Plan national d’actions en faveur du Vautour moine

Consultation du 18/02/2021 au 15/03/2021 - 371 contributions

Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire.

Pour ces espèces, le ministère de la transition écologique met en place des plans d’actions, qui sont complémentaires au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. Ces plans visent à coordonner les actions de sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.

C’est le cas du Vautour moine (Aegypius monachus) qui fait à nouveau partie de l’avifaune nicheuse de notre pays grâce à la réussite d’un premier programme de réintroduction engagé en 1992.

Les mesures de protection mises en place, notamment dans le cadre des plans d’actions successifs en faveur de cette espèce, ont permis d’accompagner la réintroduction de l’espèce sur trois secteurs différents, la région des Grands Causses, les Baronnies et le Verdon. Mais avec une population totale de l’ordre de cinquante couples reproducteurs en 2020, l’espèce reste encore très menacée à l’échelle nationale.

En effet, ce grand rapace planeur est exposé à certaines menaces comme les collisions avec les câbles électriques et les éoliennes, les empoisonnements ainsi que les dérangements sur ses sites de nidification.

Afin de consolider le rétablissement de la population de vautours moines en France, un nouveau plan national d’actions couvrant la période 2021-2030 a été engagé par le Ministère de la Transition écologique.

Ce document a été élaboré par la Ligue de Protection des Oiseaux, avec le concours d’un comité de suivi constitué des différents partenaires concernés par l’espèce, et sous la coordination de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Occitanie.

Ce plan d’actions définit une stratégie destinée à favoriser l’implantation durable de cette espèce sur notre territoire et accompagner cette reconquête.

Les principales actions prévoient la réduction des risques de mortalité d’origine anthropique ainsi que la préservation des sites de nidification et des ressources alimentaires. Des mesures destinées à favoriser la connexion avec les autres populations européennes de vautours moines sont également envisagées.

Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis favorable le 18 décembre 2020 sur ce Plan national d’actions (2021-2030). Ses remarques ont été prises en compte.

Le projet de plan national d’action accompagné de l’avis du CNPN sont téléchargeables en pièce jointes.

En application du dernier alinéa du II de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

La consultation est ouverte du 18 février au 15 mars 2021.

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Commentaires

  •  Encore une contradiction entre les objectifs de l’Etat, le 15 mars 2021 à 10h03

    L’Etat - au niveau national, régional et départemental n’arrête pas de prendre des décisions qui se contredisent. Sur ce sujet, la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) encourage d’une part le développement des énergies renouvelables, dont l’éolien. D’une autre part, il existe des divers encouragements locaux à pointer du doigt et bloquer tout projet éolien.
    L’Etat doit impérativement mettre en cohérence ses objectifs : préservation de la biodiversité et développement de l’éolien. C’est magnifique si des zones soient réservées pour la biodiversité, mais si ces zones aussi larges soient créées tel que pour ce PNA vautour moine - 35% du total surfacique des 3 régions AURA/PACA/Occitanie et surtout si ce PNA rend toute cette zone incompatible pour l’éolien, alors l’État doit aussi pouvoir dire clairement quelles sont les zones ouvertes à l’éolien pour permettre la lutte contre le changement climatique.
    Sinon, c’est de l’incohérence pure et un classique du millefeuille administratif français.
    Arrêtons de pointer du doigt une des filières énergétiques les moins impactantes pour l’environnement. Et pour les vautour moines, la collision éolienne ne représente que 2% des cas de mortalités (contre 39% électrocution/collision avec lignes électriques, 17% maladie, 15% empoisonnement).
    Et s’il vous plait, si on pouvait éviter la création de nouvelles placettes d’alimentation pour les vautours dans un rayon de 2 km minimal autour des parcs éoliens existants, ça enlèverait encore quelques incohérences. Merci !

  •  Suggestions de modifications en faveur des vautour ET des parcs éoliens , le 15 mars 2021 à 10h00

    Je suggère d’apporter ces modifications au projet en consultation, afin de ne pas empêcher le développement et renouvellement éolien sur plus d’1/3 de la surface des régions AURA/OCCITANIE/PACA.
    On rappelle que l’éolien représente 2% des cas de mortalité, contre 39% pour les lignes électriques, 17% pour les maladies et 15% d’empoisonnement. Il y a donc beaucoup d’autres combats à mener pour protéger les vautours.

