(1) Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015
(2) Projet d’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Consultation du 22/05/2014 au 15/06/2014 - 1266 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉS
Ces deux projets d’arrêtés feront l’objet d’une présentation devant le Conseil national de protection de la nature, en vue du recueil de son avis lors du comité plénier du 11 juin 2014.

1) Le premier projet d’arrêté fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015, en application du principe de dérogation à la protection stricte ci-dessus exposé.
Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d’un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l’état de conservation favorable de la population de loups en France. Cet arrêté est pris annuellement, afin que les marges de manœuvre biologiques permettant de déterminer les possibilités d’intervention sur l’espèce soient estimées sur la base des informations les plus fines et les plus actualisées possibles.
Pour la période 2014-2015, le plafond proposé se présente comme suit :
♦ Le I de l’article 1er du projet d’arrêté le fixe à vingt-quatre spécimens, reconduisant ainsi le plafond déterminé pour la période 2013-2014 dans un arrêté ministériel du 16 mai 2013.
Le II du même article introduit un principe de révision possible de ce nombre, “dans la limite de douze spécimens supplémentaires”.
Dans tous les cas ce nombre, tel que fixé au I ou tel qu’éventuellement révisé en application du II tient compte des préoccupations relatives à l’état de conservation de la population de loups, en ce qu’il a été déterminé en prenant appui sur une méthodologie scientifique dont une description détaillée est disponible en page 34 du plan loup 2013-2017. Cette méthodologie, conçue comme un outil d’aide à la décision politique, permet notamment :

  • de modéliser à court terme (un à deux ans) l’évolution la plus probable des effectifs de loups, compte tenu de la croissance observée ainsi que de sa variation au cours des années passées ;
  • et de disposer d’une mesure explicite des risques associés à la prise de décision, en terme d’évolution de la population de loups après mise en œuvre des prélèvements par rapport à un niveau attendu (notion de “croissance résiduelle”).

♦ Afin de s’assurer du respect du plafond ainsi fixé, l’article 2 interdit les tirs de prélèvement encadrés par l’arrêté ministériel DEVL1312136A du 15 mai 2013, à compter de la date éventuelle à laquelle le nombre de spécimens détruits s’élèvera au maximum fixé à l’article 1er, diminué de deux spécimens.
Afin de permettre aux éleveurs dont les troupeaux resteraient exposés à cette même date au risque de prédation du loup, la mise en œuvre de tirs de défense pourra continuer d’être autorisée, dans les conditions décrites dans l’arrêté cadre du 15 mai 2013.

2) Le deuxième projet d’arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).
La liste de ces départements est susceptible d’évoluer en fonction du classement ou du déclassement de certains secteurs en Zones de Présence Permanente ou ZPP (zones hébergeant un ou plusieurs individus ou meutes sédentarisés, au sujet desquels au moins trois indices de présence ont été relevés pendant au moins deux hivers consécutifs, avec une confirmation génétique lors d’au moins un des deux hivers).
Les conclusions du suivi hivernal 2013-2014 de la population de loups conduisent à proposer :

  • Le maintien de l’inscription des départements suivants, au titre des ZPP (nouvelles autant qu’anciennes) y étant recensées : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Lozère, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse, Vosges ;
  • L’inscription des départements suivants pour tenir compte de la dimension trans-départementale établie de ZPP existantes : l’Ariège et l’Aude au titre des ZPP dites Carlit et Madres-Boucheville (partagées avec les Pyrénées-Orientales), les Bouches-du-Rhône au titre de la ZPP dite Ouest Var (partagée avec le Var)
  • L’inscription des départements suivants, pour tenir compte de la mise en évidence de nouvelles ZPP : l’Ardèche, au titre de la ZPP dite de Tanargue-Gardilles (partagée avec la Lozère), la Haute-Marne et la Meuse, au titre de la ZPP dite de "Haute-Marne – Vosges-Meuse" (partagée avec les Vosges)

