Projet d’arrêté « relatif à l’encadrement de la pêche de l’anguille de moins de 12 centimètres par les pêcheurs professionnels en eau douce pour la campagne 2016-2017 »

Consultation du 26/09/2016 au 17/10/2016 - 258 contributions

La gestion de l’Anguille

L’anguille vit alternativement en eau douce et en eau de mer et doit traverser l’océan Atlantique pour se reproduire en mer des Sargasses. Les larves prennent ensuite le chemin inverse.

Le cycle de vie de l’anguille est composé de trois stades :

  • la civelle (anguille de moins de 12 cm), stade juvénile de l’anguille,
  • l’anguille jaune, anguille colonisant le domaine continental et sédentaire pendant 10 à 15 ans,
  • l’anguille argentée, stade reproducteur retournant en mer des Sargasses.

Depuis les années 80, on assiste à un déclin inquiétant du stock d’anguilles européennes. Les principaux responsables de la diminution de la population d’anguilles sont :

  • la circulation entravée des anguilles par les barrages hydroélectriques ou les seuils non pourvus de passe à poissons ;
  • la dégradation de leurs habitats dans les zones humides, à la pollution des eaux et des sédiments ;
  • la pêche ;
  • le braconnage ;
    et aussi, le parasitisme.

Le règlement (CE) n°1100/2007 du 18 septembre 2007 (dit règlement « anguille ») institue des mesures de reconstitution du stock d’anguilles européennes afin de favoriser le retour des géniteurs vers leur lieu de reproduction.

Le règlement prévoit pour les États membres, sur le volet pêche :

  • de mettre en œuvre des mesures de réduction de la mortalité par pêche ;
  • de mettre en place un système de déclarations des captures d’anguille ;
  • d’assurer la provenance légale des captures exportées et importées sur leur territoire ;
  • de réserver 60 %, des civelles pour des opérations de repeuplement dans le territoire de l’Union.

Ainsi les autorités françaises se sont engagées sur le long terme à stopper l’effondrement du stock via des actions ambitieuses et progressives. Un plan national de gestion de l’anguille a été élaboré par la DEB (direction de l’eau et de la biodiversité) et la DPMA (direction des pêches maritimes et de l’aquaculture) et approuvé par la Commission européenne le 15 février 2010.

Le plan fixe comme objectif une réduction de la mortalité par pêche de civelles de 60 % à partir de 2015. Il prévoit l’instauration de quotas de pêche et la limitation de la période de pêche à 5 mois.

Le quota de pêche pour la civelle pour la saison 2016-2017

La civelle est pêchée par les pêcheurs professionnels sur le domaine fluvial et sur le domaine maritime.

Le quota de pêche de la civelle est déterminé par le ministre chargé des pêches maritimes et le ministre chargé de la pêche en eau douce, au regard :

  • de l’avis d’un comité scientifique qui établit ses préconisations au regard de l’état du stock d’anguilles et des objectifs prévus par le plan de gestion de l’anguille,
  • de l’avis d’un comité socio-économique auquel participent les pêcheurs professionnels et qui se prononce sur les conséquences sociales et économiques des mesures de gestion envisagées.

Le quota de pêche est réparti entre les pêcheurs professionnels maritimes à hauteur de 83 % du quota total et les pêcheurs professionnels en eau douce pour les 13 % restant. Le détail de la répartition et de ses modalités de gestion est prévu par deux arrêtés ministériels : l’un est relatif au quota de pêche attribué aux pêcheurs maritimes, l’autre est relatif au quota de pêche attribué aux pêcheurs professionnels en eau douce.

Pour la saison de pêche 2016-2017, il est envisagé de fixer le quota de pêche de civelles destinées à la consommation à 26 tonnes ; soit une augmentation de 13 % par rapport au quota fixé la campagne passée. Cette augmentation prend en compte, d’une part la reprise du recrutement constatée par le Comité scientifique et mécaniquement le quota qui en résulte et d’autre part, la nécessité pour les professionnels du secteur de préserver leur activité économique à un niveau satisfaisant.

Le quota de pêche de civelles destinées au repeuplement est fixé à 39 tonnes de manière à ce qu’il représente 60 % du quota total, conformément aux dispositions du règlement « anguille ».

