(1) Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015
(2) Projet d’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Consultation du 22/05/2014 au 15/06/2014 - 1266 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.

CONTENU DES PROJETS D’ARRÊTÉS
Ces deux projets d’arrêtés feront l’objet d’une présentation devant le Conseil national de protection de la nature, en vue du recueil de son avis lors du comité plénier du 11 juin 2014.

1) Le premier projet d’arrêté fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015, en application du principe de dérogation à la protection stricte ci-dessus exposé.
Le fait de conditionner les opérations départementales de destruction par tir au respect d’un tel plafond national permet de garantir que ces dérogations ne nuiront pas au maintien de l’état de conservation favorable de la population de loups en France. Cet arrêté est pris annuellement, afin que les marges de manœuvre biologiques permettant de déterminer les possibilités d’intervention sur l’espèce soient estimées sur la base des informations les plus fines et les plus actualisées possibles.
Pour la période 2014-2015, le plafond proposé se présente comme suit :
♦ Le I de l’article 1er du projet d’arrêté le fixe à vingt-quatre spécimens, reconduisant ainsi le plafond déterminé pour la période 2013-2014 dans un arrêté ministériel du 16 mai 2013.
Le II du même article introduit un principe de révision possible de ce nombre, “dans la limite de douze spécimens supplémentaires”.
Dans tous les cas ce nombre, tel que fixé au I ou tel qu’éventuellement révisé en application du II tient compte des préoccupations relatives à l’état de conservation de la population de loups, en ce qu’il a été déterminé en prenant appui sur une méthodologie scientifique dont une description détaillée est disponible en page 34 du plan loup 2013-2017. Cette méthodologie, conçue comme un outil d’aide à la décision politique, permet notamment :

  • de modéliser à court terme (un à deux ans) l’évolution la plus probable des effectifs de loups, compte tenu de la croissance observée ainsi que de sa variation au cours des années passées ;
  • et de disposer d’une mesure explicite des risques associés à la prise de décision, en terme d’évolution de la population de loups après mise en œuvre des prélèvements par rapport à un niveau attendu (notion de “croissance résiduelle”).

♦ Afin de s’assurer du respect du plafond ainsi fixé, l’article 2 interdit les tirs de prélèvement encadrés par l’arrêté ministériel DEVL1312136A du 15 mai 2013, à compter de la date éventuelle à laquelle le nombre de spécimens détruits s’élèvera au maximum fixé à l’article 1er, diminué de deux spécimens.
Afin de permettre aux éleveurs dont les troupeaux resteraient exposés à cette même date au risque de prédation du loup, la mise en œuvre de tirs de défense pourra continuer d’être autorisée, dans les conditions décrites dans l’arrêté cadre du 15 mai 2013.

2) Le deuxième projet d’arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action prévues par l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus).
La liste de ces départements est susceptible d’évoluer en fonction du classement ou du déclassement de certains secteurs en Zones de Présence Permanente ou ZPP (zones hébergeant un ou plusieurs individus ou meutes sédentarisés, au sujet desquels au moins trois indices de présence ont été relevés pendant au moins deux hivers consécutifs, avec une confirmation génétique lors d’au moins un des deux hivers).
Les conclusions du suivi hivernal 2013-2014 de la population de loups conduisent à proposer :

  • Le maintien de l’inscription des départements suivants, au titre des ZPP (nouvelles autant qu’anciennes) y étant recensées : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Lozère, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse, Vosges ;
  • L’inscription des départements suivants pour tenir compte de la dimension trans-départementale établie de ZPP existantes : l’Ariège et l’Aude au titre des ZPP dites Carlit et Madres-Boucheville (partagées avec les Pyrénées-Orientales), les Bouches-du-Rhône au titre de la ZPP dite Ouest Var (partagée avec le Var)
  • L’inscription des départements suivants, pour tenir compte de la mise en évidence de nouvelles ZPP : l’Ardèche, au titre de la ZPP dite de Tanargue-Gardilles (partagée avec la Lozère), la Haute-Marne et la Meuse, au titre de la ZPP dite de "Haute-Marne – Vosges-Meuse" (partagée avec les Vosges)