Il apparaît important de rappeler les éléments suivants, afin que l’absence ou la présence d’un département dans ce projet d’arrêté ne fasse pas l’objet d’interprétations erronées :
♦ Les territoires potentiels d’intervention ne sont pas forcément limités, du fait de la prise d’un tel arrêté, aux départements ici évoqués.
Comme indiqué dans le plan loup, “Les départements ne figurant pas dans la liste fixée par [cet] arrêté ne sont nullement exclus de la réglementation fixant les conditions et limites dans lesquels des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordés par les préfets” (plan loup 2013-2017, page 34).
Les conditions de déclenchement et de déroulement des opérations diffèrent simplement selon que l’opération se déroule sur un territoire situé ou non en unité d’action.
♦ L’inscription d’un département ne signifie pas non plus pour autant que des opérations d’intervention auront forcément vocation à être mises en œuvre sur ce territoire durant la période 2014-2015.
C’est bien le respect d’une combinaison de critères qui conduit les autorités préfectorales à délivrer ou non les dérogations sollicitées sur le fondement des différents arrêtés ministériels composant le “protocole technique d’intervention” (cf. plan loup, page 33).
Ce projet d’arrêté ministériel apparaît ainsi comme l’une des illustrations du principe de gestion différenciée selon les situations, sur lequel repose notamment le plan loup.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Mise à jour du 1er juillet 2014 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

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Commentaires

  •  L’exemple même d’un faux problème, le 9 juin 2014 à 14h38

    La filière ovine est en vraie difficulté, alors on tire sur les loups pour satisfaire la demande de certains bergers et des chasseurs, tout en faisant croire à la population que les politiques ont pris les choses en main. Tout cela n’est que pure démagogie. Le vrai problème est celui de la filière ovine, c’est celui-la qu’il faut traiter.

    Avant le retour du loup, les troupeaux étaient attaqués par des chiens errants. Les éleveurs s’en débrouillaient. Aujourd’hui le loup est localement présent, il provoque de réelles attaques sur certains troupeaux et les bergers sont assez largement indemnisés, mais comme par hasard les attaques de chiens errants (qui ne sont pas indemnisées) ont disparu … On peut méditer sur cette réalité.
    A lire la presse spécialisée, il semble bien que les bergers, pour beaucoup d’entre eux, sont loin d’avoir mis en place toutes les mesures de protection préconisées par le gouvernement car elles sont contraignantes, mais leur mise en place est la condition nécessaire à une indemnisation. Là encore, il y a de sérieux progrès à faire chez les bergers.

    J’ai employé le mot "berger" à plusieurs reprises. Sans aucun doute, le terme "éleveur" serait plus approprié. Car c’est l’éleveur qui touche les indemnités pendant que le berger protège le troupeau.

    Le loup est une espèce protégée : le massacre des animaux sauvages est-il vraiment une marque de progrès ? J’ai la conviction du contraire.

    Madame la Ministre, ne sacrifiez pas la nature. Merci.

  •  Bonjour le loup !, le 9 juin 2014 à 14h21

    Le Loup est une espèce protégée qui fait la richesse de la nature en France. Sa présence peut engendrer un tourisme naturaliste qu’il convient d’encourager au bénéfice des ruraux.
    Bien sûr, la cohabitation du Loup avec des gigots ambulants n’est pas forcément simple à gérer et suppose que les mesures de protection et d’effarouchement soient pleinement utilisées.
    Il semble que certains éleveurs peuvent, dans certains cas, subir des dommages anormaux qui méritent indemnisation, voire destruction des prédateurs identifiés qui prendraient habitude de ces prélèvements. Dans ces cas particuliers, il me paraît tout à fait imprudent de s’en remettre aux chasseurs qui avaient causé la disparition de l’espèce par peur, par méconnaissance et par bêtise, pour réguler sa population.
    Les tirs, s’ils se révèlent réellement nécessaires, doivent impérativement être pratiqués par des professionnels de l’État et non par des porteurs de fusil du coin, ignorants et bas du front.
    Et puis, si les tirs de défense prévus par l’article 15 de l’arrêté du 15 mai 2013 sont autorisés pendant la durée de présence du troupeau, il devrait en être de même pour les tirs de prélèvement alors qu’aucune limitation au cours de l’année ne paraît prévue.
    Pour assurer une cohabitation équilibrée entre l’Homme et le Loup, l’arrêté ne devrait pas faire la part si belle aux détracteurs de l’animal et confier cette gestion aux seuls professionnels.