Le présent projet d’arrêté fixe également les modalités de suivi des captures et prévoit la fermeture de la pêche lorsque les captures recensées dépassent 80 % des quotas.

Hormis les valeurs des quotas, le présent projet d’arrêté est identique à l’arrêté pris pour la saison de pêche précédente, en l’occurrence l’arrêté du 23 octobre 2015 « relatif à l’encadrement de la pêche de l’anguille de moins de 12 centimètres par les pêcheurs professionnels en eau douce pour la campagne 2015-2016 »

Dans le cadre de la participation du public, les deux projets d’arrêtés, celui relatif aux pêcheurs professionnels maritimes et celui relatif aux pêcheurs professionnels en eau douce, font l’objet d’une mise en ligne par les services de chaque autorité ministérielle compétente.

La consultation est terminée. Elle a eu lieu du 26 septembre 2016 à 10h00 au 17 octobre 2016 à 11h00.

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Commentaires

  •  quota peche civelle, le 12 octobre 2016 à 18h37

    il serait peut-être temps d’interdire ou du moins diminuer de façon très importante la pêche à la civelle car nos rivières sont pratiquement dépeuplées en anguilles car pour moi c’était une belle pêche !

  •  Pêche à là civelles quotat, le 12 octobre 2016 à 18h24

    Nous sommes contre l augmentation des quotats et surtout pour la dimension de pêche de ses animaux qui ont tant de mal à subsister avec tous les entraves mis à leur vie à force de puiser dans les ressources et les juvéniles il n y aura plus de faune
    je ne suis pas pecheur d angullies mais je pêche la truite et depuis deux ans je constate également la disparition de cette espèce il faudrait préserver plutôt qu exploiter à outrance

  •  Contre cette décision ., le 12 octobre 2016 à 18h04

    Je suis totalement contre une augmentation des quotas , il faut stopper le prélèvement des juvéniles , on demande de plus en plus d’exigences de la part du pêcheur amateur pour protéger le milieu piscicole , quotas , mailles ect ect …. qui paye son droit de pêcher sur nos cours d’eau et participe aux rempoissonnements et de l autre on augmente les professionnels et leurs quotas , le monde à l’envers , stop à se massacre ….

  •  le massacre des anguilles a assez duré ! , le 12 octobre 2016 à 17h12

    << préserver leur activité économique à un niveau satisfaisant = cette phrase est honteuse ! la peche professionnelle en riviere devrait etre interdite depuis des lustres ! Le stock de poissons diminue sans cesse et les quotas de peche augmentent , il faudrait expliquer cette logique messieurs les ministres de l’environnement . Pauvre pecheur que nous sommes on ne risquent plus de s’amuser aux bords de de l’eau !!!

  •  Demagogire quand tu nous tiens, le 12 octobre 2016 à 16h47

    pourquoi toujours des pêcheurs professionnels et amateurs en eau douce?Les pêcheurs a la ligne peuvent toujours se restreindre et repeupler ! Qu’en est il des autres?
    Quant’au futur ancien pêcheur il devrait se rapprocher des fedes et leur donner des conseils pour qu’ils ne lachent pas des poissons cagneux
    DESESPERENT

  •  SCANDALEUX, le 12 octobre 2016 à 15h21

    On croit rêver, les pêcheurs amateurs du dimanche sont hyper limités, contrôlés avec suivi des (éventuelles) prises alors qu’ils ne prélèvent qu’une quantité tellement infime qu’elle n’est pas mesurable, et de l’autre coté on autorise à la capture des tonnages de civelles exhorbitants !!
    Quel monde !!!

  •  Encore un Arrêté, le 12 octobre 2016 à 15h14

    Encore des bureaucrates qui ne connaissent rien à la nature et surtout pas à la pêche et à la préservation des espèces

  •  Avis défavorable de la FDAAPPMA des DEUX-SEVRES, le 12 octobre 2016 à 15h10

    En 2007, le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) indique que le stock d’anguilles européennes ne se situe plus dans les limites biologiques raisonnables : le taux de recrutement est très bas et la mortalité est supérieure au seuil de renouvellement des générations, et la pêche actuellement pratiquée n’est pas durable. L’anguille, qui figure dans la liste des espèces en déclin, est inscrite à l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, dite Cites.

