpliste. La place de l’homme en milieux naturel : doit on paturer en parc national? Doit on tuer un animal protégé par la loi? doit on toujours condiderer la nature uniquement en terme de ressource? je n’en ai pas la réponse mais chacun de nous et concerner par notre environnement.
    Merci de prendre en considération les citoyens pour ce sujet qui nous concerne bientôt tous en France.
    Tom

  •  les éleveurs ne peuvent plus supporter les dégats du loup, le 28 janvier 2018 à 20h55

    « Depuis les premiers cas de prédation du loup constatés sur les troupeaux domestiques en 1993, le nombre d’attaques et de victimes en France a augmenté en corrélation avec l’expansion du territoire occupé par le loup. Ce sont plus de 72 000 brebis qui ont péri sous les crocs de ce prédateur !

    Aujourd’hui, près de 40 départements sont touchés par le loup (contre 11 en 2009) et le nombre de victimes a plus que doublé depuis les années 2000 dépassant la barre des 2 000 attaques aux troupeaux et le record tragique des 10 000 animaux tués par an.

    Cette situation est tout simplement intolérable et inhumaine pour les éleveurs et les familles touchés par ce fléau !

    Le gouvernement continue d’ignorer les demandes des éleveurs, pourtant fondamentales, pour leur permettre d’exercer leur métier dans des conditions dignes. Nous constatons une ouverture concernant les tirs de défense simple. Toutefois, sa portée reste limitée et inefficace sur le terrain au regard des conditions restrictives qui l’encadrent.

    Nous exigeons toujours un droit de défense permanent des troupeaux hors plafond de prélèvement. Et nous refusons toute forme de conditionnalité des indemnisations, toute limitation des tirs de prélèvement et des tirs de défense renforcée ainsi que toute gestion différenciée entre les territoires et les éleveurs. »

  •  CONTRE les tirs, le 28 janvier 2018 à 20h54

    Question : "Messieurs nos dirigeants, comment une espèce protégée, inscrite à la convention de Berne, peut-elle se faire tirer dessus avec votre accord ?
    Et vous messieurs nos héros (faites la liaison) : au péril de votre vie vous allez nous sauver de la Bête ? Nos enfants grâce à vous ne seront pas égorgés (si, si je l’ai lu dans les commentaires, il me semble que c’est tiré du petit chaperon rouge…). J’ai peur en me promenant d’un tir de chasseur mais pas d’un loup. J’ai eu le privilège d’entrer dans un parc avec M. Ménatory et une meute de loups. Les loups n’étaient ni menaçants, ni agressifs, ni amicaux : juste craintifs. Visionnez : "la vallée des loups ".
    De qui se moque-t-on concernant le pastoralisme ? Qui consomme des animaux importés au détriment de ses producteurs ? Qui les paye même si la faute du loup n’est pas prouvée ? Attaquez-vous aux vrais problèmes. Vive les moutons… au fait il y avait plus de commentaires en début de semaine…

  •  non aux tirs sur les loups, le 28 janvier 2018 à 20h53

    je m’oppose à abattage des loups.Merci de tenir compte de notre avis contrairement aux années précédentes !

  •  Observations sur les arrêtés concernant le tir sur les loups, le 28 janvier 2018 à 20h48

    Bonjour,
    Puisque nous n’arrivons pas à gérer la présence des loups sur notre territoire, pourquoi ne nous inspirons-nous pas de la réussite de nos voisins italiens et espagnols ?
    Le législateur a-t-il étudié toutes les solutions alternatives à ce massacre programmé ?

    Existe-t-il un module de formation à la protection -douce- contre le loup pour les futurs éleveurs concernés par cette problématique ?
    Des tirs ne devraient pas être autorisés si l’éleveur n’a fait aucun effort de protection pour son troupeau.
    Les éleveurs sont largement dédommagés pour des bêtes tuées par un loup. Sont-ils redevables d’une amende s’ils sont absents ou s’ils ne surveillent pas leurs bêtes ? (mode d’élevage que j’ai bien connu de la part d’un voisin éleveur dans les Pyrénées-Orientales, qui laissait ses bêtes divaguer seules au hasard pendant tout l’été dans la montagne ou chez les gens puis qui recevait des dédommagements pour les bêtes perdues). Les éleveurs peuvent-ils être mis en cause pour négligence ?
    Les troupeaux sont-ils réellement bien protégés (par des patous par ex)? Des études et des visites surprise sont-elles effectuées ?

