Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Le loup est une nécessité, son tir une infraction et une aberration, le 28 janvier 2018 à 23h24

    Ceci est un message définitivement en faveur du loup en France, non pas par principe, non pas par manque de connaissance ou en vertu d’une quelconque idéologie, mais tout simplement parce que les faits s’accumulent.

    Ces faits en question nous montrent que le loup est présent dans bien des pays européens sans que les éleveurs s’en plaignent, qu’une part importante des attaques est le fait de chiens errants (problématique trop peu souvent évoquée et résolue), que les tirs n’ont aucun effet sur la situation des éleveurs et auraient même tendance à les aggraver en déstructurant les meutes stables établies, que si l’état soutenait nos éleveurs d’une façon plus adéquate et durable il n’aurait pas à transformer le loup en bouc émissaire de tous leurs problèmes (franchement amis éleveurs, les tirs, c’est de la poudre que notre état vous jette aux yeux pour ne pas aborder les vraies solutions !) et enfin que le loup est une part intégrante des écosystèmes français dans lesquels il est revenu naturellement et où il a une place plus que bienvenue (ne nous plaignons-nous pas de la surabondance de chevreuils? !).

    Accessoirement le loup est une espèce PROTEGEE !!!!!

    Le problème du loup n’est que l’exemple d’une problème beaucoup plus grand qu’il va nous falloir régler très rapidement ou risque d’aller au devant de problèmes beaucoup plus grands : changer notre posture vis-à-vis de la nature et accepter que nous n’en sommes ni les maîtres, ni les gestionnaires, mais uniquement des usufruitiers chanceux dont en dépend la survie physique et morale, et qui devraient commencer à avoir un minimum de respects pour leurs enfants et les générations à venir.

  •  Quelle agriculture pour demain?, le 28 janvier 2018 à 23h23

    Éleveur , je me demande quelle est la logique de ceux qui veulent une population de loup incontrôlée sur notre territoire ?
    <span class="puce">- le consommateur veut manger des ovins qui a brouté l’herbe de sa commune, et en même temps certains souhaitent laisser le loup dévorer les agneaux et les brebis !!!
    <span class="puce">- la co-existence est impossible, il faut choisir entre l’elevage , l’agriculture ( et l’entretien des paysages …et des pistes de ski !) et la sauvegarde du loup !!!

    Stop au loup, régulons fortement sa population
    Sa place est dans les’ parcs animaliers comme à sainte Croix (57) par exemple !

  •  Protection de la Nature : Un Devoir, le 28 janvier 2018 à 23h23

    Partout dans le monde les écosystèmes, les forêts primaires, la biodiversité sont menacés.
    Le réchauffement climatique dû à l’activité humaine met en péril notre planète qui ne cesse de subir des dégradations irréversibles.
    Il me parait important de réfléchir à ce problème pour nous et les générations futures.
    Je souhaite que le gouvernement ne néglige aucun aspect du problème.
    Pourquoi ne pas regarder ce qui se passe dans les autres pays ?
    Je vous laisse suivre le premier lien que j’ai trouvé fort intéressant.
    De même qu’il est important de laisser la parole aux biologistes, et aux zoologistes.
    Je vous invite à réflechir ce qui s’est produit dans le parc du Yellowstone après la réintroduction des loups absents depuis 70 ans.
    (deuxième lien)
    L’argent de nos impôts ne doit pas servir à indemniser de façon irresponsable les éleveurs.
    En Italie, les enclos sont plus vastes, les clôtures plus hautes.
    Il convient de revenir à la surveillance des troupeaux par l’humain.
    Je ne prétends donner de leçon à personne et je comprends le désarroi des éleveurs.
    Dans n’importe quel métier si l’on est confronté à un problème, je crois qu’il convient de trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail.
    L’abbatage systématique a prouvé ses limites.
    http://www.buvettedesalpages.be/2015/01/taux-de-predation-par-loup-sur-le-betail-un-probleme-francais.html

    https://www.dailymotion.com/video/x2dkcrr

  •  ZERO TIR DE LOUPS PAs de dérogation concernant une espèces protégées, le 28 janvier 2018 à 23h17

    le loup est une espèce protégée qui est indispensable à la biosphère notamment par sa régulation des ongulées Sa présence est bénéfiques car elle permet de d’équilibrer naturellement les espèces en éliminant préférentiellement les animaux faibles ou malades et non pas en prélevant les plus beaux spécimens, donc en affaiblissant le potentiel génétique de l’espèce, comme le ferait les chasseurs, plus intéressés par la "beauté" de leur "trophées" que par la régulation des espèces