    Proposition pour les projets de renouvellement :
    <span class="puce">- Fournir un suivi de mortalité datant de moins de 3 ans intégrant la problématique des vautours moines
    <span class="puce">- Étude poussée des enjeux sur l’espèce et démonstration scientifique, menée par bureau d’étude expert, d’impact significatif de la modification sur les populations de Vautour Moine

    J4ajoute que je trouve dommage d’empêcher la possibilité d’utiliser les techniques de réduction d’impact (système de détection, projet MAPE) alors qu’elles pourraient permettre la cohabitation entre parcs éoliens et vautours.

  •  Conservateur en chef du patrimoine retraité (musées archéologiques et administrateur au CMN), le 14 mars 2021 à 22h50

    Je suis pour la multiplication des actions en faveur des vautours moines : proscrire les éoliennes, règlementer sévèrement les sports dits de "pleine nature" et réprimer sévèrement les actes de malveillance (tirs et empoisonnements….). Les Grands Causses doivent devenir le sanctuaire de ces rapaces. Je m’interroge aussi sur le caractère traumatisant des programmes d’études scientifiques sur les oiseaux : baguage, pose d’émetteurs miniaturisés etc.

  •  De l’utilité des rapaces : qu’ils vivent et croissent en paix !, le 13 mars 2021 à 11h24

    Quelques idées : pour éviter les collisions avec les câbles électriques, il suffit d’enterrer les câbles au bord des routes comme au Danemark .Privilégions les éoliennes installées en mer et loin des grèves qui ne semblent pas faire de dégâts chez les oiseaux.
    Augmenter drastiquement le tarif des permis de chasse fera automatiquement baisser le nombre de chasseurs ( comme en Allemagne ) et donc la quantité de plombs souvent trouvés dans la nourriture des vautours.
    Je suis favorable au PNA.

  •  Contre le PNA Vautour Moine dans sa rédaction actuelle, le 13 mars 2021 à 09h06

    Je suis pour la protection de la biodiversité et engagé dans la préservation des écosystèmes depuis de nombreuses années.
    Les PNA doivent être des outils faisant état de la connaissance sur la biologie de l’espèce et de son état de conservation et identifier clairement les menaces qui pèsent sur l’état des populations. Ils doivent s’appuyer sur des données scientifiques et objectives afin de définir des mesures de gestion en vue d’atteindre un état de conservation de référence (qui pour le VM n’est pas connu).
    Le PNA actuel dans sa rédaction n’est clairement pas assez étayé afin de permettre d’évaluer les réelles menaces qui pèsent sur sa dynamique de population à long terme. Celui-ci va notamment à l’encontre des objectifs de politique nationale en matière de production d’énergie (PPE) en interdisant près de 18 000 km² du territoire national au développement éolien.
    A ce propos le PNA étant très à charge (pour ne pas dire anti-éolien rendant ainsi les discussions contre productives et la réelle protection de l’espèce inopérante) concernant ce type d’aménagement oubliant que de nombreuses solutions de réduction de la mortalité aviaire existent.
    Il semble donc nécessaire que ce document soit revu dans son intégralité et qu’il s’attaque au réel problème concernant le renforcement de ses populations (comment renforcer sa disponibilité alimentaire en limitant la mise en place de charnier, maintien de la quiétude d’habitats favorables à sa reproduction dans les coeurs des domaines vitaux, renforcement des suivis comportementaux/biologie de l’espèce, etc.).

    Ainsi pour tous ces éléments j’émets un avis négatif quant à la rédaction actuelle du PNA étant convaincu que ce PNA ne répondra pas aux objectifs de préservation et au renforcement des populations nationales.

  •  Arrêtons d’opposer biodiversité et énergie éolienne !, le 12 mars 2021 à 18h32

    Les projets éoliens sont encadrés par une réglementation très stricte, qui impose la réalisation de nombreuses études, en particulier sur la faune, qui doit être étudiée sur un cycle complet de reproduction. Les dossiers doivent suivre la fameuse séquence Eviter - Réduire - Compenser. De nombreuses mesures sont proposées et mises en place. Des systèmes de détection automatiques permettant l’effarouchement de l’oiseau et/ou l’arrêt des machines sont à l’étude depuis plusieurs années et désormais à l’essai en France et dans d’autres pays européens. Les études écologiques demandées pour les dossiers ont permis de fournir aux associations, aux DREAL de grandes quantités de données et ainsi d’affiner les connaissances, au niveau "local", sans nécessiter de fonds publics puisque ces travaux sont payés par les développeurs. Alors arrêtons de taper sur l’énergie éolienne !