  •  Nous sommes tous le maillon d’une chaîne et le loup en fait parti !!, le 9 juin 2014 à 12h30

    J’ai eu le bonheur il y a 30 ans, de camper au fin fond du Canada. Une nuit à 2 hr du matin, un loup a hurlé. C’était un moment qui restera gravé dans ma mémoire jusque dans ma tombe. Si il y avait un vœu à faire avant de mourir, ce serait le premier qui me passerait par la tête.J’aimerai avant de quitter cette terre pouvoir réentendre ce chant. J’ai eu le bonheur d’en voir un et je peux vous dire qu’il avait plus peur de moi que moi de lui. Avec la venue de mes enfants, c’est certainement une des plus belle choses que j’ai vécu dans ma vie. Il faudrait publier aussi largement les bénéfices de la présence du loup que ces points négatifs. Beaucoup de gens seraient surpris !!!.En Europe c’est le catholicisme qui a diabolisé le loup. Il y a des endroits au monde où le loup était vénéré et ou les hommes se sont inspirés de leur règles de vie en Amérique du nord ou en Mongolie. Il est triste d’entendre autant d’absurdité sur son compte et sa façon de vivre.
    Nous avons des poules, le renard vient de temps en temps pour nourrir ses petits. Cela me donne pas le droit de supprimer tous les renard que je croise et dieu sait que j’en ai vu.
    J’était une fois à une réunion d’information sur le loup pour des chasseurs. J’ai entendu tellement d’absurdité ce soir là, que même certains chasseurs m’ont fait part de leur désapprobation sur les infos partagés. En gros il fallait qu’on s’enferme tous et surtout ne plus laisser sortir nos enfants car ils allaient tous se faire croquer. Je ne comprend pas qu’on puisse et qu’on soit autorisé à divulguer de telles absurdités de nos jours. Qu’on puisse raconter de telle choses au moyen age je peut le comprendre …..mais aujourd’hui NON ! Le loup est un animal FORMIDABLE beaucoup d’hommes pourraient en prendre de la graine. Le loup a des valeurs qui sont restées depuis des millénaires que l’homme n’a plus comme la famille, la fidélité j’en passe et des meilleurs, A bon lecteur !

  •  Non aux tirs de loups !, le 9 juin 2014 à 10h44

    Cessez de gaver certains éleveurs avec nos impôts !

    Que ceux-ci ne soient indemnisés que lorsqu’ils protègent correctement leur troupeau, à l’instar de ce qui se fait en Allemagne !

    Donc, cessez de tuer des loups qui ne sont pour rien dans les problèmes de l’élevage !

    Mais il est plus facile de s’attaquer à un prédateur plutôt que de revoir les règles du commerce international…
    Le loup n’est donc qu’un bouc-émissaire ainsi qu’une assurance tous risques.

  •  Juliane aime les loups !, le 9 juin 2014 à 10h15

    Avant de mourir….Oui , avant de mourir , je voudrais voir un loup !
    Je me suis souvent promenée dans des forêts , en m’enfonçant loin , loin , au risque de me perdre…J’aurais aimé apercevoir , juste apercevoir : UN LOUP !Cet animal mythique , méfiant , intelligent et tellement beau .On dit qu’il y en a . Je n’en ai jamais vu un seul .Même pas un vieux solitaire fatigué par la vie qui baisserait la garde et oublierait de passer inaperçu au regard de son pire ennemi : l’homme ! En revanche j’ai souvent rencontré des chiens perdus , oubliés par des promeneurs inconstants , plus souvent par des chasseurs pressés de rentrer bredouilles et de se désaltérer , fatigués par une marche dont ils ne savent pas se contenter d’apprécier la beauté…Des chiens perdus contents de ME trouver là mais aussi parfois effrayés et menaçants , très menaçants !!! Et voilà qu’on fait tout un remue ménage autour du retour du loup et de son carnage sur les troupeaux de moutons .D’abord dans NOS FORETS IL N Y A PAS DE MOUTONS !!!!Pas d’élevage d’animaux destinés à la consommation : alors laissez -le ce bel animal sauvage .Laissez-le vivre sa vie en meute car j’espère qu’un jour dans nos forêts : un petit garçon que j’aime aura plus de chance que moi et pourra , armé de sa seule patience : LE VOIR enfin mon animal préféré !J’aime les loups , ne les tuez pas ! Payez des bergers pour les garder : il y a tellement de chômage !Ayez des troupeaux moins grands aussi !!!Je m’appelle Juliane et j’aime les loups .