    C’est aux éleveurs de s’adapter à la situation c’est eux qui viennent empiéter sur le territoire du loup et non l’inverse A eux de protéger leurs troupeaux notamment à l’aide de chiens Patous et non pas avec des border collie incapables d s’imposer face çà des loups A eux d’être présents en permanence sur le terrain avec leur troupeau ce qui suffit déjà en grande partie à dissuader les attaques de loups cet animal étant plutôt craintif et évitant tout contact avec les hommes A eux de travailler pour obtenir un salaire sans compter sur les subventions inespérées que les attaques supposées de loup Attaques supposées puisqu’ils n’ont aucune preuve à fournir, dans les départements où le loup est présent la suspicion d’attaque suffit à déclencher l’indemnisation il est clair que nombre d’éleveurs ont bien compris le mécanisme et l’utilisent largement

    concernant une espèces protégées dont le taux de prélèvement est deja ahurissant plusieurs dizaines d’animaux massacrés tous les ans pour une population de quelques centaines il est honteux et criminel de tolérer le moindre nouveau tir et encore plus d’autoriser chaque années des tirs supplémentaires alors que le nombre de tirs de base est deja incroyablement élevé ceux qui prennent ce genre de décisions engagent leur responsabilité devant l histoire et auront des comptes à rendre dans le futur s’ils provoquent la disparition de l’espèce comme cela est en deja en train de se produire pour l’ours des Pyrénées dont il ne reste semble t il que deux spécimens mâles vivants Belle performance qu’il me semble inutile de tenter de renouveler avec le loup. Cet animal est protégé aucune dérogation à la loi n’est donc tolérable la notion de dérogation à la loi dans ce cas comme dans le cas des corridas étant de toute façon ridicule, car désolé mais le concept d’exception de régulation à la loi m’échappe imaginons son application dans le cas de meurtres ou d’agressions sexuelle ce serait intolérable. Pourquoi serait ce tolérable quand il s’agit d’assassiner une espèce animale ?

    La pseudo justification économique des dommages aux éleveurs est bien faible le coût de la disparition du loup en terme de dégradation de la biosphère est bien supérieur sans compter le coût bien réel des indemnités financées par l’ensemble de la population pour maintenir artificiellement en vie des éleveurs qui auraient disparus sans elle car nombre d’éleveurs se targuent d’avoir repris leur activité depuis la mise en place desdites subventions je rappelle que rien ne prouve, loin s’en faut que ces subventions soient attribuées suite à des attaques réelles de loups la présomption suffisant tout cela est largement connu et démontré cf notamment cette video https://www.youtube.com/watch?v=ayV__eCe7XI&feature=youtu.be

  •  Non aux tirs létaux ,aux dérogations explosant le plancher ..NON, le 28 janvier 2018 à 22h58

    Non à ces arrêtés.
    <span class="puce">- Déjà , entre début mars et fin avril, alors que cela avait été respecté, jusqu’à vous !! enfin braconniers à part…et en pleine période de reproduction du loup et d’élevage des louveteaux , ces derniers pourront donc être tirés .. en fait vous visez la fragilisation , l’extinction et non la préservation..d’ailleurs cela fait écho à vos soit disant 12% qui ne géneront pas la viabilité de l’espéce selon vos propos ..ce qui est faux.
    de plus on donne une plus grande marge au préfet , qui pourront augmenter même au delà de 12% !!?? le nombre de destruction est donc sans limite !? Comment dire.. NON.
    Ce n’est pas que je ne fasse pas confiance à l’intelligence, l’intégrité , le courage , la personnalité des Préfets ( enfin certains quand même..)mais..on a pu voir en 2015 en Savoie un Préfet suite à une "séquestration" de responsable de Parc par des éleveurs ovins signer l’abattage de xxx loups.Une fois de plus ce milieu met la pression , passe en force etc ..et , des décisions infondées sous pression sont mises en place….et cela arrive pas qu’en Savoie , et pas juste pour le loup..l’ours a aussi été le théâtre de basse pression de ce genre , chez moi , dans les Pyrénées lors des réintroductions d’Ours .

    <span class="puce">- Autre chose ,"Le tir de défense simple et le tir de défense renforcé avec une arme létale sont autorisés pour une durée maximale de respectivement 5 et 3 ans."Ces durées ne permettent pas de faire coïncider l’autorisation de tirs de défense (simples ou renforcés) avec la réalité de la prédation sur le terrain, dans le temps et dans l’espace.Merci de réduire au moins le temps maximal d’autorisation à un an sinon vous transformez des tirs de défense en tirs de prélèvements. Abattage massif…sans parler de la généralisation et la facilitation des tirs la aussi de défense simple et renforcés quelque soit la zone et SANS qu’aucune attaque n’ait été constaté ..Non.
    Les dérogations , la aussi vaste sujet , appuyé par le fait de dispenser les éleveurs de toute protection selon le " front de colonisation".Non.Pas cohérent.
    En tant que citoyen , de milieu rural (ou pas d’ailleurs )car la préservation de métier comme celui de l’élevage comme la préservation d’une faune sauvage ici le loup concerne tout le monde sachant que nous participons à la préservation des deux.
    Aider les éleveurs dont l’arrivée du loup complexifie la tache par perte de l’habitude de cohabitation avec ces animaux ne me dérange pas ..mais autoriser sous des prétextes passéistes quel espèce doit vivre , qui est nuisible, NON..nous avons changé d’époque ,des connaissances ont émergé comme aussi une autre façon d’aborder l’élevage dans sa relation avec une nature moins artificiel et plus diversifiée , respectueuse au maximum des prédateurs car la biodiversité ce n’est pas que des ovins et des bovins.

