Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR) 2022-2026

Consultation du 13/05/2022 au 16/06/2022 - 311 contributions

Les matières et les déchets radioactifs doivent être gérés de façon durable, dans le respect de la protection de la santé des personnes, de la sécurité et de l’environnement. Le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), instauré par la loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et des déchets radioactifs, constitue un outil de pilotage privilégié pour mettre en œuvre ces principes dans la durée. Le PNGMDR est établi et mis à jour par le Gouvernement, quatre éditions du plan s’étant succédées à ce jour. La cinquième et nouvelle édition du plan s’appliquera pour une période de cinq ans.

Le PNGMDR couvre tant les déchets ultimes que les matières radioactives valorisables, les filières de gestion existantes et celles en projet, en développement ou à définir ; il concerne également toutes les catégories de déchets radioactifs quelle que soit leur origine. Le PNGMDR tient compte de la politique énergétique française et les solutions de gestion qu’il définit sont compatibles avec la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

L’élaboration de la cinquième édition du PNGMDR a fait l’objet d’une large association du public. Cette nouvelle édition est en effet la première à avoir été élaborée à l’issue d’un débat public réalisé sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) ainsi que d’une concertation post débat-public menée par le maître d’ouvrage, sous le contrôle de garants de la CNDP. Le ministère de la transition écologique s’est également adjoint un comité de parties prenantes, associant les organismes publics experts (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Autorité de sûreté nucléaire), les producteurs de déchets, des associations environnementales, ainsi que des représentants des élus nationaux et territoriaux, pour l’accompagner dans la déclinaison des orientations définies à l’issue du débat public.

La cinquième édition du PNGMDR soumise à consultation du public prolonge, approfondit et renforce les axes d’action des quatre éditions précédentes, au bénéfice de la mise en place de filières de gestion sûres, efficaces et compétitives pour l’ensemble des déchets radioactifs. Au-delà de cette continuité thématique, elle explore également de nouveaux horizons, suivant en cela l’avis de l’Autorité environnementale émis sur le PNGMDR précédent. Outre un volet consacré aux enjeux transversaux (sanitaires, environnementaux, mais également économiques, éthiques et relatifs aux transports et aux territoires), cette édition prévoit que les scénarios de gestion des déchets radioactifs fassent l’objet d’une évaluation multicritères.

Conformément à la loi, le projet de PNGMDR a fait l’objet d’une évaluation environnementale stratégique et a été soumis à l’avis de l’Autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable. L’Autorité environnementale a rendu son avis le 18 novembre 2021. Le ministère de la transition écologique a également tenu compte, dans la rédaction du projet de cinquième édition du PNGMDR, de l’avis du 9 novembre 2021 que l’Autorité de sûreté nucléaire a rendu sur le projet de plan.

Le projet de cinquième édition du PNGMDR, enrichi au terme des différentes concertations et consultations mentionnées ci-dessus, est à présent soumis, avant son adoption définitive, à la consultation du public jusqu’au 16 juin 2022.

Ce projet de plan est accompagné de deux projets de textes réglementaires (décret et arrêté), également soumis à consultation, dont l’objet est d’inscrire dans la réglementation les prescriptions du plan.
Vous pouvez vous exprimez dans le cadre de cette consultation en déposant un commentaire dans la rubrique prévue à cet effet ci-dessous.

À l’issue de cette consultation du public, le ministère publiera sur le présent site Internet le bilan de la consultation. Le PNGMDR ainsi finalisé sera publié et transmis au Parlement, qui le soumettra pour évaluation à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), conformément à l’article L. 542-1-2 du code de l’environnement.

Les principales étapes d’élaboration de la cinquième édition du PNGMDR :

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Documents soumis à la consultation

Ressources complémentaires, pour la bonne information du public, quant à l’élaboration du PNGMDR

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Commentaires

  •  avis favorable au PNGMDR pour un électronucléaire d’avenir, le 9 juin 2022 à 15h11

    Le sujet stratégique est le futur énergétique de la France à l’horizon de quelques décennies (2050 en particulier).

    Les études RTE d’octobre 2021 révisées au début de 2022 montrent bien que le mix énergétique d’avenir est un ensemble d’ENR (essentiellement solaire et éolien dont en mer) et d’électronucléaire. Il est probable, du moins c’est ma position, que l’hypothèse de consommation de RTE soit + 30% par rapport à la situation actuelle, soit sous-évaluée. Sous-évaluée car il faudra : décarboner l’industrie, produire de l’hydrogène, mettre en place à grande échelle la mobilité électrique. En conséquence je suis convaincu qu’il faudra au moins 50% d’électronucléaire. L’intermittence des ENR ne pourra pas être résolue sans énergie pilotable et le stockage par la voie hydrogène. Or cette dernière ne pourra pas être opérationnelle à grande échelle avant plusieurs décennies et de toute façon il faudra le produire vraisemblablement par électrolyse donc avec un important besoin d’électricité.