    Face à cette situation préoccupante, la commission européenne a émis un règlement européen (Règlement (CE) N°110/2007) le 18 septembre 2007 qui institue des mesures de reconstitution du stock d’anguilles. Le 15 février 2010 le plan de gestion de la France a été approuvé par la Commission Européenne. L’approche défendue par le plan de gestion de la France est d’agir à court et moyen terme sur les principaux facteurs anthropiques de mortalité et de dérangement de l’anguille que sont la pêche, le turbinage, le braconnage, les pollutions et les pertes d’habitat, à des niveaux suffisamment ambitieux mais progressifs, de façon à stopper l’effondrement du stock.

    Pour la pêche, l’objectif du plan de gestion est de réduire la mortalité de 60% pour les trois stades (anguille de moins de 12 cm, anguille jaune et anguille argentée). En France, pour l’anguille de moins de 12 cm, cela s’est traduit par un moratoire pour les pêcheurs amateurs, de l’instauration de quotas et d’une limitation de la période de pêche pour les pêcheurs professionnels maritimes et fluviaux. Le maintien d’une activité de pêche a emporté l’obligation pour l’Etat français de réserver progressivement une partie des civelles capturées (60 %) pour effectuer des opérations de repeuplement.

    Une hausse du quota : deuxième plus haut tonnage depuis la sortie du plan de gestion !

    Pour la saison 2016-2017, il est proposé de fixer un quota de pêche de civelles destinées à la consommation de 26 tonnes. Le quota relatif au repeuplement passe à 39 tonnes de façon à répondre à l’objectif d’atteinte de 60% du quota total alloué au repeuplement. Ainsi, le quota consommation augmente de 3 tonnes et le quota destiné au repeuplement augmente de 4,5 tonnes. Le quota total national augmente de 6,5 tonnes, soit une augmentation de 13% par rapport à la saison précédente !

    Le quota 2016-2017 sera ainsi le deuxième tonnage le plus important avec 65 tonnes. Pour rappel, les quotas nationaux des saisons depuis 2009 sont repris dans le tableau ci-dessous.

    • 2009/2010 : Conso 40t ; Repeu 21,5t ; tot 61,5t
    • 2010/2011 : Conso 24,6t ; Repeu 20,1t ; tot 44,7t
    • 2011/2012 : Conso 22,2t ; Repeu 14,8t ; tot 37t
    • 2012/2013 : Conso 17t ; Repeu 17t ; tot 34t
    • 2013/2014 : Conso 17t ; Repeu 25,5t ; tot 42,5t
    2014/2015 : Conso 30 t ; Repeu 45t ; tot 75t
    • 2015/2016 : Conso 23t ; Repeu 34,5 t ; tot 57,5t
    2016/2017 : conso 26t ; Repeu 39t ; tot 65t

    Des quotas définis uniquement en fonction du recrutement.

    Nous tenons à rappeler que toutes les séries de données de recrutement dont nous disposons depuis les années 1960 convergent, à l’image des analyses menées à l’échelle européenne, pour indiquer une chute importante depuis les années 1980 et continue jusqu’à nos jours, du recrutement en civelles. Le niveau moyen de recrutement des dernières années est à seulement 8% de celui des années 1970.

    L’argument principal avancé pour justifier une augmentation du quota est une remontée prévue de l’indice de recrutement sur la prochaine saison ? Nous observons une stagnation du front de colonisation sur le bassin Charente des anguilles des moins de 15 cm et un vieillissement des anguilles en place avec une nette régression des biomasses des anguilles supérieures à 30 cm. Les indicateurs développés dans le cadre du plan de gestion mettent en lumière ce constat négatif sur la situation globale de l’espèce au niveau national. Il nous paraît donc très incertain de poursuivre l’instauration de quotas basés seulement sur les indicateurs de recrutement qui ne reflètent pas la situation globale de l’espèce.

    Un doute sur l’efficacité des repeuplements pour la restauration des stocks.