  •  NON AUX TIRS SYSTEMATIQUES, le 28 janvier 2018 à 22h54

    QUI PROVOQUENT LES EFFETS INVERSES ET NE RÈGLE RIEN.
    LE DANGER VIENDRA DES BALLES DES CHASSEURS,PAS DES LOUPS !

  •  NON AUX TIRS DES LOUPS, le 28 janvier 2018 à 22h40

    Si ce n’est pour faire plaisir à nos politiques qui ne
    veulent pas être confrontés à l’urgence de (re)penser l’
    agriculture et l’élevage . Rien ne se règlera à long terme à coups de primes , d’indemnisations et de fusils .

  •  Non aux tirs de loups, le 28 janvier 2018 à 22h39

    Et je ne suis pas Bobo, mais j’habite à la campagne !
    Pour quoi l’homme veut-il toujours réguler les autres espèces ? Oui, le loup est revenu (non il n’a pas été introduit) après avoir été détruit par l’homme. Sa place est dans la nature. Arrêtons les tirs inutiles, qui déstabilisent les meutes et augmentent le risque de prédation sur troupeaux. prenons des VRAIES mesures de prévention en protégeant correctement des troupeaux d’une taille convenable !

  •  NON AUX TIRS SUR LES LOUPS, le 28 janvier 2018 à 22h38

    Combien les loups tuent-t-il d’animaux par an ? : environ 9000, et ça dépend des sources…(et encore faut-il être sûr que ce sont les loups les tueurs, et pas des
    chiens errants, ou domestiques).
    Les loups sont environ 360 en France.
    ce qui fait 9000/360 loups = 25 animaux tués par un loup en un an.

    Combien d’habitants humains en France ? 67 millions.
    Combien mangent de la viande et du poisson ? Allez, on enlève les bébés…. il reste environ 60 millions, et on enlève les
    végétariens/végans qui sont environ 5 % : restent 57 millions de
    carnivores.

    Combien d’animaux abattus par an en France pour "nourrir" ces 57 millions de gentils humains ?
    plus d’1 milliard en abattoir (donc pour leur viande), et beaucoup plus de poissons et autres crustacés, mollusques, qui sont disons 20 x plus, soit 20 milliards d’animaux marins tués par an.

    Alors, on pourrait dire que les 57 millions d’humains carnivores français mangent environ 21 milliards d’animaux par an.
    Soit pour un seul humain : 21 milliards/57 millions = environ 370
    animaux…

    Donc, l’homme mange 15 fois plus d’animaux que le loup..

    Et en plus, l’homme ne s’embête pas, il fait faire le sale boulot par d’autres, et c’est mal fait car il y a trop d’animaux à tuer trop vite. C’est donc un holocauste tous les jours dans les abattoirs et autres bateaux usines.
    Franchement, si j’étais une brebis ou un thon, et qu’on me demande de choisir, je préférerais finir sous les crocs du loup ou de l’orque plutôt que dans un film d’horreur quotidiennement rejoué.

    Ah, j’oubliais aussi les 36 millions d’animaux sauvages tués par les 900 000 chasseurs français, soit 40 animaux par tête de pipe.
    sans compter bien sûr les nombreux animaux blessés, que les courageux chasseurs ne se donnent pas la peine d’aller chercher, et qui agonisent longtemps avant de mourir.

    Et on voudrait nous faire croire que le grand méchant, c’est le loup ???

    Je rêve qu’un jour je rencontrerai un loup, ou un lynx, dans la nature. Pour l’admirer et lui demander pardon.

    Je n’ai pas d’autre commentaire à faire sur cette grosse bouffonnerie qu’est cette consultation.

  •  Une espèce "strictement protégée" chassée toute l’année …, le 28 janvier 2018 à 22h37

    L’Etat français s’enferre dans sa politique de tirs censés "contrôler" la population de loups et la prédation sur les troupeaux. Pourtant ces tirs sont inefficaces voire contre-productifs, comme l’a montré l’expertise du MHN et de l’ONCFS commandée par l’Etat lui-même. De plus, les seuils proposés (jusqu’à 10% de l’espèce abattue par an) sont trop hauts et mettent en danger une espèce toujours reconnue comme menacée en France, contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, à la dynamique fragile voire inexistante (aucune reproduction malgré la présence de l’espèce depuis des années dans les Vosges ou les Pyrénées).
    Il est scandaleux que les tirs soient possibles sans que les mesures de protection des troupeaux aient été mis en place, notamment dans les zones de présence nouvelle.
    Les mesures proposées loin de favoriser une cohabitation nécessaire et une adaptation de la part des éleveurs les entretiennent dans une posture de radicalité anti-loup où cette espèce devient le bouc émissaire de tous les problèmes de leur filière, largement déficitaire et ne survivant que grâce aux subventions avec ou sans loup. A quand une attitude enfin responsable de la part du monde agricole et du monde politique ?