    C’est une énergie basée sur une ressource durable, non polluante, quasiment entièrement recyclable (à plus de 90%). Elle contribue à la lutte contre le réchauffement climatique et ainsi à la protection de la biodiversité. Chacun de nous doit participer à sa mesure à ce défi gigantesque : Personne ne veut d’enfouissement de déchets nucléaires à côté de chez soi, personne ne veut d’éoliennes dans sa région, personne ne veut non plus renoncer à l’électricité chez soi, à internet, à son ordinateur, son téléphone, sa voiture… Alors on fait comment ?
    Soyons réalistes. Les Vautours moine ont décliné/disparu bien avant (des dizaines d’années) l’installation de parcs éoliens. Oui il faut protéger la biodiversité et les espèces en danger. Non on ne doit pas installer des parcs éoliens n’importe où, n’importe comment et d’ailleurs ce n’est tout bonnement pas possible avec la réglementation ICPE en vigueur. Faisons confiance aux écologues qui étudient les dossiers de projets éoliens et ne sont pas là pour massacrer la faune, faisons confiance aux services de l’Etat qui sont très attentifs lors de l’instruction des dossiers. En France on n’a pas de pétrole.., on a le nucléaire qu’on finance avec nos impôts depuis tant d’années, qu’on va encore devoir financer avec des fonds publics pour les travaux de "renforcement de la sécurité" d’installations qui ont déjà 40 ans !

    Alors oui aux énergies renouvelables, éolien, solaire,…, dans le respect de la réglementation et de la biodiversité. Ne tombons pas dans l’excès du "tout ou rien", les clichés des "bons défenseurs de la nature" contre les "méchants" développeurs de projets ! Nous avons du bon sens, utilisons-le !

  •  Pour la protection de la biodiversité autant que pour le développement des EnR, le 12 mars 2021 à 15h47

    La protection de la biodiversité et le développement des EnR, en particulier l’éolien ne doivent pas s’opposer, et sont d’ailleurs étroitement liés. Aujourd’hui l’éolien verra son développement freiné voire proscrit sur de nombreuses zones par l’application de ce PNA alors qu’il représente la dernière cause de mortalité pour l’espèce (2% des cas de mortalités, contre 39% électrocution/collision avec lignes électriques, 17% maladie, 15% empoisonnement).
    Il me semble pourtant évident que le développement de l’éolien, d’ailleurs motivé par une démarche ERC forte, permet de lutter contre l’une des plus grande menace sur la biodiversité qu’est le réchauffement climatique.

  •  Défavorable en partie ! oui protéger mais avec cohérence, le 12 mars 2021 à 15h39

    Contrairement à ce que l’on peut beaucoup voir l’éolien ne représente qu’une infime part de la mortalité des Vautours Moine (2% des cas de mortalités contre 39% électrocution/collision avec lignes électriques, 17% maladie, 15% empoisonnement. De plus, il existe aujourd’hui des moyens technologiques permettant de détecter les volatiles et d’arrêter les éoliennes assez tôt. L’éolien n’est pas responsable de tout les maux. Il est possible de protéger le Vautour Moines sans entraver la transition énergétique pour le bien national.

  •  Eolien VS Vautour , le 12 mars 2021 à 15h11

    Bonjour,
    je trouve assez déconcertant de cibler l’éolien comme cause majeure d’impact sur les populations de Vautour Moines quand on sait que c’est en fait…la dernière des causes de mortalité.
    Par ailleurs dans un esprit positif, il faut rappeler que la profession éolienne développe de nombreux outils à des fin d’évitement des cas de mortalité que la mise en place de ce moyen de production d’Energie renouvelable peut entrainer. Il est à noter que ces outils de régulation en temps réel commencent à monter leur efficacité.
    Il me semble par ailleurs important de se poser la question du mauvais état des populations de vautour moine par un autre prisme que les impacts directs qui lui sont faits, mais au regard des ressources de nourriture de cet animal positionné en fin de chaine alimentaire. La restauration de zones lui procurant la chaine trophique qui lui est nécessaire me semble, même si elle parait Utopique une bonne piste, tout au moins aussi bonne que de créer des zones de nourrissage artificielles pour maintenir les populations à flot.