    Je suis personnellement très impliqué dans l’éolien en mer que je considère d’avenir, en particulier sur support flottant donc très au large, car relativement productive (facteur de charge d’environ 40%-50%). Les coûts de fourniture baissent régulièrement. Cependant il serait illusoire de faire reposer le mix seulement sur cette énergie ni d’ailleurs sur le solaire. A ce sujet je connais bien car je suis expert dans le domaine mer, dont dans les énergies marines, or celles-ci ne sont pas du tout maitrisables à des coûts compétitifs et pour longtemps voire toujours. Je ne développe pas ici car c’est hors sujet mais j’ai conseillé, ces dernières années, de grandes entreprises dans ce domaine et suis prêt à échanger sur ce sujet. Juste pour donner une idée réaliste : installer 50 GW d’éolien en mer implique de développer 100 parcs de 500 MW (puissance des parcs en cours d’installation). Or 50 GW correspond à un mix 50-50 électronucléaire-ENR.

    Alors que pensez du PNGMDR c’est à dire la gestion des déchets nucléaire et des matières radioactives ?

    1) Je suis tout à fait favorable au stockage géologique des HAVL, et au projet CIGEO :
    <span class="puce">- La solution technique de l’enfouissement des déchets dans un milieu géologique stable et étanche est la bonne, confirmé par les experts internationaux de l’AIEA.
    <span class="puce">- L’argile dans le sous-sol de Bure présente les bonnes caractéristiques d’étanchéité, de stabilité sur des durées très longues.
    2) Je suis aussi tout à fait favorable au recyclage des déchets TFA
    3) il devient de plus en plus urgent de gérer les matières radioactives (flux et stockage),
    Ces éléments me permettent donc d’être tout à fait favorable aux solutions proposées dans le PNMGDR qui doivent permettre d’assurer la pérennité de la production d’électricité nucléaire bas carbone en France.

  •  Pour un électronucléaire dans le mix énergétique d’avenir , le 9 juin 2022 à 15h02

    Le sujet stratégique est le futur énergétique de la France à l’horizon de quelques décennies (2050 en particulier).
    • Les études RTE d’octobre 2021 révisées au début de 2022 montrent bien que le mix énergétique d’avenir est un ensemble d’ENR (essentiellement solaire et éolien dont en mer) et d’électronucléaire. Il est probable, du moins c’est ma position, que l’hypothèse de consommation de RTE soit + 30% par rapport à la situation actuelle, soit sous-évaluée. Sous-évaluée car il faudra : décarboner l’industrie, produire de l’hydrogène, mettre en place à grande échelle la mobilité électrique. En conséquence je suis convaincu qu’il faudra au moins 50% d’électronucléaire. L’intermittence des ENR ne pourra pas être résolue sans énergie pilotable et le stockage par la voie hydrogène. Or cette dernière ne pourra pas être opérationnelle à grande échelle avant plusieurs décennies et de toute façon il faudra le produire vraisemblablement par électrolyse donc avec un important besoin d’électricité.
    • Je suis personnellement très impliqué dans l’éolien en mer que je considère d’avenir, en particulier sur support flottant donc très au large, car relativement productive (facteur de charge d’environ 40%-50%). Les coûts de fourniture baissent régulièrement. Cependant il serait illusoire de faire reposer le mix seulement sur cette énergie ni d’ailleurs sur le solaire. A ce sujet je connais bien car je suis expert dans le domaine mer, dont dans les énergies marines, or celles-ci ne sont pas du tout maitrisables à des coûts compétitifs et pour longtemps voire toujours. Je ne développe pas ici car c’est hors sujet mais j’ai conseillé, ces dernières années, de grandes entreprises dans ce domaine et suis prêt à échanger sur ce sujet. Juste pour donner une idée réaliste : installer 50 GW d’éolien en mer implique de développer 100 parcs de 500 MW (puissance des parcs en cours d’installation). Or 50 GW correspond à un mix 50-50 électronucléaire-ENR.
    • Alors que pensez du PNGMDR c’est à dire la gestion des déchets nucléaire et des matières radioactives ?

    1) Je suis tout à fait favorable au stockage géologique des HAVL, et au projet CIGEO :
    <span class="puce">- La solution technique de l’enfouissement des déchets dans un milieu géologique stable et étanche est la bonne, confirmé par les experts internationaux de l’AIEA.
    <span class="puce">- L’argile dans le sous-sol de Bure présente les bonnes caractéristiques d’étanchéité, de stabilité sur des durées très longues.
    2) Je suis aussi tout à fait favorable au recyclage des déchets TFA
    3) il devient de plus en plus urgent de gérer les matières radioactives (flux et stockage),
    Ces éléments me permettent donc d’être tout à fait favorable aux solutions proposées dans le PNMGDR qui doivent permettre d’assurer la pérennité de la production d’électricité nucléaire bas carbone en France.