    L’autre source d’incertitude que nous avons réside sur la poursuite des repeuplements d’anguilles de moins de 12 cm. Sur ce point le rapport de mise en œuvre du plan de gestion montre que le suivi immédiat des repeuplements, réalisé à j+15, évalue des taux de mortalités de l’ordre de 30 % en moyenne (6 à 72 % selon les sites). De plus, le dernier rapport 2015 d’expertise du GRISAM sur les données collectées lors des trois premières années de suivis des transferts de civelles au niveau national émet de fortes réserves sur le devenir et les performances des civelles transférées. Ces résultats permettent de s’interroger sur la réelle efficacité des mesures de repeuplement et donc sur le devenir des 39 tonnes prévues pour le quota repeuplement sur la prochaine saison.

    Etre responsable, appliquer le principe de précaution, aller vers un moratoire

    Comme les années précédentes, c’est l’espèce anguille qui supporte le risque. Seule une amélioration sur le long terme de l’état global de la population sur l’ensemble de son cycle (civelle, anguille jaune, anguille argentée) et donc sur le maintien d’une gestion prudente et rigoureuse permettra d’évoquer le rétablissement de la population.

    Concernant le calcul des quotas, étant donné les trop nombreuses et les fortes incertitudes sur l’avenir de l’anguille, identifiées et rappelées par le Comité Scientifique, et des certitudes sur son mauvais état, il serait raisonnable de choisir un quota de précaution basé sur le principe de responsabilité et guidé par les impératifs liés à l’espèce. Or ce choix n’est jamais réalisé.

    Dans ce contexte, La Fédération des Deux-Sèvres pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique émet un avis défavorable sur le projet d’arrêté et demande un moratoire pour toutes les catégories de pêcheurs sur la capture de l’anguille européenne de moins de 12 cm.

  •  civelles, le 12 octobre 2016 à 15h08

    Je crois qu’il faut stopper ce commerce très juteux qui ne concerne que qlqs élus culinaires, sans compter les autres espèces non concernées qui subissent également les filets à fine mailles.

  •  avis défavorable, le 12 octobre 2016 à 15h07

    Bonjour,
    Je suis contre ce décret, qui va à l’encontre d’une saine gestion des anguilles, et tout cela pour des intérêts purement financiers

  •  Etre responsable, appliquer le principe de précaution, aller vers un moratoire, le 12 octobre 2016 à 13h57

    En 2007, le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) indique que le stock d’anguilles européennes ne se situe plus dans les limites biologiques raisonnables  : le taux de recrutement est très bas et la mortalité est supérieure au seuil de renouvellement des générations, et la pêche actuellement pratiquée n’est pas durable. L’anguille, qui figure dans la liste des espèces en déclin, est inscrite à l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, dite Cites.

    Face à cette situation préoccupante, la commission européenne a émis un règlement européen (Règlement (CE) N°110/2007) le 18 septembre 2007 qui institue des mesures de reconstitution du stock d’anguilles. Le 15 février 2010 le plan de gestion de la France a été approuvé par la Commission Européenne. L’approche défendue par le plan de gestion de la France est d’agir à court et moyen terme sur les principaux facteurs anthropiques de mortalité et de dérangement de l’anguille que sont la pêche, le turbinage, le braconnage, les pollutions et les pertes d’habitat, à des niveaux suffisamment ambitieux mais progressifs, de façon à stopper l’effondrement du stock.

    Pour la pêche, l’objectif du plan de gestion est de réduire la mortalité de 60% pour les trois stades (anguille de moins de 12 cm, anguille jaune et anguille argentée). En France, pour l’anguille de moins de 12 cm, cela s’est traduit par un moratoire pour les pêcheurs amateurs, de l’instauration de quotas et d’une limitation de la période de pêche pour les pêcheurs professionnels maritimes et fluviaux. Le maintien d’une activité de pêche a emporté l’obligation pour l’Etat français de réserver progressivement une partie des civelles capturées (60 %) pour effectuer des opérations de repeuplement.

    Une hausse du quota : deuxième plus haut tonnage depuis la sortie du plan de gestion !

    Pour la saison 2016-2017, il est proposé de fixer un quota de pêche de civelles destinées à la consommation de 26 tonnes. Le quota relatif au repeuplement passe à 39 tonnes de façon à répondre à l’objectif d’atteinte de 60% du quota total alloué au repeuplement. Ainsi, le quota consommation augmente de 3 tonnes et le quota destiné au repeuplement augmente de 4,5 tonnes. Le quota total national augmente de 6,5 tonnes, soit une augmentation de 13% par rapport à la saison précédente !