Il apparaît important de rappeler les éléments suivants, afin que l’absence ou la présence d’un département dans ce projet d’arrêté ne fasse pas l’objet d’interprétations erronées :
♦ Les territoires potentiels d’intervention ne sont pas forcément limités, du fait de la prise d’un tel arrêté, aux départements ici évoqués.
Comme indiqué dans le plan loup, “Les départements ne figurant pas dans la liste fixée par [cet] arrêté ne sont nullement exclus de la réglementation fixant les conditions et limites dans lesquels des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordés par les préfets” (plan loup 2013-2017, page 34).
Les conditions de déclenchement et de déroulement des opérations diffèrent simplement selon que l’opération se déroule sur un territoire situé ou non en unité d’action.
♦ L’inscription d’un département ne signifie pas non plus pour autant que des opérations d’intervention auront forcément vocation à être mises en œuvre sur ce territoire durant la période 2014-2015.
C’est bien le respect d’une combinaison de critères qui conduit les autorités préfectorales à délivrer ou non les dérogations sollicitées sur le fondement des différents arrêtés ministériels composant le “protocole technique d’intervention” (cf. plan loup, page 33).
Ce projet d’arrêté ministériel apparaît ainsi comme l’une des illustrations du principe de gestion différenciée selon les situations, sur lequel repose notamment le plan loup.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Mise à jour du 1er juillet 2014 : vous pouvez consulter ci-dessous la synthèse des observations ainsi que, dans un document séparé, les motifs des décisions.

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Commentaires

  •  Oui à la cohabitation, non à l’extermination, le 23 mai 2014 à 16h58

    La montagne et la nature n’appartiennent pas plus aux humains-éleveurs ou non- qu’aux animaux.
    Les éleveurs doivent faire des efforts pour mieux encadrer leurs troupeaux (ils ont des aides de l’Etat).
    La cohabitation semble satisfaisante dans d’autres pays,la France doit y parvenir.
    L’espèce loup est protégée au niveau européen, la France doit respecter ce statut, et non songer à caresser les chasseurs dans le sens du poil !

  •  Détruire, détruire…, le 23 mai 2014 à 16h52

    Détruire le loup… Normal il nous embête.
    Détruire les paysages. Normal, il faut qu’ils rapportent.
    Détruire les sous-sols, les sols, les milieux aquatiques…

    Comme l’Homme est bon ! Merci d’avance de la part des petits enfants que nous aurons. Ou pas.

  •  S’en prendre au loup me parait déplacé, le 23 mai 2014 à 16h51

    Quelques constatations :
    <span class="puce">- J’habite dans les Alpes. Les 3/4 des troupeaux ne sont toujours pas protégés.
    <span class="puce">- La plupart des troupeaux comptent des centaines d’animaux. L’Ubaye compte 8000 habitants (humains) et… 80 000 moutons.
    <span class="puce">- Je vois des chiens errants toutes les semaines autour de chez moi. Les chiens errants tuent nettement plus de moutons que les loups. Les maladies et les accidents aussi.
    <span class="puce">- la viande ovine consommée en France n’est qu’à 50% d’origine française.

    Je comprends les difficultés des agriculteurs, mais dans ces conditions, s’en prendre au loup me parait un peu déplacé.

    Il convient d’abord de protéger convenablement TOUS les troupeaux.

    Si nous montrons notre incapacité à vivre avec les loups (les lynx, les ours), alors il n’existe aucune excuse pour protéger les lions, les tigres, les léopards, les requins, les hippopotames, les éléphants, les baleines, les vipères, les moustiques, les abeilles, les puces…….. car toute espèce animale représente soit un danger, soit une concurrence potentielle pour notre espèce.

    Au delà de la défense du loup, il s’agit ici d’un véritable choix de civilisation.