  •  LE LOUP consultation publique, le 28 janvier 2018 à 22h31

    Réponse pour la consultation publique à propos du tir des loups :
    Madame, Monsieur,
    d’abord le loup est un animal qui en France est protégé.
    Il est INADMISSIBLE de tuer une mère LOUP qui élève ses petits et d’autoriser des tirs de loups alors que les troupeaux ne sont pas en alpage.
    respectueusement,
    annick MULATON.

  •  Coexistence, le 28 janvier 2018 à 22h23

    Plutôt que de toujours tuer et détruire, ne pouvons-nous pas trouver les moyens de cohabiter avec le loup ? Tous les jours, de nouvelles espèces sont menacées de disparaître à cause de l’activité humaine… Le loup est une espèce soi-disant protégée, mais est-ce bien vrai lorsque l’on lit ces projets d’arrêtés ? Quelle hypocrisie… !

  •  non aux tirs sur les loups, le 28 janvier 2018 à 22h16

    Le cheptel des brebis en France s’élève à plus de 7 millions alors que celui des loups à seulement 400 individus.On recense moins de 7000 victimes par des loups alors que 400 000 brebis disparaissent pour cause de maladies, de conditions climatiques et de chutes accidentelles. La conclusion est très vite faite : l’acharnement dont fait l’objet le loup en France ne se justifie pas. Le traité de Berne est bafoué. Il faut stopper ce massacre. Des solutions existent pour une cohabitation apaisée entre les bergers et les loups à l’exemple des autres pays européens. La réintégration du loup au sein du parc de Yellowstone nous démontre ses effets bénéfiques sur la biodiversité grâce à l’équilibre entre les prédateurs et les proies. De quel droit l’homme serait-il le seul prédateur? La nature se régule seule.
    Il faut avant tout étudier les effets néfastes de la surconsommation de viande pour l’humain et son environnement. L’élevage intensif est une aberration. Les brebis finiront quoi qu’il en soit dans des conditions abominables à l’abattoir. Le loup n’est pas l’ennemi réel. Il est la cause de moins de 0,1% de la mort des ovins.
    Et pour finir, une citation de Gandhi" on reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la façon dont il traite ses animaux", à méditer…

  •  Pas d’autorisation d’abattage !, le 28 janvier 2018 à 22h04

    Non au massacre des loups.

  •  10% c’est déjà beaucoup, le 28 janvier 2018 à 22h03

    L’expertise diligentée par l’Etat préconise de ne pas dépasser un taux de 10 % de tirs de prélevement sur la population globale de loups.
    Le plan prévoit de pouvoir augmenter de 2% ce prélevement, pour des tirs de défense simple ou renforcée, et parle de situation "exceptionnelle" sans aucune précision, ce qui revient à annuler toute disposition de protection de l’espèce, au profit de l’élevage.

    Il est inadmissible que la suspension des tirs entre le 1er mars et le 30 avril, période de reproduction et d’élevage des petits, puisse être supprimée.
    Et que des tirs puissent advenir à tout moment, en dehors de période où les troupeaux sont vulnérables, ou attaqués.