  •  Attention !, le 12 mars 2021 à 15h03

    Je suis défavorable à ce PNA en l’état : la protection des espèces est importante mais elle doit faire partie d’une analyse globale à l’échelle de l’ensemble des enjeux climatiques : laisser supposer que l’éolien est une des menaces principales pour le vautour moine alors que la collision éolienne ne représente que 2% des cas de mortalités (contre 39% électrocution/collision avec les lignes électriques, 17% maladies, 15% empoisonnement) fait entrer en conflit deux objectifs pourtant important pour une transition durable : la sauvegarde des espèces et le développement des énergies renouvelables.
    De plus le rapport de PNA semble peu voir pas sourcé, les sources manquent de rigueur scientifique.

  •  Plus de discernement svp, le 12 mars 2021 à 14h35

    Il est regrettable que ce PNA diffuse une vision radicale selon laquelle la préservation d’une espèce est nécessairement incompatible avec le développement de la filière éolienne, privant ainsi les territoires d’une activité positive, et ce sur des dizaines de milliers de km2 (domaine vitaux + corridors à définir), et balayant d’un revers de main l’idée même d’étudier précisément et dans le cadre d’une approche constructive des mesures permettant de réduire les effets (ce qui aurait d’ailleurs pu faire l’objet d’une fiche action à part entière, au regard de l’article L414-9 du Code de l’Environnement qui rappelle que : « Ces plans tiennent compte des exigences économiques, sociales et culturelles ainsi que des impératifs de la défense nationale » )

    Il est par ailleurs étonnant que l’éolien, acteur indispensable du développement durable, prenne une place aussi importante dans ce PNA alors qu’en plus de 20 ans de coexistence (en Occitanie) seule un cas de mortalité est à déplorer (ce qui en fait la dernière cause de mortalité), et des progrès notables sont à signaler sur les systèmes de détection, notamment pour des espèces de grandes envergues comme le Vautour moine.

    Plus de discernement svp, évitons les approches brutes de mise sous cloche dogmatique du tiers sud de la France, fût-elle pour une noble cause.

  •  ymartin@lilo.org, le 12 mars 2021 à 14h12

    Les populations de toute espèces sauvages doivent être maintenues et renforcés pour ne pas qu elles soient en danger d extinction.
    La faune et la flore de la planète font partie du patrimoine commun que nous léguons aux générations futures en dépit des enjeux climatiques. Il est de notre devoir de les préserver et d aider à leur développement.
    Chaque espèce a un rôle et une place sur terre.

  •  Un projet de PNA à préciser et affiner, le 12 mars 2021 à 13h50

    Le projet de PNA Vautour Moine 2021-2030, actuellement soumis à consultation publique, impacte dans sa rédaction actuelle le développement de la filière éolienne sur une importante partie du tiers sud de la France. Il laisse entendre que le développement de cette énergie renouvelable serait incompatible avec la conservation de l’espèce, laissant de côté les opportunités d’une concertation multipartenariale sur ces sujets et les mesures de réduction déjà mises en œuvre par une filière très concernée par la préservation de la biodiversité et la réduction des impacts de son activité sur cette dernière. En outre, il convient de rappeler les objectifs ambitieux fixés par les régions concernées par ce projet de PNA en matière de transition énergétique et de développement de l’éolien : leurs SRADDETs respectifs accordent une place importante au développement de l’énergie éolienne.

    Le projet de PNA, en proposant de « Recommander l’absolu évitement des domaines vitaux lors de la création de nouveaux parcs éoliens », ne fait pas de distinction entre les « zones de cœur » et les « zones périphériques » de ces domaines vitaux ce qui exclut toute étude au cas par cas de ces futurs projets y compris les projets de renouvellement de parcs éoliens existants.

    Par ailleurs, le projet de PNA considère de manière disproportionnée l’éolien comme la principale menace nécessitant ainsi son exclusion totale sur des pans de territoires entiers alors que les données de mortalité de l’espèce révèlent que l’éolien constitue la dernière cause de mortalité, derrière les lignes électriques et les empoisonnements.