    Le quota 2016-2017 sera ainsi le deuxième tonnage le plus important avec 65 tonnes. Pour rappel, les quotas nationaux des saisons depuis 2009 sont repris dans le tableau ci-dessous.
    • 2009/2010 : Conso 40t ; Repeu 21,5t ; tot 61,5t
    • 2010/2011 : Conso 24,6t ; Repeu 20,1t ; tot 44,7t
    • 2011/2012 : Conso 22,2t ; Repeu 14,8t ; tot 37t
    • 2012/2013 : Conso 17t ; Repeu 17t ; tot 34t
    • 2013/2014 : Conso 17t ; Repeu 25,5t ; tot 42,5t
    • 2014/2015 : Conso 30 t ; Repeu 45t ; tot 75t
    • 2015/2016 : Conso 23t ; Repeu 34,5 t ; tot 57,5t
    • 2016/2017 : conso 26t ; Repeu 39t ; tot 65t

    Des quotas définis uniquement en fonction du recrutement.

    Nous tenons à rappeler que toutes les séries de données de recrutement dont nous disposons depuis les années 1960 convergent, à l’image des analyses menées à l’échelle européenne, pour indiquer une chute importante depuis les années 1980 et continue jusqu’à nos jours, du recrutement en civelles. Le niveau moyen de recrutement des dernières années est à seulement 8% de celui des années 1970.

    L’argument principal avancé pour justifier une augmentation du quota est une remontée prévue de l’indice de recrutement sur la prochaine saison ? Nous observons une stagnation du front de colonisation sur le bassin Charente des anguilles des moins de 15 cm et un vieillissement des anguilles en place avec une nette régression des biomasses des anguilles supérieures à 30 cm. Les indicateurs développés dans le cadre du plan de gestion mettent en lumière ce constat négatif sur la situation globale de l’espèce au niveau national. Il nous paraît donc très incertain de poursuivre l’instauration de quotas basés seulement sur les indicateurs de recrutement qui ne reflètent pas la situation globale de l’espèce.

    Un doute sur l’efficacité des repeuplements pour la restauration des stocks.

    L’autre source d’incertitude que nous avons réside sur la poursuite des repeuplements d’anguilles de moins de 12 cm. Sur ce point le rapport de mise en œuvre du plan de gestion montre que le suivi immédiat des repeuplements, réalisé à j+15, évalue des taux de mortalités de l’ordre de 30 % en moyenne (6 à 72 % selon les sites). De plus, le dernier rapport 2015 d’expertise du GRISAM sur les données collectées lors des trois premières années de suivis des transferts de civelles au niveau national émet de fortes réserves sur le devenir et les performances des civelles transférées. Ces résultats permettent de s’interroger sur la réelle efficacité des mesures de repeuplement et donc sur le devenir des 39 tonnes prévues pour le quota repeuplement sur la prochaine saison.

    Etre responsable, appliquer le principe de précaution, aller vers un moratoire

    Comme les années précédentes, c’est l’espèce anguille qui supporte le risque. Seule une amélioration sur le long terme de l’état global de la population sur l’ensemble de son cycle (civelle, anguille jaune, anguille argentée) et donc sur le maintien d’une gestion prudente et rigoureuse permettra d’évoquer le rétablissement de la population.

    Concernant le calcul des quotas, étant donné les trop nombreuses et les fortes incertitudes sur l’avenir de l’anguille, identifiées et rappelées par le Comité Scientifique, et des certitudes sur son mauvais état, il serait raisonnable de choisir un quota de précaution basé sur le principe de responsabilité et guidé par les impératifs liés à l’espèce. Or ce choix n’est jamais réalisé.

    Dans ce contexte, le Groupement des fédérations de pêche du Poitou-Charentes émet un avis défavorable sur le projet d’arrêté et demande un moratoire pour toutes les catégories de pêcheurs sur la capture de l’anguille européenne de moins de 12 cm.

  •  L’intérêt passe avant tout , le 12 octobre 2016 à 13h39

    Il faudrait penser à préserver notre environnement ! Après l’introduction des silures ,on va maintenant détruire les anguilles pour des raisons économique ! c’est incompréhensible et dangereux pour nos rivières et leur population .

