Arrêté modifiant l’arrêté du 9 juin 2021 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux plans d’eau, y compris en ce qui concerne les modalités de vidange, relevant de la rubrique 3.2.3.0 de la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement
Consultation du 27/05/2024 au 21/06/2024 - 4126 contributions
Le présent projet d’arrêté modifie l’article 4 de l’arrêté du 9 juin 2021 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux plans d’eau, y compris en ce qui concerne les modalités de vidange, relevant de la rubrique 3.2.3.0. de la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement afin de restreindre l’application de cet article aux seuls projets d’implantation de plans d’eau en zone humide dont la surface implantée est supérieure ou égale au seuil d’autorisation de la rubrique 3.3.1.0. de la nomenclature (1 hectare).
Ainsi, il ne sera plus nécessaire de remplir les conditions posées par l’article 4 pour réaliser un plan d’eau en zone humide dès lors que la surface implantée est inférieure au seuil d’autorisation de la rubrique 3.3.1.0. de la nomenclature.
Les obligations de respect de la démarche « éviter, réduire, compenser » et de compatibilité aux SDAGE et SAGE lorsqu’ils existent, continueront de s’appliquer, afin de garantir la préservation des intérêts protégés par l’article L. 211-1 du code de l’environnement.
L’implantation de plans d’eau dont la surface atteint les seuils d’autorisation de la rubrique 3.3.1.0. demeurera encadrée par les dispositions de l’article 4 actuel.
Sur le même thème
Plan national d’actions en faveur des pies grièches (2025-2034)
19 février 2025
Plan national d’actions "Vipères de France hexagonale"
Un plan national d'actions pour protéger et restaurer les populations de trois espèces de vipères menacées dans l'hexagone.
17 janvier 2025
Projet d’arrêté portant modification du site Natura 2000 « Plateau de Rochebonne »
Le présent projet d’arrêté a pour objet de modifier le périmètre de la zone spéciale de conservation (ZSC) FR5402012 « Plateau de Rochebonne » (…)
15 janvier 2025
Commentaires
La question ne devrait même pas se poser pour pouvoir nous nourrir les agriculteurs ont besoin d’eau il faut donc la stocker pour qui puisse produire notre alimentation. De plus, de manière naturelle, l’eau se déverse dans les zones humides. Il n’y a pas de lieu naturel plus propice à la conservation de l’eau et donc pour l’irrigation des cultures agricoles.
De plus autour d’un point d’eau agricole c’est un lieu de vie extraordinaire pour la biodiversité.
Il devient urgent de stocker cette eau qui permet une diversité dans notre agriculture française.
Il serait utopique de croire que nous pourrions continuer cette agriculture nourricière et vertueuse sans eau, sans produits phytosanitaires alors que la population veut consommer sans restriction et à faible coût. Avant de revoir l’orientation de l’agriculture, revoyons déjà les modes de consommation et ensuite l’agriculture s’adaptera. Sinon ce qui n’est plus produit en France viendra d’ailleurs.
Toutes ces leçons sur la biodiversité et l’utilité des retenues d’eau alors que les crues et inondations ont certainement fait plus de dégâts que le stockage de l’eau, mais personne n’en parle…
Les agriculteurs ne veulent pas stocker l’eau pour intensifier leurs systèmes mais seulement pour survivre et sauver la richesse de cette agriculture diverse et variée en période de sécheresse.
Avis très favorable
Jeunes Agriculteurs Bretagne soutient le projet d’arrêté modifiant l’article 4 de l’arrêté du 9 juin 2021 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux plans d’eau. Cette évolution de la réglementation va dans le bon sens pour l’agriculture, les agriculteurs et nous y sommes favorables.
Les contraintes présentes dans la rédaction initiale de l’article 4 de l’arrêté de juin 2021 ont été des obstacles à de nombreux projets. Cette évolution de la réglementation est nécessaire et elle offre des nouvelles possibilités de stockage d’eau. En permettant des réserves en bas de vallon, elle permet de maintenir une agriculture diversifiée et la réduction du coût des projets.
Conscients des enjeux en face à l’évolution du climat, les agriculteurs en sont aussi les premiers impactés. C’est pourquoi ils ne cessent d’adapter leurs pratiques, leurs méthodes de travail, et leurs cultures. Le nouveau projet d’arrêté permettrait d’offrir des moyens supplémentaires pour lutter durablement contre le stress hydrique avec un impact minimal sur les zones humides.
Jeunes Agriculteurs Bretagne (JAB) tient à rappeler le bon sens paysan et le professionnalisme des agriculteurs. En travaillant au quotidien avec la nature, ils n’ont aucun intérêt à la dégrader. Ils demandent la reconnaissance de l’Etat dans leur expertise. JAB est donc favorable aux modifications proposées dans le projet d’arrêté.
J’émets un avis favorable au projet d’arrêté.
Installés dans le Maine-et-Loire, nous sommes confrontés quotidiennement à la problématique de la gestion vertueuse de l’eau. Nous investissons massivement dans nos équipements pour réduire les volumes nécessaires ; nous devons également adapter nos capacités de stockage aux contraintes climatiques. Cette proposition de modification demeure encadrée. Elle ouvre des perspectives favorables à la hauteur des enjeux et notamment du maintien de notre compétitivité.