  •  Totalement contre, le 23 mai 2014 à 16h47

    Les dégâts vis à vis des troupeaux sont sans aucune mesure par rapport à celles effectuées par les chiens errants ou causés par les maladies de ces animaux d’élevage rendus fragiles par leur dépendance vis à vis de l’homme. Réfléchir à notre alimentation carnée pourrait aussi être une option.

  •  destruction de l’environnement, le 23 mai 2014 à 16h44

    la quantité de loups à abattre est exagérée, il est necessaire que les bergers, avec des aides appropriéés développent efficacement leurs propres systèmes de protection en respectant la diversité de la nature.
    Quant aux dégats provoqués par les chiens errants ce sont les communes et l’état en premier responsables en refusant la limitation des reproductions déraisonnées de ces animaux et en ne faisant pas le nécessaire pour leur mise en refuge.
    En continuant à tuer et détruire l’environnement plutôt qu’à le réguler, de même que notre prolifération débridée, le futur de notre espèce se retrouve dans le film SOLEIL VERT avec le retour d’un canibalisme masqué dans un environnement mort.

  •  Le plan loup est totalement inadapté à la situation, le tir des loups n’est pas une solution., le 23 mai 2014 à 16h43

    la réponse proposée
    par le gouvernement aux problèmes engendrés par le loup est inadaptée. Le recours aux tirs ne peut permettre une réelle cohabitation entre élevage et loup. Tant que les troupeaux seront accessibles, et sauf à éradiquer cette espèce strictement protégée par la Directive européenne « Habitats », ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait être donc porté sur la protection des élevages et non sur l’efficacité des tirs et l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.

    Sur l’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) qui pourront être détruits pour la période 2014-2015 :

    <span class="puce">- Environ 300 loups seraient présents sur notre territoire selon les derniers comptages hivernaux. Abattre 36 loups revient à éliminer 12% de la population !

    <span class="puce">- Aucune limite du nombre de loups prélevés par département n’est fixée. Ainsi, 36 loups pourraient être éliminés sur un même département, et, pour les départements récemment colonisés, la totalité des individus pourrait être exterminée.

    Sur l’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action :

    <span class="puce">- 6 nouveaux départements sont désormais listés alors qu’il s’agit de zones de colonisation récente du loup, dans lesquelles les moyens de protection n’ont pas encore été efficacement mis en œuvre. Faciliter la réalisation des tirs à ce stade, revient dans les faits à interdire totalement la présence du loup dans ces départements. Or, la législation européenne impose le maintien des populations de loup dans un état de conservation favorable, sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.

    <span class="puce">- Les dommages dans ces départements, sont faibles à inexistants (aucune attaque dans les Bouches-du-Rhône, 8 en Ardèche, 2 en Ariège, 2 dans l’Aube, 23 en Haute-Marne, 6 en Meuse). Leur faible importance ne justifie pas le recours aux tirs.

  •  Le loup une fierté pour notre pays., le 23 mai 2014 à 16h42

    Vous êtes en train de programmer la destruction et l’éradication du loup dans le seul de satisfaire un électorat et un lobby qui est la chasse. Les problèmes que rencontrent les éleveurs ne sont pas dû aux prédations mais à la concurrence et à la loi des marches. Des solutions existent pour limiter les prédations mais encore faut-il se lever le matin pour garder son troupeau. Le loup doit être une fierté pour notre pays et son retour une garantie d’un équilibre retrouvé.