    Le grand éolien cohabite avec le Vautour moine depuis plus de 20 ans maintenant (en Occitanie) et des solutions de réductions des impacts existent. Ces dernières font d’ailleurs l’objet d’études approfondies dans le cadre du programme MAPE qui est très peu mentionné dans ce projet de PNA et a pourtant un vaste champ de recherches devant lui : https://mape.cnrs.fr/

  •  Défavorable en partie -> oui pour la protection des espèces protégées mais par des mesures cohérentes et permettant le développement des EnR, le 12 mars 2021 à 12h43

    Le développement des EnR et plus particulièrement éolien et déjà très cadré par un code de l’environnement bien fourni. La démarche ERC fixée par l’EIE permet de répondre aux attentes de préservation des enjeux environnementaux et paysagers.

    Les règles du PNA figent un cadre rigide et des restrictions notamment sur l’éolien alors que les solutions offertes par la technologie sont de plus en plus performantes et évoluent. Elles permettent dorénavant de diminuer l’impact réel de l’éolien sur les espèces et notamment le Vautour Moine. Les systèmes de détection bridage permettent maintenant de détecter les espèces à des distances importantes et donc permettre des arrêts d’éoliennes suffisamment tôt.

  •  réserves sur le plan d’actions, le 12 mars 2021 à 11h57

    bonjour

    en tant que développeur de projets éoliens exerçant cette activité dans le but de lutter contre le réchauffement climatique afin de préserver la biodiversité, je ne peux que soutenir les actions visant à protéger des espèces patrimoniales comme le vautour moine.

    pour autant, j’émets quelques réserves sur l’approche de l’éolien intégrée à ce plan d’action :
    <span class="puce">- Le PNA propose de mettre sous cloche l’intégralité des domaines vitaux : il s’agit d’une application disproportionnée du principe de précaution. En effet, les altitudes de vol des vautours au sein des domaines vitaux ne sont pas prises en compte et certaines surfaces sont peut-être survolées à haute altitude et donc sans risques (de collision) pour les vautours moines.

    D’autre part, il n’est pas fait de distinction entre les zones « cœur » des domaines vitaux et le reste des surfaces. Si la profession éolienne pourrait soutenir un évitement par les éoliennes des zones à forte activité de vautour (autour des nids, par exemple), il parait exagéré de ne pas pouvoir envisager un parc éolien dans un secteur où un vautour est passé une fois en 10 ans…

    De plus, il n’est pas laissé la possibilité dans un futur proche de pouvoir utiliser les techniques de réduction d’impact qui sont en cours de développement (projet MAPE) alors que celles-ci laissent entrevoir des possibilités de cohabitation harmonieuse entre vautours et éoliennes.

    Enfin, il est surprenant que le PNA ne prévoit que 80 000€ sur 10 ans pour la sécurisation des lignes électriques (p. 120) alors qu’il s’agit de la 1ere cause de mortalité (40%). La filière éolienne pourrait peut-être participer financièrement à cette action en contrepartie de plus de souplesse concernant les éoliennes… ?

    En vous remerciant par avance pour la prise en compte de mon avis,
    cordialement
    Emmanuel REY

  •  PNA Vautour Moine à nuancer, le 12 mars 2021 à 10h45

    Il ne faut pas déshabiller paul pour habiller jacques. La mise sous cloche de 35% de la surface des régions ARA/PACA/Occitanie n’est pas raisonnable pour la lutte contre le dérèglement climatique et la promotion de la biodiversité. Selon les éléments du PNA, les éoliennes sont responsables de 2% des mortalités loin derrière les lignes électriques et l’empoisonnement. Ainsi exclure tout développement éolien sur une simple cartographie sans nuance de zone coeur des domaines vitaux contribue à opposer les 2 missions du ministère. A quoi bon réintroduire des vautours, si le climat est totalement perturbé et modifie en profondeur l’ensemble de la biodiversité. Installer des ENR dont les éoliennes participe à la préservation de la biodiversité et donc du vautour moine sur le long terme.
    Il faut amender ce PNA pour permettre aux porteurs de projet et aux DREAL de prendre en compte les données concretes via la réalisation d’étude d’impact exploitant les données de suivi telemétriques des individus et des zones coeurs des domaine vitaux. Il faut pouvoir analyser au cas par cas et non mettre sous cloche 1/3 de ces 3 grandes régions.