  •  Défavorable, un de plus, le 9 juin 2022 à 00h03

    Les gens pensent que Cigeo sera réversible, mais les containers seront entassés pendant 150ans puis les galeries et les puits d’accès seront noyés dans la bentonite et le béton.
    Ces produits de comblement seront déversés sous forme liquide alors que la nappe phréatique se situe, à certains endroits, seulement 10m plus bas !! Etant donnés les volumes d’eau qui seront coulés, ce n’est pas prudent.
    Des piézomètres sont t-ils prévus pour surveiller la hauteur et la pollution de la nappe?

    J’ai relevé dans tous ces avis favorables, curieusement très semblables, des petites pépites que je partage volontiers :

    "un entreposage de longue durée en surface n’a pas de sens"
    "réduire de façon significative le volume des déchets à stocker alors que le risque sanitaire est imperceptible"
    "souveraineté de la France en matière énergétique"
    "L’industrie nucléaire est une industrie d’avenir"
    "Les retours d’expérience dans le domaine nucléaire ont démontré depuis de nombreuses années une certaine compétence et maitrise"
    "pas de vie sans nucléaire"
    "Beaucoup a déjà été fait de façon exemplaire en toute transparence"
    "projet Cigeo est aujourd’hui la meilleure solution pour l’avenir"
    "de grands volumes de déchets vont être générés … nécessitant de trouver de nouveaux centres de stockage avec des coûts élevés … Il serait urgent de revoir le code de santé public pour assouplir la réglementation en ce sens"
    "matériaux nucléaires aux effets innocents (même au Kérala) et source de tant de radon que l’on respire sans problème en France."
    " il ne sufit pas d’être opposant par principe au nuclaire pour avoir des idées quant à la gestion des déchets"
    "Enfouir de l’acier … au motif qu’il serait contaminé par quelques becquerels sans aucune nocivité me parait complètement inepte"
    "l’énergie nucléaire est une nécessité absolue pour bénéficier d’une énergie disponible de manière fiable, indépendante de l’étranger"

    Nous ne sommes pas indépendants des pays producteurs d’uranium depuis que nous n’en produisons plus dans l’hexagone.
    L’énergie nucléaire n’est pas indispensable, plusieurs scenarios alternatifs vont dans ce sens.
    Disséminer de l’acier faiblement radioactif dans le seul but de faire des économies n’est pas sérieux : réservons cet acier de recyclage à l’industrie qui lui a donné naissance.
    Tout ce qu’on trouve dans le sol est certes naturel mais pas toujours inoffensif : la radioactivité du Kerala ou le radon breton sont des problèmes majeurs de santé publique, les minimiser relève de l’ignorance ou de la manipulation mentale.
    La transparence (ou l’exemplarité) n’est pas ce qui caractérise le mieux l’industrie nucléaire.
    Non, enterrer des déchets hautement radiotoxiques n’est ni "la meilleure solution", ni un soulagement pour nos enfants : Si l’aquifère sous-jacent venait à être contaminé, quelques communes ne pourraient plus boire l’eau du robinet durant 100 000ans seulement.
    La "certaine compétence et maitrise" du domaine nucléaire est toute relative au regard des rejets de tritium à la Hague, des défauts de cuve, couvercle, picages, soudures… de l’EPR, du démantèlement des vieilles centrales qui n’avance plus du tout, de l’arrêt de l’EPR chinois pour défaut français de conception…

    Ce plan national de gestion des matières et déchets nucléaires est écrit avant toute concertation, et les documents de travail apparemment très partiaux : Un bon cocktail pour un bon dénis de consultation publique.

  •  Avis favorable au PNGMDR 2022-26, le 8 juin 2022 à 17h32

    L’exhaustivité du plan dans ses différents composantes (technique, économique, éthique, pilotage ) est louable. Le large spectre d’études sur des solutions possibles de gestion des matières mériteraient peut-être un resserrement au regard des longues études déjà réalisées et à l’éclairage des options étudiées et retenues par d’autres pays ayant un haut niveau d’exigences. L’efficacité de la gouvernance prévue pourrait être appréciée avec l’avancement des jalons du plan.
    Ce plan doit permettre enfin d’aboutir sur la valorisation de déchets, dont les métalliques, à l’instar de ce qui est pratiqué par d’autres pays.

  •  L’électricité nucléaire est indispensable : il est urgent de décider une stratégie claire et de la mettre en œuvre, le 8 juin 2022 à 14h00

    Le nucléaire est une énergie propre, émettant très peu de gaz à effet de serre et son impact sanitaire est minime. C’est une énergie pilotable. Elle est durable grâce au cycle fermé du combustible (recyclage du combustible dans des réacteurs à neutrons rapides) et contribue à l’indépendance énergétique de la France. Enfin, des solutions existent pour la gestion de ses déchets ultimes : le projet Cigéo de stockage géologique des déchets HA et MA-VL.