  •  Une erreur monumentale., le 23 mai 2014 à 16h41

    Ce projet prévoit un chiffre énorme de loups susceptibles d’être abattus (24 + 12 éventuellement). Six nouveaux départements seraient concernés. La peur irrationnelle du loup reviendrait-elle secouer les mentalités du pays des Lumières? Ou vise-t-on uniquement à satisfaire un électorat certes infime, mais constitué en lobby? Aurait-on oublié qu’il s’agit d’une espèce protégée et non dangereuse pour l’homme, contrairement aux cris d’orfraie de chasseurs intéressés? A-t-on avancé sur le problème des éleveurs indemnisés par l’Etat en cas de prélèvement par le loup sur un troupeau? Les mesures de précaution des victimes sont-elles prises avec un réel souci d’efficacité? Toutes ces questions se posent, quand on sait que les solutions proposées par ce projet d’arrêté sont vaines : les tirs ne servent à rien. C’est la pire solution et un aveu d’échec. La question du loup est mal pensée. Les prédations continueront tant que les éleveurs ne feront pas un effort pour protéger efficacement leurs troupeaux. L’aide de l’Etat pour eux est-elle suffisante? Voilà une bonne question. Par ailleurs, on ne peut que s’étonner d’un manque de logique dans ces quotas proposés : s’ils ne sont pas donnés par département, ne risque-t-on pas de voir 36 loups abattus dans un même département, soit 12% de la population totale? Les six nouveaux départements sont des espaces de colonisation récente : veut-on déjà y éradiquer le loup, espèce protégée par la directive européenne (Habitats)? La contradiction est évidente entre cette directive qui impose des conditions favorables pour la survie d’une espèce protégée et le fait que des populations récentes sont mises en danger de disparition locale par ce quota énorme de tirs. En cas d’amende à payer par l’Etat, les éleveurs et les chasseurs ne paieront pas seuls. Tout contribuable devra payer pour leurs exigences, ce qui est injuste. Une fois de plus, le citoyen désintéressé ne peut que constater l’appui disproportionné que reçoit une frange de population murée dans son égoïsme, alors qu’il attend de la République une prise en charge impartiale et scientifique du problème.

  •  Inadapté, le 23 mai 2014 à 16h40

    Réponse inadaptée, tant qu’il y aura des troupeaux non protégés.
    Pourquoi ajouter 8 départements où les mesures de protection sont encore en cours d’installation, c’est vraiment précipité, à moins que le but inavoué soit la destruction complète du loup.

  •  Retour des loups, le 23 mai 2014 à 16h36

    Cette espèce était supprimée avant son retour inespéré, quoique non désiré par tous.
    L’extinction de cette espèce était dommageable. Que les éleveurs aient pris leurs aises dans un paysage devenu non naturel avec cette disparition est une chose. Qu’ils veuillent les garder pour eux seuls, contre la biodiversité, l’équilibre écologique et l’opinion de la majorité des citoyens en est une autre.
    Les chasseurs qui le font par loisir n’ont aucune prétention à émettre pour soi-disant protéger un gibier d’élevage ou aidé par nourrissage. Les loups sont des prédateurs naturels qui ont entière priorité sur leurs activités de loisir. Ceux qui prétendent que les prédateurs naturels peuvent être des nuisibles (pour leur gibier) ont tort.
    Il a été prouvé que la présence des loups (notamment) assure une meilleure santé des espèces prédatées ainsi .
    Il y a encore trop peu de meutes en France .
    Il faut laisser cette espèce revenir dans tout le territoire.
    Tuer des loups là où il n’y en a pas encore suffisamment revient à interdire le retour de cet animal sur une partie du territoire (dont des parcs nationaux censés respecter la nature ? C’est un non sens ) De quel droit ? Sous quel prétexte ?
    Et s’il faut réguler l’espèce il est nécessaire de faire entrer dans ces comptes là, les loups tués par accidents routiers et ceux braconnés ainsi que les louveteaux condamnés quand on tue des mères allaitantes.
    Il faut vraiment relativiser la part des dégâts dus aux loups avec les pertes occasionnées par des maladies et par l’abandon sur des espaces naturels . Il semblerait qu’alors ces pertes sont minimes.
    J’invite les responsables à étudier les sommes allouées par les sociétés de chasse aux agriculteurs du fait des dégâts des sangliers et autres gibiers , avec les compensations reçues par les éleveurs quand ils ont des pertes dues aux prédations des loups. Ce serait , il me semble intéressant.
    Le braconnage devrait être combattu avec célérité et des moyens suffisants. Les braconniers qui seraient des chasseurs devraient avoir des amendes beaucoup plus fortes et des interdictions de chasser longues. Le permis de chasse devrait être aussi sérieux que le permis de conduire. Je pense notamment à la nécessité que les chasseurs devraient avoir à différencier les espèces. Trop souvent ils ne savent pas sur quoi ils tirent. Ils ne connaissent pas les animaux protégés (ou s’en fichent ? ). Ils tirent sur des personnes, des animaux domestiques… Il faut qu’ils se responsabilisent vraiment s’ils veulent retrouver du crédit auprès des autres citoyens , bien plus nombreux qu’eux, usagers de loisirs ou professionnels des espaces naturels.
    Moi, franchement, en tant que randonneur naturaliste, je crains de rencontrer une balle de chasseur, un sanglier effrayé, pas des loups !