  •  Protégeons notre environnement, le 12 mars 2021 à 10h16

    Il est primordial de protéger notre biodiversité dont le vautour moine est un acteur essentiel. Mettre en place des mesures pour le protéger et lui dédier un sanctuaire (PNA) est une bonne idée.

    Mais ces zonages doivent être déterminés également par rapport à ce qu’ils peuvent impacter, et notamment la filière éolienne qui lutte aussi pour la préservation de l’environnement contre le dérèglement climatique.
    Les mesures proposées par rapport à cette filière sont lourdes, alors qu’elle ne représente que 2% des décès.

    Une idée alors serait de travailler avec les filières impactées pour prendre les mesures nécessaires à la préservation des vautours moines. Pour limiter les impacts, les PNA pour le vautour moine devraient s’appuyer sur des PNA déjà existants (milans royaux par exemple) et zones protégées (Natura 2000 etc.) afin de ne pas créer de nouvelles zones sous contraintes, tout en restant cohérentes par rapport aux domaines vitaux recensés.

  •  Comment expliquer la radicalité des mesures proposées vis-à-vis des parcs éoliens ?, le 12 mars 2021 à 10h05

    J’ai du mal à comprendre la raison des mesures radicales préconisées vis-à-vis de l’éolien, en particulier l’étendue des zones d’exclusion (un tiers des régions Occitanie/PACA/AURA).

    En effet, d’après les études disponibles, les éoliennes ne serait à l’origine que de 2% des cas de mortalités.

    En comparaison, alors que 39% de la mortalité serait liée à à la présence des lignes électriques, les mesures de protection en relation avec ces infrastructures paraissent dérisoires.

    Un ré-équilibrage des mesures de protection en lien avec la réalité des impacts induit par chaque menace pesant sur les population de VM me semble nécessaire.

  •  Oui à la protection du vautour moine, Non à la remise en cause du développement des énergies renouvelables, le 12 mars 2021 à 09h59

    Les éoliennes ne représentent que 2% de la mortalité des vautours moines alors que les lignes électriques sont responsables de 39 % des cas de mortalité et l’empoisonnement de 15 %. Dès lors pourquoi à la lecture de ce document a-t-on l’impression que l’éolien est la cause principale de mortalité et la source de tous les maux ? Pourquoi les mesures proposées semblent ne se concentrer que sur cette question là ? Le but de ce plan est-il seulement de protéger le vautour moine ou bien également d’empêcher le développement de l’éolien et par là remettre en cause le développement des énergies renouvelables dans notre pays ?

    Les 3 régions AURA, PACA et Occitanie représente plus de 25 % de la surface de la France et pourtant elles n’hébergent que 13 % de la puissance éolienne installée. A l’heure où l’on parle de rééquilibrer le développement des renouvelables entre les régions, est-il opportun de rajouter encore des contraintes dans des régions sous équipées ?

  •  Pour la préservation du Vautour Moine mais attention à ne pas se tromper de cible, le 12 mars 2021 à 09h17

    Ce PNA impute un risque « fort » de mortalité, impact important voire critique pour l’espèce dû à l’éolien, alors que la collision éolienne ne représente que 2% des cas de mortalités (contre 39% électrocution/collision avec lignes électriques, 17% maladie, 15% empoisonnement)
    De plus on ne retrouve que peu de source bibliographique dans ce rapport, ce qui tend à penser qu’il présente peu de rigueur scientifique.
    On peut aussi citer le fait que les developpeurs ne pourront developper de projet sur 35% du total surfacique des 3 régions PACA/AURA/Occitanie et que sur les domane vitaux il n’y a pas de distinctions entre les zones coeur et périphériques .
    Il n’y a pas non plus la possibilité dans un futur proche de pouvoir utiliser les techniques de réduction d’impact qui sont en cours d’évolution et qui laissent présager d’une possible cohabitation entre vautours et éoliennes…
    Une meilleure communication et plus de transparence (dans les deux sens) entre experts et porteurs de projet permettraient d’améliorer les possibilités de cohabitation

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