    Plus précisément sur Cigéo : le stockage géologique est une solution reconnue internationalement, qui fait l’objet d’un consensus scientifique et technique. Un stockage géologique est opérationnel aux USA pour des déchets militaires (le WIPP), la Finlande et la Suède ont décidé récemment d’engager la réalisation d’un stockage géologique. En France, c’est la solution retenue par la loi depuis le 28 juin 2006. En 2018, l’ASN a déclaré que « le projet a atteint globalement une maturité technique satisfaisante au stade du Dossier d’Options de Sûreté (DOS) ». La seule réserve actuelle, qui n’interdit pas la réalisation du projet concerne les déchets bitumés. La CNE ( octobre 2019), « considère que les compléments d’étude proposés pourraient permettre d’acquérir des premiers résultats significatifs avant même le dépôt de la Demande d’Autorisation de Création (DAC) et des conclusions complètes avant la fin de sa période d’instruction, … ». Ou une solution de gestion sûre des colis bitumés sera disponible à la date de leur stockage dans Cigéo, ou ils ne pourront pas être stockés en l’état dans Cigéo. En 2019 et 2020, dans ses rapports d’évaluation, la CNE a considéré que « le projet de l’Andra a atteint globalement un niveau de maturité scientifique et technique suffisant pour permettre de déposer rapidement une DAC ». En 2020 l’Andra a déposé le dossier d’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP). Les conclusions générales et le rapport d’enquête publique du projet Cigéo ont été publiés le 20 décembre 2021 : la commission d’enquête a émis un avis favorable sans réserve. Il est urgent d’engager la réalisation de Cigéo. Il s’agit d’un grand projet industriel complexe sur une durée d’un siècle : il est indispensable de mettre en place une gouvernance opérationnelle.Par ailleurs, la proposition d’étudier en parallèle à Cigéo un entreposage de longue durée en surface n’a pas de sens.

    En ce qui concerne les déchets TFA : ces déchets proviennent principalement du démantèlement des centrales. En France, la gestion des déchets repose sur le principe de zonage. C’est une spécificité française alors que les autres pays européens définissent un seuil dit de libération en dessous duquel les déchets ne présentent plus de danger. La pratique française n’est pas cohérente avec le Code de l’environnement qui préconise, entre autres, la valorisation des déchets par le réemploi ou le recyclage avant d’envisager le stockage en dernier ressort. Tous les pays européens ayant une industrie nucléaire ont mis en place, selon des modalités différentes d’application, des « seuils de libération » définis par l’AIEA, en conformité avec la possibilité offerte par la directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013. Ces seuils permettent la réutilisation ou le recyclage dans le domaine conventionnel de déchets issus du nucléaire. Ils contribuent à réduire de façon significative le volume des déchets à stocker alors que le risque sanitaire est imperceptible. A titre de comparaison le volume de déchets de démantèlement d’une centrale allemande serait environ moitié de celui d’une française avec des moyens de caractérisation qualifiés et des délais de démolition plus courts. Le risque d’un statu quo est celui d’une saturation rapide de nos sites de stockage TFA. Il est urgent de prendre des décisions sur l’ensemble des déchets TFA après des années de concertation.

    En ce qui concerne les combustibles usés, la stratégie française de leur recyclage est à maintenir car elle prépare l’avenir et contribue à la souveraineté de la France en matière énergétique. Un nouvel entreposage sous eau centralisé à La Hague doit être disponible à l’horizon 2030. Les installations de traitement des combustibles usés devront être mis à niveau à l’horizon 2040 dans la perspective du nouveau nucléaire (EPR2, SMR, ..) et aussi des systèmes de 4ème génération (les Réacteurs à Neutrons Rapides).

    En ce qui concerne la gestion des matières radioactives : il serait irresponsable de classer comme déchets l’uranium appauvri et l’uranium de retraitement alors que ceux-ci sont des matières valorisables dans des réacteurs innovants et en particulier dans les systèmes de 4ème génération. A ce propos, on peut déplorer l’arrêt du projet ASTRID d’un RNR sodium en 2019. Ce projet a permis de tester des innovations intéressantes mais son arrêt n’a pas permis d’aller au bout de la démonstration, qui reposait sur une expérimentation dans le réacteur lui-même. Le besoin des RNR n’apparaîtra pas avant la seconde moitié du 21ème siècle. Pour relancer leur développement en France, il est indispensable d’avoir une roadmap crédible à l’horizon 2040 pour un prototype de petite taille ciblée sur les coûts, la simplification du design et les études de sûreté notamment dans le domaine des accidents graves. Il est aussi indispensable de mettre en place une organisation qui associe les scientifiques, les industriels et les spécialistes de sûreté. Enfin et surtout, il faut avoir au niveau politique une expression claire et à long terme de la stratégie énergétique. Comme l’écrit la CNE dans son rapport de 2021, ce n’est pas le cas actuellement pour les travaux prévus au CEA sur des concepts de réacteurs sodium de petite taille comme sur la participation au projet européen de réacteur sodium de grande taille ESFR-SMART. « La CNE observe que les moyens, notamment financiers, déployés pour ces travaux, correspondent à un ensemble d’exercices académiques, mais ne répondent pas à des ambitions de développement d’un projet de nouveau réacteur. Par ailleurs, aucune étude sur le cycle du combustible associé n’a été présentée à la Commission ». Il y a urgence à relancer la R&D sur ce sujet, dans une perspective de moyen/long terme.