    J’aimerais beaucoup que les canettes de bière et autres déchets toxiques et moches disparaissent des espaces naturels. On en retrouve beaucoup trop sur les parkings de chasse (mais pas que…) ! C’est honteux à plusieurs égards (dont celui de boire de l’alcool en ayant des armes à portée de main (voitures et fusils).

    Cordialement vôtre.

  •  les loups, le 23 mai 2014 à 16h31

    bonjour, bien sûr je comprends que les éleveurs aient peur des loups mais je suis contre les solutions extrêmes qui consistent à les tuer systématiquement !! on se croirait revenu au Moyen Age, tout serait de la faute de ces pauvres loups à qui nous supprimons l’espace vital de plus en plus. Il faut plancher pour trouver d’autres solutions et préserver au mieux la faune sauvage !!

  •  Eleveurs en voie de disparition, le 23 mai 2014 à 16h28

    Le loup, très présent en Europe, est loin d’être en voie de disparition : 15 000 loups, plus qu’aux Etats-Unis, Alaska compris ! 300 loups en France, avec une croissance de 20% par an…Environ 6200 animaux d’élevage tués en 2013, chiffres en nette progression.

    Malin, le loup s’adapte aux mesures de protection les plus évoluées, déjoue les chiens (les "patous" qui attaquent les randonneurs et coûtent cher en entretien aux éleveurs). Les mesures de protection sont financées sur l’enveloppe FEADER, c’est-à-dire de l’argent qui doit aider à développer les territoires ruraux, pas à lutter contre leur ensauvagement : le loup nous a coûté 12 millions d’euros en 2013 !

    L’incompatibilité la plus totale entre élevage pastoral, qui œuvre pour la biodiversité, préserve nos paysages où vous aimez randonner, permet la lutte contre les incendies, l’embroussaillement et tout simplement l’ensauvagement, en même temps qu’il fait vivre des familles entières et le tourisme local, et les prédateurs est sans conteste. Les instituts de l’élevage les plus techniques en sont arrivés à cette conclusion, que les éleveurs, au moment de trouver leurs troupeaux massacrés ou d’achever leurs animaux agonisant, ont annoncée depuis longtemps.

    Attend-on que le loup s’attaque à nos animaux de compagnie (ce qui est déjà arrivé pour dans des jardins contre des chiens domestiques) ou à des humains pour réagir ?

    Protéger le loup revient à éradiquer l’élevage et les produits de qualité que les français sont si fiers de produire et de consommer. Arrêtons l’hypocrisie et agissons enfin, en donnant aux éleveurs des territoires envahis l’opportunité de se défendre et de défendre leur outil de travail, leur revenu !

    La FRSEA LR vote POUR l’inscription de l’Aude dans la liste des ZPP et souhaite un soutien fort aux éleveurs concernés.

  •  Laissons ces loups vivre !, le 23 mai 2014 à 16h27

    L’être humain est le seul a ne pas savoir vivre avec ce (et ceux) qui l’entoure. Voilà le vrai animal !
    Pourquoi pas non plus tuer son voisin parce qu’il nous gêne…

  •  Pour un effarouchement avec technologie (sans mise à mort), le 23 mai 2014 à 16h26

