Projet de plan nation d’actions en faveur du Vautour percnoptère (Neophron percnopterus percnopterus)

Consultation du 05/01/2015 au 30/01/2015 - 61 contributions

Le vautour percnoptère a fait l’objet d’un premier plan national d’actions sur la période 2002-2007. Le vautour percnoptère comprend trois sous-espèces bien identifiées réparties dans des régions du globe différenciées. La sous-espèce concernée par ce plan, Neophron percnopterus percnopterus, est présente en Europe méridionale, Asie centrale, Moyen-Orient, Afrique et nord-ouest de l’Inde. En Europe, la distribution de l’espèce est très fractionnée. En Espagne subsiste une population qui abrite la grande majorité européenne des effectifs de cette espèce. Malgré les efforts entrepris depuis plusieurs années (1er PNA en France, plan international européen, l’espèce demeure dans la liste rouge de l’IUCN, avec le statut « en danger » d’extinction. Selon les noyaux de population, les risques de disparition peuvent être différents. En France, la distribution fractionnée de l’espèce sur le territoire national (massif pyrénéen et du sud du Massif central aux Alpes du sud) et ses faibles effectifs n’assurent probablement pas sa viabilité à terme.

Les populations sont suivies depuis plusieurs dizaines d’années par un réseau structuré d’observateurs. Cette connaissance précise de ces populations a permis d’appréhender les facteurs qui influencent prioritairement leur évolution. Ainsi deux facteurs ont été identifiés : d’une part la disponibilité en sites de reproduction (falaise avec des cavités) et d’autre part la disponibilité alimentaire (cadavres). Une fois ces deux besoins remplis, les dérangements sur la zone de nidification deviennent le premier facteur limitant en France, auxquels s’ajoutent les mortalités par contamination de la chaîne alimentaire et par collision avec les câbles qu’ils soient électriques ou de remontées mécaniques. Enfin la fragilité de cette espèce s’explique aussi par le fait qu’il s’agit d’un oiseau migrateur qui est confronté à des risques de collision, d’empoisonnement et de tir notamment tout au long de sa migration et lors de son hivernage en Afrique sub-saharienne.

Aussi, malgré les nombreuses actions menées par un réseau d’acteurs locaux pour agir sur certains de ces facteurs, essentiellement pendant sa période de reproduction, la population française reste fragile (moins de 100 couples en 2014) et nécessite la poursuite et l’accroissement des efforts entrepris. C’est pourquoi le ministère chargé de la protection de la nature a souhaité la mise en place d’un second plan national d’actions en faveur du Vautour percnoptère.

Ce petit vautour (seulement 1,70 m d’envergure) produit très peu de jeunes (moins d’un jeune à l’envol en moyenne tous les ans) et il ne se reproduit pas avant l’âge de 5 ans. Aussi, toutes les réflexions et tous les programmes de conservation en faveur du vautour percnoptère doivent s’inscrire dans la durée. La période d’application du plan national d’actions a donc été portée à dix ans (2015-2024). Depuis 2007, les actions du premier plan ont été prorogées jusqu’à la validation du nouveau document.

Ce deuxième plan national d’actions se décline en sept objectifs différents : améliorer la connaissance pour mieux gérer et mieux préserver le vautour percnoptère ; préserver, restaurer et améliorer l’habitat ; Réduire et prévenir les facteurs de mortalité anthropiques ; étendre l’aire de distribution et faciliter les échanges d’individus entre les noyaux de population ; favoriser la prise en compte du plan dans les politiques publiques ; favoriser son acceptation locale ; coordonner les actions et favoriser la coopération pour la conservation du vautour percnoptère ; faire le bilan et évaluer le plan.

La consultation est ouverte du 5 janvier au 30 janvier 2014 à midi.

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