    Pour conclure  : le PNGMDR peut et doit jouer un rôle important dans la stratégie nucléaire de la France. Il est souhaitable d’élargir la composition de son instance de gouvernance aux élus de la nation (OPECST en particulier), à la société civile, et aux représentants des collectivités territoriales. Une participation accrue d’ONG scientifiques et des académies serait aussi un plus. La décision de porter la périodicité du PNGMDR à 5 ans est une bonne chose et on pourrait même envisager de l’accroître encore : le nucléaire doit être inscrit dans la durée.

  •  Absolument défavorable, le 8 juin 2022 à 13h03

    Il est curieux de constater que les avis favorables sont majoritaires parmi les commentaires alors que chacun comprend bien qu’il est impossible de gérer les choses sur une aussi longue période. Dès l’instant où l’on décide de produire pour des raisons financières, des déchets que l’on ne sait pas traiter et qui sont mortels pour l’humanité, on peut considérer que ces décideurs ont choisi d’éliminer l’humanité dans un avenir proche. Ces choix sont à rapprocher du fait que les budgets militaires dépassent ceux de la santé ou de l’enseignement…

  •  PNGMDR Une consultation bien tardive, le 8 juin 2022 à 12h58

    PNGMDR Mise à jour tardive mais en parie prématurée

    Le dernier PNGMDR couvrait la période 2016-19, le nouveau couvrant la période 2022-26 est mis en consultation. C’est un document essentiel mais dont la périodicité mériterait d’être précisée. La nouvelle édition est donc bien tardive mais risque d’être rapidement périmée compte tenu que le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur différents points qui orienteront l’avenir de l’industrie nucléaire.

    Dans cette première contribution je me borne à des remarques générales essentielles à caractère politique, réservant les remarques plus techniques pour une deuxième contribution.

    1- L’industrie nucléaire est une industrie d’avenir, seuls des idéologues invétérés et de doux rêveurs n’en sont pas encore persuadés et nombre de nos concitoyens en sont persuadés. Il y a donc une inflexion dont le Président a pris acte en annonçant une reprise des constructions de réacteurs avec un premier train de 14 EPR2. Une inflexion très importante mais un premier pas car à l’horizon de 2050-60 c’est une cinquantaine d’unités qu’il faut envisager de construire si le pays veut se développer et maintenir sa place dans le monde.

    2- La nécessité d’éliminer le recours aux énergies fossiles étant maintenant admise il convient donc de ne fermer aucun des réacteurs existants sauf raison majeure de sûreté. La révision du PPE est maintenant urgente et il aurait été préférable de la faire avant celle du PNGMDR.

    3- Il est difficile d’envisager sérieusement le déroulement d’un programme de gestion des déchets nucléaires sans prendre enfin en compte le stockage final de ceux-ci dans CIGEO (enfouissement à Bure). Ce projet a franchi avec succès toutes les étapes (scientifiques, techniques, politiques et de consultations) malgré l’allongement des délais de consultation, le lancement d’études d’alternatives et l’introduction de phases d’essais préalables voulues par des autorités peu conscientes des enjeux. La révision du PNGMDR doit donc intégrer le fait que le gouvernement ne va pas s’opposer à ce que le programme CIGEO entre enfin en phase de réalisation.

    4- Il y a une quarantaine d’années la France a fait le choix du recyclage des matières avec le retraitement des combustibles usés (programme des usines de La Hague). Ce choix a été heureux et doit être confirmé pour l’avenir dans la perspective du prolongement du programme nucléaire. Cette décision de principe actée il conviendra de revoir les paramètres techniques (entreposage d’attente en piscine, recours éventuel à l’entreposage à sec dans des situations d’urgence, durée de refroidissement avant retraitement, recyclage et multi-recyclage du plutonium, celui de l’uranium, etc). Ces points seront traités dans une seconde contribution.

    5- Le programme de nouvelle piscine EDF à La Hague est essentiel mais a été mal mené. La consultation publique doit être reprise rapidement et la réalisation lancée de façon urgente.