  •  Avis sur lesprojets d’arrêtés Loup, le 28 janvier 2018 à 22h02

    Une nouvelle fois, avec ses projets d’arrêtés fixant le nombre et les modalités d’abattage du Loup, espèce pourtant protégée, l’État confronté à la gestion d’une crise qui le dépasse parce qu’elle renvoie à des questions de fond, tente d’apaiser les tensions dans un monde agricole sous pression, en envoyant des signes négatifs qui n’honorent pas les décideurs ni ne règlent le fond.
    La loi d’avenir pour l’agriculture, d’octobre 2014, a donné aux préfets le pouvoir de délivrer des autorisations de tir de prélèvement aux éleveurs, en cas d’attaque de loups avérée. Dès lors ils peuvent autoriser les abattages dans des zones de protection renforcée, délimitées par arrêté préfectoral.
    Problème : il n’y a aucune limite départementale. Ainsi, si le plan d’abattage dans un département s’avère "plus efficace", l’intégralité de ces individus (ou un individu erratique à la recherche d’un nouveau territoire) de ce département "en voie de colonisation" pourrai(en)t être détruits).
    Du coup, face aux déplacements naturels de cette espèce, la liste des départements dans lesquels peuvent être prises ces mesures "s’étoffe" régulièrement de nouveaux départements au-fur-et-à mesure de la colonisation de cette espèce sans cesse à la recherche de territoires propices à son cycle de vie ; or, les mesures de protection n’ayant pas encore été mises en œuvre, se soldent par des attaques qui aliment négativement le débat.
    Ainsi pour 2014-2015, les dommages aux départements suivants : Haute-Marne, Ardèche,Ariège et Aube et enfin Bouches-du-Rhône ont fait l’objet respectivement de 23, 8, 2 et aucune attaques, soit globalement des attaques nulles ou absente au regard du cheptel. Une si faible importance des attaques, ne justifiait pas le recours à des mesures qui pourtant ont été prises.
    Or, les directives européennes imposent le maintien de populations de loups dans un état de conservation favorable correspondant à son aire de répartition naturelle ; favoriser ces tirs de prélèvements, ne vise en réalité qu’à les en exclure.
    Enfin, ces arrêtés qui viennent appuyer à l’échelon des territoires la politique nationale, font régulièrement l’objet de recours des organisations environnementales qui obtiennent souvent la sanction des arrêtés concernés mais interviennent hélas trop tard, les prélèvements attaqués ayant été réalisés.
    D’une expertise scientifique commandée par le Ministère de l’Environnement afin de documenter sa stratégie 2025-2030 conduite par MNHN et l’ONCFS, il ressort qu’à partir d’un taux de mortalité de 34%, « toute population de loups déclinera et, si elle est maintenue sur cette tendance, s’éteindra de manière certaine » et que d’autre part, l’efficacité des tirs de loups pour la protection des troupeaux n’est pas prouvée. Les chercheurs s’interrogeant également sur leurs effets contre-productifs (éclatement de la meute et donc hausse de la prédation).
    La France fait face à un risque réel d’extinction de sa population de loups à long terme. Ainsi le Président du Panel d’experts, Yvon Le Maho (CNRS), note-t’il : « on est dans la zone critique »…« Si les données de 2017 confirment la stabilité de la population, cela signifierait qu’on ne peut pas tuer davantage de loups sauf à remettre en cause la viabilité de l’espèce », rajoute le chercheur.
    Selon les experts, l’État français est hors-la-loi. En effet, selon les lois européennes (Convention de Berne, Directive Habitats-Faune-Flore), celui-ci doit permettre la restauration d’une l’espèce considérée à plus forte raison lorsque, protégée elle est en voie de reconstitution de sa population ayant atteint un stade critique.
    Or, les mesures prise pour apaiser les tensions et influencées par le lobbies de la chasse, ont pour effet d’impacter négativement cette espèce remettant en cause sa conservation.
    En effet, en plus de la « pression institutionnelle », l’espèce doit faire face à des prélèvements non décomptés des quotas fixés par les pouvoirs publics tels que les décès accidentels consécutifs à des chocs avec des véhicules automobiles par exemple, ou des tirs ou empoisonnements par des braconniers (qui ne sont pas des chasseurs, c’est bien connu !).
    Non pris en compte, ces facteurs ont une incidence sur l’évolution de l’espèce et se pose dès lors, la question de sa pérennité.
    Or, les mesures reposant sur les tirs de loups dont on sait qu’elles sont inutiles pour la protection des troupeaux, satisfont les chasseurs, et arrangent l’agro-industrie, la grande distribution, les marchés financiers, organisations responsables des mauxet à apaiser les agriculteurs.
    L’efficacité des tirs n’est pas prouvée et les experts s’interrogent même sur leurs effets contre-productifs car ils entraînent l’éclatement des meutes et la hausse de la prédation sur les troupeaux.
    Pour ma part, je considère que :
    1/ les tirs de loups sont une solution de facilité et non le dernier recours faute d’avoir trouvé une solution qui fonctionne ou fonctionnerait (certaines solutions existant, qui pourtant et devant les contraintes économiques ne sont pas retenues).
    Qui plus est-la multiplications des recours met en évidence cette dérive-les tirs d’effarouchement qui devraient primés sont aujourd’hui accessoires !
    2/ Les autorités ont créé des brigades de louveterie qui s’entourent de chasseurs dont un grand nombre ne sont animés que par l’appât du coup de feu nombre d’entre-eux ne connaissant pas les enjeux écologiques.
    3/ La libéralisation du tir de défense à canon rayée, qui atteint davantage sa cible que le canon lisse intervenant alors que vient d’être pris en catimini l’arrêté du 2 janvier 2018 * qui légalise l’utilisation de silencieux pour la chasse, ne feront que faciliter et accroître l’efficacité des tirs contre le Loup même si cela n’était pas le but de cet arrêté *. Effet indirect, les braconniers vont s’engouffrer dans ce permis de flinguer en toute impunité !
    4/ Les tirs sur les fronts de colonisation de l’espèce vont s’amplifier par la facilité d’accès offerte aux acteurs de la régulation alors que celle-ci, menacée comme l’indique la dernière Liste rouge UICN France (2017), est une espèce génétiquement programmée pour la recherche et la colonisation des territoire propices à la poursuite de ses cycles biologiques.
    5/ Les mesures précitées vont « encourager » la destruction des loups au détriment de la protection des troupeaux afin de repousser cette espèce dans des zones « parc à Loup » contre le « bon sens naturel » duquel s’est coupé la masse de notre espèces-au premier rang desquels un grand nombre de personnes en responsabilité-et celui des grands cycles biologiques.
    A quand son cantonnement, dans notre pays, dans des zoos ou dans des réserves créés à cet effet comme des parcs de la honte nationale, point d’orgue de sa politique contre les prédateurs qui que l’on pourrait même étendre à la cohorte des indésirable de la chasse française afin de mettre sous cloche une nature dont nous serions définitivement coupé !
    6/ Ce plan prévoit l’abattage de 10 % de la population de loups chaque année, mais l’expertise collective (voir plus haut) met en garde contre les trop nombreux tirs de loups actuels.
    Or, pour respecter ses engagements européens, la France ne doit pas réguler sa population de loups mais lui permettre de s’étendre dans les milieux naturels favorables à cette espèces.
    Ceux-ci sont encore nombreux, notamment dans les forêts de plaine, très giboyeuses. Dans les massifs montagneux tels que le Massif Central ou les Pyrénées , aucune reproduction n’a été détectée 20 ans après le retour de l’espèce malgré le potentiel de ces régions. Une seule meute reproductrice en 2017 a été localisée dans les Vosges sans qu’aucune naissance ne soit intervenue.
    7/ Dans le cadre des « mesures d’exception » prises contre le loup dans notre pays, si le plafond de 10 % est atteint avant la fin de l’année, 2 % de la population de loups pourra éventuellement être encore tuée malgré toutes les mises en garde expertes !
    Problème :
    D’une part, ce plan a pour but d’atteindre « un seuil de viabilité de la population fixé à 500 spécimens », chiffre donné par l’expertise collective qui précisait toutefois que : « 500 a longtemps été considéré nécessaire pour préserver le potentiel évolutif et réduire suffisamment les problèmes de dépression de consanguinité. Or les généticiens considérant aujourd’hui qu’il s’agit d’une sous-estimation, recommandent des tailles efficaces de l’ordre de 1000-5000 »…