    Je suis extrêmement étonnée que ce sujet revienne une fois encore. Les français sont majoritairement opposés à ces abattages moyenâgeux et par l’idée de modifier le statut du loup. 80 % des français veulent la protection de l’animal. Ce n’est pas incompatible avec l’élevage : il suffit d’utiliser une technologie intelligente qui a été largement documentée (DIGICORP par exemple) et qui envoie des signaux visuels et olfactifs désagréables pour le loup à l’approche d’un troupeau. Ces méthodes doivent être développées. Il s’agit de le tenir à distance et non de le tuer. Allons nous évoluer ? Je le souhaite, je suis radicalement opposée à l’abattage des loups. L’humain peut inventer d’autres solutions

  •  Limitation du nombre des loups, le 23 mai 2014 à 16h25

    Pour 2013 24 loups devaient être prélevés (Moins de 10% de la population officielle "recensée") Moins de 10 loups ont été réellement tués. La dynamique de la population fait état d’une augmentation annuelle de près de 20% des individus. Ne doit on pas logiquement cumuler sur 2014 les prélèvements manquants de 2013 et le prélèvements prévus sur 2014?

  •  du bon sens, le 23 mai 2014 à 16h21

    ce qui m’exaspère au plus haut point c’est que les gens sont écologistes chez les autres .là ou ça ne les gène pas à eux.il faut vraiment penser aux éleveurs et savoir si l’on veut du pastoralisme ou si l’on préfère manger et boire n’importe quoi sous prétexte de sauvegarde des espèces.je demande à ces écolos illuminés de lacher des loups et des ours prés de chez eux. puisque de toutes façon il parait qu’ils sont inoffensifs ils pourrons aller gambader avec eux.
    ces écolos sont en majorité de la ville et ne se rendent pas compte du mal qu’is font car ils ne connaissent rien de la vrai écologie, celle faite depuis des millénaires par des gens de bon sens qui n’ont pas attendu que les pollueurs de la ville viennent leur donner des leçons pour façonner cette nature magnifique.
    respectez les hommes du terroir !écoutez les ! je précise que je ne suis ni éleveur ni agriculteur ni chasseur mais, je le pense, plein de bon sens !ce qui ne semble pas étre le cas de certains illuminés.
    à bon entendeur salut !

  •  LE LOUP EST PACIFIQUE DE NATURE, le 23 mai 2014 à 16h20

    Raymond-Francis Dubois
    "Le loup est pacifique de nature"
    Ecrivain et bio-sociologue, fondateur et président honoraire de l’IWFEA, association internationale de défense des loups
    Fondateur, ancien président et actuel président honoraire d’une association qui est fréquemment appelée à représenter le loup au parlement européen, Raymond-Francis Dubois mène un combat de tous les instants contre les bourreaux du loup. Ce personnage au caractère bien trempé, fort de ses expériences européennes et amérindiennes ainsi que des références que constituent ses ouvrages ("Traité de biosociologie", "Wolf, my friend", "Vie et mort de la Bête en Gévaudan"…), joue de son influence avec éloquence et charisme auprès des plus hautes instances. Son mépris vis-à-vis des éleveurs, qu’il considère comme paresseux et malhonnêtes, est indéfectible et n’a d’égal que son souhait de voir la situation se résoudre en France. En revanche, ce mépris est sans commune mesure avec son amour infini pour les loups.

  •  Non à la destruction des loups, le 23 mai 2014 à 16h15

    De manière générale, la réponse apportée par le gouvernement aux problèmes engendrés par le loup est inadaptée. Le recours aux tirs ne peut permettre une réelle cohabitation entre élevage et loup. Tant que les troupeaux seront accessibles, et sauf à éradiquer cette espèce strictement protégée par la Directive européenne « Habitats », ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait être donc porté sur la protection des élevages et non sur l’efficacité des tirs et l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.

    Sur l’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) qui pourront être détruits pour la période 2014-2015 :
    <span class="puce">- Environ 300 loups seraient présents sur notre territoire selon les derniers comptages hivernaux. Abattre 36 loups revient à éliminer 12% de la population !
    <span class="puce">- Aucune limite du nombre de loups prélevés par département n’est fixée. Ainsi, 36 loups pourraient être éliminés sur un même département, et, pour les départements récemment colonisés, la totalité des individus pourrait être exterminée.