    6- Un progrès a été fait récemment après une vingtaine années de tergiversations avec la possibilité ouverte au recyclage des déchets métalliques. Il serait malheureux d’attendre des décennies avant de préciser les seuils de libération des terres et gravats résultant du démantèlement d’anciennes installations.

    7- Toute considération d’avenir à long terme a été délibérément écartée, il y a quelques années, avec l’abandon sans aucune concertation du programme Astrid. Ceci est déplorable et doit être corrigé.

    8- Enfin il semble impossible de ne pas parler de gouvernance quand il s’agit de PPE, de PNGMDR, et autres dossiers : il convient absolument que des voix autorisées puissent s’exprimer (OPESCT, Académies, par exemple) et que contrairement à ce qui a été observé au cours des récentes années les organisations antinucléaires étaient seules associées aux travaux.

  •  Avis favorable, le 8 juin 2022 à 11h25

    Je suis favorable à ce plan. En effet, cette nouvelle édition du PNGMDR qui a fait l’objet de nombreux débats publics poursuit les travaux engagés pour développer et optimiser les filières de gestion,. Les enjeux transverses : sanitaires, environnementaux, économiques, éthiques, territoriaux… sont pris en compte . Le PNGMDR contribue à ce que la France bénéficie pleinement des apports positifs de la production nucléaire, tant en termes économiques qu’environnementaux.

  •  Filière maitrisée dans la gestion des déchets radioactifs, le 8 juin 2022 à 09h31

    Il est important que la filière de contrôle des déchets radioactifs possédant une technique parfaitement maitrisée puisse s’appuyer sur une gestion à long terme sécurisée et contrôlée du stockage de ses déchets.
    Effectivement l’enfouissement dans des couches terrestres profondes très stables avec une surveillance constante pendant une longue période et une possibilité de réversibilité me semble une solution sûre et durable.
    Je suis donc pour le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs.

  •  Avis favorable au projet de PNGMDR 2022-2026, le 8 juin 2022 à 07h53

    Ce plan est le fruit de plusieurs années d’échanges, de concertations, de divergences parfois entre tous les acteurs. Il constitue à mon sens la meilleure manière de répondre à l’enjeu que constitue la gestion des déchets radioactifs en France en fixant des objectifs et les moyens de les atteindre.

  •  Avis très défavorable et même, je refuse, le 8 juin 2022 à 07h43

    Je refuse l’idée de faire des déchets qui dureront des milliers d’années si ce n’est des millions pour certains.
    Il est inconcevable de gérer cela à l’échelle humaine.
    Il est très enfentin de croire qu’il n’y aura jamais d’accidents.
    il faut être fou ou idiot pour croirecela

  •  Avis favorable au projet, le 7 juin 2022 à 22h03

    En France, le problème des déchets radioactifs a fait l’objet d’une prise en compte dès l’origine de ses applications industrielles. Au fur et à mesure des années la réglementation s’est précisée et complexifiée. Le projet présenté avec ses 100 pages et ses 84 actions qui restent encore à régler peut constituer une belle application du bon principe français « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Mais bref le feuilleton pro et anti nucléaire se poursuit et il faut espérer que cette étape projet aboutisse vite à un texte final. Toutefois, quelques améliorations me paraissent importantes : décider que seule la solution CIGEO est à retenir, favoriser le recyclage des déchets TFA, garder a très long terme plutonium et uranium appauvri pour valorisation.

  •  Avis très favorable à la mise en oeuvre du PNGMDR, le 7 juin 2022 à 15h47

    Le nouveau PNGMDR qui est mis en consultation est important puisqu’il conditionne la pérennité de la filière nucléaire dont nous avons absolument besoin pour décarboner l’électricité dans la durée. Cette notion de durée est fondamentale puisque les choix énergétiques à faire s’inscrive dans le temps long.
    Il ne fait donc aucun doute pour moi sur la nécessité que ce plan soit approuvé. Mais il mérite quelques améliorations :
    <span class="puce">- les décisions relevant de l’Etat et celui-ci tardant parfois à prendre celles-ci, il me semble nécessaire de préciser dans le texte les dates limites pour ces prises de décision, compte tenu des délais des concertations engagées ou à engager
    <span class="puce">- ces concertations doivent être engagées sous un parfait contrôle de l’Etat pour ne pas dériver au point de menacer les prises de décision nécessaires et, par delà, la sécurité d’alimentation du pays en cas de risque de saturation d’une filière de stockage (ou de traitement)
    <span class="puce">- ce plan repose sur la logique de la loi de transition énergétique ainsi que la PPE ; l’adoption de ce PNGMDR doit être accompagné d’un rappel de la nécessité de mettre ces textes législatifs en cohérence avec les engagements annoncés par le président de la république à Belfort
    <span class="puce">- de nombreuses études sont demandées aux exploitants ; certaines paraissent inutiles comme les études d’alternatives à CIGEO puisque le principe du stockage géologique a été confirmé dans la loi comme celui le plus adapté.
    Sur un plan plus technique, c’est une bonne chose de confirmer la possibilité de recycler les matières métalliques issues du démantèlement ou de certaines opérations de maintenance. Mais je regrette que cette possibilité ne soit pas ouverte pour les gravats non actifs issus du démantèlement. Je trouve que cette absence est injustifiée devant le risque de saturation des stockages par des quantités très importantes de gravats qui n’ont pour la plupart aucun risque sérieux de contamination radioactive.
    Par ailleurs, le classement des matières à usage énergétique non immédiat doit vraiment être revu sur une logique de long terme. Il serait en effet choquant de voir ces matières traitées comme des déchets alors qu’elles auront une grande valeur dans les filières nucléaires du futur.