  •  Avis d’un chasseur, le 9 juin 2014 à 10h13

    Il est nécessaire de protéger, mais il est également utile et intelligent de savoir réguler, d’autant plus que le loup n’a pas d’autre prédateur que l’homme.
    Bien entendu, tout le monde est à mon avis, bien d’accord pour dire que réguler ne veut pas dire exterminer.
    Je pense également qu’il faut savoir être réactif en fonction des différentes situations.

  •  Projet d’arrêtés loup : nombre et départements, le 9 juin 2014 à 10h03

    Si cela se traduit par des faits concrets sur le terrain, alors pourquoi pas.
    à suivre donc…

  •  Savoir choisir, le 9 juin 2014 à 09h29

    Le loup ou les activités partorales ? Je choisi les activités partorales.

  •  Oui au loup, le 9 juin 2014 à 08h39

    Hypocrisie politique et non sens biologique

    La politique de destruction du 1/3 des individus sur une population marginale (200 loups en France contre 2500 en Espagne et 1000 en Italie) n’a aucune justification en terme de conservation des espèces protégées.
    Il est insensé de vouloir stabiliser la population actuelle française à ce niveau.

    Soit la population poursuivra sa progression,et les tirs auront été inutiles, soit elle sera a nouveau menacée d’extinction et les autorités auront gravement failli a leur devoir de protection de l’espèce. De plus le tir désorganise les meutes et rends plus difficile la prédation-régulation efficace des ongulés sauvages excédentaire qui sont une menaces forte pour la biodiversité et la forêt, problème que la chasse n’arrive pas a résoudre.

    Ces projets d’arrêtés sont seulement un signal politique et un non-sens biologique.

  •  loup, le 8 juin 2014 à 22h54

    il est inadmissible de favoriser la reintroduction du loup au detriment de beaucoup d’éleveurs .C’est faire peu de cas de la condition des hommes .Tout ça pour faire plaisir à une petite partie des français desavoués à chaque élection !!!
    les pouvoirs publics ne sont plus credibles pour ce qui concerne le loup ,trop de fausses informations sont vehiculées officiellemnt !

  •  foutez nous la paix, le 8 juin 2014 à 21h09

    Bonjour,

    Je comprends bien qu’en ces temps compliqués pour notre gouvernement, il cherche des voix mais, sur la peau des animaux cela démontre le peu d’éthique et de morale qu’il possède. Il est toujours plus facile de faire une loi pour tuer que pour apprendre à vivre ensemble. Nos très chers éleveurs de moutons doivent faire des efforts, s’adapter. certains pays savent bien le faire pourquoi pas nous. Aidons plutôt les éleveurs à vivre avec loups. cela démontrerait un vrai sens humaniste.
    Philippe

  •  Madame, monsieur, le 8 juin 2014 à 20h46

    Hypocrisie politique et non sens biologique
    La politique de destruction du 1/3 des individus sur une population marginale (200 loups en France contre 2500 en Espagne et 1000 en Italie) n’a aucune justification en terme de conservation des espèces protégées.
    Il est insensé de vouloir stabiliser la population actuelle française à ce niveau
    Soit la population poursuivra sa progression,et les tirs auront été inutiles, soit elle sera a nouveau menacée d’extinction et les autorités auront gravement failli a leur devoir de protection de l’espèce. De plus le tir désorganise les meutes et rends plus difficile la prédation-régulation efficace des ongulés sauvages excédentaire qui sont une menaces forte pour la biodiversité et la forêt, problème que la chasse n’arrive pas a résoudre.
    Ces projets d’arrêtés sont seulement un signal politique et un non-sens biologique.

    Salutations distinguées

  •  espèce protégée dite parapluie, le 8 juin 2014 à 20h06

    A ce titre nos politique (qui ont largement cette pratique !) devraient comprendre que, pour cette fois, ce parapluie là n’est pas pour leur fesses mais recouvre un spectre primordial, et la protection du loup doit être, rester intégrale.
    Petite remarque : un effarouchement à balle réelle n’est plus un effarouchement mais une tentative de destruction pure et simple.
    Mesdames messieurs les opposants aux prédateurs, merci de faire preuve d’un minimum d’honnêteté morale.
    JL Chuilon

  •  Enfant du pastoralisme et pourtant opposé à ces tirs contre le Loup !, le 8 juin 2014 à 18h33