  •  Non aux civeliers, le 12 octobre 2016 à 13h03

    Stop à la bêtise

  •  Une aberration écologique , le 12 octobre 2016 à 11h50

    Une véritable aberration écologique dans le seul but de satisfaire un lobby économique à un an des élections, quand est ce que notre environnement et nos ressources naturelles seront gérés par des personnes compétentes et dans un but de développement durable?

  •  c’est un scandale depuis des années, le 12 octobre 2016 à 11h47

    je ne comprends pas qu’on puisse laisser faire cela alors que l’anguille est de plus en pus rare faut -il attendre l’extinction complète de la race?

  •  halte au lobby, le 12 octobre 2016 à 11h44

    Inadmissible !! encore une fois la gouvernement s’agenouille devant les lobbys pour autoriser une pratique et une pêche qui va à l’encontre de la gestion de nos espèces et de nos rivières !!! Pour pouvoir augmenter les quotas, il faudrait d’abord interdire la pêche pendant quelques années afin de permettre aux populations d’anguilles de se régénérer.
    Encore une fois, l’on prend le problème à l’envers….

  •  Avis défavorable, le 12 octobre 2016 à 11h38

    Madame, Monsieur,
    Par la présente, la FDAAPPMA 16 (15 453 pêcheurs) souhaite émettre un avis défavorable au projet d’arrêté portant définition, répartition et modalités de gestion du quota d’anguille européenne (Anguilla anguilla) de moins de 12 centimètres pour la campagne 2016-2017
    Compte tenu :
    <span class="puce">- du déclin constaté depuis les années 1980,
    <span class="puce">- de l’état actuel des stocks de l’anguille européenne,
    <span class="puce">- de la pression de pêche intensive exercée sur le stade juvénile (civelle). Pour rappel, l’estimation des captures est de l’ordre de 75% à 85% des civelles entrant dans les estuaire.
    Et considérant que seule une mesure à la hauteur de l’urgence permettra de reconstituer les stocks de cette population, la FDAAPPMA 16 demande un moratoire sur la pêche de l’anguille européenne de moins de 12 centimètres pour les pêcheurs professionnels.

  •  Défavorable/stop au massacre, le 12 octobre 2016 à 11h21

    l’essentiel de la faune prélever, on attend qu’il ce reproduise ! pourquoi en serait il autrement pour l’anguille ??

    Je suis contre l’augmentation des cota !

    on voie bien que le peu d’avis favorable, est formaté par les pécheurs pro qui n’y voie que leur propre intérêt et non pas pour le génération future .

    arrêter le massacre stopper la peche de la civelle !!!

  •  C’est une honte. , le 12 octobre 2016 à 11h07

    Les pêcheurs amateurs ne cessent de faire des efforts, et nous savons tous comme ils sont difficiles à réaliser et faire entendre par les passionnés du monde associatif pour la pêche et la protection du milieu aquatique et là, pour satisfaire une poignée de profiteurs économique individuels de cette si fragile ressource, on va leur offrir une possibilité d’augmenter le prélèvement !! Voulons-nous vraiment sauver cette espèce (si tenter qu’elle puisse l’être…) ou assurer à court terme la survie immédiate d’une profession qui se deraisonne ?

  •  Non au prélèvement des juvéniles d’anguille, le 12 octobre 2016 à 11h06

    La Fédération de Pêche de la Dordogne regroupe plus de 20 000 adhérents qui dénoncent tous, depuis des années, le prélèvement abusif des civelles au profit de seulement quelques intérêts particuliers.

    Comment l’anguille peut-elle être la seule espèce de poisson classée comme vulnérable et dont l’état autorise encore le prélèvement, parfois sous de faux prétextes de repeuplement ?

    En effet, tous les scientifiques objectifs s’accordent à dire que les repeuplements, tels qu’envisagés, sont totalement inefficaces. Ils ne servent en fait que d’alibis pour continuer à prélever les juvéniles d’une espèce en danger d’extinction.

    La seule mesure écologiquement responsable pour tenter d’enrayer le déclin annoncé et observé de cette espèce serait, comme l’a déjà préconisé la Fédération Nationale pour la Pêche en France, un moratoire de capture pour une durée d’au moins cinq années.

    Pour toutes ces raisons, la Fédération de Pêche de la Dordogne est fortement opposée à la capture des civelles .