    Le fait de tirer sur n’importe quel loup peut disperser la meute, en créer autant de nouvelles qui vont ensuite faire des petits. Cibler un individu non dominant permettra à la meute de rester unie, avec un seul couple reproducteur et en tuant moins d’animaux.

    Comment pourra-t-on parler encore d’une espèce protégée si autant de liberté dans le nombre de tirs est offerte ? Nous serons en faute vis-à-vis des directives européennes et le contribuable devra encore payer des amendes…
    Pourquoi mettre un plafond pour les tirs de défense si celui-ci peut être dépassé ?

    Pourquoi parler de tir de défense si aucun dommage ou attaque n’a été subie ? Ce serait plutôt des tirs d’attaque. C’est laisser libre cours à un massacre.

    Pourquoi autoriser des tirs quand l’estive est finie et qu’il n’y a plus de danger ?

    Pourquoi ne pas mettre en avant les tirs d’effarouchement ?

    Et s’il existait des espaces vierges de tout troupeau, avec des herbivores sauvages en quantité suffisante, que le loup ait de quoi manger ?

    J’ai eu un élevage de poules pondeuse en liberté à 950 m d’altitude, en zone complètement sauvage. Pour les protéger des renards qui s’en régalaient, nous n’avons tué aucun prédateur. Mon mari a posé un grillage enterré sur 2 km, doublé de un ou deux fils électriques. Nous n’avons plus eu de soucis, sans aucun massacre.

    Peut-on faire confiance à la neutralité de l’ONFCS pour le comptage des bêtes ?

    Le préfet aura tout pouvoir pour le nombre de tirs ; de nombreux abus sont à attendre, comme on les connait déjà pour de nombreuses espèces.

  •  Curieuse façon d’aider une espèce "strictement protégée" au 21 ème siècle en Fance, le 28 janvier 2018 à 20h35

    Alors que l’on ne fait rien pour lui faciliter la vie (destruction de son environnement) qui lui permette d’atteindre une population qui évite une nouvelle extinction, l’état se propose afin de lui venir en aide,de supprimer 10% de ses effectifs. Telle est la situation du loup en France au 21ème siècle.On aurait pu rêver mieux, dans un pays soit disant civilisé, pour une espèce à l’existence critique.
    Si du quota de loups a exterminer on déduisait au moins les animaux morts par accident/maladie/braconnage on serait vraiment sur 10% de l’espèce, mais en fait on est largement au dessus.
    Si au moins on ne confiait pas aux éleveurs/chasseurs (largement subventionnés)les prérogatives de réguler une espèce strictement protégée dans un cadre où ils sont juge et partie, on pourrait essayer de croire que ce quota serait respecté. On sait comment fonctionnent les chasseurs : ils tuent tout et après ils relachent des animaux d’élevage pour les tuer aussi tous. S’ils étaient à même d’être les cadors de la régulation celà se saurait. On n’aurait pas éradication sur certaines espèces et prolifération sur d’autres.
    Si au moins on limitait les prélèvements dans les zones où les éleveurs mettent en place les moyens de protection, après avoir analyzé les raisons de la prédation, peut être que l’on prélèverait les individus les plus à problème et non les louveteaux comme celà à déjà été le cas. Mais est-ce dans les cordes de la brigade loups? On éviterait ainsi de flinger à tout va le premier loup qui passe devant le fusil et ensuite quant il y a des grosses attaques, on ne peut plus rien faire le quota est atteint. Celà demanderait une gestion fine que seul un service indépendant rattaché à l’environnement serait en mesure de faire dans des conditions impartiales.
    On peut changer le calendrier, les conditions, les circonstances……… il demeurera qu’au final an aura tué volontairement (+ le braconnage) des animaux d’une espèce en grand danger pour sa survie.
    Si du jour au lendemain l’homme disparaissait de la surface de la terre, dans nos contrées c’est le loup qui nous succèderait comme super prédateur ultime. Je suis sur qu’il serait un bien meilleur gestionnaire que nous les hommes ; il l’a déjà prouvé.

  •  Les tirs sur les loups, le 28 janvier 2018 à 20h32

    Comment peut-on tirer sur une louve qui a des petits ? !

    Je suis bien sûr contre les tirs.

    Je suis écoeurée et j’ai honte d’être française.

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