    « pour permettre à la population de s’adapter aux changements futurs et ainsi assurer sa viabilité sur le long terme, un effectif de 2500 à 5000 individus adultes constitue le minimum nécessaire ».
    Ce faisant, le chiffre de viabilité de 500 individus sur lequel s’appuie le plan loup est obsolète. Du coup, le nombre de loups à abattre (40) est incompatible avec le maintien à long terme d’une population viable (cf. contribution de FÉRUS sur le nouveau plan loup 2018-2023).
    Et d’autre part, ce plan prévoit une réévaluation au 1er Mars 2018, du nombre de loups « à prélever » en fonction des résultats du comptage hivernal afin de coller à l’objectif 10 %. Si ce comptage met en évidence un accroissement de la population, le nombre de loup prélevés sera revu à la hausse, mais en cas de baisse nul engagement n’a été pris malgré les enjeux et le risque de recours devant les autorités européennes !?
    8/ Jusqu’à présent, les tirs étaient suspendus pendant la période de rut soit du 1er mars au 30 avril.
    Malgré tous les éléments précités, le loup deviendrait une espèce chassée toute l’année, au contraire des espèces dite gibier, un comble, et totalement inacceptable compte tenu des troubles occasionnés collatéralement à l’ensemble de la faune.
    9/ Avec les arrêtés préfectoraux, les tirs peuvent toujours avoir lieu, même en l’absence des troupeaux et donc de risque de prédation, preuve que d’autres considérations interviennent qui renvoient à la problématique de la chasse dans notre pays qui fait l’objet d’un malaise croissant : 91 % des Français souhaitent une réforme complète de l’organisation et de la réglementation de la chasse (sondage IFOP septembre 2016) .
    Avec les mesures telles qu’elles se dessinent, le recours aux tirs de prélèvements ne réglera pas la question première de l’inaccessibilité des proies par leur prédateur : les troupeaux sans protection ou avec une dissuasion insuffisante, subiront invariablement les dommages de cette espèce protégée.
    Sans protection des troupeaux, les prédateurs ultimes que sont les loups par facilité et surtout nécessité iront faire leur prélèvement au désespoir compréhensif des éleveurs/bergers. Destructurées par des prélèvements inappropriés, les meutes dans lesquelles les subadultes qui n’ont pas achevé leur apprentissage et qui sont exclus de ce qui reste de la meute afin d’avoir moins de bouche à nourrir et qui coupe le cordon familial avant l’heure, ou bien l’adulte qui reste et qui doit apporter sa ressource aux loups dépendants de lui, se tournent vers le plus facile même :
    la faune domestique sans surveillance ou dont la sécurité est insuffisance, alors qu’il n’est pas à priori destiné à la prédater.
    Le Loup sert encore de bouc émissaire masquant les véritables problèmes qui renvoient à la place et au rôle de notre agriculture.
    Et même les opposants à cette espèce parmi les chasseurs, n’ont de cesse de véhiculer de fausses rumeurs sur la prétendue dangerosité de cette espèce vis-à-vis de l’homme ou des troupeaux de bovins, ou de l’absence d’effets positifs des mesures dissuasives contre la prédation.
    Et que dire des éleveurs, qui mettent à la pâture plusieurs milliers de bête sur des prairies avec des mesures de protection toutes relatives, revendiquant suivre les traces des générations passées-en grand préservateur de la Biodiversité-alors que leur modèle les en a pour la plupart éloigné, « réalités économiques » obligent.
    Le jeu trouble des politiques avec notre agriculture et ses acteurs et du monde de la chasse dont l’influence est disproportionnée sert de toile de fond à ce dossier caricatural.
    La France économie agricole de premier plan encore, tant au niveau européen que mondial, a sacrifié sur l’hôtel de la mondialisation, de la toute puissance du modèle industriel/ultra-libéral et à la financiarisation des marchés, son agriculture et sa filière de l’élevage en est symptomatique.
    Tout le débat qui oppose les éleveurs au Loup, avec les anti-loups d’un côté et les pro-loups de l’autre, arbitré par l’autorité publique comble d’aise les chasseurs d’un côté et les « marchés » de l’autre. Une grande partie de la population sous, mal, voir désinformée, prend des positions pour un « camps » ou l’autre pour une minorité, la plus grande étant indifférente au vrais enjeux.
    Ce dossier loup cache la réalité du malaise : celui de notre modèle économique ultra-libéral qui entraîne un rapport gagnant/perdant au prisme du temps (les générations) et de l’espace (éleveurs français « contre » éleveurs australiens ou irlandais par exemple- producteurs « contre »consommateurs, etc).
    Les cours mondiaux de matière premières alimentaires, la politique agricole commune et les rapports des états de l’UE entre eux et avec les autres puissances agricoles mondiales-qui si on y regarde de plus prés ont mieux protégé leur production/producteurs-sur la question des marchandises agricoles (et des produits issus de l’agro-industrie) sont une des racines des maux de l’agriculture française (accessoirement de l’UE au niveau global, même si certains états membres ont à contrario bénéficié de cette politique).
    Le sacrifice de générations d’agriculteurs français entamé au début du XXème siècle s’est accéléré au sortir de la seconde guerre mondiale grâce (il fallait nourrir la nation argument choc qui cache d’autres enjeux !) ou à cause (voir les crises du modèle et l’inégalité : tous les pays engagés dans le modèle libéral qui transforme l’agriculture traditionnelle en agro-industrie sont responsable du sacrifice de millions d’agriculteurs, de plus d’1 milliard d’humain crevant de faim, de centaine de millions d’humain vivant dans la précarité, sans parler des atteintes environnementales).
    Que dire de l’image qu’offre les grandes enseignes de l’industrie et de la grande distribution-et notamment françaises au cœur de l’actualité de plus en plus fréquemment ces dernières années : la vache folle, la crise aviaire, l‘affaire Lactalis dernièrement, « etc.).
    Ces crises ressèrent invariablement l’étau économique autour des producteurs n’ayant pas une taille critique et donc accélère la pression sur les petits agriculteurs engagés sur des modèles (plus) extensifs avec les effets environnementaux positifs, accélérant la spirale avec ses effets induits : spéculation foncière, changement d’affectation des sols, artificialisation des terres, accroissement de la taille des exploitations, intensification de la production, automatisation entraînant baisse de l’emploi agricole, etc.).
    A y voir de plus prés, la question du Loup est emblématique de cette mise en opposition systématique de l’économique à l’écologie dont il faut rappeler qu’elle est la science qui étudie les milieux et les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement, ou plus généralement avec la nature. L’humanité a tellement consommé la rupture avec cette dernière qu’elle ne peut/veut plus voir qu’elle est une espèce infiniment plus dépendante des autres qu’il n’y parait.
    Sous peine d’être engagée directement et irréversiblement dans un processus d’effondrement dont un nombre croissant de scientifiques nous alertent.
    Ainsi, la deuxième mise en garde des scientifiques à travers le manifeste de l’Union of Concerned Scientists qui après 1992 qui a mobilisé 1700 scientifiques, 2017 a vu l’adhésion de plus de 15 000 scientifiques issus de 184 pays).
    L’humanité et donc les décideurs économiques et politiques n’ont pas pris en 35 ans de mesure de telle sorte qu’à l’exception de la stabilisation de la couche d’ozone stratosphérique, elle ait réussi à faire des progrès suffisants dans la résolution générale de ces défis environnementaux. Pire, la situation s’envenime, poussant le monde vers une énième extinction de masse, la sixième en environ 540 millions d’années.
    Pourquoi : parce que le développement économique repose sur un modèle et un mode de pensée (un logiciel, pour le coup bien formaté !) unique, qui considère la prise en compte des enjeux environnementaux et à plus forte raison lorsque la nature les espèces et les habitats sont en jeu, comme frein à ce développement.