  •  le projet de PNGMDR est d’une nécessité absolue et doit aboutir, le 7 juin 2022 à 14h14

    Avis favorable. Le cas échéant comment seraient traités les déchets radioactifs. (Comment et où). en France, Les retours d’expérience dans le domaine nucléaire ont démontré depuis de nombreuses années une certaine compétence et maitrise.

  •  Avis favorable pour le Plan National de Gestion des Matières et Déchets radioactifs, le 7 juin 2022 à 11h39

    En France la gestion, le traitement, la conservation des déchets radioactifs artificiels est de la responsabilité est de la responsabilité des producteurs après avoir été acceptés et contrôlés par l’ANDRA. Cette organisation a été longuement développée et améliorée et bénéficie d’un retour d’expérience sur lequel la population peut s’appuyer et avoir confiance.
    La population française n’a jamais été en contact avec ces déchets dont les parcours ont été rigoureusement contrôlés. Outre les contrôles par l’ASN, des examens approfondis sont réalisés par des offices ou comités : OPECST et HCTISN en particulier.
    Le PNGMDR est élaboré par le gouvernement mais avec l’ASN et est révisé périodiquement.
    Ces déchets, ainsi gérés et stockés, ne peuvent donc pas présenter de risque ni à court terme, ni à long terme.

  •  favorable projet technique élaboré et justifié , le 6 juin 2022 à 19h26

    LA PRODUCTION DE DÉCHETS
    NUCLÉAIRES EN FRANCE (source CEA)

    Toute activité humaine génère des déchets.
    La croissance démographique et industrielle
    s’accompagne d’un accroissement du volume
    de déchets à traiter, conditionner, recycler ou
    stocker lorsque le recyclage n’est pas possible.
    L’industrie nucléaire n’échappe pas à la règle.
    Cependant, ces déchets ne constituent qu’une
    part minime des déchets produits par la
    société.
    À titre de comparaison, la quantité
    annuelle de déchets industriels produits en
    France, par habitant, est de 2 500 kg (dont
    100 kg de déchets toxiques) contre 1 kg
    environ de déchets nucléaires.

    Dans ce kilo,seuls 10 g sont des déchets
    de haute activité.
    La quantité n’est cependant pas le seul
    aspect à prendre en compte ; la toxicité est
    aussi très importante. C’est pourquoi les
    recherches sur le traitement et le stockage
    de ces déchets font l’objet de nombreuses
    études….
    D’aprés mes calculs ça fait 600 tonnes de HTA par an et comme disent les journalistes ça fait 15 camions …de HTA.

    Y en marre des antinucléaires qui vivent comme tout le monde grâce au nucléaire et qui veulent un avenir sans risques ..
    et pourtant :
    leur crane est chauffé par la fusion nucléaire de l’hydrogéne sur le soleil ( bombe H)
    leurs fesses sont chauffées par la fission nucléaire du Thorium sous notre chére Terre ( bombe A)
    Comme qui dirait pas de vie sans nucléaire ..
    Leur prise de risque se résume au météorite qui va tous nous écraser dans une autre vie ;
    On n’est pas clair , l’accroissement de la démographie nous emméne dans le mur des déchets .

    Ouais, voyons donc avec 3 milliards de plus en 2050 et en prime
    la nourriture ,le pipi le caca et 1kg de CO2 rejeté par individu par 24 h.
    Ah si ce probléme de déchets était traité avec autant de sérieux que le PNGMDR on serait peinard .
    Amen

  •  Une nécessité évidente, le 6 juin 2022 à 18h25

    Tout le monde s’accorde à penser que le réchauffement climatique est essentiellement du au CO2, alors, au regard des connaissances actuelles, comment imaginer, sans le nucléaire, une énergie décarbonée, durable et surtout pilotable ?
    Il faut donc assurer une filière nucléaire sûre qui participera aussi à notre indépendance énergétique. Le gouvernement ne s’y est pas trompé en amorçant un changement de cap en faveur du nucléaire dans sa « volonté » de construire 6 nouveaux EPR.
    Dans une perspective de construction de nouveaux réacteurs et d’une possibilité de prolongation de vie de ceux existants, la nécessité de structures d’entreposage n’est donc plus une option, la France a déjà pris suffisamment de retard avec ses atermoiements dans des décisions dans le domaine de l’énergie, qui engagent à long terme.
    Le site d’ORANO remplit l’ensemble des critères à la fois géologiques, industriels, logistiques, et de sûreté de par son expérience et ses compétences en place ; par ailleurs les routines de transport sont désormais très bien rôdées.