    Tout d’abord pour situer, sachez que je vis au sein du pastoralisme depuis de nombreuses années je suis né en montagne, j’ai grandit en montagne, j’ai vécu en montagne, j’ai côtoyé bergers, éleveurs, montagnards, ma famille vit ou a vécu de l’élevage et pourtant je condamne totalement les actions entreprises contre le loup !
    On entend parler de brebis attaquées, mais commencez messieurs et dames par parquer vos troupeaux, par les surveiller vous même, par laisser des patous en nombre prendre soin de vos moutons, plutôt que de les laisser vos troupeaux seuls en altitude pendant plusieurs semaines des fois ! (oui oui on en voit !)
    Dans beaucoup d’autres pays, à commencer par nos voisins italiens, la cohabitation avec le Loup se passe très bien 95% du temps !
    Le mouton est un animal très idiot, (c’est un fait désolé) qui finit lui même tout seul dans les trous et les ravins apeuré par tout et n’importe quoi, là aussi on parle du loup qui leur fait peur, mais là aussi c’est du grand n’importe quoi, ce sont des situations que j’ai vécu aussi et je parle en connaissance de cause !
    Messieurs et dames nourrissez vos chiens et prenez en soin ça évitera aussi qu’on ne les retrouve devenus sauvages en train de tuer les brebis qu’ils gardaient quelques mois ou années au par avant !
    Ca aussi je l’ai vécu et ce fut aussi un sujet de discorde avec d’autres éleveurs et des "amis" bergers !
    Arrêtez de mettre votre propre incompétence sur le dos du loup ! Occupez vous de vos troupeaux et le loup ne vous causera plus grand mal !
    D’un point de vu comportemental le loup ne s’attaque qu’aux brebis faibles ou malades et vous évite souvent de les tuer vous même, le loup ne s’amuse pas à tuer pour tuer et quand on retrouve plusieurs brebis égorgées et même pas "entamées" vous savez très bien qu’il s’agit de chiens sauvages errants, chiens, je le répète, devenus sauvages souvent à cause de vous et du manque de soins que vous leur apportez !
    Alors arrêtons toute cette mauvaise foi et cette mascarade !
    Pour finir le loup était là bien avant l’homme, cet homme qui dans sa recherche incessante de domination bousille tout sur la planète et quand je lis des commentaires qui insultent les soit disant écolos ou bobos, mais ouvrez les yeux et regardez un peu l’avenir pourri que vous construisez pour vos enfants juste en laissant faire les choses, vous condamnez vos propres enfants à crever la gueule ouverte, oui là je vois 1000 fois plus loin que la seule cause du loup, mais il faut bien ouvrir les yeux un jour bon sang !
    Et pour ceux qui se demandent pourquoi mon texte n’est ponctué que de points d’exclamations ou presque, c’est voulut, parce que bon nombres de commentaires, aveugles, intolérants, bornés, idiots, ignorants surtout, me font hurler !
    Alors non, tous les bergers, éleveurs et agriculteurs ne sont pas pour l’extermination du Loup, mais ils se taisent à cause des pressions qu’ils subissent !
    A bon entendeur !

  •  Je ne comprends pas, le 8 juin 2014 à 16h51

    Je ne comprends pas, si le loup est de retour dans son environnement naturel depuis 92, pourquoi n’avoir pas pris les mesures nécessaires à une cohabitation pacifique entre éleveurs et prédateurs dès les années 90.
    Plutôt que d’abattre systématiquement la bête ne peut on pas imposer un tir de somation qui suffirait seul à effrayer et éloigner le prédateur? Où sont les chiens de bergers? Au lieux de disperser les fond de l’état n’importe où, ne pourrait on pas mettre en place une subvention pour que les éleveurs puissent protéger leurs troupeaux avec des clôtures électrifiées (par exemple)? Pourquoi la présence du loup pose t-elle problème aujourd’hui? Est ce parce qu’il se reproduit autant ou est ce parce que les mesures nécessaires à la cohabitation de l’homme et de l’animal n’ont pas été prises dès le départ? Est ce à la bête de payer les conséquences de nos erreurs? Pour moi non : ce n’est ni à la bête ni aux éleveurs. Il faut réfléchir à long terme et que le gouvernement et les écolos cessent de ne faire les choses qu’à moitié !