    Nul doute que notre pays se veut aussi vertueux que possible sur le sort de la planète ; n’est-il pas, sur l’avant-scène mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique et qui veut devenir un acteur de premier plan mondial de la Transition énergétique et de la ville connecté.
    Or, la question de fond est bien la crédibilité - et notamment vis-à-vis des pays qui sont confrontés à des crises écologiques majeures parce qu’ils sont confrontés à des crises sociales - de notre pays, qui donne des leçons sur les questions environnementales, qui attire également l’attention de la communauté internationale sur la crise de la Biodiversité et au risque d’Effondrement des espèces, qui fustige l’Afrique parce que ses grands prédateurs - parmi d’autres espèces - sont au bord de l’extinction, et qui est infichu de mener à bien la protection des espèces en danger.
    Derrière la question du Loup, emblème de la crise écologique parmi une nuée sans fin d’autres espèces - celle-ci étant emblématique parce qu’elle concerne une espèce ayant parmi les mammifères terrestres les comportements sociaux les plus proches de la notre et parce que sans cette espèce et sa plasticité (qui a des limites tout de même) nous permet d’avoir ses descendant parmi un de nos plus proche commensal : le chien - se pose celle, environnementale pris au sens global qui sous-tend les crises de santé, sociales et sociétales et avant tout économique.
    La sortie de cette crise ne peut passer que par le constat d’un fait inéluctable :
    l’incidence des activités humaines sur les grands cycles bioclimatiques impacte la Biodiversité et plus clairement, la pyramide écologique qui relie les espèces, toutes les espèces des plus emblématiques aux plus ordinaires, des plus visibles au plus méconnues voire encore inconnues, dépendantes les unes et autres et des milieux dans lesquels elles réalisent tout ou partie de leur cycle biologique ; loup d’un côté, homme de l’autre.
    Le gouvernement français doit revoir les modalités de gestion de la faune sauvage - notamment de ses prédateurs - et des habitats, à travers une réforme de la chasse dont il ne pourra pas s’exonérer.
    Il doit également redéfinir la problématique de l’élevage et sans aborder les questions macro relevant de la politique agricole commune et internationale, revoir les modalités de gestion de l’élevage français face à la présence des grands prédateurs : Loup, Lynx, Ours (mais aussi le Renard et certains mustélidés).