    Sur l’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action :
    <span class="puce">- 6 nouveaux départements sont désormais listés alors qu’il s’agit de zones de colonisation récente du loup, dans lesquelles les moyens de protection n’ont pas encore été efficacement mis en œuvre. Faciliter la réalisation des tirs à ce stade, revient dans les faits à interdire totalement la présence du loup dans ces départements. Or, la législation européenne impose le maintien des populations de loup dans un état de conservation favorable, sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.
    <span class="puce">- Les dommages dans ces départements, sont faibles à inexistants (aucune attaque dans les Bouches-du-Rhône, 8 en Ardèche, 2 en Ariège, 2 dans l’Aube, 23 en Haute-Marne, 6 en Meuse). Leur faible importance ne justifie pas le recours aux tirs.

  •  LE LOUP EST UN ANIMAL FORT UTILE, LA NATURE SE REGULE TRES BIEN SANS L’HOMME, le 23 mai 2014 à 16h14

    Selon Manuel Ruedi
    Docteur
    Muséum d’histoire naturelle
    Genève
    Voilà une question bien difficile. En soit, les animaux ou les plantes n’ont pas besoin d’être utiles à l’homme ou pas, pour avoir le droit d’exister. Chaque être vivant (y compris l’homme d’ailleurs) fait partie d’un écosystème dans lequel il joue un rôle souvent essentiel. Un moustique est apparemment inutile, pour ne pas dire nuisible, car il ne rapporte rien à l’homme. Pourtant, c’est lui qui sert d’aliment de base à une foule d’animaux plus grands, dont les oiseaux. Sans moustique, la chaîne alimentaire se brise et une série d’autres animaux disparaîtraient à leur tour. Le loup est perçu par beaucoup comme un concurrent nuisible de l’homme, car il mange des bêtes domestiques et ne « rapporte » rien. C’est pourtant lui l’ancêtre du chien (si « utile » à l’homme). Mais dans la nature il joue aussi un rôle très important en tant que grand prédateur. Le loup est souvent le seul prédateur naturel capable de réguler l’abondance de grandes proies, telles que les cerfs ou les sangliers. Sans loup, cerfs et sangliers deviendraient tellement abondants qu’ils menaceraient rapidement l’équilibre naturel de la forêt ; cerfs et sangliers risqueraient de devenir eux-mêmes victimes de maladies, car leurs densités deviendraient anormalement élevées.

  •  destruction des loups, le 23 mai 2014 à 16h14

    Le loup est une espèce protégée.
    Les solutions aux problèmes engendrés par le loup sont inadaptées. Tant que les troupeaux seront accessibles, le problème subsistera. L’effort devrait donc être donc porté sur la protection des élevages et non sur l’efficacité des tirs et l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.

    Arrêté fixant le nombre maximum de loups qui pourront être détruits pour la période 2014-2015 : environ 300 loups seraient présents sur notre territoire et en abattre 36 loups reviendrait à éliminer 12% de la population !
    Aucun quota à prélever par département n’est fixé. Ainsi, 36 loups pourraient être éliminés sur un même département, et, pour les départements récemment colonisés, la totalité des individus pourrait être exterminée.

    Arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action :
    <span class="puce">- 6 nouveaux départements sont désormais listés alors qu’il s’agit de zones de colonisation récente du loup, dans lesquelles les moyens de protection n’ont pas encore été efficacement mis en œuvre. La proposition faite revient à interdire totalement la présence du loup dans ces départements. Or, la législation européenne impose le maintien des populations de loup dans un état de conservation favorable, sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.
    <span class="puce">- La faible importance des dommages recensés dans ces départements ne justifie pas le recours aux tirs.
    Je pense qu’il faudrait d’abord penser à la protection des troupeaux (bergers, chiens + clôtures spécifiques) plutôt que la solution de facilité de tuer les loups. Nous sommes tout de même au 21ème siècle, dois-je le rappeler. Il y a aussi eu des cas d’attaques de chiens qui ont été mises sur le compte des loups. Nous ne sommes plus au Moyen-Age.

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