  •  Complexité, lisibilité, cadrage des concertations., le 6 juin 2022 à 16h47

    Ce PNGMDR 2022-2026 est un travail monumental de réflexion et de réactualisation périodique qu’il est difficile de ne pas approuver. Quelques remarques néanmoins.

    Complexité et lisibilité. Pour un citoyen normal le sujet est extrêmement complexe (plus d’une soixantaine d’acronymes dans le texte du projet ! un nombre toujours plus important de parties prenantes impliquées dans le débat ! une soixantaine d’études à fournir dans les mois et années suivantes avec un échéancier défini !). Pour juger en toute sérénité sur ce sujet qui est à la fois très technique et très politique le citoyen doit s’appuyer sur les avis des professionnels du domaine et également les lobbys de tous bords. Au final l’avis (favorable ou non) se fait selon la propre sensibilité de chacun en accordant un grande confiance à des « experts ». Afin de faciliter l’éclairage du citoyen un résumé lisible de la problématique du PNGMDR mériterait d’être établi dans un format de quelques pages (illustrées) qui soit compréhensible au grand public.

    Action HAMAVL.4 : veiller à la participation de la société au projet de centre de stockage CIGEO. Il s’agit du « cadrage des concertations » destiné à « … garantir la cohérence, la lisibilité et la qualité des concertations menées autour du projet Cigeo. … ». Cette action s’ajoute aux actions visant les concertations et consultations du public déjà prévues en HAMAVL.1 et HAMAVL.2 (..association du public,.. rendez-vous avec le public). Le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne clarifie pas aujourd’hui pour le public la situation des consultations essentielles à venir. Certes les concertations doivent être bien anticipées et proprement planifiées mais on peut se demander si la multiplication des concertations ne risque pas d’aboutir à un délayage des questions dans le temps et l’espace. Un délayage qui éloigne le public du sujet et le laisse aux seuls spécialistes et militants concernés. Un délayage qui conduit sans cesse à repousser l’avancement des travaux indispensables à la sureté du stockage des déchets à haute activité et à vie longue . Ces déchets existent et existerons encore même si une PPE révisée conduisait à éteindre les centrales de production d’électricité dans le futur. La guerre actuelle en cours en Europe et ses destructions de surface considérables confirme l’importance qu’il y a de faire avancer sans tergiversations et sans retard ce projet d’enfouissement Cigeo.

  •  Avis très favorable au PNGMDR, le 6 juin 2022 à 00h23

    Il y a urgence à mettre en œuvre le plan. Les tergiversations injustifiées scientifiquement portent un tort qui pourrait être irréparable à l’intérêt national.

  •  Avis très favorable au PNGMDR, le 5 juin 2022 à 21h04

    La France s’est dotée d’un programme nucléaire qui a permis depuis 40 ans et permettra à l’avenir de limiter les émissions de gaz à effet de serre, et d’assurer son indépendance énergétique. Ces deux objectifs restent des conditions prioritaires pour permettre de respecter l’accord de Paris sur le climat et d’assurer la base de la production d’électricité. Le développement progressif des énergies renouvelables, éoliennes et solaires restera encore longtemps, de par leur caractère intermittent et pour l’éolien surtout aléatoire, un moyen de complément au nucléaire et à l’hydraulique.

    Comme me l’indiquait le maire d’une commune près de Bure, il ne faut pas laisser aux générations futures le soin de s’occuper des déchets nucléaires, conséquence de la production d’électricité dont nous avons profité et dont nous profiterons encore longtemps. Il nous faut dès maintenant mettre en place toutes les solutions. Toutes les catégories de déchets doivent trouver des solutions sûres et pérennes sous le contrôle d’autorités indépendantes. Beaucoup a déjà été fait de façon exemplaire en toute transparence. Il nous faut mettre en place maintenant ce qu’il reste à engager, et qui a déjà fait l’objet de débats publics permettant à chacun de s’informer et de donner son avis.
    C’est pourquoi ce plan national répond à cette obligation éthique d’aller de l’avant dans les solutions validées au plan scientifique et notamment l’engagement des travaux d’implantation d’un stockage souterrain des déchets de moyenne activité et à vie longue selon le processus décrit dans le plan. J’y suis totalement favorable.