  •  Stop à l’hypocrisie de la filière pastorale, le 28 janvier 2018 à 22h00

    Depuis tant d’années, ce sont les mêmes arguments présentés par la filière agricole et les mêmes postures réfractaires mais avec toujours les mêmes résultats. Leur situation ne s’améliore globalement pas.

    Il est temps que les éleveurs et bergers acceptent le fait que le loup ne va pas disparaitre de France et donc acceptent sa présence. Ce faisant, ils passeront peut être un cap psychologique qui leur permettra d’accepter les dispositifs de protection existants. Combien d’élevage ne sont pas encore protégés parce que les professionnels refusent (ou sont obligés par la profession) d’accepter la présence du loup ??

    Ne parlons même pas des troupeaux laissés sans protection ni berger ou des tailles importante de troupeau qui s’étalent sur de grandes distances sans avoir suffisamment de chiens de protection pour les effectifs à protéger ou pour la surface à couvrir. Il est temps de repenser la façon de gérer les troupeaux ! Lorsqu’un troupeau est laissé sans protection, étant donné les moyens existant pour limiter les pertes, celles-ci, lorsqu’elles arrivent, ne devraient pas être indemnisées et ce, jusqu’à ce que les éleveurs et bergers fassent le nécessaire pour assurer la protection de leur troupeau. Arrêtons l’hypocrisie !

    Je suis tout à fait conscient que leur travail n’est pas facile, mais en aucun cas il ne faut tout mettre sur le dos du loup. Quand on entends les éleveurs et bergers présenter les chiffres de mortalité liée (de façon avérée ou pas) au loup, il faudrait quand même mettre ces chiffres en perspective et les comparer à la mortalité totale sur l’année d’un troupeau. On s’aperçoit très vite que la prédation par le loup n’est responsable que d’une petite partie de la mortalité annuelle !! On entends trop peu voire pas du tout parler de toutes les autres sources de mortalité (prédation par les chiens errants, maladies, blessures ou morts accidentelles) qui ont un impact cumulé bien plus important que le loup !
    La filière pastorale refuse le loup mais veut les indemnités mis en place du fait de sa présence.. L’un ne va pas sans l’autre !

    Ni le loup, ni le pastoralisme ne vont disparaître, alors il est temps que la filière pastorale évolue dans sa posture de refus par rapport au loup… ou accepte de payer tout ou partie des amendes que l’on prends chaque année pour ne pas protéger suffisamment une espèce réglementée sur notre territoire parce que l’on ne pourra pas continuer à augmenter les quotas de destruction éternellement sans avoir à en assumer les conséquences …

  •  Prévention comment ?, le 28 janvier 2018 à 21h58

    En tant que randonneuse c’est un plaisir de marcher dans les alpages. merci aux bergers et bergères qui maintiennent l’entretien de nos montagnes.

    C’est pourquoi je suis favorable aux mesures de prévention envisagées telles que les "patous" et les tirs d’effarouchement.
    Est-ce que cela peut permettre une cohabitation entre nos activités humaines et d’autres espèces prédatrices ?

  •  Non au massacre des loups en France, le 28 janvier 2018 à 21h58

    J’habite à la campagne en pleine nature et j’ai des poules, chats, chien…je suis contre toute chasse aux loups aujourd’hui et demain en France

  •  NON à l’ ABATTAGES des loups ! ! , le 28 janvier 2018 à 21h57

    NON à L’ABATTAGE des LOUPS en France, nos vousins italiens ont toujours vécu avec lui POURQUOI PAS les FRANÇAIS, les bergers intelligents ont des chiens adéquats et surveillent leur troupeau comme ils disent.

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