  •  Non à ces textes d’un autre âge, le 8 juin 2014 à 15h39

    Non à ces deux arrêtés qui ne résolvent rien sur le fond. Une fois de plus nous sommes en face de textes technocratiques qui visent à donner l’impression que l’on s’intéresse à l’environnement. Oui le loup revient sur nos territoires et c’est heureux. Dans de nombreux pays d’Europe il a toujours été présent et ne pose semble t-il pas de problème particulier.
    A l’heure ou l’on s’interroge sur les soit disant méfaits du loup, on pourrait également s’interroger sur les dégâts, bien plus importants, causés par les chiens errants ou les sangliers.
    Toute cette affaire ne révèle en réalité que des enjeux financiers qui profitent toujours aux mêmes.
    Il est grand temps de se préoccuper véritablement d’environnement et d’écologie et de prendre de vraies mesures qui préserveront toutes les espaces animales.

  •  Oui à ces deux arrêtés, le 8 juin 2014 à 15h22

    Il faut stopper la réintroduction des espèces inutiles environnementalement comme le loup. Cela consomme les budgets des véritables programmes écologiques. Il vaudrait mieux mettre cette argent dans la protection des abeilles par exemple.

  •  Comme d’habitude…, le 8 juin 2014 à 11h43

    Comme d’habitude je vois ici le discours écolo intégriste pour ne pas utiliser un autre terme.

    Il y’a des loups, il y’a des dégâts, les 9 à 10 millions d’euros dépensé en pure perte par an depuis des année sont absolument scandaleux au regards de la souffrance de bon nombre de français dans la crise économique actuelle.

    Je suis pour la présence du loup en France et pour les mesures de régulation de l espèce , je salue ici le courage du Ministére de l’environnement pour cet arrêté empreint de sagesse et de réalisme écologique, et oui il serait temps que l’écologie française sortent de l’idéologie restrictive et punitive pour rentrer dans l’ère de l’écologie pratique et humaniste.

    Je suis pour cet arrêté.

  •   JE SUIS CONTRE, le 8 juin 2014 à 11h42

    Quand j’enseignais à mes élèves la fable de La Fontaine , je remarquais avec eux que le loup ne se jetait pas sur l’agneau comme un ahuri . Il prenait le temps de lui donner les raisons de son geste….Et bien que la fable devait être interprétée autrement , La Fontaine , bon observateur de la faune sauvage , n’en démontre pas moins que le loup est un animal intelligent . Il n’a rien à voir avec le prédateur sanguinaire qu’on veut nous présenter .
    Le loup mange quelques moutons ..Et alors ? Il y a une profession , "BERGER" qui consiste à garder le troupeau avec un chien . Elle existe depuis toujours. Pourquoi au XXIème siècle changer les règles ?
    Le loup est protégé pas pour faire joli dans le décor mais parce qu’il a un rôle à jouer dans l’équilibre des populations d’herbivores sauvages . Les scientifiques qui ont passé des années d’observations et d’études sous toutes les latitudes pour aboutir à cette conclusion ne sont pas des illuminés .De quel droit se permet-on de nier leur travail ?
    Se mettre hors-la-loi pour faire plaisir à quelques minorités ne voyant guère plus loin que le bout de leur intérêt , est-ce raisonnable ?
    Et laisser la porte ouverte à tous les débordements du braconnage et de la chasse n’est-ce pas irresponsable ?
    Hommes et femmes politiques de tous bords , ressaisissez-vous , s’il vous plaît !!!Travaillez pour l’avenir . MERCI

  •  Contre les arrêtés, le 8 juin 2014 à 10h29

    Arrêtons l’hypocrisie, a quoi bon commenter ! La destruction du loup est déjà décidée par démagogie. Ces projets vont considérablement arrêter la progression naturelle de Canis lupus sur le territoire. Je suis loin d’être insensible au sort des éleveurs et je pense que des solutions existent avec un peu de bonne volonté. Je suis issue du milieu rural et pas forcement une urbaine rêveuse non concernée. Je suis pour la biodiversité .Je ne souhaite pas que les générations futures ne voient dans la nature que des pâtures de vaches ou d’ovins (ils y ont leur place bien sûr au même titre). Sur l’ouverture des paysage, OK, mais le surpâturage non dirigés participe à l’appauvrissement végétal .(Yellowstone)
    Une des solutions serait plutôt de favoriser la présence humaine auprès des troupeaux et de rendre attractif le métier de berger. Il n’est pas évident que cela couterait plus cher.

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